J'ai eu le plaisir de participer le vendredi 23 février 2018 au "cycle de conférences professionnelles des étudiants de l'Université Paris 13" et à la table ronde animée par les étudiant-e-s du M2 Politiques et stratégies des médias et des industries créatives, sur le thème général : Le Livre hors le livre, à la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Nord.
Au cours de ma conférence d'introduction : "Accompagner la mutation du lecteur au fictionaute", je me suis interrogé sur les sens que pouvait prendre ce "hors le livre", nous invitant à passer d'un : "Le livre hors le livre", à un : "Le livre, or le livre..."
Extrait : " Le livre hors le livre : comment est-ce possible ? De quoi s'agirait-il ?
C'est comme si nous essayions de penser la maison hors la maison, la ville hors la ville, la forêt hors la forêt, etc. Cela serait difficile, voire impossible, alors pourquoi cela devrait-il être possible pour le livre ? C'est aussi imaginer un hors d'eux-mêmes comme si nous disions aux personnages : « Sortez de ce livre ! ».
Or, s'agit-il de faire sortir le livre du livre, ou, nous lectrices et lecteurs, d'entrer dans le livre et d'y conquérir une certaine autonomie ?
Le livre hors le livre c'est le monde hors le monde, c'est une inflammation de la double métaphore du monde comme livre, et, du livre comme monde, c'est la question de la limite du livre qui pose en fait celle de la lecture, du transmédia, par exemple, et du rapport sans cesse réévalué entre réalité et fiction, mais c'est d'abord, nous l'entendons bien, avant tout une question d'espaces, d'espace et d'imaginaire, d'espace de l'imaginaire, et même des fondements de la lecture de fictions littéraires, avec cette ambiguïté originelle entre contexte et texte (Proust), la question des métalepses…"
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