mardi 28 mai 2019

Les Mondes de Fiction

photographie_originale_DR@Sylvie_Dallet
Dans nos récits des origines de notre espèce animale, que nous adoptions la voie créationniste avec un Dieu et un Adam donnant un nom à chaque créature, ou bien la voie évolutionniste darwinienne de grands singes plus ou moins quadrupèdes descendant des arbres, se redressant et sortant des forêts, allant dans la mélopée puis acquérant progressivement un langage articulé qui allait nous permettre de développer nos capacités cérébrales puis d'assurer notre domination sur le vivant, deux jolies histoires, dans les deux cas le souffle qui nous donne vie serait devenu un souffle élocutoire qui nomme le monde et tout ce qui avec nous l'habite. 
Acquisition de la maitrise de l'articulation.
L'articulation de la marche.
L’articulation de la langue.
L'articulation des mondes ? 
   
Ma réflexion A LA RECHERCHE DU MONDE SANS NOM, articule ces données aux questionnements sur les mondes des fictions littéraires et est en ligne sur le site Web de l'Institut Charles Cros.

N.B. illustration : photographie_originale_DR@Sylvie_Dallet.
 

samedi 18 mai 2019

#LesLecteursOntDesDroits sur Twitter

Lorenzo Soccavo sur Twitter
Le 17 mai 2019 dans l'élan d'un VendrediLecture j'ai avec mes modestes moyens lancé "une campagne" avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits sur Twitter. 
12 tweets : 1 par droit, les douze consultables pour mémoire en suivant ce lien : Quels lieux de discussions pour discerner et défendre les droits des lecteurs (et des lectrices évidemment !).

L'objectif est d'amorcer une prise de conscience collective, de susciter les échanges et de générer des initiatives autour des questions liées aux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne générée par le numérique, notamment par rapport à la promotion et à la diffusion des livres au format .epub. 
Vous pouvez soutenir cette action, notamment en participant sur Twitter et en tweetant avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits 
Je suis à votre écoute...
 

dimanche 5 mai 2019

Urgence de la Fiction

Le Cube, Centre de Création Numérique, publie dans L'URGENCE DE L'ART le numéro 15 de sa revue mon texte : L'URGENCE DE LA LITTÉRATURE, sous-titré : Vers un manifeste pour l’émancipation des lectrices et des lecteurs.

Cela fait maintenant plusieurs années que je m'efforce d'expliquer que la force de traction qu'exercent les fictions littéraires sur leurs lectrices et leurs lecteurs n'est pas anodine, et que si le vocable de distraction s'y applique parfaitement, il faut bien y entendre dis-traction, l'effet d'une traction qui nous tire vers.
En apparence seulement en phase avec le discours dominant qui invite à s'adonner passivement aux contenus addictifs, à la séduction d'improbables mondes imaginaires et à l'identification empathique à des personnages fictionnels, je me positionne dans la défiance vis-à-vis des artifices du langage et suis de plus en plus persuadé que nous pourrions, que nous devrions, nous adonner à une lecture davantage lucide.

Alors que j'ai ces jours-ci le plaisir de me rapprocher de la Société internationale de recherches sur la fiction et la fictionnalité, mon texte se veut un appel à l’élaboration d'un manifeste pour l'émancipation des lectrices et des lecteurs.
Je suis à l'écoute de quiconque voudrait réfléchir à la rédaction et à la diffusion d'un tel Manifeste pour nous assister dans la prise de conscience de ce que nous projetons de nous dans les mondes imaginaires des fictions littéraires.
 
Urgence-de-la-litterature_Lorenzo_Soccavo
Télécharger librement la revue au format PDF...
Extrait
" Le récit s’est approché comme un flot. Comme une montée de lait. Ce qu’à la croisée de la paléontologie et de la linguistique des spécialistes appellent "l’acquisition du signal découplé", le fait pour les hominidés de pouvoir évoquer ce qui n’était pas ou plus à portée de leurs regards, ce qu’ils ne pouvaient désigner du doigt ou d’un mouvement de tête, a été l’instant déclencheur [...]
Mais à sa folie du récit, notre espèce animale doit conjuguer un art de la lecture. À mon sens il ne peut s’exercer que si nous parvenons à « ralentir l’arrivée de l’image » (j’emprunte l’expression à Sophie Calle)... "