lundi 5 avril 2010

Les 5 piliers de l’édition électronique

J’ai oublié dans mon post précédent, recommandant la lecture de l’ouvrage : L’édition électronique de Marin Dacos et Pierre Mounier, aux éditions La Découverte, précisément pour leur effort d’élucidation et de proposition d’« une typologie structurante pour le champ », d’indiquer les cinq piliers de l’édition électronique qu’ils détaillent en conclusion de leur guide :
- 1. Structuration de l’information
- 2. Documentation de l’information
- 3. Optimisation des conditions de lecture
- 4. Appropriation par les lecteurs
- 5. Développement des interopérabilités.

samedi 3 avril 2010

Le livre produit de première nécessité

P.L.E. Consulting – Lorenzo Soccavo est solidaire de l’appel lancé depuis plusieurs mois par les Librairies Coquillettes de Lyon, en faveur d’une TVA à 2,1 % pour le livre papier et a signé la pétition en ligne : « Tandis que les sandwicheries et les restaurants bénéficient d'une TVA applicable à 5,5 % depuis juillet 2009, nous demandons à ce que le livre soit enfin considéré comme "produit de première nécessité" accessible à tous, et militons pour que ce dernier bénéficie enfin d'une TVA à 2,1 %. »
(Le jour où la TVA des livres numériques passerait de 19,6% à 5,5%, cette baisse de 5,5% à 2,1% pour les livres papier permettrait de maintenir un différentiel en faveur du livre papier pour aplanir en partie les pertes engendrées par l'accroissement des ventes d'ebooks.)

vendredi 2 avril 2010

L’édition électronique de Marin Dacos et Pierre Mounier aux éditions La Découverte

Pour Marin Dacos et Pierre Mounier, l’édition de demain sera inévitablement électronique. Et je partage plutôt cet avis, si nous entendons par électronique que la Grande Bibliothécaire sera la Fée électricité. O combien cela aurait conforté l’ami Robida ! Mais restons sérieux ;-)
Ce petit livre de moins de 150 pages est grand par son mérite selon moi. Il permettra à beaucoup de mieux localiser l’édition électronique sur l’échiquier des industries culturelles, pour la simple raison qu’il présente avant tout l’avantage non négligeable de mettre un certain ordre dans le chaos et la confusion d’un vocabulaire qui n’est pas encore fixé (cela dit, excepté sur un point sur lequel je reviendrais en conclusion de mon propos ;-)
C’est ainsi que ses auteurs distinguent clairement, sans théorisations oiseuses, mais dans une approche pragmatique :
-1. L’édition électronique de base (relevant de la numérisation de productions imprimées)
-2. L’édition numérique (« L’édition numérique, expliquent les auteurs, correspond à un deuxième âge de l’édition électronique : celui où l’édition de texte est nativement numérique, mais n’est pas encore spécifiquement pensée pour les usages en réseaux »)
-3. L’édition en réseaux (« Les initiatives éditoriales nativement en réseau […] qui se nourrit des pratiques de communications réciproques et horizontales propres à Internet pour enrichir la lecture (pratiques de lecture partagée), mais aussi en allant jusqu’à la production même de contenus (pratiques d’écriture collective)… »).
Ainsi mises en perspective, les évolutions actuelles prennent un relief intéressant à considérer, ce qui m’avait, il y a quelques jours, inspiré une représentation graphique du “Paradigme de l’édition à la fin du siècle”, laquelle représentation, à mon sens et en toute modestie, ne rend pas trop mal je crois le contexte dans lequel Marin Dacos et Pierre Mounier développent leurs réflexions.
Je conseille donc vivement la lecture de cet ouvrage, lequel, comme le dit sans mentir sa quatrième de couverture, propose « une typologie structurante pour le champ et en faisant un effort de définition », que nous sommes, il est vrai, peu nombreux à tenter.

Liseuses vs NDL (Nouveaux Dispositifs de Lecture)

La seule réserve que je formulerais à l’encontre de ce livre, c’est qu’il cautionne l’usage du terme “liseuse”, en l’employant pour désigner les nouveaux dispositifs de lecture. Je me suis déjà expliqué sur mes réticences par rapport à ce terme [Comment nommer les machines à lire ?] qui me semble, d’une part, trop connoté en référence au codex, d’autre part, trop désuet pour exprimer le champ des nouvelles pratiques de lecture. En somme, un terme porteur d’une dimension passéiste, et en vérité peu en harmonie avec le nouveau paradigme de l’édition électronique.
Cette réserve exprimée je recommande à toutes et tous la lecture de L’édition électronique, de Marin Dacos et Pierre Mounier, qui n’est disponible que depuis quelques jours (La Découverte éditeur, Collection Repères) et que vous pourrez feuilleter et commander en ligne en cliquant sur ce lien ;-)

mercredi 31 mars 2010

Plan gouvernemental pour la lecture

Hier, 30 mars 2010, Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication, a présenté 14 propositions pour le développement de la lecture :
« Les 14 propositions pour le développement de la lecture.
1. Un nouveau projet pour la bibliothèque publique d'information (Bpi) pour en faire un établissement pilote et innovant en matière de lecture publique
2. Développer l’action de la Bibliothèque nationale de France en direction des populations éloignées de la lecture
3. Etendre les horaires d’ouverture pour les 50 bibliothèques municipales les plus importantes
4 à 7. Proposer aux collectivités territoriales un contrat numérique pour les bibliothèques décliné en 4 volets
8. Lutter contre les inégalités territoriales d'accès au livre et à la lecture par la création de « contrats Territoires-lecture »
9. Soutenir et accompagner les associations qui travaillent au développement de la lecture chez les jeunes et auprès des populations éloignées de la lecture
10. Une nouvelle fête du livre à l’impact populaire accru : A vous de lire !
11. Familiariser l’enfant avec la lecture dès le plus jeune âge : l’extension de l’opération « Premières Pages »
12. Développer et coordonner les services numériques des bibliothèques françaises dans le cadre d'un Schéma numérique des bibliothèques
13. Rénover les outils de connaissance de l'activité des bibliothèques publiques sur l’ensemble du territoire national pour une meilleure évaluation de leurs activités
14. Proposer aux collectivités territoriales un système d'information partagé pour l'observation des politiques du livre et de la lecture »
A noter la conclusion: « La dernière enquête sur les pratiques culturelles des Français, publiée à l’automne 2009 par le Département Études Prospectives et Statistiques du Ministère, a confirmé la lente érosion de la lecture dans son mode traditionnel. Inversement, elle confirme la montée de nouveaux usages de l'écrit. Les 14-25 ans forment une “génération des écrans” qui pourrait retrouver le chemin de la lecture par l'intermédiaire des technologies numériques. »

mardi 30 mars 2010

Pas de cannibales au Salon du livre de Paris

J’ai eu le plaisir hier soir de participer en direct et en public (selon l’expression consacrée) du Salon du livre de Paris, sur le plateau de Radio France, à l’émission de Julie Clarini et Brice Couturier : Du grain à moudre, sur le thème d’actualité : Le livre numérique va-t-il cannibaliser le livre papier ? en compagnie de l’écrivain Patrick Rambaud, d’Alban Cerisier (Attaché à la direction aux éditions Gallimard, en charge du développement numérique) et de Denis Zwirn (Co-fondateur et PDG de Numilog au sein du Groupe Hachette Livre).
D’intéressants échanges au cours de cette discussion, à écouter ou à réentendre sur :

samedi 27 mars 2010

Auprès de l'Association des Anciens de l'Ecole Estienne

J'ai eu le plaisir hier 26 mars 2010 d'assister comme invité à une réunion de l'Association des anciens de l'Ecole Estienne (École supérieure des arts et industries graphiques).
Présidée depuis quelques années par Eric Le Ray, par ailleurs Président fondateur de la société franco-québécoise EPCPartners (Papier électronique et Communication) qui organise le Forum e-PaperWorld, auquel j'aurai également le plaisir de participer les 06 et 07 mai prochains à la Cité des sciences et de l’industrie (Universcience) de Paris [Présentation en ligne], cette association, très active, travaille dans le sens que je préconise depuis un bon moment : l'information, la sensibilisation et la formation (initiale et continue) des professionnels des arts et industries graphiques. Main dans la main, celles et ceux du papier et celles et ceux du papiel :-)
Relire éventuellement mon récent billet : Le facteur humain en prospective du livre et de l'édition...