Nous avons reçu à notre demande à P.L.E. Consulting le récent Manifeste En Faveur du Papier et de l’Imprimé, adressé par l’Association Culture Papier à : « Mesdames et Messieurs les Membres du Gouvernement, Mesdames et Messieurs les Parlementaires, Mesdames et Messieurs les Décideurs Publics » et avec comme gros titre à la une : « Stop aux idées reçues sur le papier et l’imprimé ! ».
J’ai déjà eu l’occasion à plusieurs reprises d’évoquer cette Association Culture Papier, appelée prochainement à devenir une fondation reconnue d’utilité publique, dans ce blog. Je trouve ses préoccupations et ses engagements légitimes et intéressants.
Cela dit je m’étonne un peu à la lecture de ce Manifeste de le découvrir essentiellement sur la défensive vis-à-vis du lobby écologiste (puissant il est vrai, les thoniers en savent quelque chose !) et davantage en retrait par rapport à la question de la révolution numérique du livre, présentée par certains universitaires et par des acteurs de l’interprofession du livre, comme une seconde révolution, après celle de Gutenberg.
Il est je pense incontestable, comme il est écrit dans ce Manifeste, que : « la filière du papier et de l’imprimé a depuis longtemps engagé des processus de responsabilisation environnementale », il suffit de s’informer sérieusement pour le constater, mais les multinationales du divertissement et de l’électronique me semblent autrement prédatrices et dangereuses pour la pérennité de la filière papier, non ?
Pas un mot sur Google ni Amazon ni Apple
Seul le point 4, intitulé : « Le papier et l’imprimé assurent des missions culturelles, sociales et démocratiques indispensables et complémentaires des outils numériques » évoque génériquement les problématiques et les enjeux du livre numérique et de l’édition électronique. Curieux. A moins que les acteurs de la filière graphique soient plus ouverts que je le pensais à l’arrivée du papiel, comme support remplaçant un jour le papier, comme jadis le papier remplaça le parchemin ?
J’ai prochainement des rendez-vous qui devraient m’éclairer sur ces questions.
L’initiative est en tout cas bien organisée, et va bien je pense dans le sens du récent Forum E-PaperWorld Paris 2010 des 06 et 07 mai derniers, organisé par la société franco-québécoise d’Éric Le Ray (EPCPartners) et auquel j’ai eu le plaisir de participer, ou encore, des journées Demain le livre, organisées par Elisabeth Chainet.
Nous pourrions peut-être ainsi définir nos préoccupations communes par ces trois axes de réflexion et d’action :
1 - Assurer une pérennité du support papier pour les décennies à venir.
2 - Organiser la mutation numérique et la formation continue des professionnels de la filière graphique pour sauvegarder au maximum ses emplois et son expérience.
3 - Relier ceux du papier et ceux du papiel dans une perspective constructive de transmission, à la fois historique et prospective.
Présentation de l’Association Culture Papier :
« À Propos De Culture Papier :
Culture Papier, association créée le 6 janvier 2010 et qui deviendra prochainement une fondation reconnue d’utilité publique, a pour vocation de sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics sur le rôle économique, social et culturel du papier et de l’imprimé, et ainsi d’en promouvoir le développement durable. Elle a été créée par des acteurs majeurs du secteur du monde industriel, politique, scientifi que, littéraire et des médias : l’Association des agences conseils en communication (AACC) ; l’Association française des distributeurs de papier et d’emballage (AFDPE) ; l’Association des techniciens de l’édition et de la publicité (ATEP) ; la Compagnie des chefs de fabrication de l’imprimerie (CCFI) ; le Groupement des métiers de l’imprimerie (GMI) ; LA POSTE ; MEDIAPOST ; le Syndicat national des fournisseurs d’équipements pour industries papetières et graphiques (SPIG) ; le Syndicat de la presse magazine et d’information (SPMI) ; l’Union des annonceurs (UDA) ; l’Union nationale de l’imprimerie et de la communication (UNIC) ; la Chambre syndicale nationale de la reliure brochure dorure (CSNRBD). Plus de 40 parlementaires, des universitaires, des ONG, des chercheurs et des artistes soutiennent déjà l’association, dont le champ d’actions sera à la fois européen, national et régional... »
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