vendredi 17 février 2017

Le Livre Audio - table ronde

Le jeudi 30 mars 2017 j'aurai une nouvelle fois le plaisir d'introduire une table que j'ai organisée en partenariat avec l'Ecole Estienne (école supérieure des arts et industries graphiques), l'ATEP (Association des Techniciens de l'Edition et de la Publicité) et Viabooks.
 
Son thème :
LE LIVRE AUDIO - Chainon manquant entre imprimé et numérique ?

" Le développement tant attendu d'une demande pour le livre audio semble correspondre avec le constat de la stagnation du marché du livre numérique, est-ce un hasard ou un signe ? Comment le livre audio se positionne-t-il par rapport à l'imprimé et au numérique et quels lectorats cible-t-il ? De quelle manière la nouvelle expérience de « lecture » par l’audio génère-t-elle de nouveaux usages par rapport au texte, non plus « lu-vu », mais « lu-entendu » ? Quelle importance l'audio a-t-il auprès des enfants qui seront les lecteurs de demain et comment cela influencera-t-il leurs futures pratiques ? En résumé, nous débattrons pour essayer de savoir si le livre audio pourrait se révéler être un trait d'union entre l'édition papier et les nouvelles pratiques de lecture que nous pouvons observer. "

En introduction, je rappellerai brièvement l'importance de l'oralité et des pratiques de lecture à voix haute au cours de l'histoire du livre et préciserai les enjeux du développement du livre audio dans les perspectives actuelles de mutations des dispositifs et des pratiques de lecture. Puis interviendront : 

 
- Valérie Lévy-Soussan
, P-DG d'Audiolib et Vice-présidente de la Commission livre audio du SNE (syndicat national de l'édition).
- Cécile Palusinski, Présidente de l'association La Plume de Paon, organisatrice du Grand Prix du Livre Audio, du Prix du Public, de la Plume de Paon des Lycéens et du Festival du livre audio.
- Françoise Prêtre, fondatrice et directrice des éditions numériques jeunesse La Souris Qui Raconte.
- Laurent Morgana, co-fondateur et président d'AtmosFeel (éditions multimédia) et Les Voix AtmosFeel (studio).
- Le débat sera animé par Olivia Phélip (Viabooks).

Informations pratiques
Jeudi 30 mars 2017 de 18H00 à 20H00 - Amphi Charlie - Ecole Estienne - 18 boulevard Auguste-Blanqui 75013 Paris (Entrée par la rue Abel Hovelacque).
Participation gratuite sur réservation obligatoire par mail auprès de l'Ecole Estienne à pan.sarmant@ecole-estienne.fr

samedi 4 février 2017

Du marché du livre comme un échiquier

Du marché du livre considéré comme un échiquier, en trois points :
 
1 - L'interprofession du livre est depuis des années impactée par l'informatique, puis par le numérique, c'est-à-dire non seulement au niveau de la conception et de la fabrication au sens large, mais aussi de la diffusion et de la médiation.
Les auteurs s'émancipent de plus en plus de la traditionnelle chaine du livre. Les prescripteurs changent (médias sociaux, booktubeurs...). Les lecteurs explorent d'autres voies, d'autres contenus, voire piratent. De nouveaux entrants ouvrent de nouveaux champs narratifs venus des jeux vidéos, des arts numériques, de la recherche universitaire...
Pour maintenir son activité il est devenu vital de pouvoir accompagner l'émergence des nouvelles pratiques de lecture et de consommation de l'information pratique et lexicale (dictionnaires...), et de pouvoir anticiper sur les impacts des effets générationnels.

2 - La prospective est une discipline éminemment pratique.
Par des méthodes de veille et de simulations (scénarios envisageant les différentes évolutions possibles) elle aide à la prise de décisions.
La prospective peut également influer sur l'avenir en orientant des décisions stratégiques à plus ou moins long terme vers l'accomplissement d'un futur jugé comme plus souhaitable que d'autres, et/ou en détectant suffisamment tôt des signaux faibles porteurs de potentielles ruptures.

3 - Bien comprise, la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture, au-delà de ses dimensions théoriques, recouvre en réalité des aspects très concrets et opérationnels à court et moyen termes, notamment par l'apport d'une veille stratégique et technologique concurrentielle, d'intermédiations avec les acteurs d'autres horizons, et d'aides à l'innovation et à la prise de décisions.

Si vous n'avez pas de stratégie, c'est que vous faites partie de la stratégie de quelqu'un d'autre.” Alvin Toffler
Qu'on se le dise à toutes fins utiles, n'est-ce pas ?

vendredi 3 février 2017

La Narration Non Verbale - table ronde

Pour la deuxième année consécutive j'aurai le plaisir de participer le 18 mars prochain à la table ronde, organisée dans le cadre du Festival d'arts numériques VidéoFormes de Clermont-Ferrand.
 
Le thème en sera : Deuxième écran / Premier écrit (présentation en ligne sur le site de VIDEOFORMES).
En partenariat avec l’Université Clermont Auvergne, le Service Université Culture, l’Institut des Sciences de la Communication du CNRS (ISCC pôle Auvergne) et Littérature au centre (LAC), cette table ronde sera présentée et modérée par Elise Aspord (Docteur en histoire de l’art et membre associée du laboratoire Communication et Solidarité, Université Clermont Auvergne, et de l’ISCC Auvergne), et elle accueillera également comme autres participants, Golnaz Behrouznia (artiste en résidence à VIDEOFORMES et qui présente Lumina Fiction  #2 à la Galerie de l’Art du Temps), Jean-Paul Fourmentraux (professeur des Universités HDR - Aix-Marseille, Centre Norbert ELIAS / CNRS / EHESS, IMéRA et Directeur de programme Art, Science, Société).
 
Mon intervention portera sur le sujet de la narration non-verbale, et en voici une première approche introductive : 
  
" Dans la genèse de notre espèce l'image est première. Comme en témoignent aujourd'hui encore les peintures pariétales, c'est à partir d'elles, des images, que nous faisons notre lecture du monde. Chacun(e) d'entre nous repasse par ces étapes civilisationnelles : l'intensité des rêves du nourrisson, l'acquisition du langage articulé, la découverte de la parole performative, puis l'écrit et la lecture silencieuse du monde. Des lectures qui transforment le monde et font émerger d'autres mondes. C'est au cours de ce processus "alchimique" que les images deviennent verbe et que le verbe singulier prend formes, au pluriel. Des formes multiples. Un psaume de la Septante dit que : "C'est dans l'image que chemine l'homme".
Des grottes de Lascaux aux casques de réalité virtuelle, pour paraphraser Ludwig Wittgenstein : "Les limites de mon langage signifient les limites de mon propre monde". Alors, pourquoi les images font-elles narration ? Mais, aussi, qu'est-ce que les nommer fait, qu'est-ce que nommer entraine ? Voilà les questions que j'aborderai à la table ronde du 18 mars 2017 à Vidéoformes, car : "Nous sentons dans un monde, nous pensons, nous nommons dans un autre, nous pouvons entre les deux établir une concordance mais non combler l'intervalle." (Proust - Le côté de Guermantes). "

Infos pratiques : le samedi 18 mars 2017, 10H00-12H30, Maison de la Culture, salle Boris Vian, Clermont-Ferrand, programme du festival d'arts numériques ici : http://festival2017.videoformes.com/  :-)