Affichage des articles dont le libellé est Livres. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Livres. Afficher tous les articles

mercredi 28 février 2024

Parution de Terres de Fiction

Lorenzo Soccavo in Viabooks
Mon essai "Terres de fiction : de quel côté du miroir sommes-nous ?" est paru le 08 février dernier aux éditions Bozon2X (Diffusion CEDIF - Distribution POLLEN).
Vous pouvez en avoir une présentation rapide ainsi que le sommaire sur le site de la recherche en littérature Fabula ; et sous un autre angle : « Nous sommes les jardiniers des textes que nous lisons » sur Viabooks -Le Meilleur des Livres et des Auteurs...
N'hésitez pas à me contacter directement si vous souhaitez que je vienne vous le présenter et / ou en lire des extraits...

lundi 15 janvier 2024

Bientôt des Terres de Fiction...

Terres de fiction par Lorenzo Soccavo

Le 08 février 2024 paraîtra aux éditions belges Bozon2X mon premier essai sur mes recherches en littérature comparée et lecture de fictions littéraires. Titré : Terres de fiction, et sous-titré : De quel côté du miroir sommes-nous? il devrait être le premier volume d'une trilogie.
L'entretien que j'ai donné pour son lancement vous éclairera sur ces points (Six questions à Lorenzo Soccavo...)
A partir de sa parution le blog Lire et Dé-lire sera son blog-compagnon.
Ci-après le dossier de presse :

A bientôt alors ? Je suis à votre écoute...

mercredi 24 mai 2023

La réalité sur le fil...

Sur Lire et dé-lire, l'espace blog qu'ils m'ont ouvert sur leur site, les éditions belges BOZON2X ont tout récemment mis en ligne deux de mes textes de réflexion.
D'abord, Impressions à la lecture de Pierre Michon sur ma lecture de Les deux Beune ("Je m’attendais à partir sur une terre de fiction. Pas une terre de fictions au pluriel, d’histoires, ni une terre fictionnelle, fictive. Non. Mais la réinvention linguistique d’un territoire. Ce fut le cas...") que je mets en lien avec Malaparte, puis, Céline, Krogold et Moravagine… sur les récentes éditions des inédits de Céline que je mets elles en lien avec Moravagine de Cendrars ("Probablement que l’un des phénomènes les plus puissants qui puissent arriver à un auteur ou à un lecteur est que l’invisible passage entre réalité et fiction lui devienne visible en laissant passer dans l’un de ces espaces ce qui est du domaine de l’autre...").
  
Ces deux textes sont des prolongements aux perspectives qui s'ouvrent actuellement dans mes recherches sur les rapports entre les mondes fictionnels et ce que nous appelons couramment et peut-être trop facilement "la réalité".
 
P.S. Le titre de ce post est inspiré de Le Monde sur le fil, téléfilm allemand réalisé par Rainer Werner Fassbinder et adapté du roman SF Simulacron 3 de Daniel F. Galouye.

jeudi 20 avril 2023

La Lecture et ses Futurs

Une rapide présentation synthétique de sept propositions de conférences en lien direct avec mes recherches. N’hésitez pas à me contacter directement si vous êtes intéressés...  

jeudi 16 mars 2023

Des Allégories de la Lecture...

Des livres, dans le sens de "des lectures", peuvent être des allégories de... la lecture, de ce qui est en jeu lors de notre lecture d'une fiction littéraire.

Cette espèce de métonymie, cette espèce d'espace de la métonymie (dire "des livres" pour dire "des lectures") peut, doit nous interroger, car elle a "à voir" avec notre espace intérieur de lecteur ou de lectrice. Elle nous donne à voir aussi car il y a un réel qui se donne dans les mots.

J'ai eu récemment le plaisir d'intervenir sur ce thème pour une conférence publique à l'invitation de la bibliothèque Mohammed Arkoun de la Ville de Paris.
Mais de nombreuses voies sont possibles pour partir à la découverte des mystères et des bienfaits de la lecture, et pour progresser dans notre compréhension des rapports subtils entre fiction et réalité.
 
Ces réflexions sur la lecture immersive, le sentiment de "traversée du miroir" par les lectrices et les lecteurs de romans, peuvent s'entreprendre, par exemple, à partir de l'oeuvre et de la vie de Stendhal, ou bien, à partir de la dimension chamanique de Marcel Proust et de sa Recherche (j'ai plusieurs fois eu le bonheur d'intervenir dans cette perspective...).
Le roman posthume et inachevé Le Mont analogue de René Daumal peut être lu, et donc présenté à un public, comme une allégorie de la lecture. Probablement aussi Mardi de Herman Melville. Tout comme Le Jeu des perles de verre de Hermann Hesse. D'autres encore...
Au 15e siècle, par exemple, des représentations (donc des lectures) de l'Annonciation prirent la forme étrange de chasses mystiques à la licorne, ou bien d'une Annonciation sans annonciateur visible.
Elles aussi étaient en vérité des allégories de la lecture et peuvent donner lieu à des présentations richement illustrées.
 
Cette multiplicité d'approches possibles pour élucider notre nécessaire travail d'interprétation des textes et de ce que nous projetons de nous dans leurs mondes fictionnels permet une grande variété et une grande souplesse d'approches, d'une vulgarisation au grand public à des auditoires plus avertis des enjeux de la narration et des effets de la mise en récits du monde.

Mais vous vous demandez peut-être encore pourquoi travailler ainsi à une meilleure prise de conscience de nos lectures ? 
 
Au moins pour deux raisons :
- La première, parce que les environnements et les situations dans lesquels nous nous immergeons quand nous sommes plongés dans la lecture d'un roman peuvent agir comme des "bacs à sable", des "bancs d'essai", des modélisations, des laboratoires... Nos lectures peuvent nous aider, dans le sens où la littérature nous ouvre à la possibilité d'un dialogue avec d'autres instances psychiques que nos habituels interlocuteurs humains (anthropomorphes les personnages de fictions sont autres pourtant...).
- Ensuite et corollairement, parce que la fiction peut nous donner accès à d'autres déclinaisons du réel.
 
N'hésitez pas à me contacter si ces questions autour de la lecture et de ses enjeux vous intéressent...


lundi 22 novembre 2021

Le vent souffle il faut tenter de lire !

Dans le cadre de mes recherches je formule le postulat suivant : ce serait la conscience que nous avons de notre mortalité qui déterminerait en nous les facultés démiurgiques du langage articulé que l'évolution a permis à notre espèce d'acquérir.

Les idées d'un ou d'autres mondes, celles de traversées, de passages et de passeurs structurent en effet les mythes et les norias de fictions qui irriguent notre imaginaire, et s'expriment tant dans les fantasmes qui furent jadis liés aux Grandes Découvertes des 15e et 16e siècles, qu'à ceux qui aujourd'hui motivent la conquête spatiale ou le développement du cyberespace. 

Dans le corpus issu de ma veille permanente en futurologie et en mythanalyse de la lecture et de ses pratiques j'ai été amené à mettre en perspective plusieurs contenus reliant à la fois l'actualité récente (comme par exemple ceci : Pour trouver une forme extraterrestre, il faut revoir notre définition de la vie et l'idée que : "Nous ne pourrons pas faire de découverte décisive tant que nous ne changerons pas notre manière de chercher..."), à des fictions inspirantes (comme, par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, ou bien encore Stalker, pique-nique au bord du chemin des frères Arcadi et Boris Strougatski et de leur propre adaptation pour le scénario du film de Tarkovski), avec la célèbre hypothèse de Sapir-Whorf qui postule que la langue que nous utilisons façonne nos représentations mentales du monde. J'enrichis ces apports de stratégies narratives issues des travaux de la tibétologue Alexandra David-Néel, de l'idée du "folkloric relay system" (une transmission d'informations par le truchement des mythes) proposée par le sémioticien américain Thomas Sebeok, et de récits d'inspiration hassidique. C'est ici que prospective et fictions littéraires se rejoignent.

Ces travaux s'inscrivent dans ma volonté de passer à une véritable recherche expérimentale appliquée. Je pense que dans la perspective exposée dans mon texte La lecture comme laboratoire du réel : "La forêt est un effet de réel du langage ; une illusion cognitive", il y aurait bel et bien des possibilités de déboucher concrètement sur des expérimentations sur les effets de réel et de pensée du langage et je suis à l'écoute de toutes et de tous pour, soit en présentiel soit en visioconférences, présenter le corpus sur lequel repose ces projets, d'une manière évidemment adaptée aux contextes et aux publics concernés.

mardi 6 juillet 2021

La lecture doit libérer pas ennuyer !

A partir du moment où nous savons lire nous sommes en capacité d'utiliser la lecture comme moyen d'évasion et les mondes fictionnels comme des laboratoires.

Les outils conceptuels et les expériences de pensée que je mets au point dans le cadre de mes recherches en prospective des dispositifs et des pratiques de lecture peuvent également être efficaces pour, à la fois étudier au plus près les pratiques de lecture d'une population déterminée et prévoir leurs évolutions possibles, mais également pour accompagner un public précis, par exemple "les jeunes", en les sensibilisant au potentiel émancipateur de la lecture de fictions. 

A tous les niveaux les principaux contenus liés à la prospective appliquée aux dispositifs et aux pratiques de lecture peuvent facilement et efficacement s'adapter aux différentes tranches d'âges des élèves, à leurs environnements et aux programmes scolaires pour leur ouvrir de nouvelles perspectives. 

🔵  Quelques pistes, entre autres, à explorer et à exploiter ensemble si vous le voulez :
  •  Sensibilisation à l'histoire des supports et des dispositifs d'écriture / lecture et design fiction (méthode d'écriture créative) pour imaginer et mettre en scène des appareils de lecture surprenants et novateurs dans des futurs plus ou moins lointains...
  • Sensibilisation aux personnages de romans comme Intelligences Fictionnelles qui peuvent nous influencer et avec lesquelles nous pourrions un jour entrer en contact...
  • Sensibilisation aux métalepses narratives (le fameux procédé de "traversées du miroir" fréquent dans la littérature jeunesse, la SF et les littératures de l'imaginaire)... 
  • Sensibilisation à l'immersion fictionnelle et aux rapports entre fiction et réalité, remue-méninges pour redéfinir "ce qui" séparerait l'une de l'autre...
  • Sensibilisation à la découverte de son propre fictionaute (la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de romans), expériences de pensée et écriture créative pour partir en voyages dans les livres...
 Je suis à l'écoute de toutes les enseignantes et de tous les enseignants pour concocter de concert des programmes d'interventions à la carte...

lundi 5 juillet 2021

Des gens comme nous ou presque...

Lorenzo Soccavo Fictionaute
Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons percevoir en pleine conscience. Au cinéma nous dirions qu'ils sont hors-champs. Mais la question se pose pour moi de déterminer si potentiellement certains de ces personnages pourraient cependant acquérir à la surface du psychisme de lectrices ou de lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou bien l’altérer en partie par leur influence, même si leur présence restait invisible pour les yeux. 
Que faudrait-il débloquer "en nous" pour passer ainsi de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture d'une fiction littéraire ? Le romancier Blaise Cendras pensait que son personnage de Moravagine avait veillé sur lui durant la Guerre de 14-18. 
 
De nos jours vouloir entrer en contact avec des personnages de fiction est cependant aussi décalé que l'aurait été le désir d'une fusée pour aller sur la Lune à l'époque de Léonard de Vinci, même si la croyance en l'existence des Sélénites est attestée depuis au moins le 2e siècle, et même si aujourd'hui, au 21e siècle, en physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent souvent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. 
  
Mais les Terres de fiction ont d'autres Lunes. Et c'est notre chance. Les fictionautes trouveront là où les astronautes et leurs appareils ne voient rien. En marge de la rationalité de celles et ceux qui sont aux manettes ou qui s'imaginent y être je développe des expériences de pensée pour communiquer un jour avec 
  
Une telle phrase sans fin, une phrase sans point, cela vous étonne ? Parlons-en si vous voulez

dimanche 13 juin 2021

Des lectrices et lecteurs peu informés sur le marché du livre !

La récente petite enquête que j'ai menée sur la perception du prix du livre par les lectrices et les lecteurs révèle quelques surprises ! 

Sur un échantillon qui s'avère plutôt représentatif du lectorat français (plus de 53% de lectrices, 54,5% entre 20 et 40 ans et 62,5% résidant en province) presque 64% trouvent que les livres imprimés sont chers et 83% que la différence de prix entre imprimé et numérique n'est pas suffisante. C'est dire que 83% pensent (avec raison) que les livres numérisés sont trop chers.

Mais aussi... Alors que 92% ont déjà téléchargé des livres pour les lire sur un support numérique quel qu'il soit, presque 64% pensent ne pas être bien informés sur l'offre disponible et l'accès légal gratuit aux ouvrages numérisés relevant du Domaine Public. De fait, 20,5% déclarent avoir déjà payé pour télécharger un livre qui était dans le Domaine Public !
Le résultat le plus surprenant pour moi ? Alors que presque 64% disent avoir déjà soit pris soit déposé des ouvrages dans une "Boite à Livres", 89% ne pensent pas que les livres imprimés d'occasion devraient être gratuits (!?). 

* L'ensemble des questions posées dans cette enquête étaient : 

  • En général trouvez-vous que les livres imprimés sont chers ?
  • Avez-vous l'impression qu'ils sont souvent de moins bonne qualité qu'avant ? 
  • Trouvez-vous que les versions numérisées des livres imprimés sont trop chères, que la différence de prix entre version imprimée et version e-book n'est pas suffisante ?
  • Pensez-vous être bien informé sur l'offre disponible et l'accès légal gratuit aux ouvrages numérisés relevant du Domaine Public ?
  • Avez-vous déjà téléchargé des livres pour les lire sur un support numérique ? 
  • Avez-vous déjà payé pour télécharger un livre qui était dans le Domaine Public ?
  • Pensez-vous qu'il faudrait ramener le délai pour accéder au Domaine Public de 70 à 50 ans après la mort de l'auteur, comme c'est par exemple le cas au Canada ? 
  • Empruntez-vous des livres en bibliothèques ? 
  • Avez-vous déjà pris et/ou déposé des livres dans une "Boite à Livres" ? 
  • Achetez-vous régulièrement des livres d'occasion ? 
  • Estimez-vous que les livres d'occasion devraient être gratuits ? 
L'impression générale qui domine en moi, confortée par plusieurs commentaires et quelques échanges que j'ai pu avoir, est que globalement les lectrices et les lecteurs méconnaissent les règles de base du marché du livre. Beaucoup pensent ingénument que payer cher un livre imprimé est une manière d'exprimer leur solidarité vis-à-vis des auteurs ! La chaine du livre, avec ses acteurs, ses syndicats professionnels et son lobbying sont méconnus.
A défaut d'instruire lectrices et lecteurs sur leurs droits légitimes, je pense qu'au minimum il serait utile de les
informer et de les former sur l'offre disponible et l'accès légal gratuit aux ouvrages numérisés relevant du Domaine Public. 
Je suis à l'écoute de toutes structures qui seraient motivées pour relever ce challenge ! 
 

jeudi 22 avril 2021

Conférence - Le travelling de la lecture...

 
J'ai l'impression, certes très subjective, mais justement parlons-en, que lorsque nous disons "d'hier à demain", nous nous imaginons hier à gauche et demain à droite. 
Cette sorte de sensation intérieure serait-elle seulement liée au sens de notre écriture ? 
Ou bien une instance du livre dans notre inconscient serait-elle ici en jeu ? 

 Je me rappelle d'un documentaire dans lequel Agnès Varda disait que l'effet intérieur ressenti par les spectatrices et spectateurs à la projection de son film Sans toit ni loi, venait du fait que ses nombreux travellings se déroulaient de droite à gauche, c'est-à-dire dans le sens inverse de celui dans lequel nous sommes habitués à lire dans notre monde occidental. 
Et qu'est-ce lire, sinon aussi procéder à un long travelling transversal à la surface des pages, et au fil de notre avancée progressive dans l'épaisseur du volume ?
Ne serait-ce pas un mouvement de l'âme, généré par ce déplacement imaginaire, qui engendrerait notre sentiment d'immersion dans l'histoire lue ?
Pour la philosophe Simone Weil la lecture serait lecture des correspondances et des rapports de proportions. 

Prendre davantage conscience des effets intérieurs de nos lectures pourrait-il contribuer à la conscientisation et à l'autonomisation de la part subjective de soi que lectrices et lecteurs projettent spontanément dans les fictions littéraires qu'ils lisent ? 
Un beau sujet de conférence, non ?

vendredi 9 avril 2021

Un autre regard sur Proust !

En marge de l'actualité autour de Marcel Proust le magazine en ligne ViaBooks se fait l'écho d'une de mes conférences passées à l'Institut Charles Cros dans le cadre du séminaire EMC - Ethiques et Mythes de la Création.
Porter un autre regard sur Proust, le lire attentivement, trace de nouvelles perspectives, ouvre de nouveaux horizons à nos réflexions sur la lecture immersive et le rapport entre réalité et fiction. Je peux venir vous en parler si vous le voulez...

 Proust et Lorenzo Soccavo sur ViaBooks

 


G
M
T
Fonction Sound est limitée à 200 caractères

jeudi 11 mars 2021

Faire venir Mars à nous...

- La conscience de notre mort à venir détermine en nous les facultés démiurgiques du langage articulé que l'évolution a permis à notre espèce d'acquérir. Les idées d'un ou d'autres mondes, de traversées, de passages et de passeurs structurent les mythes et les norias de fictions qui irriguent notre imaginaire et s'expriment également, tant dans les fantasmes qui furent jadis liés aux Grandes Découvertes des 15e et 16e siècles, qu'à ceux qui aujourd'hui motivent la conquête spatiale. 

- Dans le corpus issu de ma veille permanente en futurologie et en mythanalyse de la lecture et de ses pratiques j'ai mis en perspective plusieurs contenus reliant à la fois l'actualité récente (comme par exemple ceci : Pour trouver une forme extraterrestre, il faut revoir notre définition de la vie : "Nous ne pourrons pas faire de découverte décisive tant que nous ne changerons pas notre manière de chercher..."), à des fictions inspirantes (comme, par exemple, les Chroniques martiennes de Ray Bradbury, ou encore Stalker, pique-nique au bord du chemin des frères Arcadi et Boris Strougatski et de leur propre adaptation pour le scénario du film de Tarkovski), avec la célèbre hypothèse de Sapir-Whorf qui postule que la langue que nous utilisons façonne nos représentations mentales du monde. J'enrichis ces apports de stratégies narratives issues des travaux de la tibétologue Alexandra David-Néel, de l'idée du "folkloric relay system" proposée par le sémioticien américain Thomas Sebeok, et de récits d'inspiration hassidique. 

- Ces travaux s'inscrivent dans ma volonté, plusieurs fois exprimée, de faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée (se reporter par exemple à : Finir 2020 avec la question de la transsubstantiation...) et de pouvoir à terme développer de véritables expériences de pensée (voir par exemple : Voyager dans les livres...). 

- Dans la perspective exposée dans mon texte La lecture comme laboratoire du réel : "La forêt est un effet de réel du langage ; une illusion cognitive", il y aurait bel et bien des possibilités de déboucher concrètement sur des expérimentations sur les effets de réel et de pensée du langage. 

- Je suis à l'écoute de toutes et de tous pour, soit en présentiel soit en visioconférences, présenter le corpus sur lequel repose ces projets d'une manière adaptée aux contextes et aux publics concernés, et / ou pour participer à la constitution ou bien m'intégrer au sein d'équipes fonctionnant dans l'optique suivante : il ne s'agit pas d'aller sur Mars, mais, de faire venir Mars à nous, ou, dit autrement : il s'agit d'expérimenter le potentiel performatif des fictions et de la lecture de fictions (a priori, anthropologues et sociologues, entre autres, seraient les bienvenus).

mercredi 3 mars 2021

Des impacts de la Fiction & de la Narration sur la vie quotidienne...

Catalogue conferences et formations de Lorenzo Soccavo
Un condensé de liberté d'esprit et de stratégies cognitives pour penser les effets de réel du langage tout au long de notre vie.
Je ne fais jamais deux fois la même conférence ou la même formation. Chacune est unique, enrichie par les participations et les réactions aux précédentes et par les avancées de ma veille, de mes lectures et de mes réflexions. Les contenus sont également toujours adaptés, tant aux publics, qu'à des perspectives singulières comme le précisent de récents posts :
 
 
 
 

 Téléchargez le catalogue pour vous faire une idée puis parlons-en... 

dimanche 21 février 2021

Participez à une étude sur la lecture immersive !

Dans le cadre de mes recherches sur la lecture de fictions littéraires et le sentiment d'immersion fictionnelle, de "Traversée du Miroir" je mets en ligne une enquête inédite !
Ce questionnaire s'adresse aux lectrices et aux lecteurs de romans. Même à celles et ceux qui en lisent rarement. Aimer lire des romans n'est pas une question de performance !
Répondre à ces quelques questions vous prendra peu de temps. Elles sont simples et y répondre rapidement, spontanément, sera le mieux et le plus facile pour vous. 
Suivez ce lien pour accéder au questionnaire...
Merci d'avance pour votre participation et pour partager cet appel.

lundi 15 février 2021

De nouvelles approches sur la Lecture Immersive

A partir de ma participation en mai 2020 au séminaire Scénographies et Technologies S&T#3 [Voyager dans les livres] j'ai extrait de mes travaux neuf exercices pratiques qui peuvent nous aider à mieux conscientiser la part de nous-mêmes que nous projetons dans les fictions littéraires lorsque nous en lisons. 
 
L'idée derrière ces neuf propositions est celle d'alentir le flux de fiction qui nous entraîne quand nous lisons un roman. Il s'agit de démultiplier les diverses strates des situations qui nous sont proposées par les œuvres littéraires afin d'y faire affleurer la possibilité d'espaces explorables. 
 
Cette approche, illustrée d'exemples concrets pour chacune des neuf propositions, débouche sur la présentation d'une expérience de pensée sur la lecture immersive de fictions et le sentiment de "traversée du miroir". Elle peut être présentée a priori au sein de toutes structures et s'adapter à tous les publics, en présentiel ou en visioconférences. Elle peut aussi donner lieu à divers développements, dont des ateliers d'écriture créative permettant à toutes et tous de potentiellement vivre en soi cette expérience d'immersion fictionnelle et de découvrir ainsi son propre fictionaute...

G
M
T
Fonction Sound est limitée à 200 caractères

mercredi 10 février 2021

Enseignement et Amour des Livres et de la Lecture

Offrir aux jeunes la passion des livres et de la lecture...
Travaillant depuis des années dans le domaine des livres et de la lecture je pense que nous devons toujours demeurer vigilants et critiques par rapport à nombre d'idées reçues qui y circulent et notamment celle que les jeunes liraient peu, voire presque pas, qu'ils ne seraient en tout cas pas attirés par les livres et la lecture, etc. 

Dans la réalité les situations sont toujours plus nuancées.
D'une part, leurs pratiques de lecture sont différentes et s'enrichissent sans cesse des possibilités nouvelles apportées par le numérique et ses réseaux (fanfictions et plateformes comme Wattpad, entre autres, le démontrent). D'autre part, leurs canaux de recommandations se démultiplient (BookTubes ou Bookstagrams, entre autres, en attestent).
De fait : l'attirance pour la fiction et les mondes imaginaires demeure bel et bien toujours aussi puissante !

Offrir aux jeunes la passion des livres et de la lecture...En soi la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture est une méthode efficace pour, à la fois étudier au plus près les pratiques de lecture d'une population déterminée et prévoir leurs évolutions possibles, mais également pour accompagner un public précis, par exemple "les jeunes", dans leur découverte tant du patrimoine (ressources du domaine public...), que de la création littéraires (littératures numériques...). 

De l'école primaire à l'université, les principaux contenus liés à la prospective appliquée aux dispositifs et aux pratiques de lecture peuvent facilement et efficacement s'adapter aux différentes tranches d'âges des élèves, à leurs environnements et aux programmes scolaires. 

👉  Quelques pistes, entre autres, à explorer et à exploiter ensemble :

  •  Sensibilisation à l'histoire des supports et des dispositifs d'écriture / lecture et design fiction (méthode d'écriture créative) pour mettre en scène des appareils de lecture novateurs dans des futurs plus ou moins lointains...
  • Sensibilisation aux personnages de romans comme Intelligences Fictionnelles...
  • Sensibilisation aux métalepses narratives (procédé de "traversée du miroir" fréquent dans la SF et les littératures de l'imaginaire)... 
  • Sensibilisation à l'immersion fictionnelle et aux rapports entre fiction et réalité...
  • Sensibilisation à la découverte de son propre fictionaute (la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de romans)...
 Je suis à l'écoute de toutes les enseignantes et de tous les enseignants...

mercredi 3 février 2021

Sur l'immersion fictionnelle | Mr. Dutilleul et la jeune Alice

Qu'est-ce que lire ? Lire c'est voir quelque chose qui fait voir autre chose.
Entre ce "quelque chose", et, cet "autre chose", il y a donc une certaine distance et dans un premier temps nous pourrions émettre l'hypothèse suivante :
- ce serait cette distance virtuelle qui serait mentalement parcourue par la lectrice ou le lecteur de fictions littéraires pour qu'ils se retrouvent "immergés" dans le monde de ce qu'ils sont en train de lire, dans la posture de lecteur telle que l'évoque à plusieurs endroits de sa Recherche Marcel Proust, par exemple lorsqu'il se remémore dans Du côté de chez Swann : "l’espèce d’écran diapré d’états différents que, tandis que je lisais, déployait simultanément ma conscience", ou bien encore quand il parle de "cristal successif ". N'aurions-nous pas là chez Proust des mots cherchant à exprimer ce qui serait de l'ordre d'une traversée du miroir ?  

Je propose donc une approche rationnelle s'appliquant dans un premier temps à rapprocher des extraits de fictions littéraires de la définition "Lire c'est voir quelque chose qui fait voir autre chose", dans le but d'envisager la relation de l'expérience d'un corps physique qui traverse un obstacle matériel comme une possible métaphore du voyage immobile que font les lectrices et les lecteurs.

Nous pouvons penser évidemment à la nouvelle fantastique de Marcel Aymé, Le Passe-muraille, l'histoire de Monsieur Dutilleul, un petit employé qui découvre incidemment qu'il peut passer à travers les murs, mais c'est à partir d'une fresque de street-art de la jeune Alice de Lewis Carroll que se sont cristallisées plusieurs facettes de mes recherches sur les métalepses. Alice ici semble apparaitre à la surface du mur comme si elle venait de le traverser.

Je postule que cette muraille que nous traverserions lorsque nous lisons un roman serait le langage, ce langage qui dans la vie quotidienne médiatise notre expérience immédiate du monde et vient faire écran et qui là, dans le processus de lecture d'une fiction littéraire, jouerait comme une sorte de miroir magique.
Je vous propose de se rencontrer autour de ce postulat pour une conférence-débat* richement illustrée et, vous le verrez, très documentée et rigoureusement argumentée.
Qu'en pensez-vous ?

N.B. Illustrations | Photos D.R. Céline Mounier, janvier 2021 Paris 13e, graffeur Azel.
A lire de Céline Mounier sur le site des Arts Foreztiers : Aimer les furtives...

* En présentiel ou en visioconférence, vous pouvez également télécharger librement le PDF du Catalogue 2021 de mes conférences et formations.

mercredi 9 décembre 2020

Un séminaire sur les personnages de fiction

Dans le cadre du séminaire Ethiques et Mythes de la Création de l'Institut Charles Cros j'aurai le plaisir de participer le samedi 19 décembre 2020 (10H00 - 12H30 heure de Paris) en vidéoconférence ZOOM, à une séance consacrée au sujet suivant : 
 
Les personnages de fiction nous aident-ils encore à vivre ? 
 
 Avec au programme :
 
- Introduction par Sylvie Dallet (Présidente de l'Institut Charles Cros, professeure des universités) : "L‘écriture, "cette substance magique" comme l’écrit Le Clézio fait vivre, au delà du plaisir de la lecture du moment, des personnages et des moments qui restent dans nos mémoires et nous inspirent des choix et des renoncements. Si l’émergence des personnages singuliers induit des dialogues personnels avec leurs lecteurs, est ce l’amorce d’une lecture prospective qui annonce des comportements nouveaux ?
 
- Jean-Claude Heudin (titulaire de l'Habilitation à Diriger des Recherches de l'Université Paris-Sud, auteur de nombreux articles scientifiques ainsi que plusieurs ouvrages dans les domaines de l'Intelligence Artificielle et des sciences de la complexité aux éditions Odile Jacob puis Science eBook dont il est le fondateur)
La musique créatrice de mondes imaginaires : "Les mondes imaginaires, en particulier de science-fiction, sont des lieux qui résultent d'une boucle étrange. Ils représentent des univers créés par leurs auteurs autant que par leurs personnages. C'est en effet au travers de leurs yeux et de leurs émotions que, dans un premier temps l'auteur, puis ensuite les lecteurs ou les spectateurs, « découvrent » ce monde. Dans les films, les séries, les jeux vidéos, la musique joue un rôle essentiel. Elle fait partie intégrante de la narration, du monde et de ses personnages, en participant à l'immersion sensorielle et émotionnelle.
 
-  Céline Mounier (Docteur en sociologie et sociologue en entreprise)
Sur Les furtifs de Damasio : "L’été 2019, j’ai lu Les furtifs d’Alain Damasio, un roman de science-fiction. J’ai été captivée par le personnage de Lorca, qui étudie les furtifs en anthropologue, protégé par un chef visionnaire et bienveillant à la fois. Pendant tout le roman, Lorca ouvre des voies de recherche, progresse lentement parfois, par accélérations à d’autres moments. Son regard reste critique sur la société des années 2040 avec ses « technococons » et autres « intechtes » qui façonnent un certain rapport à la consommation, aux loisirs et à l’autorité. Dans la société d’alors, chacun est replié sur soi et l’ordre économique gouverne l’ordre politique.  En observateur engagé, Lorca est bientôt emporté par une énergie digne de la musique du Sacre du Printemps de Stravinsky. D’ailleurs, dans le roman, la place de la musique et des sons est essentielle, tout autant que la furtivité, l’animalité, la joie des corps qui se meuvent en liberté.
 
- Pour ma part j'interviendrai sur le sujet : Les personnages de fictions comme médiateurs
Travaillant depuis plusieurs années sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires et forgeant pour cela le concept de "Fictionaute", la part subjective de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur projette spontanément dans ses lectures, cette séance du séminaire Éthiques et Mythes de la Création sera pour moi l’occasion de proposer une catégorisation de nos rapports aux personnages de fictions. Nous serons ainsi amenés à les considérer comme de possibles médiateurs entre monde sensoriel et mondes imaginaires. La comparaison entre personnes physiques et personnages fictionnels guidera notre essai de typologie aux confins de la fiction pour distinguer les apports respectifs dans la prise de conscience et l’éventuelle autonomisation de notre fictionaute, tant des personnes fictives, que des nouvelles formes de créatures numériques, jusqu’à l’émergence d’intelligences fictionnelles que j’avais abordée le 1er mai 2020 dans le cadre du séminaire Scénographies et Technologies S&T#3 du psychanalyste Franck Ancel [Cf. Voyager dans les livres].

- Pour recevoir le lien et le code pour participer à cette vidéoconférence merci d'envoyer un mail au plus tard la veille à l'adresse suivante : sylvie.dallet@uvsq.fr  
 
- A lire également sur ce thème : 
 

mardi 17 novembre 2020

Le confinement ne durera pas, et même si...

Le confinement ne durera pas, mais même s'il se prolongeait pour longtemps encore ne sommes-nous pas en train d'entendre clamer partout à longueur de journées que les livres et la lecture seraient essentiels, voire qu'ils seraient comme par magie devenus vitaux ! 

Au-delà des enjeux économiques et des discours convenus je vous propose, à distance dans le cyberespace ou bien tout simplement avec un logiciel courant de visioconférences, ou alors pour anticiper l'après et être prêt au déconfinement dès le moment venu, sept conférences exclusives, toutes rigoureusement argumentées, et sous le signe de la découverte pour transformer en fenêtres les miroirs de nos lectures...
Cliquez simplement sur les liens ci-dessous pour accéder à la fiche de présentation de la conférence concernée : 

Le catalogue général est librement téléchargeable en suivant ce lien : catalogue PDF...
@ votre écoute...