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jeudi 17 septembre 2020

Avoir conscience de son fictionaute est possible !

Comment définir la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de fictions littéraires ?
Prendre davantage conscience de ce que j'appelle notre Fictionaute pourrait nous ouvrir des portes insoupçonnées vers l'exploration de mondes imaginaires. Comme nous explorons nos rêves, explorons donc aussi, non pas seulement les textes, mais les effets de nos lectures et leur potentiel créatif, voire démiurgique. 

Proust sera un bon guide, mais je pourrais aussi vous présenter différentes expériences de pensée pour conscientiser son fictionaute. Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Comment devenir des fictionautes conscients par Lorenzo Soccavo
Fiche IV extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

vendredi 11 septembre 2020

Des personnages de fiction aux Intelligences Fictionnelles

Mon travail de veille permanent m'a amené à collecter une masse d'informations considérable à la croisée des études comparatistes sur les personnages de fictions littéraires et des perspectives qui s'ouvriraient aujourd'hui dans les champs du cyberespace (web 3D immersive, réalités virtuelles, intelligences artificielles...). 

La richesse et les potentialités du sujet sont telles qu'il est possible, voire nécessaire, de l'aborder sous différents angles.

Si vous souhaitez en parler avec moi n'hésitez pas à me contacter pour un rendez-vous sur Skype [contact : lorenzo.soccavo] en fonction de vos disponibilités. Nous pourrons déterminer ensemble l'angle d'approche le plus pertinent par rapport à votre domaine d'intervention et à vos publics. 

Conference de Lorenzo Soccavo sur la fiction
Fiche I extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...
 

lundi 13 juillet 2020

La Prospective du Livre dans le Cyberespace

Mise en abyme dans le métavers OSGrid sur le web 3D immersive : dans la BiblioSphère mon avatar consulte ce blog même sur la prospective du livre et télécharge le catalogue de mes conférences...

Lorenzo Soccavo dans le Métavers OSGrid
Contactez-moi directement pour plus d'informations...

samedi 13 juin 2020

Fiction et Simulation

Les territoires virtuels, que la lecture silencieuse potentialise sur l'écran de notre espace mental, seraient davantage de l'ordre des simulations que de celui des illusions. 
La lecture immersive de fictions littéraires pose des questions qui relèvent d'une démarche introspective sur ce qu'il se passe en nous lorsque nous ressentons cette étrange impression que nous pourrions presque "passer de l'autre côté du miroir". 
L'expérience du cyberespace peut-elle alors aider les lectrices et les lecteurs à conscientiser leurs voyages "dans les livres" ?

Un avatar de Lorenzo Soccavo dans un metavers
Un de mes avatars trouve par hasard deux livres de Murakami Haruki dans le métavers Sansar

mardi 4 février 2020

Rencontrer des Personnages de Fiction

Pourrons-nous un jour vraiment discuter avec les personnages des romans que nous lisons ?

   
Oui, peut-être un jour, parce que les technologies de l'intelligence artificielle favorisent le développement de créatures biodigitales qui pourraient faire des personnages de romans des vivants (presque) comme nous.
   
Les personnages de fictions littéraires, parce qu'ils sont généralement des créatures anthropomorphes qui ne vivent pas vraiment sur Terre, sont en toute logique les premiers extraterrestres avec lesquels nous devrions chercher à entrer en contact. Des oeuvres comme, entre autres, Six personnages en quête d'auteur de Pirandello abordent cette question de leur autonomisation. La créativité des auteurs et le pouvoir d'invocation de lectrices et de lecteurs passionnés (qui s'exprime par exemple dans les cosplays) pourraient contribuer à leur manifestation dans le monde physique. Pour Blaise Cendras son personnage de Moravagine aurait veillé sur lui durant la Guerre de 14-18. 
Le phénomène est probablement de l'ordre de celui observé en religion avec les apparitions, ou bien certaines entités spirituelles du Bouddhisme tibétain (tulpas). Mais ce sont probablement les technologies de réalités virtuelles qui vont rendre ce miracle possible avec le développement de créatures biodigitales, comme on en rencontre déjà sur Instagram dans des profils d'influenceuses, ou avec les hologrammes utilisés pour des concerts de stars disparues, ou carrément virtuelles comme dans la pop japonaise. Le rôle des êtres virtuels dans l'industrie du divertissement est appelé à une forte croissance au cours des prochaines années. Le projet NEON, des "êtres artificiels" présentés au Consumer Electronics Show de janvier 2020 à Las Vegas par la filiale de Samsung Star Labs, en atteste. 
Si un marché du clonage numérique se développe avec des vedettes du passé, des personnages historiques ou de jeux vidéo, pourquoi la littérature en resterait-elle absente ? Avoir de vraies conversations avec les grandes figures romanesques de la littérature classique pourrait être une vraie chance pour les générations futures.
Qu'en pensez-vous ?  
J'ai plusieurs exemples concrets qui montrent de réelles avancées dans ce sens.
Contactez-moi si le sujet vous intéresse pour un article détaillé ou une conférence...
   

jeudi 7 novembre 2019

Veille sur les Futurs du Livre et de la Lecture

Le marché du livre et les pratiques de lecture(s) sont en constant mouvement. Le livre évolue entre tradition et mutations. Vous pouvez profiter de ma veille stratégique publique sur les principaux réseaux sociaux : 

Lorenzo Soccavo sur Twitter
 RDV SUR TWITTER cliquez ici...

Lorenzo Soccavo sur Facebook
RDV dans le groupe FACEBOOK : Futurologie de la Lecture...

dimanche 3 février 2019

Etres Virtuels - Quels impacts possibles sur la fiction ?

Je pense que nous devons éviter d'envisager l'évolution des pratiques de lecture avec un imaginaire emprunté à la science-fiction, avec toute une imagerie spectaculaire véhiculée par la littérature et le cinéma fantastiques.

L'illustration que j'ai choisie pour ce post exprime l'urgence de résister à cet emballement et de "remettre les choses à plat" dans la perspective de la double métaphore du monde comme livre, et, du livre comme monde.
 

Notre imaginaire est régulièrement sollicité par des projections dystopiques. 
Le plus souvent les scénarios du futur qui nous sont proposés engendrent un sentiment diffus de crainte, une peur latente que des stratégies narratives éprouvées rendent addictive. 
  
Je pense que nous devons, au contraire, être attentifs dans notre environnement technologique actuel à la récurrence de signaux de moins en moins faibles et qui pourraient potentiellement être détournés de leurs cadres et contextes initiaux d'expérimentation si seulement nous le souhaitions vraiment.
En complément à mon post passé du 7 novembre 2018, Personnages de fictions et extraterrestres, dans lequel j'évoquais notamment les développements de plusieurs phénomènes concomitants : l'avatarisation, les agents conversationnels, les créatures biodigitales, nous devons je pense être également vigilants aux manifestations suivantes :
- d'incarnation virtuelle : s'incarner dans un corps virtuel peut paraitre relever d'un oxymore, mais ce pourrait devenir un jour l'expression naturelle d'une extension de nos corps, qui ne sont ni matière, ni esprit, mais, matière ET esprit.  (A titre d'exemple un article récent sur ce sujet : S'incarner dans un corps virtuel - Les inédits du CNRS) ;
- d'êtres virtuels : enrichis en intelligence artificielle différents types d'avatars pourraient figurer un jour l'avènement dans la réalité perceptible de créatures imaginaires. (A titre d'exemple un article récent sur ce sujet : Les êtres virtuels remplaceront-ils la VR ?).

La convergence des recherches sommairement présentées dans les articles en liens ci-dessus pourrait engendrer une sorte de cristallisation. 
Si nous les orientons dans ce sens, ces "êtres virtuels" pourraient se former en exosquelettes, soit de personnages de fictions littéraires qui pourraient alors migrer vers notre monde physique, soit de notre fictionaute (la part subjective de soi que nous projetons dans ce que nous lisons) qui pourrait s'autonomiser et explorer des mondes fictionnels. 

Aujourd'hui le design éditorial et les projets en édition dite numérique ne peuvent pas, ne devraient pas pouvoir, faire l'économie d'une veille stratégique dédiée et d'une véritable réflexion théorique et prospective sur les possibles mutations des pratiques de lecture de textes de fiction, ni sur les enjeux d'une véritable autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires.

Si jamais il y avait un jour une volonté autre que celle de nous maintenir dans la domestication et la peur du lendemain, alors les portes d'un nouveau monde pourraient s'ouvrir à nous.
Je suis à votre écoute...

vendredi 18 janvier 2019

Attention Apparitions possibles de Nouveaux Récits !

Lire c voyager
De plus en plus, avec les séries télévisées et le transmédia, certains mondes fictionnels deviennent de plus en plus denses. 
Et de plus en plus, avec le perfectionnement constant de nouvelles interfaces de diffusion de masse, un autre rapport de force va s'instaurer, qui n'aura de cesse de réinterroger notre rapport au réel et à l'actualité.

"Lire c'est voyager, voyager c'est lire." écrivait Victor Hugo dans Choses vues. Une juste mais encore bien rapide interprétation de la double métaphore du monde comme livre et du livre comme monde, mais qui nous donne cependant déjà à réfléchir sur les rapports du monde des livres, dans toutes ses acceptions, au monde-monde, et vice-versa.
Et Friedrich von Schiller : "Va devant toi et si le monde que tu cherches n'existe pas, il jaillira tout exprès de l'onde pour justifier ton audace".  
C'est ainsi, dans un tel élan, que pourraient émerger de nouvelles formes de récits comme, par exemple, des fictions auto-réalisatrices.  
 
En 1865 le roman d'anticipation de Jules Verne, De la Terre à la Lune, ne préfigurait que fort lointainement la mission Apollo 11 de juillet 1969. Mais la parole écrite, dans une intention autre que purement divertissante, peut toujours renfermer un pouvoir d'accès au plan des réalités, pouvoir qui reste généralement étranger (et heureusement) à la littérature de science-fiction et à ses dystopies. 
Ce faisant les affabulations se réaffirment avec la "Cli Fi", fictions qui traitent spécifiquement "du" changement climatique, et les récits collapsologiques.
La double dimension esthétique et éthique du texte littéraire reste cependant, je pense, cruciale pour révéler le potentiel créateur des mots, et cette exigence, dans une certaine mesure, nous protège souvent de l'éventuelle réalisation de ces textes toxiques. 

Des Narrations à Fort Pouvoir de Réalisation ?

La plus performante des fictions auto-réalisatrices modernes fut probablement ainsi l'apparition de l'Ordre secret de la Rose-Croix. 
Un théologien allemand du 17e siècle dénommé Johann Valentin Andreæ serait en effet l'auteur des trois textes qui déclenchèrent en Europe ce vaste mouvement de pensée, et notamment du fameux récit d'alchimie spirituelle : Les Noces Chymiques de Christian Rosenkreutz, personnage imaginaire et prétendument fondateur d'un Ordre initiatique qui allait de fait émerger a posteriori de la communauté des lecteurs de son histoire.
Le processus métaleptique (de passage de la fiction à la réalité) qui est entré ici en action n'est sans doute pas unique dans l'histoire de notre espèce animale. Loin de là même ! Que font d'autre l'ensemble des mythes fondateurs et des grands textes religieux ?

Aujourd'hui la potentielle viralité des littératures numériques et hypermédiatiques pourrait cependant donner naissance depuis le cyberespace à des récits déclencheurs tout autant, voire autrement plus performatifs, et c'est la raison pour laquelle nous devrions y être particulièrement vigilants et nous préparer à en être des lectrices et des lecteurs autonomes, c'est-à-dire en capacité d'interpréter les mondes qu'ils proposeront et d'acquérir la faculté de passer d'un monde à un autre.

L'enjeu pour les prochaines années est de développer des récits qui, au lieu de nous inciter à fuir la réalité, nous proposeraient des reformulations de notre monde pouvant nous permettre, d'une part, d'acquérir une distance critique et d'expérimenter de nouveaux modèles, d'autre part, d'anticiper les différents devenirs possibles pour notre espèce animale fabulatrice.
La complexité narrative croissante que nous pouvons observer dans les productions contemporaines issues des technologies du numérique est à double tranchant. Elle peut demain, ou bien asservir la liberté de lecture, les possibilités d'interprétation du monde par les lectrices et les lecteurs, par ailleurs habitantes et habitants du monde réel, notamment en réutilisant à leur insu et à des fins de manipulation des contenus mythologiques, ou bien, déverrouiller trop brutalement leur liberté d'esprit, comme un prisonnier à l'isolement qui se verrait soudain sorti à la lumière du soleil. 
 
L'aventure numérique de la fabrique des récits nous oblige à réinterroger les capacités d'expansion des mondes fictionnels dans le monde réel, et vice-versa.  
LAmbient Literature en est un bon exemple en explorant les formes littéraires qui pourraient émerger de l’utilisation des données personnelles des lectrices et des lecteurs, notamment de leurs pratiques sociales et de leur géolocalisation, pour générer des fictions plus immersives et en interaction avec leurs environnements réels de lecture.
 
Le monde dans lequel nous vivons c'est le monde que nous lisons, et nous lirons demain le monde que nous aurons écrit aujourd'hui.

mercredi 7 novembre 2018

Personnages de fictions et extraterrestres

Personnage ou robot
Les personnages de fictions littéraires, parce qu'ils sont généralement des créatures anthropomorphiques qui ne vivent pas vraiment sur Terre sont, en toute logique, les premiers extraterrestres avec lesquels nous devrions chercher à entrer en contact.
  
Et cela, ce contact, sera un jour possible. 
J'ai en effet, à partir de mon travail de veille, des raisons de penser que l'autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires ira de pair avec une émancipation des personnages.
 
Au vu des évolutions actuelles des interactions Homme-machine, notamment dans le domaine des interfaces de lecture, et considérant quelques signaux faibles détectables dans des secteurs en marge du marché du livre, quelques pistes se dessinent à la croisée des chemins des premières réalisations fictionnelles en réalités virtuelles, de la réalité augmentée et de l'intelligence artificielle. 
Voici quelques-unes seulement de ces principales pistes possibles : 
 
- Avatarisation des personnages de fictions (plusieurs expérimentations grandeur nature ont déjà eu lieu avec sur les réseaux sociaux des profils fictifs de personnages...)
- Exploitation des assistants vocaux et agents conversationnels (déjà utilisés pour "lire" des histoires et dans la tendance du développement des livres audio et des podcasts...)
- Le web 3D immersive avec avatarisation de l'internaute et casque VR (de nouvelles plateformes sont en cours de développement, comme Sansar par exemple), ou, sans casque VR, comme je l'expérimente depuis quelques années notamment avec OpenSimulator. 
Lire, par exemple : Extension du domaine de la BD (juin 2018). 
- Le développement de créatures biodigitales pourrait aussi donner un jour corps à des personnages de fictions littéraires et faciliter leur immersion dans notre quotidien (réalité augmentée et hologrammes ouvrent déjà quelques perspectives, par ailleurs la poésie et les arts numériques explorent des territoires où de nouvelles relations peuvent se nouer entre les différentes puissances narratrices en jeu, tant dans ce qui nous lie au réel, que dans ce qui nous attire dans les fictions...).
Lire, par exemple : Les nouvelles créatures d’Instagram, ou quand la science-fiction rejoint la réalité...

Mais ce sera peut-être, probablement même à mon humble avis, par les ressources naturelles de leur propre mental, en devenant des fictionautes, que certaines lectrices et que certains lecteurs passeront la ligne rouge et entreront un jour en communication avec des personnages de fictions. 
Une nouvelle génération d'auteurs et d'éditeurs doit se lever et se mettre en marche vers cet horizon. 
Les fictions ne doivent plus être des cages à imaginaire pour retenir l'attention passive de masses indifférenciées (public, (télé)spectateurs, audience, lectorats...), mais de nouveaux mondes ouverts à l'exploration et à la recherche de solutions de possibles à-venir pour notre espèce fabulatrice.
 
Souvenons-nous ce qu'écrivait Antonin Artaud en 1925 : « Je voudrais faire un livre qui dérange les hommes, qui soit comme une porte ouverte et qui les mène où ils n'auraient jamais consenti à aller, une porte tout simplement abouchée à la réalité. » (L'Ombilic des limbes).
Vous voulez explorer ces voies. Comme moi vous recherchez cette porte ? 
Parlons-en !

samedi 23 juin 2018

Extension du domaine de la BD !

Le Web évolue et avec lui les pratiques de lecture(s). 
 
En plus de la lecture sur papier, les lectrices et les lecteurs sont de plus en plus ouverts à la découverte de possibilités nouvelles, leur permettant d'explorer les multiples facettes des créations qu'ils aiment, ainsi que d'augmenter le sentiment d'immersion qu'ils souhaitent éprouver. 

Le 20 juin 2018 j'ai ainsi eu le plaisir d'animer pour le Collectif i3Dim sur les plateformes web 3D immersive OSgrid (grille officielle des développeurs du logiciel OpenSimulator), puis, Argentoratum, la présentation d'une bande dessinée originale : La Tortue et l'Ephémère, une véritable petite fable philosophique sur l'espérance de vie, réalisée par Acryline Erin et Kris Elfe.
Cette BD est novatrice à au moins deux titres : tout d'abord elle a été intégralement réalisée, décors et personnages, sur une interface 3D OpenSimulator, ensuite, seuls des logiciels libres furent utilisés pour cette création inspirée d'un recueil de textes, Zapping pour le futur, édité par Acryline en 2011 aux éditions Chloé des Lys.
Dans la photo ci-dessus vous pouvez voir mon avatar (à droite) présenter cette BD en compagnie de l'avatar d'Acryline. 
Cette visite commentée de l'exposition du making-of de la BD était suivie par une douzaine d'internautes avatarisés, connectés depuis plusieurs pays. 
   
La deuxième partie de la soirée était consacrée à une visite immersive dans le décor de la bande dessinée et à un brainstorming qui ouvrit aux participants la voie vers de nouvelles pistes prometteuses.

Nul doute que des passerelles sont à lancer entre ces nouveaux territoires numériques que de plus en plus d'internautes explorent ou créent, et, les mondes imaginaires nés de la littérature ou des arts en général. 

Ci-dessous une captation vidéo pour donner un rapide aperçu de cette soirée expérimentale, fructueuse et riche en échanges :


N.B. : © Photos Alba Rocca - Vidéo, captation et montage Prodyck Theas.

lundi 4 juin 2018

Audiobooks et Réalité Virtuelle

Deux secteurs innovent dans le domaine du livre : l'audio, et, la réalité virtuelle. 
Aucun des deux pourtant n'est directement lié à la lecture. 
  
Le livre audio bénéficie d'un fort appui de l'interprofession du livre imprimé qui l'utilise peut-être comme contre-feu à l'édition numérique.   
Dans ce sens j'ai relevé récemment comme hautement symptomatique l'utilisation trompeuse de l'expression "livre lu" pour désigner le livre audio. Certes, il est effectivement lu, mais par un ou une, et il est pour le reste écouté. Comment des professionnels du livre pourraient-ils confondre lire, et, écouter lire, sinon à avoir des arrière-pensées ?
Ce qui me soucie moi là dedans, pour vous l'exprimer familièrement en toute franchise, c'est que, écouter, ou, lire, sont, nous le savons bien, deux activités différentes, et je ne pense pas qu'elles génèrent les mêmes processus d'appropriation (c'est-à-dire de projection, d'identification, de sentiment d'immersion...), ni d'imagerie mentale, chez les auditeurs, et, chez les lecteurs.
 
Pour ce qui est de la réalité virtuelle (VR), s'il s'agit souvent d'expériences narratives originales, il faut cependant bien remarquer que le vécu singulier, uniquement rendu possible par la seule action de LIRE DU TEXTE, est totalement absent de ces oeuvres, même quand elles se targuent d'un imaginaire littéraire. 
 
Dans le cadre de mes recherches j'ai entamé une réflexion et une veille technologique et stratégique pour envisager comment la réalité virtuelle, au lieu de se substituer à la lecture, pourrait en augmenter les effets
Une de mes hypothèses est que le lecteur pourrait se projeter dans le texte littéraire autrement que par un processus d'identification à des personnages et que ce phénomène pourrait s'apparenter à celui d'une avatarisation. 
 
Je pense que la lecture silencieuse de textes littéraires écrits est une activité esthétique aujourd'hui primordiale à l'exercice de notre liberté d'esprit. Nous pouvons y renoncer pour accéder à une nouvelle aventure de notre espèce animale dans sa relation aux signes, au langage, mais il nous faut alors accéder à la connaissance de cette mutation et en garder la maitrise, il nous faut pouvoir la lire. Qu'en pensez-vous ?