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lundi 25 septembre 2023

Les fruits de nos lectures...

30e numéro en ce mois de septembre 2023 de la Newsletter "Vie ? Ou fiction ?", sous-titrée "Interrogeons ensemble le lien entre fiction et réalité. Explorons la lecture immersive" sur LinkedIn, avec quelques recommandations de lectures.
Je travaille beaucoup ces derniers mois et maintenant encore et tout ce travail devrait porter des fruits que nous pourrons partager ensemble en 2024, et au-delà j'espère...  
En attendant vous pouvez toujours avoir un aperçu de mes recherches et de leur orientation en suivant mes publications sur l'espace blog Lire et Dé-lire que m'ont ouvert sur leur site web les éditions belges Bozon2x.
Vous pouvez aussi toujours me contacter pour tous projets de cours ou de conférences ("catalogue")...

jeudi 20 avril 2023

La Lecture et ses Futurs

Une rapide présentation synthétique de sept propositions de conférences en lien direct avec mes recherches. N’hésitez pas à me contacter directement si vous êtes intéressés...  

dimanche 16 avril 2023

Démasquer (ce) qui lit en nous...

 Ne prendre ni les mots ni les images pour des idées : lit concerne ici la lecture... 

 

Pour ce printemps 2023, en attendant des actus plus chaudes, une rapide présentation de 7 axes d'attaque pour démasquer (ce) qui lit en nous quand nous lisons une fiction littéraire... A découvrir sur LinkedIn...

dimanche 23 octobre 2022

Futur(s) de la lecture

Actu sur les futurs des livres et de la lecture
Mon actu pour fin 2022 ?

En novembre j'aurai le plaisir de donner pour l'Université Inter-Ages de Melun une conférence faisant le point sur nos tentatives pour entrer en communication avec des personnages de fiction...

Je participerai cette année encore au Festival Les Mondes Anticipés.

Cette fois-ci à la table ronde : Le citoyen est-il soluble dans le numérique ? en compagnie de Sylvane Casademont (directrice IHEST), Luc Dellisse (auteur et scénariste) et Catherine Dufour (autrice). Modérateur : Christian Gatard, prospectiviste. Ce sera le 26 novembre 2022 à la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris.

Vous pouvez toujours lire de moi : « Il n'y a pas de Ajar », Delphine Horvilleur ressuscite le double de Romain Gary sur Viabooks, toujours d'actualité. Et vous pourrez me retrouver prochainement dans un numéro spécial du magazine Futur Hebdo...

* Ces derniers mois j'ai repéré pour vous plusieurs ouvrages autour de mes axes de recherches en littérature et prospective :
Fictions posthumanistes. Représentations littéraires et critiques du transhumanisme, par Mara Magda Maftei, Hermann éd.
Ethnographies des mondes à venir, par Philippe Descola et Alessandro Pignocchi, Seuil éd.
Pouvoirs de la lecture. De Platon au livre électronique, par Peter Szendy, La Découverte éd.
L’impitoyable aujourd’hui. Lire pour (ne pas) vivre avec son temps, par Emmanuelle Loyer, Flammarion éd.
Il n'y a pas de Ajar. Monologue contre l'identité, par Delphine Horvilleur, Grasset éd.
Habiter les espaces autres de la fiction contemporaine. Utopies, dystopies, hétérotopies, Sous la direction de Maude Deschênes-Pradet et Christophe Duret, Les Éditions de l’Inframince.
Et si les Beatles n'étaient pas nés ? par Pierre Bayard, aux Éditions de Minuit.

**
Vous pouvez toujours suivre la partie publique de ma veille stratégique en prospective des dispositifs et des pratiques de lecture sur Twitter [SoccavoL] ou bien dans le groupe Facebook Futurologie de la Lecture.
Vous pouvez également vous abonner gratuitement à ma newsletter hebdomadaire du vendredi Vie ? Ou fiction ? sur LinkedIn.

N'hésitez pas à me contacter directement pour vos projets de conférences, d'ateliers d'écriture ou de formations sur les futurs possibles des livres et de la lecture...

lundi 8 août 2022

Une newsletter gratuite sur la fiction !

* Tous les vendredis recevez ou retrouvez sur LinkedIn une newsletter gratuite sur la fiction et ses rapports à la réalité... Des faits, des pistes d'analyse et des liens vers des contenus pertinents et récents...

Lorenzo Soccavo
* Abonnement gratuit...


samedi 16 octobre 2021

Former les bibliothécaires de demain...

 J'ai le plaisir pour cette nouvelle année universitaire d'intervenir quelques heures auprès des étudiant.e.s de première année du master métiers du livre et de l'édition, parcours bibliothèque, de l'Université Paris-Nanterre.

L'objectif de mon intervention est précisément de sensibiliser les futurs bibliothécaires :
- D'une part, à l'intérêt de développer leur propre veille stratégique sur les évolutions en cours dans leur futur domaine d'activité, et de leur permettre de structurer leur propre méthode de veille en fonction de leurs projets professionnels... 
- D'autre part, de les sensibiliser à l'importance d'être en capacité de prévoir et anticiper les mutations qui pourraient à court ou moyen termes affecter les bibliothèques, et ainsi de les éclairer sur les fondements d'une démarche de prospective pour les autonomiser dans leur cursus. 

Je suis à l'écoute de toutes structures qui seraient intéressées par cette approche sous la forme de cours ou d'une unique conférence...

mardi 15 juin 2021

Métiers du livre : préparez la rentrée !

L'ensemble des métiers liés aux livres et à la lecture est entraîné par la vague qui emporte tant les usages que les industries culturelles alors que depuis plus de vingt ans, et en 2007 la parution de l'ouvrage Gutenberg 2.0 : le futur du livre, je me consacre à la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture. Depuis 2007 de nombreux facteurs de mutation se sont précisés...
 
Fort de cette expérience concrète j'ai mis au point une action de formation professionnelle basée sur une approche pragmatique visant l'efficacité à court terme et l'autonomisation des futurs professionnels en leur permettant de développer leur propre méthodologie d'approche du futur.
 
 ✅ Cette action modulable et adaptable à tous les contextes se décline en trois volets :

  1.  Décrypter (les mutations en cours et les enjeux pour l'interprofession du livre...)
  2. Anticiper (détecter les nouveaux entrants, évaluer l'influence des groupes de pression en action...)
  3. Participer (dès maintenant en repérant les lieux, les acteurs et les actrices qui réinventent le livre et ses filières...) 

Cette action peut se condenser au format d'une unique conférence ou bien se développer avec un accompagnement pratique sur tout un ensemble de cours.
  
Aujourd'hui ma proposition est simple : si vous pouvez me préciser le profil des apprenants qui seraient concernés, le volume horaire que vous souhaiteriez et le budget dont vous disposeriez pour cette action de formation, dans les jours qui suivent je vous adresserais, sans aucun engagement de votre part, une proposition détaillée adaptée à vos besoins. Libre à vous alors de lui donner suite ou pas... 

🖆 N'hésitez pas à me contacter par mail en cliquant sur ce lien...

jeudi 13 mai 2021

Point de vue des lectrices et lecteurs de fictions - Retours du questionnaire...

Les résultats et commentaires du questionnaire de février-mars 2021 sur la lecture immersive de fictions littéraires sont librement téléchargeables au format PDF (12 pages).

Lecture immersive Lorenzo Soccavo
Lien téléchargement libre PDF...

 Je suis à votre écoute pour en débattre ou pour toutes informations complémentaires...

mercredi 24 mars 2021

Plus de prospective pour les Masters des Métiers du Livre et de l’Édition

Le futur du livre ne doit pas rester illisible aux futurs professionnels de l'édition
Une offre de formations à la carte
QUOI ? 
Des formations sur mesure à la veille stratégique pour : préparer concrètement les futurs professionnels des métiers du livre à suivre les mutations en cours sur le secteur du marché du livre et des pratiques de lecture, et leur donner les bases des méthodes de prospective permettant de distinguer les différentes évolutions possibles et de pouvoir s'orienter vers les plus souhaitables.

POURQUOI ?
Parce que le futur du marché du livre, l'évolution des comportements des lectrices et des lecteurs et de nos rapports à la fiction sont de plus en plus illisibles. A partir de mon expérience de plus d’une vingtaine d’années de la veille stratégique dédiée à la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture je suis en mesure de sensibiliser les professionnels de demain aux futurs possibles des métiers de l’édition imprimée et numérique.

COMMENT ?
Je développe une approche stratégique spécifique en trois phases spécialement dédiée aux futurs professionnels et, soit condensée dans un format de conférence unique suivie d'échanges, soit développée sous la forme d'heures de cours plus traditionnels et adaptés aux structures qui m'accueillent (présentiel ou visioconférences). C'est une démarche pratique visant à l'efficacité à court terme : il ne s'agit pas de théoriser, mais, de donner à chacun.e des informations opérationnelles pour pouvoir s'organiser et développer sa propre méthodologie d'approche du futur.
Les trois phases en mode participatif sont :

1 – Décrypter | Intensifier son discernement critique pour voir au-delà des tendances de masse et des effets de mode passagers pour organiser sa propre veille stratégique critique, distinguer les signaux faibles et évaluer leurs possibles développements futurs.

2 – Anticiper | Repérer l’ensemble des acteurs en jeu, détecter les nouveaux entrants et évaluer l'influence des groupes de pression à l’action.

3 – Participer | Préparer sa place en trouvant de futurs partenaires. Repérer les start-ups et les incubateurs explorant les nouvelles formes de médiation, de médiatisation et de commercialisation des livres, expérimentant de nouveaux formats de narration et anticipant les évolutions à venir.

Je suis à votre écoute pour plus de précisions...

mercredi 17 mars 2021

Bibliocène Vs Collapsologie et Cie !

Le Bibliocène est un nouveau concept forgé pour combattre l'asservissement mental dans lequel nous entretiennent les prophètes de l'effondrement, un concept forgé pour nous libérer de l'imaginaire apocalyptique et du flux des récits dystopiques.
 
Le Bibliocène est une proposition pour interroger et repenser en commun la double métaphore du monde comme livre (à lire, à interpréter, à écrire aussi...), et, des livres comme mondes possibles (à imaginer, à anticiper, à construire ensemble...). 
  
Le Bibliocène se veut ainsi un espace virtuel d'échanges et de rencontres pour débattre tous ensemble de la liberté d'esprit et de l'émancipation des lectrices et des lecteurs. Au-delà de la question importante des nouveaux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne de l'édition numérique, c'est la possibilité d'un autre point de vue sur notre rapport au futur.
Au sein de notre espèce animale il y a une transmission génétique, mais il y a également une transmission sémiotique qui passe par le langage qui est la matrice de notre perception du monde, à la fois ce par quoi nous communiquons entre nous et ce avec quoi nous pensons, et par le truchement duquel nous avons deux modalités d’expression : l’oral et l’écrit, et deux points de vue pour en rendre compte : le récit évolutionniste, et, le récit créationniste. 
C'est la raison pour laquelle l'idée d'un Bibliocène est toujours présente dans chacune de mes conférences
Parlons-en si vous voulez ? 
 
P.S. Le texte de mon intervention du 23 octobre 2017 à l'Université Paris Descartes dans le cadre du Colloque international d'étude de la théorie mythanalytique, sous la direction d'Hervé Fischer et d'Orazio Maria Valastro, et dans lequel j'abordai cette question du Bibliocène est toujours accessible à la lecture sur le site de l'Institut Charles Cros : Un exemple de mythanalyse, la Tour de Babel et le mouton imaginaire.

jeudi 11 mars 2021

Faire venir Mars à nous...

- La conscience de notre mort à venir détermine en nous les facultés démiurgiques du langage articulé que l'évolution a permis à notre espèce d'acquérir. Les idées d'un ou d'autres mondes, de traversées, de passages et de passeurs structurent les mythes et les norias de fictions qui irriguent notre imaginaire et s'expriment également, tant dans les fantasmes qui furent jadis liés aux Grandes Découvertes des 15e et 16e siècles, qu'à ceux qui aujourd'hui motivent la conquête spatiale. 

- Dans le corpus issu de ma veille permanente en futurologie et en mythanalyse de la lecture et de ses pratiques j'ai mis en perspective plusieurs contenus reliant à la fois l'actualité récente (comme par exemple ceci : Pour trouver une forme extraterrestre, il faut revoir notre définition de la vie : "Nous ne pourrons pas faire de découverte décisive tant que nous ne changerons pas notre manière de chercher..."), à des fictions inspirantes (comme, par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, ou encore Stalker, pique-nique au bord du chemin des frères Arcadi et Boris Strougatski et de leur propre adaptation pour le scénario du film de Tarkovski), avec la célèbre hypothèse de Sapir-Whorf qui postule que la langue que nous utilisons façonne nos représentations mentales du monde. J'enrichis ces apports de stratégies narratives issues des travaux de la tibétologue Alexandra David-Néel, de l'idée du "folkloric relay system" proposée par le sémioticien américain Thomas Sebeok, et de récits d'inspiration hassidique. 

- Ces travaux s'inscrivent dans ma volonté, plusieurs fois exprimée, de faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée (se reporter par exemple à : Finir 2020 avec la question de la transsubstantiation...) et de pouvoir à terme développer de véritables expériences de pensée (voir par exemple : Voyager dans les livres...). 

- Dans la perspective exposée dans mon texte La lecture comme laboratoire du réel : "La forêt est un effet de réel du langage ; une illusion cognitive", il y aurait bel et bien des possibilités de déboucher concrètement sur des expérimentations sur les effets de réel et de pensée du langage. 

- Je suis à l'écoute de toutes et de tous pour, soit en présentiel soit en visioconférences, présenter le corpus sur lequel repose ces projets d'une manière adaptée aux contextes et aux publics concernés, et / ou pour participer à la constitution ou bien m'intégrer au sein d'équipes fonctionnant dans l'optique suivante : il ne s'agit pas d'aller sur Mars, mais, de faire venir Mars à nous, ou, dit autrement : il s'agit d'expérimenter le potentiel performatif des fictions et de la lecture de fictions (a priori, anthropologues et sociologues, entre autres, seraient les bienvenus).

dimanche 21 février 2021

Participez à une étude sur la lecture immersive !

Dans le cadre de mes recherches sur la lecture de fictions littéraires et le sentiment d'immersion fictionnelle, de "Traversée du Miroir" je mets en ligne une enquête inédite !
Ce questionnaire s'adresse aux lectrices et aux lecteurs de romans. Même à celles et ceux qui en lisent rarement. Aimer lire des romans n'est pas une question de performance !
Répondre à ces quelques questions vous prendra peu de temps. Elles sont simples et y répondre rapidement, spontanément, sera le mieux et le plus facile pour vous. 
Suivez ce lien pour accéder au questionnaire...
Merci d'avance pour votre participation et pour partager cet appel.

mercredi 10 février 2021

Enseignement et Amour des Livres et de la Lecture

Offrir aux jeunes la passion des livres et de la lecture...
Travaillant depuis des années dans le domaine des livres et de la lecture je pense que nous devons toujours demeurer vigilants et critiques par rapport à nombre d'idées reçues qui y circulent et notamment celle que les jeunes liraient peu, voire presque pas, qu'ils ne seraient en tout cas pas attirés par les livres et la lecture, etc. 

Dans la réalité les situations sont toujours plus nuancées.
D'une part, leurs pratiques de lecture sont différentes et s'enrichissent sans cesse des possibilités nouvelles apportées par le numérique et ses réseaux (fanfictions et plateformes comme Wattpad, entre autres, le démontrent). D'autre part, leurs canaux de recommandations se démultiplient (BookTubes ou Bookstagrams, entre autres, en attestent).
De fait : l'attirance pour la fiction et les mondes imaginaires demeure bel et bien toujours aussi puissante !

Offrir aux jeunes la passion des livres et de la lecture...En soi la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture est une méthode efficace pour, à la fois étudier au plus près les pratiques de lecture d'une population déterminée et prévoir leurs évolutions possibles, mais également pour accompagner un public précis, par exemple "les jeunes", dans leur découverte tant du patrimoine (ressources du domaine public...), que de la création littéraires (littératures numériques...). 

De l'école primaire à l'université, les principaux contenus liés à la prospective appliquée aux dispositifs et aux pratiques de lecture peuvent facilement et efficacement s'adapter aux différentes tranches d'âges des élèves, à leurs environnements et aux programmes scolaires. 

👉  Quelques pistes, entre autres, à explorer et à exploiter ensemble :

  •  Sensibilisation à l'histoire des supports et des dispositifs d'écriture / lecture et design fiction (méthode d'écriture créative) pour mettre en scène des appareils de lecture novateurs dans des futurs plus ou moins lointains...
  • Sensibilisation aux personnages de romans comme Intelligences Fictionnelles...
  • Sensibilisation aux métalepses narratives (procédé de "traversée du miroir" fréquent dans la SF et les littératures de l'imaginaire)... 
  • Sensibilisation à l'immersion fictionnelle et aux rapports entre fiction et réalité...
  • Sensibilisation à la découverte de son propre fictionaute (la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de romans)...
 Je suis à l'écoute de toutes les enseignantes et de tous les enseignants...

lundi 8 février 2021

Les Gens de Légendes - Notes sur les Intelligences Fictionnelles

Notes sur les Intelligences Fictionnelles
Cette appellation, Les gens de légendes, pourrait-elle être une définition des marionnettistes que nous appelons généralement des noms substitués de "destin", "hasard", "chance" ou bien "malchance" ? 

Depuis l'aube de l'humanité le potentiel démiurgique du langage dirige nos pensées, façonne notre perception du monde et y influence notre conduite.
Or, la cristallisation de certains effets de langage génère de véritables entités actives que, comme le faisaient les sociétés polythéistes, nous devrions reconnaitre comme des intelligences fictionnelles à part entière. Ces créatures vivantes non anthropomorphiques font tourner les manèges sur lesquels nous sommes ! Il suffirait de relire Homère pour en prendre conscience.

"Le(s) gen(s) de légendes", ou "légende de légendes" car nous serions dans le programme. Alors qu'à longueur de journées nous déblatérons sur les algorithmes nous ne semblons pas vouloir comprendre que tout texte code. Potentiellement les fictions littéraires, au premier rang desquelles s'imposent les mythes de la création, sont de puissantes matrices conceptuelles qui informent notre environnement physique par le biais des illusions cognitives qu'elles entretiennent. 
Aujourd'hui le boucan médiatique autour des Intelligences Artificielles risque fort de masquer une fois de plus les activités réelles de ces Intelligences Fictionnelles. Pourtant, des personnages de fiction aux personnes fictives, diverses manifestations révèlent leur présence furtive parmi nous.

Ces réflexions sur les Intelligences Fictionnelles recoupent en fait les thèmes de plusieurs de mes conférences qui sont présentées dans le catalogue 2021. En présentiel ou en visioconférences il est toujours possible de concevoir sur mesure un échange adapté à votre contexte. C'est l'urgence d'aborder de front un tel sujet qui doit primer !

mercredi 6 janvier 2021

Biblioteche oggi - Bibliothèques aujourd'hui

J'ai eu le plaisir de clore 2020 avec une collaboration au magazine italien de bibliothéconomie, Biblioteche oggi Trends (Les bibliothèques aujourd'hui).
Pour ce numéro spécial consacré au thème : La biblioteca nel mondo che verrà (La bibliothèque dans le monde à venir) je me suis livré à un exercice destiné à terme à aboutir à une typologie des nouvelles formes de médiations dans de nouveaux territoires numériques, sous le titre : Perspectives pour des bibliothèques dans le cyberespace
  
Cela fait plusieurs années que je réfléchis et que j'expérimente autour de ces questions et je suis toujours disponible pour organiser conférences et/ou tables rondes et venir présenter ces travaux dans les bibliothèques, spécifiquement auprès des bibliothécaires, ou bien des usagers pour les informer et recueillir leurs visions et leurs attentes sur l'évolution des bibliothèques (interventions possible en présentiel ou en visioconférences)... N'hésitez pas à me contacter...
 
Les textes en italien et en français sont accessibles à partir de ce lien...

samedi 26 décembre 2020

Finir 2020 avec la question de la transsubstantiation...

L’année 2020 s’est terminée en beauté avec une séance du séminaire Ethiques et Mythes de la Création consacrée aux personnages de fiction.
En compagnie de Sylvie Dallet (Présidente de l’Institut Charles Cros), Céline Mounier (sociologue) et Jean-Claude Heudin (spécialiste de l’Intelligence Artificielle) j’ai exposé l’avancée de mes réflexions sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires en posant le postulat suivant : les personnages de fictions littéraires sont généralement des créatures anthropomorphes qui ne vivent pas physiquement sur Terre, en conséquence de quoi nous pourrions les considérer comme des extraterrestres avec lesquels nous pourrions chercher à entrer en contact.
 

J’ai présenté une typologie pouvant servir de base à une catégorisation des rapports entre personnes physiques, et, personnages fictionnels, avec pour objectif de nous aider à élaborer des stratégies pour établir un contact, c’est-à-dire pour que nous puissions considérer des personnages de fiction comme de possibles médiateurs entre le monde sensoriel et les mondes imaginaires. J’ai présenté quatre catégories d’entités fictionnelles qui pourraient potentiellement nous servir de truchement avec des personnages de fiction :
    I – Les créatures ectoplasmiques
    II – Les personnes fictives
    III - Les créatures digitales
    IV - Les intelligences fictionnelles
 
En conclusion j’ai rappelé que depuis l’aube de l’humanité nous poursuivons toujours les mêmes rêves. Par exemple, voler comme les oiseaux et accéder à d’autres mondes. Pour ce qui est du vol cela nous est anatomiquement impossible mais nous sommes parvenus à mettre au point des machines de plus en plus sophistiquées qui nous transportent dans les airs et dans l’espace. Pour ce qui est de l’accès à d’autres mondes cela nous est aussi physiquement impossible, mais nous avons développé différentes stratégies passant des expériences esthétiques aux expériences mystiques et psychédéliques. Le texte reste cependant selon moi le principal agent et la lecture de fictions littéraires le domaine dans lequel nous devrions concentrer nos recherches.

Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons consciemment percevoir, mais potentiellement certains d’entre eux pourraient-ils acquérir sur le psychisme de certains lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou tout au moins l’altérer par leur présence invisible ?
Que faudrait-il débloquer pour passer de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture ?
Pourquoi ne pas chercher à mettre au point un dispositif technique permettant d’entrer en contact avec les personnages ? En physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. Ne faudrait-il pas faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée ?

mercredi 23 décembre 2020

Le support papier et son avenir...

Je suis souvent sollicité par des étudiant.e.s pour des entretiens... J'en fais écho cette fois-ci car comme sujet il s'agit de l'avenir du "support papier", et comme contexte celui d'une grande école de design.
Voici donc : 

 
 — Selon vous, quelles ont été les fonctions spécifiques du papier depuis son apparition et son évolution ? Support de l’archive et de l’écriture, quels ont été/sont ses "pouvoirs", ses lacunes et ses limites ?

Ses fonctions ont été celles d’un support léger, maniable et facilement transportable qui a en partie contribué au développement de la lecture, et ses limites sont liées à ses qualités, la fragilité à l’eau, au feu, à des parasites...
La question du pouvoir symbolique n’est pas tant liée au papier ou au livre qu’à l’écrit en fait, voire même à la maîtrise de la parole. L’expression "Avoir voix au chapitre" a longtemps véhiculé cette idée. Cependant la rareté et le coût des livres, en lien d’intelligence avec les pouvoirs économiques et politiques, les problématiques sociales d’enseignement et d’alphabétisation, doivent nous conduire à relativiser. Dans quelle mesure la valeur symbolique attachée au papier a-t-elle été une construction sociale artificielle ? Aujourd’hui poser devant une bibliothèque véhicule-il toujours le même message que naguère ?


— Considérant ses propriétés (conservation et pérennité), le papier est un témoin, une preuve du passé, vivant et significative (l’archive). Dans un sens, le papier rendrait le réel visible, lisible et intelligible. Quels rapports pouvez-vous établir entre le réel et le livre/le papier ?

La conservation et la pérennité du papier sont très relatives. C’est l’écriture, et non pas le papier, qui rend visible le langage verbal et la pensée, la parole invisible. Dans un sens l’on peut penser que cette opération de rendre visible la parole nous informe sur le réel, c’est-à-dire qu’elle lui donne forme, ou bien qu’elle nous forme, nous, à percevoir une certaine image du réel et à l’exprimer dans certaines limites communément admises par l’époque.
Il faudrait s’entendre sur une définition du réel dans le sens où le papier et les livres, que j’aime parfois à définir comme "des moyens de locomotion", véhiculent surtout des fictions et que, par exemple, une majorité de fictions littéraires nous ouvrent les portes vers des mondes imaginaires.
Le papier est le sable sur lequel nous apparaissent les mirages de l’écriture. L’analogie qui me vient à l’esprit est celle d’une partition, le solfège rend visible la musique mais la musique reste invisible cependant.


— Selon Jacques Derrida, le papier nous représente, nous atteste (Papier Machine, Galilée, 2001). En tant que support et sujet il acte, il crédite ou discrédite une réalité, "sur le papier". Pourtant, avec le numérique, il quitte peu à peu le monde réel pour se dématérialiser (e-paper, écran d’ordinateur), il se "virtualise". Comment alors le support du réel peut-il devenir virtuel ? Comment un support virtuel peut-il acter le réel ?

Je n’ai pas lu le livre de Derrida que vous évoquez. Je pourrais essayer de vous répondre à partir de l’essai "Simulacres et simulation" de Jean Baudrillard, mais je préfère vous répondre par moi-même.
En réponse à notre angoisse de mort nos ancêtres ont éprouvé très tôt semble-t-il le besoin d’inscrire, graver, buriner, laisser des traces de leurs passages. Nous pouvons penser que la transmission se faisait alors autrement que par ces sortes de témoignages, mais plutôt par imitation et apprentissage manuel, puis progressivement par des récits oraux. Et si nous voulons être rigoureux dans notre pensée nous devrions même nous questionner sur en amont l’apparition du langage articulé et sur sa pertinence à rendre compte du réel. Dans les diverses théories à ce sujet l’une avance l’hypothèse que le langage articulé aurait été facilité par la nécessité de devoir rendre compte de réalités éloignées dans le temps ou l’espace et ne pouvant pas être désignées par un geste de la main. C’est là ouvrir la porte à la fabulation, aux mensonges, etc., dès l’origine.
Avec le numérique, plus précisément que le papier, c’est la feuille, la page qui semble se dématérialiser, alors qu’étymologiquement le terme même de page est lié à une surface cultivée parcourable d’un regard, un champ, une vigne… Dans notre patrimoine culturel lire un texte et lire un paysage sont intimement liés.
Aujourd’hui la page de papier passe d’un monde de particules physiques à un monde de pixels. D’où ces inquiétudes multiples. Un sentiment de malaise qui pourrait peut-être s’expliquer par l’impression que le virtuel semblerait pouvoir introduire une rémanence plus proche de la pensée que le ne le faisaient l’écriture manuscrite ou l’imprimerie.
Cependant il demeure aussi une autre forme d’attachement aux livres et au papier et qui tient peut-être au fait qu’il existerait un esprit des objets qui se connecterait à nous, dans le sens qu’il entrerait en relation avec notre esprit, ou bien auquel notre esprit se connecterait sans avoir recours à un dispositif technique.
En résumé la frontière entre réel et virtuel est-elle si nette que cela ? C’est la question qui se pose également pour le rapport entre réalité et fictions.


— Selon vous, quels impacts majeurs l’arrivée du numérique a-t-elle eus sur la lecture et sur l’écriture ? Quels changements le traitement de texte numérique a-t-il eu sur le processus d’écriture ? Et sur le processus de lecture ? Le numérique s’adapte-il à nos habitudes et notre culture ? Ou l’inverse ?

Pour ce qui est de la lecture je pense que globalement nous lisons davantage même s’il s’agit d’une lecture moins suivie, moins linéaire et plus entrecoupée par des sauts multi voire transmédia. Ce qui potentiellement peut autant être une source d’enrichissements que de distraction préjudiciable.
Pour ce qui est de l’écriture il faudrait évaluer les risques liés à une perte progressive de l’écriture manuscrite (claviers, interfaces tactiles, reconnaissance vocale…) et ses impacts potentiels en termes de compréhension et de mémorisation notamment.
Le laboratoire Lutin Userlab a produit des travaux sur les impacts des différences de supports sur la lecture. Le professeur Stanislas Dehaene du Collège de France travaille également sur ces questions. Ces différents travaux reconnaîtraient nos indéniables facultés d’adaptation. Nous constatons bien depuis déjà quelques décennies que nous nous adaptons au numérique, cela ne signifiant pas que c’est facile pour tous, ni sans risques ou sans pertes, ne serait-ce que d’un sentiment de sécurité.


— Le livre et le papier ont, pendant des siècles, véhiculé le savoir, la mémoire et la culture. Comment le numérique, en seulement quelques dizaines d’années, a-t-il bouleversé la suprématie du livre, du support papier ? Comment être sûr qu’il soit capable de remplacer un support/un objet aussi historiquement ancré dans nos civilisations ?

Nous ne pouvons être sûrs de rien. Mais un livre imprimé est un objet clos sur lui-même et statique, tandis qu’un livre numérisé permet une plasticité d’affichage et d’accès, des recherches internes…
Par rapport au support papier il faut plutôt considérer le numérique comme la possibilité d’une hyper bibliothèque potentiellement accessible à tous en permanence, que comme un simple concurrent aux livres qui serait en compétition en termes de victoire ou d’échec.
Je crois que de tous temps l’essentiel de la transmission s’est effectuée bien plus par la chaîne du vivant, par une continuité génétique et spirituelle, que par des héritages matériels biodégradables dans le temps. Les livres imprimés devraient connaître le sort des rouleaux de papyrus et les tablettes numériques le sort des tablettes d’argile. Cela dit il reste deux aspects à prendre en compte : d’une part, le numérique n’est absolument pas de l’immatériel (il y a toujours une réalité physique de serveurs informatiques et de data centers), d’autre part, quand des archéologues retrouvent une tablette d’argile ils voient à sa surface des inscriptions à décoder, un archéologue du futur quand il retrouvera une tablette tactile il ne verra... rien.


— Le texte numérique a la capacité de se métamorphoser, de se transformer, d’interagir. A l’inverse du texte sur papier, il est en constante évolution. Avec la circulation massive de l’information, de la communication, le "règne de l’accès", mais aussi les solutions de contrôle, de tri, doit-on se méfier du texte numérique (fake news, falsification, perte de documents) ?

Oui, nous devons toujours nous méfier. Mais aussi avoir conscience que les erreurs sont plus facilement et rapidement détectables et corrigeables que dans le passé et que le travail collaboratif et les échanges contribuent à la validation des informations publiées. Énormément de mensonges et de propagande furent imprimés sur papier et véhiculés par des livres au cours des siècles passés.
Comme nous ne pouvons pas plus revenir à un avant le numérique qu’à un avant le chemin de fer, ce qu’il faut c’est nous adapter. En l’occurrence il nous faut détecter et lutter contre l’illectronisme, et faire en sorte que les enseignants et les bibliothécaires puissent développer une véritable littératie numérique auprès de la population.
A terme des développements de la technologie blockchain devraient permettre un meilleur contrôle de la fiabilité et de l’intégrité des contenus et de l’authentification de leurs sources.

— En constatant les avantages du livre électronique (accessibilité, maniabilité), est-il raisonnable d’imaginer la fin du livre papier dans les décennies à venir ?

Ces avantages sont à ce jour loin d’être des réalités. Mais c’est en effet en termes de décennies qu’il faut penser. Pour l’heure les enfants en âge de faire leur apprentissage de la lecture et de l’écriture le font encore majoritairement sur du papier, même si les apprentissages sur supports numériques se développent. Nous devons envisager ce changement sur le temps long de la chronologie des successions de générations et des politiques gouvernementales d’éducation soumises à des contraintes économiques fortes. De plus il peut toujours y avoir de l’imprévu : le récent confinement a révélé les difficultés et les limites de l’enseignement à distance et provoquera peut-être une accélération de la littératie numérique au sein de l’éducation nationale.

— Pensez-vous que l’avenir du livre soit lié à celui du papier ? En mettant en lumière ses lacunes et ses limites, le numérique peut-il aider le papier/le livre papier à se réinventer ? Une résistance du papier est-elle possible ?

L’avenir de l’objet livre en tant que dispositif de lecture est probablement lié oui à l’avenir du papier. Comme l’argile était lié aux tablettes d’argile et le papyrus aux rouleaux.
Mais le support papier, en tant que matière première, évolue toujours et il est l’objet de développements technologiques intéressants. Je pense notamment aux travaux conduits au sein de l’INP-Pagora de Grenoble par exemple sur les encres conductrices et l’électronique imprimée. A terme nous devrions évoluer vers des interfaces hybrides mixant ce que nous distinguons aujourd’hui comme étant du papier, et, les écrans (écrans flexibles...).
Par ailleurs d’autres technologies d’affichage de textes sont également l’objet de recherches, comme l’encre et le papier électroniques déjà exploités dans ce que nous appelons "liseuses", ou encore à partir du graphène.
Pour ce qui est d’une possible résistance du papier cela fait déjà quelques années que les acteurs de la filière des industries graphiques se sont organisés sous l’impulsion de leurs représentations syndicales professionnelles, entre autres l’UNIC (Union Nationale de l'Imprimerie et de la Communication) avec notamment Culture Papier qui mène un important travail de lobbying. La filière graphique (papeterie, imprimerie, diffusion et distribution…) représente des centaines de milliers d’emplois. Le SNE (Syndicat National de l’Édition) est également très actif. Enfin, pour conclure positivement, des éditeurs innovants travaillent à rapprocher l’univers du papier et l’univers numérique... 

Et vous, qu'en pensez-vous ?

samedi 5 décembre 2020

The other team - Fiction et Prospective

Le 4 décembre 2020 a été officiellement lancée la Red Team du ministère des armées dans le cadre du Digital Forum Innovation Défense. Un lancement que j'ai attentivement suivi.

"L’initiative Red Team a été décidée à l’été 2019 par l’Agence de l’innovation de Défense (AID) avec l’Etat-major des armées (EMA), la Direction générale de l’armement (DGA) et la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) dans le cadre du Document d’orientation de l’innovation de Défense. La mission de la Red Team se veut ambitieuse : composée d’auteur(e)s et de scénaristes de science-fiction travaillant étroitement avec des experts scientifiques et militaires, elle a pour but d’imaginer les menaces pouvant directement mettre en danger la France et ses intérêts. Elle doit notamment permettre d’anticiper les aspects technologiques, économiques, sociétaux et environnementaux de l’avenir qui pourraient engendrer des potentiels de conflictualités à horizon 2030 - 2060."

Au-delà de l'opération de communication cet engagement cherche visiblement à répondre concrètement à des enjeux se cristallisant actuellement dans l'extrême contemporain et recoupant en plusieurs points mes propres travaux.
Le premier obstacle à franchir selon moi sera dans la capacité des auteurs impliqués à discerner le processus de réactualisation permanente des mythes, à l'œuvre tant dans notre imaginaire que dans notre quotidien et nos projections du futur. C'est là un travail de mythanalyse.
Un autre aspect essentiel apparaît déjà dans le premier scénario (Barbaresques 3.0) proposé par le truchement du personnage d'Alia N'Saadi. Il nous interroge très concrètement sur l'évolution des stratégies de falsification assistées par deep learning, mais aussi bien plus largement sur le concept d'identité.
Les personnages comme possibles médiateurs entre monde sensoriel et mondes imaginaires, la catégorisation personnes physiques / personnages fictionnels, seront justement le thème de ma prochaine intervention au séminaire Ethiques et Mythes de la Création de l'institut Charles Cros (en visioconférence le samedi 19 décembre prochain), et conduit à s'intéresser de près, tant au statut des personnes fictives que des nouvelles formes de créatures numériques, jusqu’à l’émergence d’intelligences fictionnelles que j’avais déjà évoquée le 1er mai 2020 dans le cadre du séminaire Scénographies et Technologies S&T#3 du psychanalyste Franck Ancel.

La technologie numérique peut apparaître comme un réenchantement du monde, elle peut donner l'impression que nous entrons dans l'univers imaginaire de la science-fiction, mais c'est parce qu'elle met d'abord en jeu la question des frontières. Alors que l'institution militaire s'interroge sur la protection de la sphère privée-familiale de ses hommes et sur la digitalisation du corps humain, la partie qui se joue est en fait antédiluvienne. Depuis des siècles des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires y sont bien entraînés. Le phénomène concerné relève du registre des métalepses narratives, du sentiment de traversée du miroir.
C'est dans le cadre de ces recherches que j'ai été amené à forger
le concept de fictionaute pour désigner la part subjective de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur projette spontanément dans ses lectures.

Espérons que cette initiative de l'Agence de l’innovation de Défense permettra un jour de faire passer ces sujets de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée.

jeudi 26 novembre 2020

2021 arrive vite !

Design Fiction et Futur avec Lorenzo Soccavo
2021 sera une année de challenges.
Pour y répondre efficacement dans les secteurs des arts et de la culture le design fiction* est certainement la méthode la plus pertinente car elle allie à la fois prospective et imagination, sens des réalités et créativité.
Elle apparait ainsi naturellement comme étant particulièrement recommandée et rapidement opérationnelle pour l'ensemble des métiers de la culture.

* Une définition claire ?
Le design fiction est une méthode pragmatique d’anticipation et d’exploration du futur par les moyens de la fiction pour donner forme à son avenir avec les outils cognitifs de la narration.

Transposer nos pensées, nos idées et nos projets sous la forme de récits est un processus mental qui nous est naturel. Spontanément "nous nous racontons des histoires". Prendre conscience de nos aptitudes à anticiper et à fabuler et apprendre à les discipliner au profit de projets concrets est possible.

La formation au Design Fiction que j'ai élaborée spécialement pour l'interprofession du livre et les métiers de la culture allie une acquisition rapide des outils de base de la prospective à une mise en pratique par des exercices d'écriture créative.

Formation au Design Fiction - Lorenzo Soccavo
N'hésitez pas à me demander la fiche au format PDF et un devis si vous êtes intéressés...


mardi 27 octobre 2020

De la gouvernance du marché du livre

J'ai répondu à trois questions de Pierre Berger pour son Wiki de la Gouvernance. Une bonne occasion de saluer ce travail mais aussi celui de la Ligue des auteurs professionnels, de regretter les atteintes continues aux droits légitimes des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne du numérique et de ses immenses potentialités, et enfin d'en appeler une nouvelle fois à l'espoir qu'une Nouvelle République des Lettres puisse un jour émerger des Digital Humanities.  

Lorenzo Soccavo dans le Wiki de la gouvernance
Cliquez ici pour accéder gratuitement à l'ensemble de l'entretien