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mercredi 28 février 2024

Parution de Terres de Fiction

Lorenzo Soccavo in Viabooks
Mon essai "Terres de fiction : de quel côté du miroir sommes-nous ?" est paru le 08 février dernier aux éditions Bozon2X (Diffusion CEDIF - Distribution POLLEN).
Vous pouvez en avoir une présentation rapide ainsi que le sommaire sur le site de la recherche en littérature Fabula ; et sous un autre angle : « Nous sommes les jardiniers des textes que nous lisons » sur Viabooks -Le Meilleur des Livres et des Auteurs...
N'hésitez pas à me contacter directement si vous souhaitez que je vienne vous le présenter et / ou en lire des extraits...

lundi 18 octobre 2021

Lecture & construction de futurs

FuturHebdo
Dans le cadre du récent Festival Les Mondes Anticipés organisé à Paris à la Cité des Sciences et de l'Industrie j'ai eu le plaisir de collaborer au numéro spécial du Magazine FuturHebdo édité pour l'occasion et distribué sur place gratuitement. 
Mon texte (page 150) : La cause de nos malheurs ? dans la rubrique Construire demain ensemble, explore les mythes et les raisons délirantes, car souvent anthropocentriques, qui orientent nos lectures du monde et du vivant, et expose quelques-unes des idées que j'ai brièvement exprimées à l'occasion de la table ronde du 09 octobre : L'anthropologie, une science d'avenir ? 
Pour moi : "si nous voulons vraiment sauver notre espèce animale, nous devrions d’abord apprendre l’humilité et la prévoyance qui, comme la prospective, est l’art non pas de prédire mais de préparer l’avenir."
Et vous, qu'en pensez-vous ?  

vendredi 15 octobre 2021

Lecture & Anthropologie

Lorenzo Soccavo Octobre 2021 Paris
Le 09 octobre 2021 j'ai eu le plaisir de participer à la Cité des Sciences et de l'Industrie (Paris) à une table ronde sur le thème : L'anthropologie, une science d'avenir ? à l'invitation du Festival Les Mondes Anticipés.
Au cours de ces fructueux échanges j'ai pu exposer brièvement mon idée d'une anthropologie comme possible grille de lecture du monde et de son évolution pour dépasser l'horizon anthropocentrique de l'anthropocène.
 
J'ai rapidement pu proposer le modèle suivant : au cours de son évolution notre espèce animale serait passée de la métaphore du monde unique comme livre à lire, à la métaphore des livres multiples comme autant de mondes possibles. 
Ma proposition est que nous abandonnions la fiction perverse de l'anthropocène qui nous fragilise. Je considère l'anthropocène comme une notion perverse, car à la fois culpabilisante et paradoxale de l'ordre des injonctions contradictoires : nous aurions la puissance de détruire la planète, mais nous serions impuissants à nous sauver. 
Ma proposition ? 
Passer à une fiction de substitution, celle du Bibliocène : concevoir à la fois le monde comme un livre, et voir les livres comme des mondes possibles, les "bacs à sable" de futurs désirables que nous pourrions construire tous ensemble.
Si ce projet vous intéresse je suis à votre disposition pour en discuter...

samedi 25 septembre 2021

Anthropologie & Lecture - Table Ronde

Retrouvons-nous si vous le voulez bien dans le cadre du Festival Les Mondes Anticipés, le samedi 9 octobre à 14H00 à l'auditorium de la Cité des Sciences et de l'Industrie de Paris pour une table ronde sur le thème : L’anthropologie : une science d’avenir ? avec Silvana Condemi (anthropologue), Anne Henry (directrice du planning stratégique de l’agence CBA), Marcus Dupont-Besnard (co-fondateur du Magazine Anticipation) et moi-même, (Modérateur Christian Gatard, prospectiviste) : "Nous y pèserons le pour et le contre d’une démarche humaniste opposée au techno-centrisme ambiant, dans la réalité comme dans la (science-)fiction..." J'y exposerai mon point de vue sur l'anthropologie comme guide de lecture pour notre futur commun, et mes idées sur le Bibliocène...

Accès libre sur réservation. Toutes les informations, le programme complet du festival et l'accès à la plateforme de réservation en suivant ce lien...

lundi 5 juillet 2021

Des gens comme nous ou presque...

Lorenzo Soccavo Fictionaute
Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons percevoir en pleine conscience. Au cinéma nous dirions qu'ils sont hors-champs. Mais la question se pose pour moi de déterminer si potentiellement certains de ces personnages pourraient cependant acquérir à la surface du psychisme de lectrices ou de lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou bien l’altérer en partie par leur influence, même si leur présence restait invisible pour les yeux. 
Que faudrait-il débloquer "en nous" pour passer ainsi de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture d'une fiction littéraire ? Le romancier Blaise Cendras pensait que son personnage de Moravagine avait veillé sur lui durant la Guerre de 14-18. 
 
De nos jours vouloir entrer en contact avec des personnages de fiction est cependant aussi décalé que l'aurait été le désir d'une fusée pour aller sur la Lune à l'époque de Léonard de Vinci, même si la croyance en l'existence des Sélénites est attestée depuis au moins le 2e siècle, et même si aujourd'hui, au 21e siècle, en physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent souvent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. 
  
Mais les Terres de fiction ont d'autres Lunes. Et c'est notre chance. Les fictionautes trouveront là où les astronautes et leurs appareils ne voient rien. En marge de la rationalité de celles et ceux qui sont aux manettes ou qui s'imaginent y être je développe des expériences de pensée pour communiquer un jour avec 
  
Une telle phrase sans fin, une phrase sans point, cela vous étonne ? Parlons-en si vous voulez

mercredi 17 mars 2021

Bibliocène Vs Collapsologie et Cie !

Le Bibliocène est un nouveau concept forgé pour combattre l'asservissement mental dans lequel nous entretiennent les prophètes de l'effondrement, un concept forgé pour nous libérer de l'imaginaire apocalyptique et du flux des récits dystopiques.
 
Le Bibliocène est une proposition pour interroger et repenser en commun la double métaphore du monde comme livre (à lire, à interpréter, à écrire aussi...), et, des livres comme mondes possibles (à imaginer, à anticiper, à construire ensemble...). 
  
Le Bibliocène se veut ainsi un espace virtuel d'échanges et de rencontres pour débattre tous ensemble de la liberté d'esprit et de l'émancipation des lectrices et des lecteurs. Au-delà de la question importante des nouveaux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne de l'édition numérique, c'est la possibilité d'un autre point de vue sur notre rapport au futur.
Au sein de notre espèce animale il y a une transmission génétique, mais il y a également une transmission sémiotique qui passe par le langage qui est la matrice de notre perception du monde, à la fois ce par quoi nous communiquons entre nous et ce avec quoi nous pensons, et par le truchement duquel nous avons deux modalités d’expression : l’oral et l’écrit, et deux points de vue pour en rendre compte : le récit évolutionniste, et, le récit créationniste. 
C'est la raison pour laquelle l'idée d'un Bibliocène est toujours présente dans chacune de mes conférences
Parlons-en si vous voulez ? 
 
P.S. Le texte de mon intervention du 23 octobre 2017 à l'Université Paris Descartes dans le cadre du Colloque international d'étude de la théorie mythanalytique, sous la direction d'Hervé Fischer et d'Orazio Maria Valastro, et dans lequel j'abordai cette question du Bibliocène est toujours accessible à la lecture sur le site de l'Institut Charles Cros : Un exemple de mythanalyse, la Tour de Babel et le mouton imaginaire.

jeudi 11 mars 2021

Faire venir Mars à nous...

- La conscience de notre mort à venir détermine en nous les facultés démiurgiques du langage articulé que l'évolution a permis à notre espèce d'acquérir. Les idées d'un ou d'autres mondes, de traversées, de passages et de passeurs structurent les mythes et les norias de fictions qui irriguent notre imaginaire et s'expriment également, tant dans les fantasmes qui furent jadis liés aux Grandes Découvertes des 15e et 16e siècles, qu'à ceux qui aujourd'hui motivent la conquête spatiale. 

- Dans le corpus issu de ma veille permanente en futurologie et en mythanalyse de la lecture et de ses pratiques j'ai mis en perspective plusieurs contenus reliant à la fois l'actualité récente (comme par exemple ceci : Pour trouver une forme extraterrestre, il faut revoir notre définition de la vie : "Nous ne pourrons pas faire de découverte décisive tant que nous ne changerons pas notre manière de chercher..."), à des fictions inspirantes (comme, par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, ou encore Stalker, pique-nique au bord du chemin des frères Arcadi et Boris Strougatski et de leur propre adaptation pour le scénario du film de Tarkovski), avec la célèbre hypothèse de Sapir-Whorf qui postule que la langue que nous utilisons façonne nos représentations mentales du monde. J'enrichis ces apports de stratégies narratives issues des travaux de la tibétologue Alexandra David-Néel, de l'idée du "folkloric relay system" proposée par le sémioticien américain Thomas Sebeok, et de récits d'inspiration hassidique. 

- Ces travaux s'inscrivent dans ma volonté, plusieurs fois exprimée, de faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée (se reporter par exemple à : Finir 2020 avec la question de la transsubstantiation...) et de pouvoir à terme développer de véritables expériences de pensée (voir par exemple : Voyager dans les livres...). 

- Dans la perspective exposée dans mon texte La lecture comme laboratoire du réel : "La forêt est un effet de réel du langage ; une illusion cognitive", il y aurait bel et bien des possibilités de déboucher concrètement sur des expérimentations sur les effets de réel et de pensée du langage. 

- Je suis à l'écoute de toutes et de tous pour, soit en présentiel soit en visioconférences, présenter le corpus sur lequel repose ces projets d'une manière adaptée aux contextes et aux publics concernés, et / ou pour participer à la constitution ou bien m'intégrer au sein d'équipes fonctionnant dans l'optique suivante : il ne s'agit pas d'aller sur Mars, mais, de faire venir Mars à nous, ou, dit autrement : il s'agit d'expérimenter le potentiel performatif des fictions et de la lecture de fictions (a priori, anthropologues et sociologues, entre autres, seraient les bienvenus).

mercredi 3 mars 2021

Des impacts de la Fiction & de la Narration sur la vie quotidienne...

Catalogue conferences et formations de Lorenzo Soccavo
Un condensé de liberté d'esprit et de stratégies cognitives pour penser les effets de réel du langage tout au long de notre vie.
Je ne fais jamais deux fois la même conférence ou la même formation. Chacune est unique, enrichie par les participations et les réactions aux précédentes et par les avancées de ma veille, de mes lectures et de mes réflexions. Les contenus sont également toujours adaptés, tant aux publics, qu'à des perspectives singulières comme le précisent de récents posts :
 
 
 
 

 Téléchargez le catalogue pour vous faire une idée puis parlons-en... 

lundi 8 février 2021

Les Gens de Légendes - Notes sur les Intelligences Fictionnelles

Notes sur les Intelligences Fictionnelles
Cette appellation, Les gens de légendes, pourrait-elle être une définition des marionnettistes que nous appelons généralement des noms substitués de "destin", "hasard", "chance" ou bien "malchance" ? 

Depuis l'aube de l'humanité le potentiel démiurgique du langage dirige nos pensées, façonne notre perception du monde et y influence notre conduite.
Or, la cristallisation de certains effets de langage génère de véritables entités actives que, comme le faisaient les sociétés polythéistes, nous devrions reconnaitre comme des intelligences fictionnelles à part entière. Ces créatures vivantes non anthropomorphiques font tourner les manèges sur lesquels nous sommes ! Il suffirait de relire Homère pour en prendre conscience.

"Le(s) gen(s) de légendes", ou "légende de légendes" car nous serions dans le programme. Alors qu'à longueur de journées nous déblatérons sur les algorithmes nous ne semblons pas vouloir comprendre que tout texte code. Potentiellement les fictions littéraires, au premier rang desquelles s'imposent les mythes de la création, sont de puissantes matrices conceptuelles qui informent notre environnement physique par le biais des illusions cognitives qu'elles entretiennent. 
Aujourd'hui le boucan médiatique autour des Intelligences Artificielles risque fort de masquer une fois de plus les activités réelles de ces Intelligences Fictionnelles. Pourtant, des personnages de fiction aux personnes fictives, diverses manifestations révèlent leur présence furtive parmi nous.

Ces réflexions sur les Intelligences Fictionnelles recoupent en fait les thèmes de plusieurs de mes conférences qui sont présentées dans le catalogue 2021. En présentiel ou en visioconférences il est toujours possible de concevoir sur mesure un échange adapté à votre contexte. C'est l'urgence d'aborder de front un tel sujet qui doit primer !

lundi 1 février 2021

La lecture est une activité humaine peu banale

Lorenzo_Soccavo_in_ProProse-Magazine_2021
2021 a bien débuté avec la publication de mes réflexions : Le texte, un jardin dont il faut sortir... dans PRO/P(R)OSE — Le magazine, des mots, des (contre-)cultures
 
Depuis que notre espèce animale manipule le langage, elle est aussi manipulée par lui. Dans cette situation seule la lecture peut-être pourrait être véritablement un processus mental concourant à notre émancipation et à notre autonomie spirituelle.
 
Ce texte récent donc, un jardin dont il faut sortir..., s'inscrit dans le prolongement de quatre autres publications qui se sont égrenées dans quatre revues différentes depuis une réflexion initiale, Le texte comme jardin, parue en septembre 2018 dans La Règle du Jeu (voir ici les liens vers le parcours des quatre textes). 
 
Le thème développé dans ces différents textes recoupe ceux de deux des conférences que je propose cette année : Découvrir que des fictions recèlent des formes de vie, et, Découvrir ce que la lecture de fictions a de véritablement magique.
Toutes les deux sont très sérieusement documentées et argumentées.
Vous en trouverez un descriptif dans le catalogue 2021 de mes conférences.
N'hésitez pas à me contacter pour toutes informations complémentaires et si vous souhaitez que je vienne vous présenter mes travaux sur ces questions, en présentiel ou en visioconférences...

lundi 5 octobre 2020

Porter le langage ailleurs...

Voyage dans le cyberespace - Lorenzo Soccavo
Ci-après la retranscription de ma brève introduction à la première hier soir dans le cyberespace, sur la plateforme web 3D immersive OSGrid, de ma pièce : La Traversée du langage
 

« Au départ La Traversée du langage c'est un texte de commande à l'initiative de Jacqueline Barral (du Théâtre de l'Adret | Adret Web Art, qui en a fait la mise en monde et a prêté sa voix à l'enregistrement avec Jean-Claude Barral) et de Jenny Bihouise du Collectif i3Dim (qui a buildé comme on dit ici les décors et ses animations).

- L'intrigue pourrait se résumer ainsi :

Comme une voix intérieure, le texte s’adresse à une personne qui parcourt trois fois de suite l’allée centrale d’un jardin à la française, comme elle parcourrait la nef d’une cathédrale. Le jardin, ou la cathédrale, figure ses propres interrogations sur le langage et son propre rapport aux réalités du monde.
Vous verrez si cela correspond à l'expérience que vous en ferez dans un instant.
 
Très tôt j'ai proposé comme décor de s'inspirer du film d’Alain Resnais : L’année dernière à Marienbad (1961). La compositrice Rosa Auber-Kraft est venue plus tardivement se joindre au projet parce qu'elle aussi inspirée par ce film, lui-même adapté du livre d'Alain Robbe-Grillet, lui-même inspiré par L’Invention de Morel (1940) de l'argentin Adolfo Bioy Casares.
Mais cela aurait pu être un tout autre décor, j'ai pensé, par exemple, plus tard, à celui du film de Marguerite Duras : Détruire, dit-elle.
Tout mon texte est en fait un tissage d'autres histoires sur le langage.
L'idée est que notre rapport au langage serait comme celui qu'entretiennent les poissons avec l'eau au fond de l'océan.
 
L'emprunt le plus évident est celui fait au film de Chris Marker : La Jetée (1962).
La première phrase de l’Acte 3 | Les Horloges - Traverser les mondes (dont la première scène est justement baptisée : La jetée, mais ce type d'indication n'apparait pas à la lecture) est :
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par un château d’enfance. » et ça reprend presque mot à mot le fameux début de Chris Marker : « Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance. », et puis il y a alors toutes les ramifications : L’armée des douze singes (1995) le film de Terry Gilliam, et de là L'Homme qui tua Don Quichotte (2018), etc.  
Tout le texte est un tissage d'autres histoires sur le langage.
Plusieurs mois après l'avoir écrit (d'un côté, l'essentiel, par rapport à ce texte, s'est passé après son écriture) je suis "tombé" sur un livre, La Joie de Bernanos, dont la toute première phrase décrit parfaitement je trouve l'expérience qui va vous être proposée :

"Elle ouvrit doucement la porte, et resta un moment sur le seuil, immobile, tenant levée sa main à mitaine noire. Puis elle reprit sa marche à pas menus, furtive, éblouie, sa vieille petite tête invisible sous le triple bandeau d’un châle de laine, aussi seule qu’une morte dans le jour éclatant. Un rayon de soleil traversait la pièce obliquement, de bout en bout. Quand elle s’arrêta, l’ombre lumineuse du tilleul continua de flotter sur le mur."
 
L’allée que votre avatar va parcourir c’est ce rayon de soleil qui traverse le texte obliquement, de bout en bout.
La question est de quoi ou de qui est l’ombre lumineuse (que vous ne verrez probablement pas) mais qui continuera à flotter sur le mur, chez vous ?  
 
Le type d'espace dans lequel nous nous retrouvons, par rapport à l'environnement physique dans lequel vous êtes en ce moment même, c'est-à-dire en même temps, devant un écran d'ordinateur, pourrait avoir des points de contacts avec les espaces imaginaires, notamment ceux de la lecture de romans, je veux dire que nous pouvons très bien entrer dehors ou sortir dedans, comme Alice de l'autre côté du miroir.
Et aussi que le café où nous sommes et le parc que vous allez traverser dans un instant ne sont pas des mondes de particules physiques, mais des mondes de pixels et que nous pourrions définir les pixels comme : des points d'ombre lumineux.
Ce sont les points qui sont lumineux. Pas l'ombre. Mais ce sont des points d'ombre.
 
" On a l’impression qu’au fond les hommes ne savent pas très exactement ce qu’ils font. Ils bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d’une ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de mortier. Et c’est la bâtisse d’ombre qui compte. [...] Il y a des maçons d’ombres qui ne se soucient pas de bâtir des maisons, mais qui construisent de grands pays mieux que le monde..."  Jean Giono | Que ma joie demeure.
 Je vous souhaite bonne chance. Bon courage... »

 

mercredi 23 septembre 2020

Qui sera le premier Youri Gagarine de la fiction ?

Penser un texte comme un jardin c'est s'offrir la possibilité d'y entrer et d'en sortir, c'est se trouver au sein d'un espace clos et ordonné, celui d'une page écrite, et potentiellement de pouvoir progressivement y accéder du statut de simple visiteur, celui de lecteur ou de lectrice, à celui de jardinier, c'est-à-dire de fictionaute : de voyageur ou de voyageuse dans une fiction.
Cette conférence est illustrée et son propos développé à partir de représentations de l'Annonciation, de chasses mystiques à la Licorne, du Pardès, apparenté au paradis dans la tradition de la Kabbale.
C'est pourquoi passer du jardin à la voute céleste et parler de fictionaute comme d'un voyageur dans l'espace sidéral, puis de "magie de la lecture" n'est pas si loufoque que cela ! 

Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci regorge d’illustrations d'exemples concrets et est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Le concept de Fictionaute via Lorenzo Soccavo
Fiche VI extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

 

lundi 14 septembre 2020

Questionnons les fictions anticipatrices

La pandémie de Covid-19, la crise sanitaire, l'inquiétude face aux maladies infectieuses émergentes ont attiré l'attention des médias sur le fait que certaines fictions auraient annoncé ces événements qui ont pourtant surpris la plupart d'entre nous. Des romans, des BD, des films avaient semble-t-il annoncé cette pandémie, tout comme l'avait été jadis le naufrage du Titanic. Ce phénomène doit être documenté et interrogé. Nous devons prendre le temps de la réflexion et examiner en quoi la subjectivité de nos lectures viendrait interférer avec les stratégies narratives des auteurs. 

C'est à une telle approche critique du potentiel prédictif de certaines fictions que je vous invite. Si vous souhaitez échanger sur ce sujet avec moi n'hésitez pas à me contacter pour un rendez-vous sur Skype [contact : lorenzo.soccavo] en fonction de vos disponibilités. Nous pourrons déterminer ensemble l'angle d'approche le plus pertinent pour traiter de ce phénomène par rapport à votre contexte, à votre domaine d'intervention et à vos publics. 

Sur le rapport Fiction Anticipation par Lorenzo Soccavo
Fiche III extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...
 

samedi 12 septembre 2020

Une puissance démiurgique dans des textes de fiction

Est-ce possible que des textes de fictions littéraires renferment une certaine puissance démiurgique ? 

A la croisée d'une réflexion sur la performativité et les effets de réel du langage sur nos mouvements de pensée, et, d'une approche de la théorie kabbalistique du langage, la question en tout cas se pose.
Et je me propose d'essayer d'y répondre avec vous. Aussi, si vous souhaitez en parler avec moi n'hésitez pas à me contacter pour un rendez-vous sur Skype [contact : lorenzo.soccavo] en fonction de vos disponibilités. Nous pourrons déterminer ensemble l'angle d'approche le plus pertinent pour aborder ce sujet par rapport à votre contexte, à votre domaine d'intervention et à vos publics.

Conference exclusive de Lorenzo Soccavo
Fiche II extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

dimanche 23 août 2020

Quand lire c'est jardiner, ou se promener...

Ce que nous appelons couramment écriture et lecture sont conséquences directes du langage, or, depuis que notre espèce animale manipule le langage, elle est aussi manipulée par lui justement parce que le langage n'est pas de l'ordre du travail manuel, qu'il n'a pas sa source dans le monde extérieur des faits, mais bel et bien dans nos mondes intérieurs : imaginaires, reconnaissons-le clairement, psychiques, et non pas organiques, physiques. 
 
D'où, "main-tenant", l'impérieuse urgence de se forger de nouveaux outils cognitifs pour retrouver un humanisme de la lecture à l'époque du développement des neurosciences, des réalités virtuelles et de l'intelligence artificielle, autant de nouveaux moyens dont des communautés lectorales pourraient se saisir pour conscientiser leurs voyages au cours de lectures immersives de fictions littéraires.
 
Au fil des mois certains de mes textes récents poursuivent ces réflexions :  

samedi 25 juillet 2020

Un Loup dans le Texte !

Ce texte tout récent L'Esprit forestier du Beth, publié par les éditions belges BOZON2X, s'inscrit pour moi dans le prolongement de deux autres : La vérité des textes (le texte comme jardin) paru dans la revue de BHL La Règle du Jeu, puis , Des forêts de lettres pour le site des Arts Foreztiers... Une réflexion à poursuivre ensemble si vous le voulez bien...
   
Bozon2x_Lorenzo-Soccavo
Lire l'intégralité sur le site de BOZON2X

vendredi 1 mai 2020

Lecture & Expérience de pensée

Ce 1er mai 2020 j'ai eu le plaisir de participer au séminaire marathon de douze heures pensé et organisé par Franck Ancel pour Scénographie & Technologie #3. 
Au cours de mon intervention sur le sujet : La lecture littéraire comme expérience de pensée j'ai eu l'occasion d'exposer la découverte de mon fictionaute dans le roman qui fut pour moi un laboratoire de pensée, La montagne magique de Thomas Mann, puis de donner un aperçu d'une expérience en pensée sur la projection d'un fictionaute dans "l'horloge interne d'une narration". 
N'hésitez pas à me contacter pour plus de précisions si le sujet vous intéresse.


lundi 6 avril 2020

Percer le mystère de la lecture

Lorenzo Soccavo_2020-04-06 Lecture et mystique de “la belle enceinte” Institut Charles Cros
Lire gratuitement le texte...
Mon texte intitulé : Lecture et mystique de "la belle enceinte" accessible sur le site de l'Institut Charles Cros poursuit la réflexion entamée en septembre 2018, avec la publication de La vérité des textes (et ses propres questions d'alors : "Les textes peuvent-ils être porteurs d’une quelconque vérité, alors qu’ils fixent la parole vivante ? Comment pourrions-nous y accéder?") dans la revue littéraire de Bernard-Henri Lévy, La Règle du Jeu.
 
Cette réflexion nous conduit aujourd'hui à formuler l’hypothèse suivante, à savoir que : "le mystère de la lecture serait de même nature que celui de l’Annonciation, c’est-à-dire qu’il serait celui de notre possible accession à la lisibilité de nos propres destins de lectrices et de lecteurs, la prise de conscience du sens dont nous sommes enceintes.
  
Ce sujet, qui peut être richement illustré, peut faire l'objet d'interventions de ma part et notamment de conférences. Je suis à votre écoute...

lundi 2 mars 2020

Une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires

J'ai introduit le récent numéro monographique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@ sur le thème : Fictions littéraires et mondes de substitution, que j'ai eu le plaisir de piloter à l'invitation de son directeur scientifique Orazio Maria Valastro, par un exercice d'écriture appelant à Une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires :

Pour une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires
Accès libre au texte
Qu'en pensez-vous ?

jeudi 20 février 2020

Nos Fictionautes sont des Anges

Notre fictionaute, cette part de nous-mêmes que nous projetons spontanément dans les mondes fictionnels de nos lectures, pourrait-il vraiment être assimilé à un ange ?
 
L'angéologie semble être une chasse gardée des religions et des courants spiritualistes.
Pourtant quels que soient nos choix métaphysiques les mots, invisibles lorsqu'ils sont prononcés, nous deviennent à tous visibles une fois écrits, et leur lecture engendre en nous une représentation, une visualisation mentale. 
Ce passage de l'invisible au visible questionne notre rapport au monde, à l'image et à l'idée que nous nous en construisons par le biais précisément du langage. 
  
Lorenzo Soccavo au Festival VideoFormes C'est l'analyse d'un tableau peu connu du quinzième siècle, une Annonciation peinte par Antonello de Messine (que je présente dans la photo ci-contre lors d'une table ronde au Festival VIDEOFORMES de Clermont-Ferrand), qui m'a mis sur la voie d'un possible rapprochement entre ce que nous projetons de nous dans une lecture et les créatures spirituelles que nous appelons généralement des anges. 
Cette toile est la seule représentation de l'annonce faite à Marie dans laquelle justement ne figure pas l'ange annonciateur, Gabriel. On y voit Marie plongée dans la lecture d'un livre. 
Par convention, compte tenu qu'il n'y avait pas de tels ouvrages à l'époque où elle aurait existé, il s'agit de la Bible, et probablement, vu le titre du tableau, du passage de l'évangile de Luc (1, 26-38, Annonce de la naissance de Jésus). 
Or, d'une part, Gabriel est donc absent, mais, d'autre part, Marie semble elle aussi comme absente, ici mais ailleurs en même temps, comme plongée dans sa lecture. Elle voit, elle vit probablement mentalement la scène qu'elle est en train de lire et dans laquelle elle se projette en esprit. Cette scène que le texte de Luc décrit et qu'en général les autres peintres représentent benoitement.

A cela il nous faut aussi prendre en considération de curieuses images de l'Annonciation, toujours au 15e siècle, dans lesquelles Gabriel apparait en Actéon poursuivant une licorne qui s'élance, corne en avant, vers une Marie paisiblement assise au milieu d'un jardin. 
En résumé, dans cette histoire, Gabriel est le fictionaute de Marie, or, Gabriel, c'est bien connu, est un ange.
 
Mon enquête plonge aussi dans la mise en abyme du célébrissime roman Don Quichotte de la Manche, dans une peinture de William Blake de 1678, Christian lisant son livre, illustrant Le Voyage du pèlerin d'un prédicateur baptiste, puis la fameuse gravure de Dürer, Le Chevalier, la Mort et le Diable de 1513, et enfin un film de Wim Wenders : Les Ailes du désir bien sûr... 

De tout cela il ressort que si notre perception du monde est tissée de langage, ce que nous projetons d’humain dans les mondes possibles des fictions littéraires, cette part voyageuse de notre esprit, pourrait correspondre à une catégorie d'anges, et l'accepter pourrait faciliter notre prise de conscience des effets du langage et de la lecture, préserver notre autonomie de penser face aux mises en récit du réel.
Contactez-moi si ce sujet vous intéresse pour un article détaillé ou une conférence...