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jeudi 26 novembre 2020

2021 arrive vite !

Design Fiction et Futur avec Lorenzo Soccavo
2021 sera une année de challenges.
Pour y répondre efficacement dans les secteurs des arts et de la culture le design fiction* est certainement la méthode la plus pertinente car elle allie à la fois prospective et imagination, sens des réalités et créativité.
Elle apparait ainsi naturellement comme étant particulièrement recommandée et rapidement opérationnelle pour l'ensemble des métiers de la culture.

* Une définition claire ?
Le design fiction est une méthode pragmatique d’anticipation et d’exploration du futur par les moyens de la fiction pour donner forme à son avenir avec les outils cognitifs de la narration.

Transposer nos pensées, nos idées et nos projets sous la forme de récits est un processus mental qui nous est naturel. Spontanément "nous nous racontons des histoires". Prendre conscience de nos aptitudes à anticiper et à fabuler et apprendre à les discipliner au profit de projets concrets est possible.

La formation au Design Fiction que j'ai élaborée spécialement pour l'interprofession du livre et les métiers de la culture allie une acquisition rapide des outils de base de la prospective à une mise en pratique par des exercices d'écriture créative.

Formation au Design Fiction - Lorenzo Soccavo
N'hésitez pas à me demander la fiche au format PDF et un devis si vous êtes intéressés...


samedi 5 novembre 2016

Transgresser le papier

Avec la récente traduction en français de son essai Post-Digital Print - La mutation de l'édition depuis 1894, Alessandro Ludovico, le fondateur et rédacteur en chef de la revue cyberpunk Neural [http://neural.it/] traceuse de passerelles entre les arts graphiques et numériques, met le pied dans la fourmilière.
Octets et caractères brisent leurs chaînes, bits et pixels s'agitent puis s'amalgament au fur et à mesure que le pied s'enfonce dans la chair des fausses certitudes, les nôtres, celles que nous nourrissons tous plus ou moins sur le livre et son histoire, sur celle des écritures et de la lecture comme si, comme s'il y en avait une seule de possible, de lecture.
Et bien non !
« Prédire l'avenir n'est jamais facile, mais tenter même simplement de l'imaginer sans effectuer d'abord une analyse correcte du passé est absolument vain. » (p. 15), dixit l'auteur au premier chapitre, et je partage pleinement cet avis.
Curieusement, l'idée de disparition du papier semble en effet avoir toujours été liée à celle de progrès, et, par ailleurs, dans sa recherche de dispositifs destinés à amplifier sa parole dans le monde, l'homme a toujours cherché à dépasser les contraintes inhérentes à ce support. Sa geste pamphlétaire s'est toujours dopée en détournant les voies tracées ou en adoptant en précurseur celles qui étaient en rupture (les débuts de l'imprimerie en témoignent).

Du Dieu de Parole aux divinités de papier

Or, le papier est toujours là et c'est sur lui que nous pouvons réellement éprouver aujourd'hui encore le plaisir de lire le fameux coup de dés mallarméen
Le papier est toujours là et le plus souvent les nouveaux dispositifs qui viennent s'ajouter n'ont pour principale fonction plus ou moins éphémère que de créer de toutes pièces de nouveaux marchés en suscitant de nouvelles demandes.
Le constat, de ce côté là, est clair lui aussi : « les types d'interaction que permet le papier demeurent impossibles avec les nouvelles technologies (l'inverse est d'ailleurs également vrai). Il n'existe encore aucun outil électronique qui reproduirait toutes les caractéristiques du papier : sa légèreté, le fait qu'il puisse se plier, se manipuler en fonction de diverses pratiques de lecture, se partager facilement au sein d'un petit groupe de personnes interagissant de manière simultanée en utilisant un seul médium, et qu'il puisse accueillir facilement des types de contenu très différents, tous générés instantanément par la main... » (pp. 28-29).
Ce constat fait, notre instinct demeure le même : détourner les médias pour nous faire entendre des divinités.

Le papier et l'écran, la chair et le métal

Les recherches de El Lissitzky dans les années 1920-1930 allaient bien dans ce sens. « El Lissitzky considérait le livre comme un objet dynamique, une "unité de systèmes acoustique et optique" exigeant la participation active du lecteur. » (p. 39).
Là où nous sacraliserions peut-être exagérément le numérique c'est en oubliant qu'il n'est qu'une utilisation plus poussée de l’électricité. D'autres ont précédé, d'autres suivront.
Mais pourquoi ce sous-titre : La mutation de l'édition depuis 1894 ? Parce que cette année-là dans la collection Contes pour bibliophiles, deux littérateurs en quête d'audience, Octave Uzanne et Albert Robida annoncèrent La fin des livres [http://www.gutenberg.org/ebooks/2820], qui allaient inévitablement disparaître avec… le téléphone.
Le papier c'est donc bien, mais n'empêche que les 327 notes de cet ouvrage, qui sont presque toutes des liens web, ne sont, de fait, pas cliquables.
Certes, la POD (impression à la demande) abordée (pp.78-93) pourrait nous illusionner sur une éventuelle complémentarité des supports, mais il faudrait voir plus loin et envisager la possible convergence du web 3D immersive et de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée et des hologrammes. Sans parler du rôle des intelligences artificielles, tant versant production de contenus, que versant médiation ou assistance aux lecteurs et aux chercheurs.
Alessandro Ludovico n'occulte pas complètement ce futur qu'il exprime magistralement dans cette formule qu'il qualifie de « métaphore cyberpunk » : « Le papier, c'est la chair, et l'écran le métal » (p. 134).

Les extrêmes du passé et du futur

« Ce à quoi nous avons affaire est un médium de transition, avec des propriétés hybrides en mutation permanente. Même lorsqu'ils se font concurrence, papier et pixel se complètent. » (p. 134).
Aujourd'hui les recherches les plus avancées, notamment celles sur les encres électro-conductrices et l’électronique imprimée, s'inscrivent à leur tour dans ce mouvement de l'histoire des techniques qu'Alessandro Ludovico évoque même s'il ne va pas aussi loin dans la prospective qui n'est pas son terrain. Le titre même de son essai cependant : Post-Digital Print, désigne clairement cet horizon d'une sublimation de l'imprimé plutôt que d'une bête disparition. Les recherches progressent bien vers une fusion du papier et de l'écran, mais elles seront peut-être rendues rapidement obsolètes par une génération de cyborgs.
Si l'auteur en revient judicieusement à Marshall McLuhan et sa logique : « Manifestement, emmagasiner, c'est déjà accélérer la diffusion, puisque ce qui est emmagasiné est plus accessible que ce qui doit être rassemblé. » (dans Comprendre les médias) (p. 152), qui justifierait finalement aujourd'hui le web tel qu'il est devenu et les politiques prédatrices des GAFAM, ce qui déborde toujours du métal c'est la chair : le primat des réseaux sur les supports.
Gageons en allant plus loin, qu'avec le transhumanisme, voire un post-humanisme, il ne s'agira pas de la chair du papier mais bien de la nôtre. La chair humaine. La chère humaine.
Evidemment, parvenu à ce stade où extrême passé et extrême futur entrent en collision, le mythe reparaît aussi radieux que jamais et nous pourrions peut-être plus facilement lire cet avenir que nous cherchons à deviner à la lecture de Post-digital print, dans celle de L'Iliade et de L'Odyssée : de la chair et du métal.
« Le réseau : ici commence l'avenir » (p. 173) remet l'ensemble de la réflexion initiale en perspective, tant il apparaît clair alors que le réseau de la culture humaine date de l’apparition de l'espèce humaine, et que de l'invention du papier à nos jours, ce support en fut un acteur majeur. Certes, une nouvelle fois, mais demain ?

L'imprimé comme réseau social ?

Demain, dans sa conclusion « Impression postnumérique : un scénario pour l'avenir » (p. 175), Alessandro Ludovico en ébauche une esquisse : « le véritable pouvoir de l'édition numérique, écrit-il, réside moins dans sa manière d'intégrer des media multiples que dans ses capacités supérieures de mise en réseau. » (p. 176), mais aussi en évoquant « l'éthique de l'édition imprimée DIY », en écho aux siècles de production et d'activisme imprimé qui s'écoulent aujourd'hui par d'autres chemins (p. 177).
Le numérique finalement pourrait bien s'imposer, pour les esprits autonomes, comme une simple boite à outils pour faciliter la diffusion de l'imprimé contestataire, versus une diffusion numérique propagandiste et commerciale de masse (?).
A la génération pratiquement spontanée de formes hybrides répond une « nouvelle génération d'éditeurs, capable d'exploiter divers média, anciens et nouveaux, sans ressentir le poids d'une quelconque affiliation idéologique vis-à-vis d'aucun d'entre eux, [et qui] sera donc sûrement en mesure de développer de nouvelles publications véritablement hybrides, en combinant de manière inventive les meilleurs formats et interface du numérique et de l'imprimé. » (p. 180).
 

Nous sommes après le numérique

La postface signée Florian Cramer nous rappelle enfin que nous sommes en réalité de fait dans un moment postnumérique.
« Les communautés du fanzine ou du livre d'artiste [et bien d'autres probablement] elles-mêmes sont connectées via les blogs et les forums Internet. [Mais] plus important encore peut-être, elles utilisent l'imprimé comme une forme de réseau social qui n'est pas contrôlé par Google, Twitter ou Facebook. Ainsi ces communautés constituent-elles une avant-garde de la nouvelle culture imprimée postnumérique – culture qui coupe court à la fausse dichotomie "imprimé" / "électronique" (qui nous hante depuis McLuhan). » (p. 186). CQFD.
 
Sommes-nous alors à l'aube d'une ère nouvelle où le papier ne sera pas remplacé par des gadgets technologiques, mais où il s'effacera naturellement de lui-même, comme excédé par la langue, les mots et les maux, et où, à la table de la grande conversation des médias, vieux et nouveaux, reviendra la parole. Dis, Babel, c'est encore pour longtemps ?

vendredi 14 novembre 2014

La médiation littéraire dans les nouveaux territoires

Le succès de la récente présentation les 08 et 09 novembre, dans le cadre de l'OpenSimulator Community Conference 2014 à nos amis américains d'une modélisation web 3D d'une Roue à Livres de 1501 (ancêtre de l'hypertexte) réalisée par Jenny Bihouise, conseil en applications numériques 3D innovantes avec laquelle je travaille, m'incite à faire le point sur mon investissement depuis plusieurs années au coeur de ces nouveaux territoires numériques.
Plusieurs facteurs (développement de casques de réalité virtuelle, de lunettes connectées, d'interfaces de projections 3D ou d'hologrammes sans lunettes, des projets en cours de nouveaux mondes immersifs sur le web...) convergent en effet vers l'émergence de nouvelles aires d'échanges.

Des prototypes pour réveiller les décideurs

Je fais de la veille sur le web 3D immersive depuis 2006 et, depuis la publication en 2011 de mon essai préfacé par François Bon, De la Bibliothèque à la Bibliosphère, c'est sur ce type d'espaces précisément que je développe le concept de bibliosphère.
Récemment et dans cette perspective nous avons spontanément développé des prototypes comme, par exemple, cette possible migration du Labo BnF dans un espace web 3D reproduisant à l'identique l'environnement et ses possibilités.
Photos Droits Réservés Cf. note en fin de post.
Le Projet BiblioSphère, qui fédère l'ensemble de ces expérimentations, est membre du Collectif l'i3Dim, l'incubateur 3D immersive, et une de ses déclinaisons, la MBN – Méta-Bibliothèque Numérique, est hébergée depuis quelques mois sur la plateforme 3D EVER (Environnement Virtuel pour l'Enseignement et la Recherche) de l'Unera (Université numérique en région Alsace) de l'Université de Strasbourg, sur laquelle nous présentons également le projet ML3D – Ma Librairie en 3D, recherche sur ce que seront peut-être les librairies du futur.
Le concept ʺbibliosphèreʺ a par ailleurs été l'objet d'une validation design thinking au cours du Mooc Pensée design organisé par France Business School en juin 2014.
L'illustration ci-dessous montre un autre de nos récents prototypes.
 
insertion d'un module web 3D immersive au sein de la vidéo 3D subjective de la BPI


Historique

Ces expériences s'inscrivent toutes en fait dans le prolongement d’un projet initial de dispositif expérimental de lecture sociale connectée, qui fut présenté en mars 2011 dans le cadre d’un concours organisé par le Laboratoire des Nouvelles Lectures pour le Salon International du Livre et de la Presse de Genève.

Baptisé alors MétaLectures, ce projet a pu développer durant la période de janvier 2012 à juin 2013 une implantation expérimentale sur le web 3D immersive, non commerciale et déjà basée sur le logiciel libre opensimulator avec lequel nous continuons de travailler.

Se présentant comme un incubateur, MétaLectures était défini à l'époque comme étant : « un environnement web 3D immersive pour présenter, expérimenter et développer des solutions innovantes dans l'univers du livre et de la lecture francophones, et y explorer de nouvelles formes de médiation autour du livre ».

lundi 30 septembre 2013

Edition numérique, une tendance qui s'affirme

L'actualisation de la liste d'éditeurs numériques francophones fait aujourd'hui mention de presque 150 acteurs concernés.
La liste complète est consultable en suivant ce lien...
Je remarque aussi une cristallisation de la notion et des pratiques de design éditorial, dans certaines maisons, les enseignements de l'ESTEN, les récentes initiatives de Jiminy Panoz... 
A suivre...

vendredi 3 mai 2013

Le livre et la lecture suivront-ils ?

J'ai eu le plaisir d'assister hier soir au plateau média de La Gaité Lyrique (numérique plutôt en fait) de Paris à une soirée de Strabic.fr, revue de recherche en design, présentant entre autres les travaux de Sandrine Nugue, jeune typographe, et créatrice d'un caractère pour une lecture rapide et intuitive des sous-titres  (voir illustration) et qui pourrait bien, pourquoi pas, s'adapter à l'édition numérique, ou en tous cas initier des recherches dans ce sens.
Son Mémoire traitant d'une approche de la typographie et des mécanismes cérébraux de la lecture s'inspire notamment des travaux de Stanislas Dehaene, psychologue cognitif et neuroscientifique, auteur du célèbre Les neurones de la lecture, paru en 2007 aux éditions Odile Jacob.
 
Pour Sandrine Nugue : "Les hommes sont de bons lecteurs, mais ne l’ont pas toujours été. Nous avons recyclé une partie de notre cerveau, en détournant la fonction première de l’occipito-temporal ventral gauche qui permet la réception des formes visuelles. Nous avons ainsi établi des alphabets, qui assemblés, constituent des mots, des phrases, du sens.
Au cours de ces 5400 dernières années, ce système ingénieux a principalement évolué de manière intuitive afin d’optimiser l’acte d’écrire et de lire. Aujourd’hui, nos modes de lecture changent à travers la diversification des supports. J’ai choisi
, écrit-elle, d’interroger la lecture en réévaluant nos habitudes, même au prix de certaines perturbations, parfois bénéfiques. Il m’a semblé essentiel de comprendre notre manière d’appréhender les formes, en tant que manipulatrice de signes, tout autant que lectrice. Je me suis donc penchée sur les mécanismes cérébraux de la lecture à travers des recherches en psychologie cognitive, tout en développant en parallèle un dessin de caractères."
 
Le design éditorial est à notre époque d'e-incunables ce que fut la typographie aux débuts de l'imprimerie.
La lecture sur écran (liseuses, tablettes...) devrait je pense susciter davantage de travaux, à la fois sur l'adaptation typographique et sur les procédés d'affichage, par exemple, en rompant avec la linéarité du manuscrit et de l'imprimé. Je pense notamment à de possibles adaptations du procédé RSVP (Rapid serial visual presentation) où les caractères sont projetés un à un.
Apparemment l'innovation pourrait venir des recherches pour les sous-titrages de films et de la mise au point de lunettes vidéos. Les nouveaux dispositifs de lecture, le livre et l'édition suivront peut-être...
 

vendredi 28 septembre 2012

Le livre intemporel

Si l'on s'intéresse véritablement aux livres, et donc à leur histoire, il faut alors visiter l'exposition "Six siècles d'art du livre - de l'incunable au livre d'artiste" au Musée des lettres et manuscrits (du 13 septembre 2012 au 20 janvier 2013, 222, boulevard Saint-Germain à Paris).
D'abord, la visite permet de remettre un peu de raison, tant dans nos visions du passé, que dans les perspectives futuristes que nous imaginons parfois.
Nous sommes je pense (je le suis en tous cas de temps en temps) aussi subjectifs dans nos considérations sur le passé, que dans celles sur le futur.
Nous pensons trop vite, nous ne prenons pas (plus ?) le temps, nous résumons, nous simplifions pour être lu et, peut-être, compris. Au fond nous communiquons. (La forme "blog" change (a changé) notre (ma) façon d'écrire.) 
 
Le temps de lire...
 
Ce n'est pas avant le 8e siècle que le parchemin remplace vraiment le papyrus, et le codex les rouleaux.
Pourquoi se quereller sur la disparition du livre imprimé ?
Aucun de nous ne la vivra.
Si elle advient effectivement un jour, et que les livres imprimés passent des bibliothèques aux musées, comme le firent les manuscrits, ce sera dans un autre monde, une autre époque peuplée de générations qui auront d'autres points de vue que les nôtres.
Je retiens aussi de cette visite trois autres points...
L'art le plus en contradiction avec notre époque de numérisation et de téléchargement des contenus sur des dispositifs froids est très certainement celui de la reliure, dont cette exposition présente de véritables bijoux.
Dans ces époques passées, où le livre était le principal média, l'illustration, et notamment les illustrations narratives, occupent une place essentielle.
Les petits formats et le souci de maniabilité du livre et de mobilité des lecteurs sont très anciens. Les formats in-seize et in-douze sont fréquents. Une petite "bibliothèque portative du voyageur" exposée, contient vingt volumes (certes bien moins qu'une liseuse d'aujourd'hui).
Bien évidemment je n'ignorais pas tout cela, mais en reprendre conscience, dans un face à face avec les objets (notamment avec quelques outils des typographes) est essentiel je pense pour voir le présent avec un minimum d'objectivité.
 
Au-delà la praticité des nouveaux dispositifs de lecture - l'accès facile et le téléchargement rapide d'un grand nombre d'oeuvres et la gratuité de celles du domaine public, la recherche plein texte, l'accès immédiat à des dictionnaires intégrés..., ce qui est encore loin d'être toujours le cas, au-delà donc de cette praticité, l'on ressort de cette exposition avec le sentiment d'une extraordinaire singularité du livre, comparé aux nouveaux dispositifs de lecture ; avec la prise de conscience  d'une culture du prototype qui risque fort de s'éteindre si un véritable humanisme numérique ne parvient pas à s'imposer face au matérialisme dominant et à son économie vérolée.
 
Pour le reste, et comme lors de mes précédentes visites dans ce lieu par ailleurs agréable, j'ai vivement regretté : que le sens de la visite ne soit pas plus clairement indiqué et que les conditions pour voir les vidéos ne soient vraiment pas confortables. Un accès à des versions numérisées des oeuvres présentées aurait également été un véritable enrichissement.
Nous pourrions enfin regretter que le site web de ce musée n'offre pas de services et de contenus permettant de vraiment préparer ou d'approfondir ensuite sa visite. Des améliorations à venir peut-être.
L'agréable promenade que j'ai pu faire ensuite dans un Saint-Germain-des-Prés baigné par la douceur d'un beau soleil d'automne, m'incite aujourd'hui à l'optimisme.
  

mardi 3 mai 2011

Intervention sur les Complémentarités Papier-Papiel

J'ai eu le plaisir d'intervenir ce matin au Centre européen d'Innovation des technologies en Continu de Xerox à Villepinte, sur un thème qui m'est cher : Digitalisation de l'édition et Complémentarités Papier-Papiel, dans le cadre d'un workshop Xerox : "Les 3 commandements du livre d'aujourd'hui et de demain : le bon business model, le bon workflow, la bonne technologie".

Cette intervention était pour moi : "Une [nouvelle] tentative de définition du contexte du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, avec ses enjeux et ses complémentarités."
Après avoir sommairement présenté diverses complémentarités par le biais de l'innovation produit, ma conclusion a été, d'une part, qu'il fallait veiller à la bibliodiversité, et mettre en place une juste régulation du marché du livre numérisé par rapport au marché du livre imprimé, et, un cadre législatif adapté au marché émergent du livre numérique, qui soit découplé de l’édition imprimée.
D'autre part, que l’innovation et l’expérimentation devraient pouvoir s’exprimer davantage, et qu'il faut notamment promouvoir davantage le design industriel au service de l'éditorial...

jeudi 14 avril 2011

Design du livre et de son environnement

J'ai eu le plaisir de participer cet après-midi au jury d'une soutenance de mémoire (celui de Théodore Szpindel, sur le thème de "La Simplicité") au Strate Collège Designers.
L'idée de ce mémoire était d'allier simplicité et dématérialisation dans le rangement des livres (imprimés) : mettre davantage en évidence le livre que son support de rangement.

Le rapport du design avec la prospective du livre et de l'édition ?

Alors que nous passons d'une édition imprimée à une édition numérique, les interfaces numériques sont souvent présentées comme plus simples, plus intuitives, alors que... il faut bien reconnaître que ce n'est pas toujours le cas.
Que ce soit dans la conception des nouveaux dispositifs de lecture, ou bien, dans l'innovation du livre imprimé et de son environnement, le design industriel a une présence essentielle à déployer.
Plus que jamais, mon travail de veille stratégique et mes nombreux échanges et contacts avec des interlocuteurs d'horizons très variés, me renforcent dans mon idée que la bonne voie n'est pas dans une opposition entre les professionnels de la chaine graphique, et, les professionnels du numérique.
Des continuités et des complémentarités sont à inventer, des ponts sont à construire.
J'aurai d'ailleurs prochainement, dans un tout autre contexte, l'occasion d'intervenir sur le thème : "Digitalisation de l'édition et complémentarité papier-papiel". J'y reviendrai... A suivre ;-)