L’année 2020 s’est terminée en beauté avec une séance du séminaire Ethiques et Mythes de la Création consacrée aux personnages de fiction.
En compagnie de Sylvie Dallet (Présidente de l’Institut Charles Cros), Céline Mounier (sociologue) et Jean-Claude Heudin (spécialiste de l’Intelligence Artificielle) j’ai exposé l’avancée de mes réflexions sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires en posant le postulat suivant : les personnages de fictions littéraires sont généralement des créatures anthropomorphes qui ne vivent pas physiquement sur Terre, en conséquence de quoi nous pourrions les considérer comme des extraterrestres avec lesquels nous pourrions chercher à entrer en contact.
J’ai présenté une typologie pouvant servir de base à une catégorisation des rapports entre personnes physiques, et, personnages fictionnels, avec pour objectif de nous aider à élaborer des stratégies pour établir un contact, c’est-à-dire pour que nous puissions considérer des personnages de fiction comme de possibles médiateurs entre le monde sensoriel et les mondes imaginaires. J’ai présenté quatre catégories d’entités fictionnelles qui pourraient potentiellement nous servir de truchement avec des personnages de fiction :
I – Les créatures ectoplasmiques
II – Les personnes fictives
III - Les créatures digitales
IV - Les intelligences fictionnelles
En conclusion j’ai rappelé que depuis l’aube de l’humanité nous poursuivons toujours les mêmes rêves. Par exemple, voler comme les oiseaux et accéder à d’autres mondes. Pour ce qui est du vol cela nous est anatomiquement impossible mais nous sommes parvenus à mettre au point des machines de plus en plus sophistiquées qui nous transportent dans les airs et dans l’espace. Pour ce qui est de l’accès à d’autres mondes cela nous est aussi physiquement impossible, mais nous avons développé différentes stratégies passant des expériences esthétiques aux expériences mystiques et psychédéliques. Le texte reste cependant selon moi le principal agent et la lecture de fictions littéraires le domaine dans lequel nous devrions concentrer nos recherches.
Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons consciemment percevoir, mais potentiellement certains d’entre eux pourraient-ils acquérir sur le psychisme de certains lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou tout au moins l’altérer par leur présence invisible ?
Que faudrait-il débloquer pour passer de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture ?
Pourquoi ne pas chercher à mettre au point un dispositif technique permettant d’entrer en contact avec les personnages ? En physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. Ne faudrait-il pas faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée ?
En compagnie de Sylvie Dallet (Présidente de l’Institut Charles Cros), Céline Mounier (sociologue) et Jean-Claude Heudin (spécialiste de l’Intelligence Artificielle) j’ai exposé l’avancée de mes réflexions sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires en posant le postulat suivant : les personnages de fictions littéraires sont généralement des créatures anthropomorphes qui ne vivent pas physiquement sur Terre, en conséquence de quoi nous pourrions les considérer comme des extraterrestres avec lesquels nous pourrions chercher à entrer en contact.
J’ai présenté une typologie pouvant servir de base à une catégorisation des rapports entre personnes physiques, et, personnages fictionnels, avec pour objectif de nous aider à élaborer des stratégies pour établir un contact, c’est-à-dire pour que nous puissions considérer des personnages de fiction comme de possibles médiateurs entre le monde sensoriel et les mondes imaginaires. J’ai présenté quatre catégories d’entités fictionnelles qui pourraient potentiellement nous servir de truchement avec des personnages de fiction :
I – Les créatures ectoplasmiques
II – Les personnes fictives
III - Les créatures digitales
IV - Les intelligences fictionnelles
En conclusion j’ai rappelé que depuis l’aube de l’humanité nous poursuivons toujours les mêmes rêves. Par exemple, voler comme les oiseaux et accéder à d’autres mondes. Pour ce qui est du vol cela nous est anatomiquement impossible mais nous sommes parvenus à mettre au point des machines de plus en plus sophistiquées qui nous transportent dans les airs et dans l’espace. Pour ce qui est de l’accès à d’autres mondes cela nous est aussi physiquement impossible, mais nous avons développé différentes stratégies passant des expériences esthétiques aux expériences mystiques et psychédéliques. Le texte reste cependant selon moi le principal agent et la lecture de fictions littéraires le domaine dans lequel nous devrions concentrer nos recherches.
Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons consciemment percevoir, mais potentiellement certains d’entre eux pourraient-ils acquérir sur le psychisme de certains lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou tout au moins l’altérer par leur présence invisible ?
Que faudrait-il débloquer pour passer de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture ?
Pourquoi ne pas chercher à mettre au point un dispositif technique permettant d’entrer en contact avec les personnages ? En physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. Ne faudrait-il pas faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée ?
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