vendredi 21 juin 2019

La séduction de la fiction - Essai de J.-F. Vernay

Pour information : Jean-François Vernay, chercheur en littérature et essayiste, publie aux éditions Hermann dans la collection Savoir lettres : La séduction de la fiction.

" Tout lecteur de textes littéraires fait un jour l’expérience d'une lecture qui le subjugue. Mais quel est cet irrésistible pouvoir de séduction de la fiction auquel nous nous soumettons délibérément et qui suscite en nous autant d’émois que de plaisirs psychiques ? 
Cet ouvrage, à la frontière entre étude littéraire et sciences cognitives, entend ainsi explorer ce qu'est la passion littéraire, en apportant des réponses aux questions suivantes : La rencontre avec le livre est-elle le fruit du hasard ? Quelle est la nature des liens qui déterminent notre rapport au livre et qui favorisent l’attachement ? Est-ce le plaisir, le cœur ou le cerveau qui sont le moteur de cette séduction ? Quelles sortes de délices promet la consommation de cette relation ? Comment séduire et être séduit ? Quelle est la part des émotions dans cette entreprise ? Quel est le ciment de cette relation et peut-on y voir un échange profitable ? Enfin, si les effets de la séduction apportent d’indéniables bénéfices, pourquoi bouder notre plaisir ? " (Présentation de l'éditeur). 
Vous pouvez en lire la recension par Arnaud Genon sur La Cause Littéraire, et vous reporter au blog de Jean-François Vernay.

mardi 28 mai 2019

Les Mondes de Fiction

photographie_originale_DR@Sylvie_Dallet
Dans nos récits des origines de notre espèce animale, que nous adoptions la voie créationniste avec un Dieu et un Adam donnant un nom à chaque créature, ou bien la voie évolutionniste darwinienne de grands singes plus ou moins quadrupèdes descendant des arbres, se redressant et sortant des forêts, allant dans la mélopée puis acquérant progressivement un langage articulé qui allait nous permettre de développer nos capacités cérébrales puis d'assurer notre domination sur le vivant, deux jolies histoires, dans les deux cas le souffle qui nous donne vie serait devenu un souffle élocutoire qui nomme le monde et tout ce qui avec nous l'habite. 
Acquisition de la maitrise de l'articulation.
L'articulation de la marche.
L’articulation de la langue.
L'articulation des mondes ? 
   
Ma réflexion A LA RECHERCHE DU MONDE SANS NOM, articule ces données aux questionnements sur les mondes des fictions littéraires et est en ligne sur le site Web de l'Institut Charles Cros.

N.B. illustration : photographie_originale_DR@Sylvie_Dallet.
 

samedi 18 mai 2019

#LesLecteursOntDesDroits sur Twitter

Lorenzo Soccavo sur Twitter
Le 17 mai 2019 dans l'élan d'un VendrediLecture j'ai avec mes modestes moyens lancé "une campagne" avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits sur Twitter. 
12 tweets : 1 par droit, les douze consultables pour mémoire en suivant ce lien : Quels lieux de discussions pour discerner et défendre les droits des lecteurs (et des lectrices évidemment !).

L'objectif est d'amorcer une prise de conscience collective, de susciter les échanges et de générer des initiatives autour des questions liées aux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne générée par le numérique, notamment par rapport à la promotion et à la diffusion des livres au format .epub. 
Vous pouvez soutenir cette action, notamment en participant sur Twitter et en tweetant avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits 
Je suis à votre écoute...
 

dimanche 5 mai 2019

Urgence de la Fiction

Le Cube, Centre de Création Numérique, publie dans L'URGENCE DE L'ART le numéro 15 de sa revue mon texte : L'URGENCE DE LA LITTÉRATURE, sous-titré : Vers un manifeste pour l’émancipation des lectrices et des lecteurs.

Cela fait maintenant plusieurs années que je m'efforce d'expliquer que la force de traction qu'exercent les fictions littéraires sur leurs lectrices et leurs lecteurs n'est pas anodine, et que si le vocable de distraction s'y applique parfaitement, il faut bien y entendre dis-traction, l'effet d'une traction qui nous tire vers.
En apparence seulement en phase avec le discours dominant qui invite à s'adonner passivement aux contenus addictifs, à la séduction d'improbables mondes imaginaires et à l'identification empathique à des personnages fictionnels, je me positionne dans la défiance vis-à-vis des artifices du langage et suis de plus en plus persuadé que nous pourrions, que nous devrions, nous adonner à une lecture davantage lucide.

Alors que j'ai ces jours-ci le plaisir de me rapprocher de la Société internationale de recherches sur la fiction et la fictionnalité, mon texte se veut un appel à l’élaboration d'un manifeste pour l'émancipation des lectrices et des lecteurs.
Je suis à l'écoute de quiconque voudrait réfléchir à la rédaction et à la diffusion d'un tel Manifeste pour nous assister dans la prise de conscience de ce que nous projetons de nous dans les mondes imaginaires des fictions littéraires.
 
Urgence-de-la-litterature_Lorenzo_Soccavo
Télécharger librement la revue au format PDF...
Extrait
" Le récit s’est approché comme un flot. Comme une montée de lait. Ce qu’à la croisée de la paléontologie et de la linguistique des spécialistes appellent "l’acquisition du signal découplé", le fait pour les hominidés de pouvoir évoquer ce qui n’était pas ou plus à portée de leurs regards, ce qu’ils ne pouvaient désigner du doigt ou d’un mouvement de tête, a été l’instant déclencheur [...]
Mais à sa folie du récit, notre espèce animale doit conjuguer un art de la lecture. À mon sens il ne peut s’exercer que si nous parvenons à « ralentir l’arrivée de l’image » (j’emprunte l’expression à Sophie Calle)... "
 

lundi 29 avril 2019

BD Lecture et transmédia au service de la Paix

Le mixage d’expériences narratives pourrait-il nous aider à questionner le réel, réinterroger le passé, envisager nos possibles futurs, et, dans le présent, à développer notre liberté d’esprit ? 

C'est la question que je me suis posé en marge du projet Historyboards afin de lui manifester ainsi modestement mon soutien.

Mes réflexions, énigmatiquement titrées Les Mondes Dessinés peuvent se lire sur leur site et être ainsi l'occasion de découvrir cette belle initiative d'une "bande dessinée papier, numérique et [d'] un dispositif transmedia autour de la question de la résistance aux extrémismes" (De plomb et de sang), projet développé avec le soutien du programme Europe Creative, en coproduction avec Aix-Marseille Université, La Boate à Marseille, la Fondation du Camp des Milles, Apollonia éditions de Tunis, et la Scuola Italiana di comix à Naples.
 
" Historyboards est un projet de création transmédia destiné à délivrer un nouveau récit du radicalisme en Europe et faire réfléchir les jeunes sur les sociétés d’hier et d’aujourd’hui et la montée des intolérances de tout bord. Notre intention est de figurer, par la voie de la fiction, comment un jeune d’aujourd’hui interpréterait et mobiliserait sa culture, ses valeurs, ses réseaux et les technologies au service d’une vision pacifiée du monde. 
Ce projet est  soutenu par le programme Europe Créative qui accompagne les secteurs audiovisuel, culturel et créatif en Europe..."
Plus d'infos sur Historyboards... et sur Facebook...

vendredi 26 avril 2019

Appel à publication Monde et Fictions 1er Juin 2019


Rappel : la date limite pour la soumission des résumés à l'appel à publication lancé par la revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@ sur le thème : Fictions littéraires et mondes de substitution est le 1er juin 2019.

mardi 23 avril 2019

Réponse à Philippe BENICHOU

Le 30 octobre 2018 est mis en ligne sur le site web de la revue La Règle du Jeu mon texte intitulé : Fictionaliser la République des Lettres pour la rendre réelle
Mon propos y était de remarquer le fait que des mondes issus de fictions littéraires ont acquis un certain poids dans notre imaginaire collectif et que cette forme particulière de réalité pourrait leur conférer une certaine influence positive sur nos conduites dans le monde réel, notamment en œuvrant dans le sens de la mission de l’UNESCO : «Construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes».
Le 5 novembre un dénommé Philippe Bénichou, lequel m'est totalement inconnu et ne semble pas désireux de débattre, publie le commentaire suivant :



" Le monde n’a pas besoin de fuite dans l’imaginaire mais d’action politique. Pendant que vous nous invitez à nous retrouver dans « l’imaginaire » collectif, dans le réel c’est la bête qui rode. La République des Lettres est une histoire mémorable de notre civilisation (cf. Le livre de Fumaroli) mais elle doit aujourd’hui comporter un versant d’action politique. Non à la fiction. "
Les commentaires sont alors fermés et mon étonnement reste sans réponse. Mais, décidément, face à ces mots je ne peux me résoudre à me taire. Alors voici donc ma réponse à ce monsieur...

Ma réponse à Philippe Bénichou

Non, il ne s'agit pas là d'une fuite dans l'imaginaire, mais, d'un recours à la fiction comme laboratoire du monde où la posture, en apparence plus "adulte", plus engagée, militante, que vous semblez prôner laisse depuis des siècles prospérer l'immonde. 
Bien en deçà d'une quelconque tradition littéraire, notre humanité se fonde sur le rapport fictif de son imaginaire au monde et aux phénomènes immondes qui y surgissent avec une sordide fréquence.
Nier la part de l'imagination et de la fiction dans la construction de notre destin collectif c'est nous condamner à rester les alliés de nos fossoyeurs. 
Voilà.