mardi 2 mars 2010

Sur la politique du livre face au défi du numérique

A signaler cet intéressant rapport d’information du sénateur Yann Gaillard, pour la commission des finances du Sénat : Sur la politique du livre face au défi du numérique.
Comme j’aime à le faire, le sénateur Yann Gaillard, place son étude dans une perspective transhistorique, notamment en citant judicieusement Frédéric Barbier, dont j’ai souvent recommandé la lecture.
Ce rapport de la commission des finances est un rapport de contrôle de l’exercice 2009, « La question qui paraissait la plus urgente, ou qui préoccupait particulièrement le rapporteur, était celle de l’avenir du livre-papier par rapport à la montée du livre-électronique. ».
Aussi j’en recommande la lecture. Le rapport est téléchargeable à l’adresse : http://www.senat.fr/rap/r09-338/r09-3381.pdf

Quid de la politique du livre en France ?

Je ne retiendrai ici que quelques-unes seulement des principales observations du rapporteur, les plus en rapport avec le champ d’appétence et de compétences de P.L.E. Consulting :

Sur le coût de la politique du livre
« Le soutien à la chaîne du livre concerne essentiellement les éditeurs. Cela est justifié si l’on considère que même si les aides étaient davantage orientées vers les libraires, ce sont vraisemblablement essentiellement les éditeurs qui, d’un point de vue économique, en bénéficieraient, dans la mesure où leur pouvoir de marché et le prix unique du livre leur permettent d’imposer le prix de vente, respectivement, aux libraires et aux lecteurs. On peut cependant se demander s’il ne serait pas souhaitable de consacrer davantage de moyens au soutien « ciblé » de librairies… »
« Compte tenu du caractère éclaté des moyens entre différents ministères, il paraît nécessaire de désigner un ministre chef de file… »

Sur l’évaluation de la politique du livre et la mise en œuvre des préconisations des rapports
« De 2007 à 2009 ce sont six rapports commandés par le Gouvernement qui ont été publiés sur la politique du livre […] Les six rapports contiennent 108 propositions. Sur ces 108 propositions, 29 ont été mises en œuvre, 47 sont en cours de mise en œuvre et 32 ne se traduisent par aucune évolution… » (Cf. tableau extrait du rapport)
« Conformément aux préconisations des rapports, les aides du CNL à la librairie ont été accrues : alors qu’elles étaient de 1,3 million d’euros en 2007, elles sont désormais de 3 millions d’euros… »
« D’un point de vue qualitatif, les propositions relatives au livre numérique sont de loin les plus importantes. Elles ne sont pourtant que très partiellement mises en œuvre à ce stade… »

Cliquez sur le tableau pour l'agrandir.

Sur la numérisation du patrimoine des bibliothèques
« A l’automne 2009, Google indiquait que 10 millions de livres avaient été numérisés. En février 2010, il a indiqué au rapporteur qu’il s’agit désormais de “12 millions d'ouvrages numérisés au global dont 50 % non anglophones”… »
« Les libertés prises par Google avec les droits d’auteur doivent être relativisées. »
Le rapporteur souligne, avec pertinence à mon avis, le risque de marginalisation des œuvres françaises.

Sur la commercialisation de livres numériques et l’avenir du livre papier
« Le rapporteur estime qu’un scénario où, en France, le nombre de ventes de livres numériques serait égal à terme à 50 % du nombre de livres papier n’est pas irréaliste… »
(N.B. Pour ma part, sur ce point précis, j’irais plus loin et je serais plutôt de l’avis de Bruno Patino, qui envisage un moment où les ventes de livres numériques dépasseront celles des livres physiques.)

Pour une politique du livre qui soit lisible

Nous serons nombreux, je pense, à être d’accord avec le sénateur Yann Gaillard pour trouver que la politique du livre, répartie entre plusieurs ministères et dépourvue de chef de file, est peu lisible.
« Compte tenu du caractère éclaté des moyens entre différents ministères, écrit Yann Gaillard, il paraît nécessaire de désigner un ministre chef de file. On rappelle qu’un ministre chef de file, désigné par le Premier ministre, a la responsabilité de coordonner les activités de l’État relevant de programmes de différents ministères. »
En tant que prospectiviste du livre et de l’édition, j’ai personnellement sur le présent blog de P.L.E. Consulting, pris à plusieurs reprises la liberté de formuler l’idée que le Secrétariat d'État chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique auprès du Premier ministre, actuellement piloté par Nathalie Kosciusko-Morizet, devrait prendre la main sur ce qui concerne les dimensions prospectives du livre et des pratiques d’écriture et de lecture. Cette suggestion se rapproche, peut-être, de la recommandation du sénateur Yann Gaillard, concernant la nécessité d’un ministre chef de file, pour une politique du livre cohérente et efficace. Je dirais, pour une politique du livre… lisible ;-)

© Illustrations :
- Photo : Palais du Luxembourg (Sénat)
- Tableau extrait du Rapport d’information du sénateur Yann Gaillard.

lundi 1 mars 2010

Conférences,Tables Rondes et Interventions en entreprises sur la Prospective du Livre et de l'Edition

En tant qu'expert en prospective du livre et de l'édition j'ai le plaisir d'intervenir régulièrement depuis 1998 pour des conférences privées ou publiques, des formations, ainsi que comme organisateur, participant ou modérateur de tables rondes, autour de thématiques concernant la situation et les évolutions :
de l'édition et de l'interprofession du livre,
- du marché du livre,
- des nouveaux dispositifs et,
- des nouvelles pratiques de lecture...


Pour me contacter : lorenzo[point]soccavo[at]wanadoo[point]fr
  
Quelques références :
  
Pour des réseaux de documentalistes :
- BibDoc, scérén CRDP Académie d'Orléans-Tours.
- Réseau GO!DOC des professionnels de l'information scientifique et technique de l'ile de France, CNRS, ENS.
- RNDH, Réseau National des Documentalistes Hospitaliers, CHU de Nantes.
- JURICONNEXION (Réseau des professionnels de l'information juridique électronique), Paris...
- SAVOIRS CDI (Réseau national des documentalistes d'établissements scolaires).
- COUPERIN (Consortium universitaire de publications numériques).
  
Pour des réseaux de bibliothécaires :
  
- RERO, Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale, Lausanne.
- Bibliothèque Centrale Bruxelles-Capitale, Ministère de la Communauté française, Bruxelles.
- Des médiathèques : de Roanne, de Ganges, Réseau des médiathèques de Saint-Quentin-en-Yvelines, etc.
- Bibliothèques de Cergy et de son agglomération (95), Bibliothèque Francophone Multimédia de Limoges, Bibliothèque Multimédia de Valenciennes, Bibliothèque Départementale de l'Aisne, Bibliothèque Départementale de l'Isère...
  
Pour des institutions publiques ou privées ou des entreprises :
   
- UNESCO (AAFU, Club Perspectives), Paris.
- Ministère de l’Education nationale (Séminaire Manuel scolaire et numérique, Strasbourg).
- Ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche (Bar des sciences, Salon du livre de Paris 2009).
- CNED-Eifad, direction de l'innovation, Poitiers, octobre 2010.
- Rectorat de Poitiers (journée académique des enseignants documentalistes, 2010).
- Maison des Cultures du Monde (programme "Courants", créé à l’initiative du Ministère de la Culture et de la Communication, avec le Ministère des affaires étrangères et européennes), Paris.
- La Cantine numérique rennaise, 2011 et 2012.
- XEROX France, 2011.
- Technopole Lannion Tregor, ADIT, 2008.
- SNE, Syndicat national de l'édition, Commission nouvelles technologies, 2008, Paris.
- SOGEFIR-Médiafir (Groupe Michel Leclercq), 2007, Belgique.
- GROUPE LAGARDERE, Séminaire Lagardère, 2007, Deauville.
- Technopole Brest Iroise, 2007...
      
Pour des universités et écoles supérieures :
  
- Université Paris 13, Master 2 Commercialisation du livre...
- Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles. 
-  Master Marketing Opérationnel International, Université Paris Ouest Nanterre, Pole Universitaire Léonard de Vinci, Paris La Défense.
- ESTEN (Ecole Supérieure des Techniques d'Edition Numérique - Tours).
- ISCOM, Institut supérieur de communication et publicité, Paris.
- CRFJ, Centre Romand de Formation des Journalistes, Lausanne.
- Groupe EAC, Ecole des métiers de la culture, ESARTS Paris (Ecole Supérieure de gestion et de médiation des Arts). 
- ESAD, Ecole Supérieure d'Art et de Design, Amiens.
- HEIG, Haute Ecole d'Ingénierie et de Gestion (HEIG-VD St-Roch)-Iware, Yverdon-les-Bains (Suisse)...
  
Programme complet de mes interventions en cliquant sur l'onglet "Prestations" en haut de page... 
Devis précis et sans engagement sur simple demande.

  

vendredi 26 février 2010

lundi 22 février 2010

Lire sur iPad ? Conditions et conséquences…

J’avais eu le plaisir, le soir même de la sortie du tant attendu iPad, de donner mon avis à Karine Papillaud dans un entretien pour le quotidien 20 Minutes : L'iPad déchaîne les geeks mais pas l'édition française : [Extrait: « “C’est plus sur le modèle de diffusion qui sera mis en place, que sur la "machine à lire" et ses performances, que tout va se jouer”, conclut Lorenzo Soccavo. “2010 sera l’année de la recherche en matière de tablettes et de leur prix, et le consommateur jugera, reprend Tessa Destais [conseillère du président du groupe d’édition La Martinière]. Le métier d’éditeur s’attache au contenu qui lui ne change pas: protéger la création et le contenu littéraire fait partie de ses fondamentaux. En matière de livres, numériques ou autres, c’est quand même l’essentiel.”… »]
Je reviens ici sur le rôle que l’iPad pourrait cependant jouer comme accélérateur de la lecture numérique :

L’iPad disruptif ?
A priori, oui, considérant, d’une part, l’indéniable savoir-faire d’Apple, mais pas seulement celui, si souvent et assez justement reconnu, en termes de design et d’expérience utilisateur, mais, surtout, son savoir-faire marketing, qui se rapprocherait de l'ingénierie sociale (orchestration des événements, des plannings et de la communication, du design des produits et des pratiques de commercialisation, visant à modifier à grande échelle les usages culturels de groupes sociaux entiers. C’est ainsi que les aficionados d’Apple, y compris des journalistes professionnels assurent une véritable propagande pro-Apple…) ; a priori oui, considérant aussi, d’autre part, la rupture que fut l’iPod sur le marché des lecteurs MP3, et celle que fut l’iPhone sur celui des smartphones : il est donc ainsi probable que l’iPad sera disruptif sur le marché des nouveaux dispositifs de lecture.
L’iPad pourrait jouer un rôle d’accélérateur de la lecture numérique, la faisant passer du stade de tendance, à celui de pratique culturelle, dans un contexte de baisse de la lecture des livres et de la presse imprimés, d’un désinvestissement de la culture écrite, et d’un maintien du taux d’illettrisme, ce d’une part, et, d’autre part, dans un contexte de développement de nouvelles pratiques de lecture/écriture sur supports informatiques, pratiques demandant des compétences nouvelles par rapport aux imprimés.

Ne pas prendre la pomme pour le pommier !

Cela dit, il ne faut pas prendre la pomme pour le pommier et négliger d’explorer le verger !
Ce passage, d’une lecture de textes imprimés à une lecture-consultation de contenus numériques, pose une batterie de questions qui recouvrent en fait le champ, beaucoup plus large et complexe, des nouveaux usages culturels, de l’évolution des ordinateurs, des dispositifs nomades, des convergences ordinateurs/smartphones et ordinateurs/télévisions, à une époque de transition où l’ergonomie du livre physique resterait, à ce jour et à cette heure en tous cas, l’interface la plus appropriée à ce que nous appelons, depuis plusieurs siècles, la lecture.
Dans ce que l’histoire retiendra comme une troisième révolution du livre (révolution numérique, après la deuxième : la révolution industrielle et la médiatisation, et la première : la révolution gutenbergienne), l’iPad ne sera qu’anecdotique je pense, mais bien en phase cependant avec cette troisième révolution, laquelle, bien davantage qu’au passage de l’ère des manuscrits à l’ère des imprimés, est comparable au passage des rouleaux aux codex. Nous voyons bien que, même si nous établissons des parallèles entre papier et e-paper, les enjeux sont en faits au niveau des nouveaux dispositifs de lecture et de leurs interfaces.
Cela dit, une machine à lire du type de l’iPad, si elle était un dispositif ouvert, pourrait être un tremplin à la créativité de quelques auteurs, des bibliothécaires et des documentalistes, lesquels, d’après ce que je peux en juger, sont, des différents acteurs de l’interprofession du livre, les plus passionnés par les TIC. Et toc ! pour les autres ;-)
Une machine à lire du type de l’iPad pourrait-elle, à terme, générer une nouvelle façon de lire et du coup une nouvelle façon de penser ? (Car pour beaucoup nous pensons encore couramment comme au siècle précédent.)

Une batterie de questions…

L’attente et les espoirs suscités par l’iPad posent en fait une batterie de questions, que nous pourrions ordonner sous trois grands registres :
1. La tablette iPad en tant que dispositif de lecture
2. Quels contenus lire sur iPad ?
3. Quels impacts sur la diffusion-distribution-vente des livres numériques ?

En vrac :
La question des “machines à lire”
Elles doivent répondre aux conditions de la lecture : stabilité et lisibilité…
Quid de l’ergonomie du confort de lecture (tenir le support à une main, ou bien avoir les deux mains mobilisées, possibilité de lecture en marchant, en extérieur, etc. ?).
Quid de la perte de valeur symbolique associée au codex ?
Quid des capacités d’attention, de concentration et de mémorisation par rapport à la lecture sur papier ?

La question des contenus numériques pour l’édition
Quid d’un envahissement publicitaire pour compenser la baisse de prix des contenus numériques par rapport aux contenus physiques ?
Quid de la volatilisation du texte numérisé ?
Quid d’une explosion de la production auto-publiée, sans validation éditoriale ? [Image d’un jardin littéraire avec ses fleurs et ses plantes cultivées, et, un terrain vague, ou, une jungle, ou ?]
Quid d’une lecture multitâche et hypermédia ?
Serait-il pertinent, ou bien serait-il complètement idiot, de se limiter aux livres numérisés homothétiques ? De préserver des îlots ?
Comment gérer la disparition des frontières dans les nouveaux usages : multiplicité des dispositifs de lecture nomade, bibliothèque portative, etc.

La question du circuit de vente des livres numériques
Qui fixera les prix ?
Quels rapports gratuité/abonnements/locations/achats ?
(Malgré ses défauts, un système propriétaire de type iTunes pourrait permettre en partie le passage d’un marché du livre physique payant, à un marché dématérialisé, trop souvent synonyme de gratuité. On le constate avec les téléchargements sur smartphones…)
Questions liées à l’immédiateté de l’accès par rapport à un déplacement pour l’acte d’achat (librairies, kiosques à journaux)…
Questions de la permanence de l’accès (streaming ?) par rapport à la périodicité des publications imprimées…
Quid des nouveaux rapports à la médiation institutionnalisée des éditeurs et des directeurs de journaux ?
Quid d’une lecture nomade omniprésente par rapport aux rythmes et aux lieux de lecture des imprimés (évolution des lectorats, facteurs générationnels, etc.).
Quels impacts à l’éclatement des corporations des arts graphiques et à l’envahissement des UGC (User Generated Content, contenus produits par les lecteurs), à la fin ou à la métamorphose des comités de lecture et de rédaction physiquement rassemblés en des lieux déterminés, etc.
Les éditeurs vont-ils sauter les cases diffuseur/distributeur/librairies pour la vente directe ?

Quid de l’avenir au-delà iPad ?

Au-delà du marketing d’Apple, d’Amazon et de Google, il y aurait nécessité de concevoir de nouvelles technologies dédiées à la lecture.
Nécessité d’accompagner l’évolution des lectorats, et notamment de ses composantes les moins technophiles qui vont se retrouver brutalement face à une offre hypertrophiée et répondant de moins en moins aux critères classiques de la lecture.
Nécessité pour les acteurs du livre de s’investir dans des stratégies de réseaux au lieu d’investir à fonds perdus dans des opérations ponctuelles qui ne tiennent que grâce à des subventions.
Nécessité de redéfinir des vecteurs de lecture et de structurer de nouvelles écluses du lire.
Car si notre souci est l’évolution du livre et de la lecture, alors, la technologie et le marketing ne suffiront probablement pas, qu’on se le dise !

mercredi 17 février 2010

Soirée GfK à la Salle Gaveau

J’ai eu le plaisir hier soir, 16 février 2010, d’assister comme tous les ans à la soirée GfK, et à la présentation de son étude 2009 : Les Français et les biens culturels.
GfK est l’institut d’études référent sur les marchés des biens culturels sur 110 pays, dont 10 européens pour le marché du livre. Cette étude sur l’année 2009 a été réalisée auprès de 2 000 internautes de plus de 15 ans et représentatifs de la population française sur les critères sociodémographiques habituels. Elle comporte un tronc commun pour les quatre marchés des biens culturels (musique, vidéo, livre et jeu vidéo), et aborde notamment de manière spécifique le marché émergent du livre et de la presse numériques (intérêt des consommateurs, supports, prix, distributeurs…).
D’emblée les responsables de GfK ont souligné en introduction de la conférence le nouveau paradigme de distribution qui se met en place sur le marché des biens culturels : le Web (téléchargements) s’y impose de plus en plus comme un nouveau canal de distribution, notamment avec le streaming pour la musique et le succès des nombreuses applications pour les smartphones, en particulier l’iPhone bien sûr. Les futures “tablettes de lecture” sont évoquées comme un défi majeur.
Il ressort globalement que, de tous les produits culturels, le livre est le seul qui soit en progression (plus de 03% en 2009) et occupe les 5 premières places des meilleures ventes. Plusieurs explications à cela : d’une part, il s’agit du produit culturel dont le prix moyen est le plus bas et reste donc plus abordable en temps de crise, d’autre part, il est davantage sujet aux achats d’impulsion. Il peut également surfer sur l’actualité avec, par exemple, des livres sur la crise ;-)
Les conclusions de la soirée ont été consacrées à la dématérialisation, présentée comme “un risque pour les marchés”. Il est clairement acté que l’usage du téléchargement est entré dans les mœurs des consommateurs français. Fin 2009, plus de 40% des français pratiquent le téléchargement, légal ou pas, avec une augmentation du phénomène sur smartphones, entre autres pour la lecture de la presse.
Les experts de GfK recommandent aux acteurs de l’entertainment de se rapprocher de ces nouveaux usages et de proposer des contenus adaptés au téléchargement, notamment en jouant sur les effets réseaux du monde numérique (par exemple, pour faciliter le passage de produits d’appel gratuits à des abonnements à des services optionnels payants, etc.).

Le marché du livre dématérialisé décolle, mais à quels prix ?

Entre introduction et conclusions j’ai, bien évidemment, été plus particulièrement attentif à l’intéressante présentation de Céline Fédou, responsable de l’équipe GfK Livres.
En résumé, le marché français du livre aura progressé en 2009 de 3,4% en volume et de 3,9% en chiffre d’affaires. Le secteur jeunesse y est moteur (il représente 46% du marché et 17% du chiffre d’affaire).
La part de la distribution sur Internet aura elle progressé de plus 24% et représente ainsi 07% des ventes de livres en 2009.
Mais cette soirée m’aura surtout étonné par les deux informations suivantes :
- Plus de 80% des consommateurs ignorent tout de la loi sur le prix unique du livre et sont persuadés que les livres sont bien plus chers en librairies !
- Si 2 français sur 3 se disent intéressés pour acquérir et lire des livres numériques, 50% déclarent préférer la lecture sur PC, plutôt que sur smartphones ou que sur des tablettes e-paper ( ?)
Enfin, si le marché du livre numérique progresse et apparaît comme étant sollicité par les consommateurs, c’est que le prix attendu des ebooks est nettement plus bas que celui des livres imprimés. Les consommateurs attendent des baisses de prix importantes. Pour un livre physique à 18 euros, les consommateurs déclarent attendre un prix de l’ebook (du même ouvrage) à 07 euros.

dimanche 14 février 2010

Saint Valentin du Livre :-)

Dans ce ciel nuageux, P.L.E. Consulting - Lorenzo Soccavo, souhaite une belle Saint Valentin, à toutes les actrices et à tous les acteurs de l'interprofession du livre, imprimé et numérique ;-)