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Blog 2024 de Lorenzo Soccavo | Fictionaute | Chercheur en Littérature, Prospective et Mythanalyse de la Lecture | Conférencier. Auteur. Enseignant et Formateur sur les futurs des dispositifs et des pratiques de lecture | Veille et Journalisme prospectif...
dimanche 21 août 2016
samedi 20 août 2016
Les éditeurs numériques en aout 2016
A signaler la toute récente actualisation estivale de la liste des éditeurs numériques francophones : accessible en suivant ce lien...
Pour tous vos projets d'articles, de conférences, d'organisation ou d'animation de tables rondes sur des sujets liés aux changements au sein de l'interprofession du livre, n'hésitez pas à consulter cette page, et à me contacter...
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vendredi 12 août 2016
Nouvelles Technologies Nouveaux Publics par Sonia Bressler
Mes impressions de lecture au petit essai de Sonia Bressler paru fin 2015 (déjà !) et titré : Nouvelles Technologies - Nouveaux Publics, chez Jacques Flament éditions, sont certes un peu mitigées, car j'aurais aimé bien plus de développements sur nombre de questions abordées, mais cette réserve souligne aussi l'intérêt, malgré tout, de ce livre.
D'entrée de jeu Sonia Bressler rapporte LA question d'un étudiant et qui, en tant qu'enseignante et Docteur en philosophie et épistémologie, l'interpelle fortement : "Pourquoi apprendre si Google peut me donner la réponse en moins d'une seconde ?".
"Voilà qui en dit long, souligne-t-elle, sur notre écart de temps, de compréhension et de formulation du savoir. Pour moi, le savoir est avant tout recherche. La recherche, c'est une création de liens entre différents thèmes, c'est une analyse qui avance avec les trouvailles, les questions nouvelles qui naissent..." (p. 11).
Les lecteurs de demain
C'est clair, c'est cette focalisation sur les nouveaux publics et clairement affichée dans le titre même qui m'intéressait.
Quid, en effet, de la problématique des nouveaux lectorats ? Une question que je me pose souvent au fil de mes recherches et qui est centrale dans mes diverses activités de veille stratégique et technologique.
J'ai été là d'autant plus motivé que l'auteur l'effleure en affirmant en tête d'un paragraphe : "La littérature comme premier lieu d'expérimentation" (p. 75).
Dommage, une nouvelle fois, que cet aspect ne soit pas plus approfondi, mais de l'ensemble de cette approche nous pouvons retirer cependant quelques orientations intéressantes, par exemple que : "L'histoire des publics doit aujourd'hui prendre en compte celle de l'évolution des objets connectés, c'est-à-dire leur apparition depuis les années 2001-2003. Mais c'est aussi évoquer leur disparition. Peu à peu, les objets connectés vont se fondre à l'intérieur des corps. Les publics accéderont à l'information en clignant des yeux, où pourront déplacer des sommes d'informations en faisant des gestes dans l'espace, etc." (p. 71).
Les mutations des pratiques de lecture(s) sont au coeur de la prospective et de la futurologie des dispositifs de lecture et de leurs usages.
A côté du rythme naturel des changements de générations (qu'il convient d'estimer et de prendre en considération, que ce soit dans une optique pédagogique ou marketing), nous devons pouvoir détecter le plus en amont possible les signaux faibles qui annoncent parfois assez longtemps à l'avance, ou bien de manière fort discrète, une conversion du regard des utilisateurs, ou encore une technologie disruptive (notamment en ce qui nous concerne au niveau des interfaces et des supports d'écriture-lecture).
Il y a toujours, même dans les scénarios d'avenir les plus débridés, la nécessité d'une intention et d'une destination, qui peuvent être intellectuelles, esthétiques ou spirituelles, mais qui sont nécessaire pour faire lien et lieu, pour que la démarche du lecteur ou de la lectrice s'inscrive dans le monde, même si ce dernier est numérique ou virtuel, c'est-à-dire simulé.
Le futur, quel qu'il soit, doit pouvoir s'écrire dans le prolongement d'une histoire, la nôtre, celle de notre espèce animale, et doit pouvoir se raconter par anticipation. C'est ce récit dont nous avons besoin pour nous diriger, ce récit qui ferait carte, comme à l'époque des Grandes découvertes maritimes...
"Si nous privons les générations à venir des mots anciens, conclut Sonia Bressler, nous les privons de leur histoire, et de leur mémoire. [...] il faut repartir du début avec l'analyse du langage, de son environnement, du principe même de la communication : la relation. [...] Comprendre c'est apprendre à parler, à dire les mots, les siens, ceux des autres et donc dépasser les limites de la pensée analytique. C'est sortir de la superstition." (p. 102).
Un essai qui au final incite à la réflexion et à dépasser ses préjugés et dont la lecture, au regard de l'angle de vue adopté par son auteure, sera surtout profitable aux enseignants.
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mardi 2 août 2016
La Condition du Lecteur - Le Voyage Interieur du Lecteur - Fin
Le livre est global. Le Livre en-globe Tout.
Une fiction est comme le reflet d'une réalité, or, les reflets, réfléchissons-y, ne font partie ni du réel ni du miroir, et refuser d'être enfermé dans le réel est bien la condition de tout lecteur de fictions littéraires.
Cela dit, ça va mieux :-)
Une fiction est comme le reflet d'une réalité, or, les reflets, réfléchissons-y, ne font partie ni du réel ni du miroir, et refuser d'être enfermé dans le réel est bien la condition de tout lecteur de fictions littéraires.
Cela dit, ça va mieux :-)
Sachez que la phase publique du book in progress "Le Voyage Intérieur du Lecteur" est arrivée à son terme. Le texte n'est plus en ligne, consultable gratuitement et pouvant être commenté, que pour quelques jours seulement.
Le chantier est entré dans une nouvelle phase.
Je remercie toutes celles et tous ceux qui m'ont encouragé en lisant, en commentant, publiquement ou en privé, et en signalant d'une façon ou d'une autre qu'ils aimaient un ou plusieurs des 25 chapitres, qui furent écrits de décembre 2015 à juin 2016.
Merci. L'aventure continue !
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vendredi 22 juillet 2016
Les nouveaux chemins de l'oralité
La compréhension des phénomènes liés à l'avatarisation des internautes passe, selon moi, par l'exploration de l'inventivité de ces derniers à travailler la langue dans ces espaces nouveaux que sont les territoires numériquement simulés.
La parole, nous le savons, est antérieure à l'écriture, et la lecture à haute voix antérieure à la lecture silencieuse. Je recommande sur ce sujet les belles pages écrites par Alberto Manguel dans son : Une histoire de la lecture (Actes Sud éd.).
Car c'est par le langage que se conquiert le monde ! C'est bien là en tout cas la théorie développée par l'historien Yuval Noah Harari, dans son essai Sapiens : Une brève histoire de l'humanité (Albin Michel éd., 2015), où il y explique que c'est ainsi que l'Homo Sapiens se serait imposé sur la planète : "La capacité de créer une réalité imaginaire à partir de mots a permis à de grands nombres d'inconnus de coopérer efficacement.".
Or, quiconque fréquente le Métavers sait bien que là est le problème : la possibilité d'y rassembler un nombre suffisant d'internautes capables d'y coopérer efficacement.
Le développement du cyberespace, comme extension des territoires physiques limités, passe nécessairement par sa colonisation et l'appropriation du virtuel par les mots.
Des expériences francophones !
Depuis octobre 2015 nous développons plusieurs réalisations expérimentales dans ce sens avec les comédiens du Théâtre de l'Adret (Jacqueline et Jean-Claude Barral), Jenny Bihouise et Anne Cordonnier, pionnières des environnements OpenSimulator, sur la plate-forme EVER (Environnement Virtuel pour l'Enseignement et la Recherche) de l'université de Strasbourg.
Ces réalisations prennent la forme de spectacles accessibles en permanence à tous les internautes francophones (24H/24-7J/7) et sont librement accessibles à tous.
- La première proposition présentait un parcours de théâtre promenade sur les bords de la Saône (voir : Une autre dimension de la réalité augmentée - Du théâtre dans le Web immersif) à partir de textes de l'auteure Ann Rocard.
- La première proposition présentait un parcours de théâtre promenade sur les bords de la Saône (voir : Une autre dimension de la réalité augmentée - Du théâtre dans le Web immersif) à partir de textes de l'auteure Ann Rocard.
- La deuxième, un voyage imaginaire dans la pensée de Camille Claudel sur des textes de l'auteur québécois Denis Morin (voir : Lire devient un spectacle permanent).
- La troisième, qui vient juste d'être lancée en avant-première, vous propose une biographie poétique de la chanteuse Barbara, une nouvelle fois sous la plume de Denis Morin :
BARBARA, Ebène et Ivoire, pour y accéder passez par le site du Théâtre de l'Adret: http://www.theatre-adret.fr/barbara-ebene-et-ivoire.php .
- Une quatrième proposition s'élabore à partir d'un texte de l'écrivain Bertrand Runtz.
- Une quatrième proposition s'élabore à partir d'un texte de l'écrivain Bertrand Runtz.
Ces spectacles expérimentaux sont rattachés au MétaCafé littéraire que je coordonne sur la plate-forme EVER et qui organise régulièrement des rencontres littéraires à distance, permettant à des auteurs et à des lecteurs de se retrouver et d'échanger malgré les milliers de kilomètres physiques qui peuvent les séparer (voir : Lire, est-ce coloniser de nouveaux espaces ?).
Un prototype de librairie 3D, et un d'une MétaBibliothèque universitaire restent également visitables.
Début 2017 nous devrions lancer de nouvelles initiatives autour de la lecture à haute voix.
N'hésitez pas à me contacter pour toutes demandes d'informations ou pour une visite commentée privée de nos réalisations.
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samedi 16 juillet 2016
Ma lecture de FAIT ET FICTION de Françoise Lavocat
Je ne suis ni critique ni chroniqueur. Ci-après il ne s'agit donc que de ma lecture subjective, de mon ressenti personnel eu égard aux divergences et aux convergences, aux éventuelles synergies avec mes propres recherches en prospective des dispositifs et des pratiques de lecture.
J'ai donc lu Fait et Fiction – Pour une frontière de Françoise Lavocat, paru récemment aux éditions du Seuil.
Je l'ai lu de la première lettre de l'introduction (un L) à la dernière de la conclusion (un S). Mes initiales. La synchronicité induite par "la chose" me met d'emblée en délicatesse avec l'ancrage rationaliste de cet essai, par ailleurs vraiment fort intéressant, mais évacuant totalement, au vu de ma propre expérience, la dimension humaine de la lecture de fictions littéraires.
Un essai ambitieux et érudit
Heureusement cet ouvrage a cependant plein de qualités. Françoise Lavocat a réussi la gageure de le structurer avec intelligence, ce qui n'a sans doute guère été facile, considérant tant le sujet, que la masse d'essais, de thèses et de théories qui s’accumulent depuis des décennies.
L'ensemble se présente sommairement ainsi : une introduction assez longue qui expose les postulats, les choix théoriques et balise le parcours qui sera suivi ; puis trois grandes parties, chacune subdivisées en 4, 5, 4 chapitres, déclinés en un certain nombre de points. Enfin, une conclusion, qui n'a résonné en moi que comme une justification du point de vue rationnel qui, malgré tout, prévaut tout au long.
- La première partie : Monismes contre dualismes, pose d'emblée l'opposition entre :
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Lorenzo Soccavo
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vendredi 8 juillet 2016
Une Histoire de la Cyberculture
Les trois premiers lundis de ce mois de juillet 2016 Yann Minh donne à Paris au Théâtre de l'Européen un cycle de trois conférences-débats de trois heures trente chacune, consacré à : L'HISTOIRE DE LA CYBERCULTURE.
Avec sa faconde, ses Necomimi sur la tête (oreilles de chat connectées exprimant l'intensité de son activité cérébrale), casques de VR et connexion directe sur un Métavers opensim, l'artiste, comme il se présente lui-même, a de quoi stimuler les neurones de son auditoire hétéroclite.
Par rapport à la futurologie de la lecture et à mes propres recherches sur le voyage intérieur du lecteur les liens sont multiples, mais ténus.
Je ne comprends pas pourquoi cette cyberculture n'engendre pas davantage de fictionautes. Certes ! les liens entre œuvres littéraires, édition pure-player et jeux vidéo sont de plus en plus interrogés (il serait temps !), mais l'échec des OpenSim à fédérer les internautes autour de projets créatifs est le symptôme, je crois, je le crains, d'un déphasage entre la cyberculture et un cyberespace habitable (?).
Avec sa faconde, ses Necomimi sur la tête (oreilles de chat connectées exprimant l'intensité de son activité cérébrale), casques de VR et connexion directe sur un Métavers opensim, l'artiste, comme il se présente lui-même, a de quoi stimuler les neurones de son auditoire hétéroclite.
Par rapport à la futurologie de la lecture et à mes propres recherches sur le voyage intérieur du lecteur les liens sont multiples, mais ténus.
Je ne comprends pas pourquoi cette cyberculture n'engendre pas davantage de fictionautes. Certes ! les liens entre œuvres littéraires, édition pure-player et jeux vidéo sont de plus en plus interrogés (il serait temps !), mais l'échec des OpenSim à fédérer les internautes autour de projets créatifs est le symptôme, je crois, je le crains, d'un déphasage entre la cyberculture et un cyberespace habitable (?).
Mais peut-être est-ce précisément le métier de la littérature que de tisser les espaces des cultures ?
Après celle du lundi 4 juillet, je serai également présent aux NooConférences des lundis 11 puis 18 juillet. N'hésitez pas à venir et à me faire signe sur place si vous voulez faire ma connaissance :-)
Les infos pour s'inscrire, venir et participer gratuitement en suivant ce lien...
N.B. L'entrée est libre et gratuite mais l'inscription obligatoire sur Eventbrite
cliquez ici pour y accéder directement... |
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Lorenzo Soccavo
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