vendredi 8 août 2014

Le faisan(t) du texte, ou un statut piégé sur Facebook

 
En publiant il y a quelques jours comme statut Facebook : "Le lecteur comme chasseur du faisan(t) du texte" que voulais-je signifier ?
D'abord et malicieusement que l'individu qui allait imprudemment lire cela devrait, s'il voulait véritablement en être le lecteur, se mettre dans cette position indiquée de chasseur du faisan(t) du texte.
Ensuite, que cela valait, je le crois, pour tous les textes.
C'est pas à pas qu'il faut dé-lire pour lire. Détisser comme Pénélope (car que tissait-elle et pourquoi ?). C'est là décoder. Déchiffrer. Lire.
Premier pas donc : "comme chasseur". Un chasseur, à la lisière du sens, est celui qui traque quelque chose avec ardeur. Qu'est-ce que chasser ? C'est "guetter et poursuivre une proie pour la capturer" (dictionnaire Larousse tout simplement).
Deuxième pas : "du faisan(t)". Qu'est-ce que cela ? Bien sûr l'on pense spontanément à ce qui fait texte, et ce n'est certes pas faux, mais ce T (instrument de dessinateur ou pièce de raccordement selon le dictionnaire), ce T-là, entre parenthèses, décage un volatile (qui donc s'évapore facilement) faisant (sic) sens. Un faisan justement ! Un faisan est "un individu qui vit d'affaires louches", qu'il faut lire entre les lignes, comprendre à demi-mots. 
Troisième pas : "du texte". Qu'est-ce qu'un texte ? Là est bien la question la plus complexe. Au-delà l'étymologie, "textus", qui origine aussi "tissu" et "textile", l'assurance de ce troisième pas est portée par les deux qui l'ont précédé : un texte est une étoffe qui recouvre malignement ce que nous traquons avec ardeur, notre propre nature.
C'est en partie tout cela que j'avais essayé d'enfermer dans cette phrase, comme des faisans que j'aurais mis en cage et qui s'agiteraient en criaillant. 
Et vous, quand vous lisez, entendez-vous parfois comme moi le faisan(t) du texte ?   

vendredi 25 juillet 2014

Happy birthday OSgrid, ou un laboratoire du futur... de la lecture aussi

A l'occasion de l'anniversaire d'OSgrid (grille test d'OpenSimulator, serveur open source d'hébergement d'univers web 3D immersive qui accueille certains de mes projets et prototypes réalisés par Jenny Bihouise) ces 26 et 27 juillet 2014, nous aurons le plaisir d'exposer et de présenter, notamment à nos amis américains et anglophones du Métavers, la modélisation opérationnelle d'une Roue à livres du 16e siècle.
C'est notamment ainsi que la prospective du livre et de la lecture anticipe la révolution prochaine de la médiation documentaire numérique en explorant aussi les laboratoires du futur web... 

 

vendredi 4 juillet 2014

Sur Ecriture et Plasticité de Pensée par Marc-Williams Debono

J'ai rencontré pour la première fois Marc-Williams Debono récemment à l'Ecole nationale des Chartes à l'occasion de la séance de clôture d'un séminaire auquel nous participions tous deux.
C'est dans ces circonstances que j'ai découvert l'existence de son essai de 2013 : Ecriture et Plasticité de Pensée, paru aux éditions multiformats et multilingues Anima Viva.

Cette phrase, qui arrive en fait bien tardivement dans le livre pourrait cependant peut-être servir à l'introduire : "Après s'être vu pour la première fois dans le reflet de l'eau, après s'être représenté dans les grottes de Lascaux, l'homme avait un besoin intense de communiquer son être. L'écriture naquit ainsi non pas tant comme un palliatif de l'icône, mais comme une activité rédemptrice."
La thèse, si nous l'acceptons docilement pour sa seule beauté plastique, est hautement séduisante, tout comme l'idée fixe de l'auteur : cette plasticité, qui sous ses déclinaisons multiples de plastir et autres, semblerait presque s'apparenter, ou tout au moins s'appareiller, à une loi universelle qui régirait toutes les choses dans leur ensemble et chaque chose dans son détail.

Ecrire pour s'inscrire dans l'histoire que, ce faisant très précisément, nous inventerions de ce seul fait, cette réflexion y participe à sa manière. 
Du peu sans doute que je suis parvenu à saisir de la lecture de cet ambitieux ouvrage, il me semble que c'est d'abord en poète, notamment naguère édité à feues les éditions du Soleil Natal de Michel Héroult, que c'est d'abord en poète donc que Marc-Williams Debono a ici amplement et naturellement contribué à accroître ce qu'il désigne lui-même un moment comme : "un amas galactique de proses".
Ce descendant de Mallarmé, qui ne semble pas insensible à Artaud et qui ne se préoccupe apparemment guère d'être compris, qui semble raisonner et résonner simplement pour charmer ceux qui seront sensibles à la musique de ses idées, celui-là n'est pas dépourvu d'un aspect don quichottesque.  Comme les navigateurs du 16e siècle il part à la découverte, il aborde aussi les espaces numériques et même le métavers que beaucoup aujourd'hui encore ignorent avec un aveuglement tellement têtu qu'il en est émouvant.
"De fait, écrit M.-W. Debono, les rebords du monde - la page - sont si extrapolés, les caractères devenus si fuyants, le blanc incantatoire - support inhibant ou aire de lancée de l'oeuvre - devenu si dynamique que je ne cherche plus l'émergence d'un sens mais que le sens émerge de cette multiplicité d'abords."
Peut-être est-ce la poésie qui sauve (apparemment ? vraiment ?) Marc-Williams Debono de la cruauté de certains universitaires.
Peut-être ce flot de mots (ou cette fontaine d'idées ?) humanise-t-elle en courbes les reflets tranchants d'une intelligence qui se donne à voir.
Peut-être le lecteur, ici, "invagine [ses] propres pensées pour se laisser bercer par l'élaboration d'une architecture singulière" ?
Mais, comme simple lecteur, j'avoue m'être égaré dans cette architecture. Qui sait, qui pourrait dire, qui pourrait affirmer avec certitude, qu'une part de moi-même n'en demeure pas maintenant prisonnière, y errant comme dans un labyrinthe, une forme très... plastique, et quelque part vivante et se jouant de mes lectures, de mes interprétations erronées, se jouant de moi ; et ce d'autant plus que j'ai commis l'erreur, peut-être le crime finalement, de ne pas lire cet essai dans un livre imprimé, un livre que j'aurais pu refermer après lecture, que je pourrais maintenant voir rangé paisiblement sur un rayon de ma bibliothèque comme un objet normal du monde extérieur, un objet qui n'existerait que par l'usage que j'en ferais à des moments donnés que je serais seul à décider ; au lieu de quoi je me retrouve seul et désorienté face à l'absence du livre lu, de ce livre-là, qui m'interroge toujours et qui peut-être renferme la scène du crime, celle où je tombe d'épuisement et où je crève seul comme un chien au milieu de l'agora, ou de la bibliothèque.
(C'est la première fois que je réalise ce que la lecture sur ce qu'ils appellent une "liseuse" peut avoir de dangereux, par ce qu'elle implique en termes d'impossibilité de projeter sur, et symboliquement de maintenir renfermées dans, un objet matériel bien délimité, la charge, la puissance contenues dans un livre. Cela est assez inquiétant.)

vendredi 27 juin 2014

Sur Mythologies du futur de Christian Gatard

Un essai décalé, un livre incontestablement intéressant, un livre qui se révélera peut-être important selon comme le sort en décidera vient de paraître aux éditions L'Archipel : Mythologies du futur, né de l'esprit tourbillonnant de Christian Gatard.

Quels rapports avec la prospective du livre et de la lecture qui pourraient justifier que j'en parle sur ce blog ?
La première fois que j'ai rencontré Christian Gatard c'était il y a un an à la Gaîté Lyrique, ce lieu parisien lui aussi en décalage, en résonance à la fois avec le passé et le futur, à quelques centaines de mètres à peine du Musée des arts et métiers et de sa chapelle peuplée de fantômes qui naguère conçurent et utilisèrent ces drôles de machines qui l'habitent aujourd'hui.
Christian m'avait spontanément abordé en marge du Colloque Sciences&Fictions auquel nous assistions tous deux (j'évoquais ce colloque dans un post du 5 juillet 2013), il était déjà dans cette aventure des mythologies du futur et, intéressé par mes recherches, il voulait savoir s'il pourrait citer dans son livre à venir un post que j'avais publié ici même en février 2013 : Portrait du lecteur en apiculteur. Ce qui se fit donc.
 
Un gyroscope comme boussole
 
Aujourd'hui un sentiment étrange m'agite. Que dire maintenant ? Comment lire ce récit, alors que son auteur y avance l'idée que la "métalecture immersive", que j'évoquais en suggérant le lecteur comme : "celui récoltant le miel de ses imaginations" va "permettre de s'approprier les récits [de son] Plan C" (p. 85) ? 
Ce Plan C, qui nous est proposé dans cette feuille de route, comme repliée sur elle-même, découpée et présentée sous la forme d'un livre, ce plan qui nous est offert, en même temps déployé à la lecture par cette cartographie d'un monde en mutation (en perpétuelle mutation, le numérique n'a rien à voir là dedans), ce Plan C dont le lecteur entend le récit se dérouler au fil d'un long discours passionné, et qui pourrait nous rappeler les témoignages des premiers navigateurs, souvenirs précis et impressions mêlées qui servirent de prétextes au sérieux apparent et à la magie troublante des premières cartes graphiques, ce Plan C... qu'en penser ?
Je ne sais.
Les allitérations me servent ici à éviter, à dévier la charge de ce taureau.
Celui-là même inscrit dans la première lettre de l'alphabet.  
   
"On va spéculer, nous dit Christian Gatard, que les forces de l'histoire sont d'irrésistibles marées dont les almanachs sont enfin lisibles, que les mythes anciens sont les scripts du futur. Et on va, au coeur du système, introduire des interférences, des courts-circuits et autres petites facéties." (p. 158).
C'est ce qu'il fait.
Cet essai pourrait-il provoquer un court-circuit ?
Combien de lecteurs lui faudrait-il, quels relais dans les médias planétaires, quoi, combien, pour provoquer un court-circuit ?
Peut-on considérer ses presque quatre cent pages comme de simples petites facéties ?
 
Cet essai entretient en vérité un rapport profond avec la prospective de la lecture, précisément dans le sens où sa substance même, à la fois, est, et se nourrit d'une lecture du monde où la parole non parlante des symboles, la parole agissante des mythes oriente la lisibilité du monde et de son histoire, de son passé, de son présent, et de son avenir aussi.
Rappelons-nous que Christian Gatard est à l'origine de la Ligue des Mythographes Extraordinaires et qu'il participe aujourd'hui de la Société Internationale de Mythanalyse fondée par Hervé Fischer, agitateur de la mythanalyse que j'utilise moi-même dans le cadre de la prospective du livre et de la lecture.
Cette approche de la prospective par les mythes, leurs courants (flux et courants d'air) et ses ruissellements, l'oscillation entre la fable [muthos] et le discours [logos], entre les forces centripètes et centrifuges, entre "je me raconte des histoires", et, "je suis emporté par le courant de l'Histoire", cette approche de la prospective m'apparait plus éclairante et tout autant essentielle (bien plus en vérité) que les sérieuses approches académiques, stratégiques et autres, à l'américaine, à la française, ou toutes autres... 
Car il s'agit aussi de répondre à cette question à l'échelle de l'humanité et au niveau de l'Homme : Notre futur est-il écrit ?  
Quoi qu'il en soit, ce livre nous invite à une bien singulière exploration de l'avenir. Et, comme le disait Woody Allen : " L'avenir m'intéresse : c'est là que j'ai l'intention de passer mes prochaines années ! ". Nous aussi.

jeudi 26 juin 2014

Le Groupe de la Prospective du Livre

Le groupe de la prospective du livre de la lecture et de l'édition sur Facebook compte presque 1000 inscrits qui peuvent ainsi facilement avoir écho d'une partie de ma veille technologique.
N'hésitez pas à les rejoindre et à y soumettre pour publication vos informations ou vos propres trouvailles sur l'avenir du livre et de la lecture :-)

jeudi 19 juin 2014

Les bibliothèques numériques ne sont que des sites web et c'est le problème !

Les bibliothèques numériques ne sont que des sites web et c'est là le problème, oui.
Parce que, en vrai, les bibliothèques ne sont pas que des dépôts !
C'est de ce constat qu'est né le Projet BiblioSphère.
Sur les sites web des bibliothèques les internautes sont seuls face à un écran.
Les bibliothèques numériques proposent des services du web, pas une expérience de la bibliothèque : perte des repères 3D naturels, un monde plat sans aucun déplacement possible ni de choix d'une place à laquelle s'asseoir pour consulter des documents, pas de possibilités d'échanges (donner rendez-vous ou rencontrer d'autres usagers), pas de possibilités de communication avec des bibliothécaires.
Les listes déroulantes et les moteurs de recherche interne limitent les possibilités d'accès aux documents et de découvertes pour des internautes par ailleurs appâtés par Google et Wikipédia.
Bibliothèques, et, bibliothèques numériques sont déconnectées les unes des autres. Le Projet BiblioSphère propose de faire le trait d'union entre les deux, permettant ainsi à la fois, une véritable médiation humaine à distance, et, une valorisation des collections et des services existants dans la bibliothèque physique.
 
Le Projet BiblioSphère est membre du Collectif i3Dim (L'Incubateur 3D immersive) et a récemment été l'objet d'une validation design thinking au cours du Mooc Pensée design organisé par France Business School.
 


 

   
Nous recherchons des établissements pilotes pour tester nos prototypes.

Dans ce type d'environnement web 3D immersive l'internaute avatarisé peut,
comme dans la réalité, faire des rencontres et dialoguer avec d'autres usagers et
échanger avec des bibliothécaires, il peut accéder aux ressources (ou à des ressources
sélectionnées) du web 2.0 sur des postes de consultation (en zoomant ils s'affichent
en plein écran sur son ordinateur), il retrouve ses repères 3D dans des environnements
identiques à sa bibliothèque habituelle ou bien imaginaires...

mardi 17 juin 2014

Le livre à venir

C'est avec ravissement que j'ai lu ces derniers jours l'essai de Maurice Blanchot : Le livre à venir.
Publié en 1959, il est par anticipation la preuve noir sur blanc que les outils informatiques ne sont que des outils, et la culture numérique, pour excitante qu'elle soit, qu'une manifestation idéologique sociale répandue.
De tous temps, à toutes les époques, le livre à venir a questionné les esprits sensibles au pouvoir de création des écritures, par les langues les nombres, les codes et symboles.
Lisons Blanchot : " Que livres, écrits, langage soient destinés à des métamorphoses auxquelles s'ouvrent déjà, à notre insu, nos habitudes, mais se refusent encore nos traditions ; que les bibliothèques nous impressionnent par leur apparence d'autre monde [...] il faudrait être bien peu familier avec soi pour ne pas s'en apercevoir. Lire, écrire, nous ne doutons pas que ces mots ne soient appelés à jouer dans notre esprit un rôle fort différent de celui qu'ils jouaient encore au début de ce siècle : cela est évident, n'importe quel poste de radio, n'importe quel écran nous en avertissent, et plus encore cette rumeur autour de nous, ce bourdonnement anonyme et continu en nous, cette merveilleuse parole inentendue, agile, infatigable, qui nous dote à chaque moment d'un savoir instantané [...] Ces prévisions sont à notre portée. Mais voici qui est plus frappant : c'est que, bien avant les inventions de la technique, l'usage des ondes et l'appel des images, il eût suffit d'entendre les affirmations de Hölderlin, de Mallarmé, pour découvrir la direction et l'étendue de ces changements... ".
Voilà.
 
Ces tombes vivantes que les livres ne doivent pas devenir
 
Cette lecture récente a rendu possible en moi quelques pas.
Avançant dans l'écoute de la parole agile, certaines des intuitions que je formulais ici même en février 2013 dans le court texte : Portrait du lecteur en apiculteur, se sont généreusement dégrossies, affinées.
C'est ainsi que ces derniers jours plusieurs posts brefs ont fait état de ce qui pourrait porter le nom léger d'élucidation.
Voici :
Notre rêve éternel d'un outre-livre prend notre imagination en défaut, car c'est uniquement par une conversion de la littérature, cette source parlante qui s'écoule en nous tous, que pourra se résoudre la métamorphose du livre en quelque espace de l'être-lecteur (ou l'être-lettres), et cela en s'affirmant dans son effacement même, tout comme le papillon est déjà vol dans le devenir de la chenille, dans son apparente disparition, sa fausse mort, car, comme c'est à la chenille de rendre visible le papillon, et non l'inverse, c'est aux oeuvres de rendre visible le livre dans son essence, et non l'inverse ; c'est aux oeuvres de littérature qu'il appartient d'être d'outre-livre et d'inventer des livres à leurs mesures, de faire corps, et non aux supports et aux dispositifs de lecture de corseter  le vol, de canaliser l'éclair : une chenille qui ne libère pas son papillon est une tombe vivante.
Et de cela je suis redevable à la lecture de ce livre à venir de Maurice Blanchot.
 
Un algorithme jamais n'abolira...
 
Au fil de ses pages il apparaît bien des ressemblances entre ce qui s'exprimait déjà dans Un coup de dés et nos désirs fous du Livre.
L'espace littéraire a ses propriétés et ses originalités bien plus proches de Mallarmé que d'Euclide. Cet espace s'invente lui-même, se déploie et se creuse, se rassemble et se dissémine, "étrange dehors dans lequel nous sommes jetés en nous hors de nous".
Comme l'écrit Christian Gatard dans Mythologies du futur (L'Archipel, juin 2014) : "Avec un peu de bonne volonté numérique, l'expérimentation de l'imaginaire va bouleverser notre rapport au monde" (un essai captivant que je chroniquerai bientôt ici même). Et en effet, comment ne pas penser, comment ne pas espérer que l'extension de notre univers avec l'exterritorialité numérique et l'hybridation des espaces physiques et virtuels ne nous permettent pas de prendre enfin conscience des relations spatiales engendrées par la parole ?
 
"Un coup de dés, écrit Blanchot, annonce un livre tout autre que le livre qui est encore le nôtre : il laisse pressentir que ce que nous appelons livre selon l'usage de la tradition occidentale, où le regard identifie le mouvement de la compréhension avec la répétition d'un va-et-vient linéaire, n'a de justification que dans la facilité de la compréhension analytique.", et d'ajouter : "Au fond, il faut bien nous en rendre compte : nous avons les livres les plus pauvres qui puissent se concevoir, et nous continuons de lire, après quelques millénaires, comme si nous ne faisions toujours que commencer à apprendre à lire."
Et enfin, quelques pages plus loin et en simple petite note de bas de page : "Ce vers quoi nous allons n'est peut-être aucunement ce que l'avenir réel nous donnera. Mais ce vers quoi nous allons est pauvre et riche d'un avenir que nous ne devons pas figer dans la tradition de nos vieilles structures." CQFD !