mercredi 30 septembre 2009

Nous sommes une espèce fabulatrice...

Lors de la création de ce blog j'avais décidé de distinguer périodiquement un "Livre du mois" (colonne de droite). Il ne s'agira aucunement d'un livre forcément récent, ou traitant forcément de l'histoire ou de la prospective du livre, mais d'un ouvrage dont la lecture aura marqué de son empreinte mes réflexions de prospectiviste du livre et de l'édition.
Et L'espèce fabulatrice de Nancy Huston, paru aux éditions Actes Sud en 2008 est incontestablement de ceux-là :-)
La quatrième de couverture, que je cite ci-après, exprime parfaitement l'épopée narrative dans laquelle une espèce animale, la nôtre, l'espèce humaine, s'est lancée, pour se dépasser, pour dépasser ses propres limites, celles de son animalité d'abord, puis celles de son immortalité ensuite, puis, pourquoi pas, peut-être un jour celles de sa propre fiction...
" Ils disent, par exemple : Apollon. Ou : la Grande Tortue. Ou : Râ, le dieu Soleil. Ou : Notre Seigneur, dans Son infinie miséricorde. Ils disent toutes sortes de choses, racontent toutes sortes d'histoires, inventent toutes sortes de chimères.
C'est ainsi que nous, humains, voyons le monde : en l'interprétant, c'est-à-dire en l'inventant, car nous sommes fragiles, nettement plus fragiles que les autres grands primates.
Notre imagination supplée à notre fragilité. Sans elle - sans l'imagination qui confère au réel un Sens qu'il ne possède pas en lui-même - nous aurions déjà disparu, comme ont disparu les dinosaures. "
Dans ces lignes, puis dans ce livre tout entier, qui aborde les questions de la naissance du Sens, de l'Arché-texte ("Structure de base de tous les récits primitifs, depuis La guerre du feu jusqu'à La guerre des étoiles..."), du lien Persona, personnage, personne, et du pourquoi du roman..., c'est notre civilisation du livre qui est interrogée, et ces interrogations ne peuvent que nous mobiliser profondément à l'heure où, tant les dispositifs d'écriture et de lecture, que nos pratiques de lecture elles-mêmes, mutent, à l'heure où autofiction et autoédition entrent en collusion (sic ;-) et où il nous faut accompagner, aujourd'hui, tant les lecteurs que les professionnels du livre et de l'édition, dans cette migration qui est bien plus que simplement numérique.

("Née à Calgary (Canada), Nancy Huston, qui vit à Paris, a publié de nombreux romans et essais chez Actes Sud et chez Leméac, parmi lesquels Instruments des ténèbres (1996, prix Goncourt des lycéens et prix du livre Inter), L'empreinte de l'ange (1998, grand prix des lectrices de Elle) et Lignes de faille (2006, prix Femina)." Présentation Actes Sud.)

mardi 29 septembre 2009

Quel(s) support(s) pour le livre de demain ?

A l'aimable invitation d'Elisabeth Chainet, j'ai eu le plaisir le 04 mars 2009 de participer à une table ronde sur ce thème  : Quel(s) support(s) pour le livre de demain ? (c'est moi qui ajoute les "s" ;-) organisée à la Maison de la chimie (Paris), dans le cadre du Salon Demain le livre, des 04 et 05 mars dernier, cette année en avant-première de la fameuse Nuit du livre.
Pour information voici la synthèse de ma réponse d'alors :
" Je vais m’attacher à répondre à la question en tant que prospectiviste du livre et de l’édition. La prospective du livre et de l’édition c’est quoi ? Ce pourrait, dans le cadre de l’histoire du livre, être une discipline nouvelle, dont l’idée a germé en moi en 2006 au cours de la rédaction de la première édition de Gutenberg 2.0, le futur du livre.
Nous pouvons distinguer deux grandes époques dans l’histoire du livre. Avant 1958, c’est une histoire des techniques liées aux métiers du livre. A partir de 1958 et la parution aux éditions Albin Michel de l’ouvrage de Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, L’apparition du livre, l’histoire du livre devient davantage sociologique et humaine. C’est une histoire de l’influence du livre sur les hommes et les sociétés, et, également, des influences de l’histoire et de ses événements sur le livre et sa diffusion.
Aujourd’hui et dans cette perspective, la prospective du livre et de l’édition pourrait, je pense, en cette période de mutation qui peut rappeler celle du 15e siècle, apporter des éclairages intéressants sur l’avenir du livre et de la lecture.
Je proposerais donc comme définition de la prospective de l'édition : la discipline qui s’applique à définir et à représenter les mutations et les nouvelles formes possibles d'organisations socio-économiques, dans le secteur du livre et de l'édition, afin d'y mettre en œuvre des stratégies de développement.
Dans cette perspective je relève une ambigüité dans le thème de cette table ronde : Quel(S) support(S) pour le livre de demain ? Faut-il l’entendre au singulier, comme cela est écrit, ou, plutôt, au pluriel ?
De même ne devrions-nous pas parler “des livres de demain”, plutôt que “du livre de demain” ?
Précisons bien en effet de quoi nous parlons. Distinguons, le support, c’est-à-dire le papier, du dispositif de lecture, le livre, c’est-à-dire des cahiers de feuilles reliés entre eux.
On passe là de la prospective de l’édition à celle du livre, que nous pourrions définir à son tour ainsi : la prospective du livre s’applique à définir et à représenter les évolutions et les mutations des livres, conçus comme dispositifs de lecture, et en les considérant comme des interfaces I2L (ou ILL), c’est-à-dire interfaces lecteurs / livres. Sur le modèle des IHM, des interfaces hommes/machines. Une interface est ce qui assure la communication entre deux systèmes, un homme et une machine (par exemple en informatique, les souris, claviers, etc.). Un rouleau de papyrus est une interface spécifique. Les manuscrits, comme les livres imprimés, ont la même interface, celle de la forme codex. Au 15e siècle les hommes inventèrent des interfaces assez évoluées, comme, par exemple, les Roues à livres, qui préfiguraient la navigation hypertexte d’un livre à l’autre.
Le codex s’impose vers l’an 400. Le livre imprimé vers 1450. Mais ce qui a évolué c’est le support (passage du parchemin au papier, couverture…) et la typographie (passage de la copie manuscrite au procédé d’impression mécanique avec caractères mobiles…), plus que le dispositif de lecture (des cahiers de feuilles reliés). Le passage du rouleau au codex signifie l’apparition de la page (feuilletage possible, recherche dans le texte, lecture plus rapide, indexation, etc.).
Aujourd’hui, avec le passage du livre relié aux tablettes e-paper, c’est le passage de cahiers de feuilles reliés à une seule et unique page réinscriptible. Mais l’on reste encore pour l’instant dans la logique de la page. Or, l’ensemble des lectorats, et pas seulement les digital natives, se sont habitués à de nouvelles formes de lectures avec le Web 2.0 (hypertexte, multifenêtrage, personnalisation de l’affichage, etc.).
Si nous considérons qu’il n’y a pas LE livre en général mais DES livres, pas UN lectorat mais DES lecteurs, et de multiples usages et situations de lecture, nous pouvons penser que nous allons vers une pluralité de supports, que nous pourrions appeler des terminaux de lecture (et non plus vers un support unique comme aujourd’hui) : des tablettes (puis rouleaux un jour) d’e-paper, Smartphones (iPhone, etc.), GPS, tables multitouch de restaurant… Avec peut-être pour chaque terminal une technologie d’affichage différente (OLED, LCD, électromouillage, e-ink, i-surface, etc.). Il y a, ne l'oublions pas, des situations où le rétroéclairage peut être un plus.
En conclusion, à la question : Quel support pour le livre de demain ? Je répondrai que personne ne peut savoir aujourd’hui avec certitude ni sur quoi ni comment nous lirons d’ici quelques décennies, mais que :
- Le livre, en tant que contenant, va probablement progressivement être remplacé, au profit de plusieurs supports basés sur le principe de la page réinscriptible, et chacun adaptés aux différents usages et contextes de lectures.
- Le livre, en tant que contenu (textes, illustrations), se commercialisera dans une logique de diffusion multicanal multisupport, sur la base de nouveaux modèles économiques qui sont en train de se mettre en place. "

lundi 28 septembre 2009

Les médiateurs du livre

Pour exprimer la nécessaire structuration d’une chaîne du livre, l’organisation interprofessionnelle de ses artisanats et de son économie, Anthony Grafton lance une formule qui fait mouche et qui pourrait faire florès à l’heure où, avec les outils du numérique, l’autoédition et l’autodiffusion font, à chaque heure ou presque, de nouveaux adeptes. Cette formule, à méditer selon moi, est : « Un texte ne devient pas de lui-même un livre. » (Ni un e-book ajouterai-je ;-)
Je poursuis donc ainsi ma lecture de la partie consacrée au lecteur humaniste, d’une Histoire de la lecture dans le monde occidental.
De ces lecteurs humanistes, certains se désolaient déjà de “l’industrialisation” (avec le recul des siècles faisons usage de guillemets, d’autant qu’ils ne devaient guère user de ce terme, mais seulement de son esprit…), certains donc se désolaient déjà de “l’industrialisation” qui rendait les livres imprimés en séries moins personnalisables, et, quelque part, moins aimables que les ouvrages manuscrits.
Dès lors, écrit Grafton : « la charge affective de l’objet-livre vient de son rôle dans la vie personnelle de son propriétaire, des souvenirs qu’il lui évoque, bien plus que de son apparence matérielle. ». Qui l’eut cru alors qu'aujourd'hui certains... ;-)
Cependant notre auteur relativise savamment cette évidence largement partagée et véhiculée qui voudrait que l’imprimerie a « profondément transformé le monde de la lecture ». Il souligne que : « les fabricants et marchands de manuscrits (cartolai) de la Renaissance italienne jouaient un rôle de médiateur entre textes anciens et lecteurs modernes… ».
En résumé : tout comme les imprimeurs, les cartolai étaient des entrepreneurs.
Nous avons aujourd’hui tendance à toujours considérer le passé en noir et blanc, comme une chose irréelle relevant de l’ordre de la fiction, alors qu’il s’agit des chaînes d’actions d’hommes et de femmes, comme nous autres, et qui, à leurs époques respectives, étaient terriblement modernes et, en toute logique, de plain pied dans leur contemporanéité.
En tant que prospectiviste, de plus en plus je considère l’histoire du livre, comme le prologue à un véritable avènement de la lecture (d’une lecture totale, immersive) au cours de ce 21e siècle. J’y reviendrai ;-)
Les entrepreneurs de l’époque des manuscrits n’ont donc jamais été les acteurs des vieux films que nous nous repassons dans nos têtes, mais, la chaîne du livre manuscrit mobilisait déjà : « des commerçants énergiques opérant sur un marché littéraire concurrentiel où régnait l’obsession du profit, et où l’on publiait régulièrement des notices cotant la gloire des auteurs à la bourse des réputations… », comme nous le rappelle Anthony Grafton. Cela ne vous rappelle rien ?
De même ne devons-nous guère être surpris de ce qu’il nous rapporte de l’usage immodéré des annotations et commentaires sur le moindre espace blanc des manuscrits, et nous réjouir que le Web 2.0 redonne un nouveau souffle et une portée plus conséquente à ces anciennes pratiques.
L’élan des humanistes vers un nouvel ordre, les hommes du livre (j’inclus bien évidemment dans cette expression les femmes, mais surtout les lecteurs et les lectrices), les hommes du livre l’ont de tous temps expérimenté avec les moyens de leurs époques et ils l’expriment aujourd’hui sur les blogs, les réseaux sociaux, via Facebook et Twitter, entre autres…
Si, comme l’écrit Grafton : « L’approche humaniste de la lecture est liée à la survivance de l’héritage classique et il est juste de l’associer à la Renaissance. Mais elle s’est aussi survécu à elle-même, à la fois dans la haute érudition protestante du Refuge et dans la haute culture vernaculaire de l’Ancien Régime. », ne sommes-nous pas alors en droit d’en lire aujourd’hui la survivance dans les pratiques de lecture que nous (re)découvrons ?
A suivre...

samedi 26 septembre 2009

Assises internationales de l'imprimé et du livre électronique de Montréal

La société franco-québécoise EPC Partners - Papier Electronique & Communication, pour laquelle je suis consultant, organise les 30 septembre et 1er octobre prochains l'événement E-Paper World : les premières Assises internationales de l'imprimé et du livre électronique de Montréal.

vendredi 25 septembre 2009

De la typographie au Web design, vers une lisibilité transréelle [annonce]

Je médite un billet à venir sur le thème suivant : De la typographie au Web design, vers une mise en transréalité de la lisibilité (titre provisoire ? ;-)
Pour ce qui est de la notion (assez récente ;-) de transréalité vous pouvez vous reporter ici... En résumé : il s'agit de mêler réalité et données virtuelles. C'est-à-dire ce qui nous attend certainement dans la nouvelle galaxie du livre, avec la convergence des nouveaux dispositifs de lecture, connectés et embarquant Internet, et, le couple Web 3D / réalité augmentée.
Si vous avez des idées, des sources spécifiques d'informations, des liens, etc., n'hésitez pas : contribuez, soyez 2.0 ;-)

mercredi 23 septembre 2009

Livres de plage et de champ de bataille

Tel est l’intitulé du premier intertitre de la partie septième (sur treize : si cette chronique vous lasse, je vous rassure tout de suite, nous avons déjà passé ensemble le cap de sa moitié ;-) d’une, eh oui ;-) Histoire de la lecture dans le monde occidental.
Aujourd’hui : Le lecteur humaniste.
Son auteur, Anthony Grafton, de l’Université de Princeton, s’attache d’abord au personnage emblématique de Machiavel, lecteur des premiers “livres de poche”, lancés quelques années plus tôt (nous sommes en 1513) par Manuce.
Des “livres de plage”. Mais, aussi, Machiavel, lecteur dans sa bibliothèque de travail des imposants in-folio de Cicéron, Tite-Live, Tacite… Des “livres de champ de bataille”.
Un homme. Machiavel certes ! Deux types de livres et de lectures (au minimum ;-)
« Machiavel, souligne Grafton, pratiquait ces deux sortes de lecture sans difficulté, et nous voyons qu’il se sentait parfaitement capable de choisir aussi bien son système d’interprétation que le texte auquel il allait l’appliquer. »
Certes ! Personnellement cela me semblait assez évident a priori. Il ne faudrait pas prendre Machiavel pour un âne. Mais, nous autres, lecteurs du 21e siècle, à combien de pratiques de lectures pouvons-nous nous adonner ?
Dans l’approche du « spectre des manières de lire des humanistes », ce qui m’intéresse c’est notre spectre de lecture, à nous lecteurs et lectrices d’aujourd’hui, et c’est à lui que je pense. Lectures d’étude ou de travail, lectures pour comprendre, pour mémoriser, pour consulter simplement ; et lectures de divertissement, de romans, de poésies, et cetera ; lectures de BD, lecture des panneaux publicitaires et des plans de métro, des panneaux routiers et des GPS, lecture sur son ordinateur ou son smartphone, et lectures des journaux, des magazines, des publicités, et cetera ; lecture sur l’écran de la télé, lecture des sous-titrages au cinéma… Certains lisent à la plage, aux terrasses des cafés, sur les bancs publics, dans le métro, dans l’avion, certains lisent dans leur lit, certains aux toilettes… Nos lieux et nos pratiques de lecture sont certainement aujourd’hui bien plus variés.
Et vous ? Où, quoi et comment lisez-vous ?
Mais nous retrouvons et nous partageons tous le même souci de l’utilisabilité du dispositif de lecture (notion d'utilisabilité, ou usabilité, d’après l’anglais usability qui définit la capacité d’un nouveau produit à être, à la fois, utile, utilisable et utilisé par des acteurs-consommateurs, en l’occurrence par des lecteurs), de son ergonomie, de sa praticité, que celui qui s’exprimait déjà dans ces propos rapportés d’un client de Manuce et qui lui écrivait : « Vos livres, qui sont si maniables que je peux les lire en marchant, et même, en quelque sorte, en jouant mon rôle de courtisan, chaque fois que la possibilité s’en présente, sont devenus pour moi un très grand plaisir. » (1501 !).

Accepter la possibilité du paradoxe
Face à la déliquescence des autres médias (entertainment <=> infotainment. Je pense surtout à la télévision...) le livre, pouvant bénéficier à l’ère numérique d’une diffusion multicanal multisupport et d’un prix abordable, pourrait-il redevenir : « la principale source des faits et des idées » qu’il était pour les humanistes ?
Je revendique ici, s’agissant de mes impressions de lecture personnelles, le caractère subjectif de mes propos et de mon approche de l’ouvrage concerné. C’est pour moi d’un “livre de champ de bataille” dont il s’agit ;-)
« Toute analyse historique de cette entreprise complexe et protéiforme qu’est la lecture doit résister aux sirènes de la grande théorie et à la tentation de distinguer des changements tranchés, pour accepter la possibilité du paradoxe et de la contradiction. ».
Si j’avais dirigé cet ouvrage collectif, cette déclaration, fort pertinente, d’Anthony Grafton, aurait figuré en exergue ;-)
A suivre...

lundi 21 septembre 2009

La sacralisation du livre

"Durant tout le haut Moyen Age, il semble qu'on assiste, chez les juifs de l'Occident chrétien, à une sacralisation du livre analogue à celle qui s'observe dans la société chrétienne de l'époque..."
Ce constat est de Robert Bonfil de l'Université hébraïque de Jérusalem, et auteur de la sixième partie de cette Histoire de la lecture dans le monde occidental, dont je poursuis la lecture commentée en vous faisant partager mes réflexions.
Aujourd'hui donc : La lecture dans les communautés juives de l'Europe occidentale au Moyen Age.
Bonfil poursuit ainsi son intéressant constat : "le livre est désormais considéré comme un objet magico-religieux plus que comme un instrument de communication par la lecture, comme une relique destinée à l'adoration, à la contemplation de sa charge surnaturelle, plus que comme un réservoir de contenus où puiser en toute liberté."
Un réservoir de contenus où puiser en toute liberté ;-) Cela ne vous rappelle rien ?
En fin de compte, me dis-je, ce nouveau rapport au livre, dont certainement un écho reste encore présent chez tous les lecteurs ou presque en ce début de troisième millénaire, est, une fois de plus ;-) en lien direct avec ce que nous avons pu précédemment évoquer de la lecture dans la Grèce archaïque, et de ses aspects à la limite encore de l'animisme.
Nous relions (sic) toujours codex et livre, livre et éternité.
Nous entretenons inconsciemment une certaine confusion entre le temps qui passe, qui s'écoule, et, le temps qui revient, cyclique (voir illustration).

Illustration
Du "livre", successivement comme : d'une constellation de signes à => un espace graphique [ère des manuscrits] à => un espace typographique [ère de l'imprimerie] à => un espace numérique [ère des flux]...
La question est : allons-nous rester dans cette ronde ?
Ma réponse serait : sans doute, si nous considérons le lecteur au centre du cercle.




N.B. : Les traits d'humour, que je me permets parfois dans cette chronique de ma lecture d'une Histoire de la lecture dans le monde occidental, et, plus généralement dans ce blog, le plus souvent ne sont pas innocents. Si vous y prenez garde, ils incitent régulièrement à remettre en question nos impressions premières sur le sens des mots, et donc, sur l'histoire du livre et de la lecture ;-)
A suivre...