A l'occasion du Ray's Day 2014 le livre « Peut-on encore lire ? » que j’ai co-écrit en 2013 avec Marc-André Fournier est téléchargeable gratuitement sur iTunes. Ce petit essai aborde les enjeux du livre numérique au-delà de la simple question des supports. Deux points de vue sont proposés et appellent au débat. Celui de M.-A. Fournier dévoile les voies explorées par un auteur hypermédia pour aborder de nouveaux continents. Le mien se veut réflexif et pose la question du devenir de la lecture au regard des expériences menées aujourd’hui et par rapport au patrimoine littéraire existant.
En ce jour je conseillerais aussi la lecture d'une brève nouvelle SF : Le droit de lire, de Richard Stallman. SF ou anticipation ?
En ce jour je conseillerais aussi la lecture d'une brève nouvelle SF : Le droit de lire, de Richard Stallman. SF ou anticipation ?
Je me rappelle un rêve que j’avais fait en 2012... et qui peut résonner comme un écho à un passage des Chroniques martiennes de Ray Bradbury : « … on pouvait voir Mrs. K dans sa pièce personnelle, en train de lire un livre de métal aux hiéroglyphes en relief qu'il effleurait de la main, comme on joue de la harpe. Et du livre, sous la caresse de ses doigts, s'élevait une voix chantante, une douce voix ancienne qui racontait des histoires du temps où la mer n'était que vapeur rouge sur son rivage et où les ancêtres avaient jeté des nuées d'insectes métalliques et d'araignées électriques dans la bataille. » (Chroniques martiennes, Ray Bradbury, 1946, traduction de l'américain par Jacques Chambon et Henri Robillot).
A ceux qui lisent le langage écrit de la musique, le solfège, des portées muettes aux autres se déploient des cathédrales de sons, tout comme de multiples univers surgissent de certains écrits magnifiques de la fiction et de la philosophie, et qui jouent eux aussi comme des partitions, et qui répartissent d’un côté du monde les non-lecteurs et de l'autre les lecteurs, et parmi ceux-là les répartissent encore en fonction de leurs appétences singulières et de leur degré de compétence sur l’échelle de la littératie. Certes, des personnalités de grands formats peuvent très bien ne pas aimer lire, mais je suis toujours très étonné de trouver si peu de lectrices et de lecteurs chez celles et ceux qui vivent du commerce du livre (au sens le plus vaste, je ne parle pas des libraires).
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