Ma conférence portera sur le sujet : Développer et explorer la lecture avec OpenSim (Develop and explore reading with OpenSimulator).
Blog 2024 de Lorenzo Soccavo | Fictionaute | Chercheur en Littérature, Prospective et Mythanalyse de la Lecture | Conférencier. Auteur. Enseignant et Formateur sur les futurs des dispositifs et des pratiques de lecture | Veille et Journalisme prospectif...
mardi 21 novembre 2017
Parler du Livre et de la Lecture dans le Cyberespace - Rencontres internationales H.I.E 2017
J'aurai le plaisir d'intervenir le 17 décembre à 18H00 dans le cadre des deux journées de conférences multilingues (anglais, français, allemand, espagnol et italien) de présentations de recherches et de projets développés dans le Web 3D immersive, libre et avec avatars OpenSimulator, organisées par l'Hypergrid International Expo.
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samedi 18 novembre 2017
Sortir des maux par les mots - Sylvie Dallet - Institut Charles Cros
Le
site de l'Institut Charles Cros revient sur les participations récentes de sa
présidente, Sylvie Dallet, et de moi-même, délivrées dans le cadre du Colloque international d'étude de la théorie mythanalytique, sous la direction d'Hervé Fischer et Orazio Maria Valastro, le 23 octobre 2017 à l'Université Paris Descartes.
L'intervention de Sylvie Dallet, Un exercice de mythanalyse : sortir des maux par les mots (enchâssements et énergies mythiques contemporaines), est particulièrement inspirante et ouvre de nombreuses portes et perspectives à la lisière de mes propres travaux sur la recherche d'approches pouvant déclencher ce que j'appelle : un processus d'autonomisation du lecteur de fictions littéraires, et qui passerait par l'engendrement d'espaces potentiellement habitables dans les fictions.
Un extrait du texte de la communication de Sylvie Dallet :
" Usant d’un vocabulaire concret, le mythe engage par la parole et la
lecture, les métamorphoses nécessaires de l’enfance, particulièrement
reliée aux métaphores du corps. L’être humain fait partie de la Nature
dans l’intimité de ses savoirs et de ses perceptions spirituelles et
physiques. Les membranes irisées de la robe couleur de temps dont nous
rêvons sont d’abord celles d’avant notre naissance au monde. La couleur
révélatrice des sentiments, partie mythique du goût ou du refus des
autres, se décline selon les cultures, dans une variation étonnante : le
bleu est associé à la perspective (et à la Vierge) depuis Léonard de
Vinci qui refusait le noir dans ses tableaux. Le noir est nécessaire à
la méditation bouddhiste afin qu’elle puisse travailler cette couleur en
contraste de la lumière. Pour l’Islam ancien, le noir, le vert et le
blanc sont des couleurs traditionnellement valorisées alors que le bleu
et le jaune sont éloignés des habits et des ornements. Le refus du bleu
et du jaune les fait associer aux Chrétiens et aux Juifs, cantonnés dans
ces couleurs depuis le Moyen-âge chrétien et musulman. Le rouge du sang
est la grande couleur médiévale, qui s’associe au noir que la
Renaissance s’efforce d’oublier. Chez les intégristes, la haine de la
couleur correspond à l’uniformité des croyances.
Comment bouleverser et réinventer un chromatisme social chatoyant ? [...]
La première métamorphose est celle de la naissance, présence comme une remémoration à chaque acte fondateur de la vie future..."
Le texte de ma participation : Un exemple de mythanalyse, la tour de Babel et le mouton imaginaire, est également en ligne sur le site de l'Institut Charles Cros...
N.B.
: illustration Lorenzo Soccavo et Sylvie Dallet au Colloque
international d'étude de la théorie mythanalytique - Photo D.R. (c)
Weixuan Li.
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samedi 11 novembre 2017
TOM1 - Regarder le Livre en face
Savez-vous que nous avons rendez-vous avec le livre le 09 décembre 2017 à la Maison Pour Tous Gérard Philipe de Villejuif (14H00) pour essayer de nous glisser dans les livres en suivant un clown-acteur ?
TEASER INTERVIEW TOM1-CIE EKLOZION from compagnie eklozion on Vimeo.
TEASER INTERVIEW TOM1-CIE EKLOZION from compagnie eklozion on Vimeo.
Plus d'informations dans les jours à venir... Si certains de mes textes ont pu inspirer cette réalisation poétique, et si celles et ceux qui suivent mes travaux pourront en retrouver certains extraits dans le texte mis en scène par Hyam Zaytoun et joué par Xavier Kuentz, c'est que, peut-être, ce décalage par rapport aux mots est nécessaire pour trouver, à la fois, la juste distance et le passage pour nous retrouver de l'autre côté du miroir, dans les livres.
Une voie et des voix à suivre... A bientôt :-)
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jeudi 9 novembre 2017
Lecture et Mythes - Institut Charles Cros
Depuis avril 2015 je suis chercheur associé à l'Institut Charles Cros, rattaché au séminaire "Ethiques et Mythes de la Création".
Le site de l'Institut revient sur les participations récentes de sa présidente, Sylvie Dallet, et de moi-même, au colloque international sur la mythanalyse, en reprenant en partie mon texte de présentation.
Une occasion de découvrir les actions, les artistes, chercheurs et partenaires de cet Institut transdisciplinaire unique en son genre, à partir de ce lien: Un exemple de mythanalyse : la tour de Babel et le mouton imaginaire .
Le site de l'Institut revient sur les participations récentes de sa présidente, Sylvie Dallet, et de moi-même, au colloque international sur la mythanalyse, en reprenant en partie mon texte de présentation.
Une occasion de découvrir les actions, les artistes, chercheurs et partenaires de cet Institut transdisciplinaire unique en son genre, à partir de ce lien: Un exemple de mythanalyse : la tour de Babel et le mouton imaginaire .
N.B. : illustration Lorenzo Soccavo et Sylvie Dallet au Colloque international d'étude de la théorie mythanalytique - Photo D.R. (c) Weixuan Li.
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lundi 30 octobre 2017
Réponses à une étudiante au sujet de la "littérature numérique"
J'ai régulièrement le plaisir de répondre à des interviews d'étudiantes
ou d'étudiants de diverses filières, mais qui tous ont en commun de
s'interroger sur les évolutions des dispositifs et des pratiques de
lecture.
En général je suis à leur écoute et à celle de leurs enseignants et de
leurs établissements pour notre intérêt réciproque, car, de fait, nous
traversons tous bel et bien une période historique que nous pourrions
qualifier, comme je le fais parfois, comme étant celle des
"e-incunables"...
- Faites-vous une distinction entre littérature numérique et littérature électronique ?
Je tiens d'abord à faire une distinction entre les mots et les idées. Distinguer "littérature numérique", "littérature électronique, "littérature informatique", etc., peut permettre tant une clarification qu'une inutile complexification.
Je tiens d'abord à faire une distinction entre les mots et les idées. Distinguer "littérature numérique", "littérature électronique, "littérature informatique", etc., peut permettre tant une clarification qu'une inutile complexification.
Quelle serait l'idée motrice derrière ces distinctions ?
Cela me rappelle les années, pas si lointaines, durant lesquelles nous passions du temps à distinguer e-book, avec un trait d'union, d'ebook, en un seul mot, et à nous demander comment appeler les nouveaux dispositifs de lecture à encre électronique. Jusqu'au jour où les usagers ont tranché à leur insu en utilisant le terme de "liseuse", proposé un jour par Virginie Clayssen. Aujourd'hui presque tout le monde sait ce que nous appelons "liseuse", mais cette acculturation en quelque sorte semble s'être faite naturellement, spontanément.
Globalement, pour vous répondre, nous pourrions considérer que la "littérature numérique" concernerait la littérature qui s'écrit et se diffuse par les voies du numérique, tandis que la "littérature électronique", un peu plus ancienne historiquement, concernerait elle plutôt ce qui est produit par des programmes informatiques, la littérature générative combinatoire, les générateurs de textes, par exemple. Je pense notamment à l'Atelier de Littérature Assistée par les Mathématiques et les Ordinateurs (ALAMO) lancé par le poète oulipien Jacques Roubaud dès 1981. Ce qui est écrit alors n'est plus l'oeuvre, mais, le programme qui générera l'oeuvre.
Cela me rappelle les années, pas si lointaines, durant lesquelles nous passions du temps à distinguer e-book, avec un trait d'union, d'ebook, en un seul mot, et à nous demander comment appeler les nouveaux dispositifs de lecture à encre électronique. Jusqu'au jour où les usagers ont tranché à leur insu en utilisant le terme de "liseuse", proposé un jour par Virginie Clayssen. Aujourd'hui presque tout le monde sait ce que nous appelons "liseuse", mais cette acculturation en quelque sorte semble s'être faite naturellement, spontanément.
Globalement, pour vous répondre, nous pourrions considérer que la "littérature numérique" concernerait la littérature qui s'écrit et se diffuse par les voies du numérique, tandis que la "littérature électronique", un peu plus ancienne historiquement, concernerait elle plutôt ce qui est produit par des programmes informatiques, la littérature générative combinatoire, les générateurs de textes, par exemple. Je pense notamment à l'Atelier de Littérature Assistée par les Mathématiques et les Ordinateurs (ALAMO) lancé par le poète oulipien Jacques Roubaud dès 1981. Ce qui est écrit alors n'est plus l'oeuvre, mais, le programme qui générera l'oeuvre.
- Quelle définition donneriez-vous à la littérature numérique ? Lui donneriez-vous ce nom ?
Par nature je me méfie beaucoup des définitions qui nous enferment dans un cadre de pensée. L'important je pense, au 21e siècle, est de redéfinir : redéfinir le livre, redéfinir la lecture, redéfinir la littérature, etc.
Je ne sais pas s'il existe véritablement une "littérature numérique". Je dirais qu'il existe plus spécifiquement une "poésie numérique", dans le sens qu'il y a bel et bien depuis des années une production d'oeuvres poétiques expérimentales à la croisée des arts numériques et des performances artistiques en public. Cela peut remonter à Dada, voire même avant. Le numérique apporte simplement aux poètes de nouveaux outils d'expression et un formidable canal de diffusion.
Comme j'ai, à partir de 2011, défini les éditeurs numériques comme : "Un éditeur pure-player est un entrepreneur qui publie des livres exclusivement dans des formats numériques à destination des nouveaux dispositifs de lecture", je définirais aussi la littérature numérique de manière très formelle et rationnelle. La littérature numérique est la production littéraire écrite et diffusée par des outils numériques.
C'est surtout une question de supports et de dispositifs, et pas tellement de littérature je crois. Comme toujours cette dimension est primordiale cependant. Nous savons que passer des rouleaux de papyrus aux livres manuscrits sur parchemin n'a pas été sans incidences sur la création littéraire. De même l'imprimerie a révolutionné le champ d'expression romanesque. Nonobstant, si l'influence des supports et des canaux de diffusion est primordiale, elle n'est pas unique.
Comme une eau qui s'écoule, la création littéraire prend tous les chemins qu'elle peut suivre pour irriguer en nous.
- Mon mémoire questionne un certain angle : la littérature numérique s’inscrit-t-elle au sein d'un mouvement littéraire (qui est en cours de formation selon moi) ? Qu’en pensez-vous ?
Je suis assez dubitatif... A moins de définir la "littérature numérique" par rapport aux nouvelles formes de narrations que les outils numériques permettraient ? Appelleriez-vous "littérature numérique" ce que certains appellent : transmédia ?
En termes de "mouvement littéraire", ce que nous pouvons en fait observer pour l'heure est du domaine de la fusion (voire de la confusion) entre les champs de la littérature, du jeu vidéo et de la BD, et principalement par rapport à une construction en grande partie purement commerciale qui amalgamerait les différents styles des littératures de l’imaginaire à un genre "young adults", qui serait lui plutôt un segment du marché du livre. Nous sommes, ne l'oublions pas, à l'époque, non seulement du numérique, mais aussi, des industries culturelles.
Si mouvement littéraire il y a là, il serait dans une remise en cause du contrat de lecture et, à mon sens, dans la reconsidération des espaces imaginaires de la littérature comme de véritables espaces, explorables, voire habitables par les lecteurs. Mais nous sortirions là du cadre historique des écoles littéraires. Nous assisterions à une émancipation, une autonomisation des lecteurs par rapport aux modes de pensée du passé.
Par nature je me méfie beaucoup des définitions qui nous enferment dans un cadre de pensée. L'important je pense, au 21e siècle, est de redéfinir : redéfinir le livre, redéfinir la lecture, redéfinir la littérature, etc.
Je ne sais pas s'il existe véritablement une "littérature numérique". Je dirais qu'il existe plus spécifiquement une "poésie numérique", dans le sens qu'il y a bel et bien depuis des années une production d'oeuvres poétiques expérimentales à la croisée des arts numériques et des performances artistiques en public. Cela peut remonter à Dada, voire même avant. Le numérique apporte simplement aux poètes de nouveaux outils d'expression et un formidable canal de diffusion.
Comme j'ai, à partir de 2011, défini les éditeurs numériques comme : "Un éditeur pure-player est un entrepreneur qui publie des livres exclusivement dans des formats numériques à destination des nouveaux dispositifs de lecture", je définirais aussi la littérature numérique de manière très formelle et rationnelle. La littérature numérique est la production littéraire écrite et diffusée par des outils numériques.
C'est surtout une question de supports et de dispositifs, et pas tellement de littérature je crois. Comme toujours cette dimension est primordiale cependant. Nous savons que passer des rouleaux de papyrus aux livres manuscrits sur parchemin n'a pas été sans incidences sur la création littéraire. De même l'imprimerie a révolutionné le champ d'expression romanesque. Nonobstant, si l'influence des supports et des canaux de diffusion est primordiale, elle n'est pas unique.
Comme une eau qui s'écoule, la création littéraire prend tous les chemins qu'elle peut suivre pour irriguer en nous.
- Mon mémoire questionne un certain angle : la littérature numérique s’inscrit-t-elle au sein d'un mouvement littéraire (qui est en cours de formation selon moi) ? Qu’en pensez-vous ?
Je suis assez dubitatif... A moins de définir la "littérature numérique" par rapport aux nouvelles formes de narrations que les outils numériques permettraient ? Appelleriez-vous "littérature numérique" ce que certains appellent : transmédia ?
En termes de "mouvement littéraire", ce que nous pouvons en fait observer pour l'heure est du domaine de la fusion (voire de la confusion) entre les champs de la littérature, du jeu vidéo et de la BD, et principalement par rapport à une construction en grande partie purement commerciale qui amalgamerait les différents styles des littératures de l’imaginaire à un genre "young adults", qui serait lui plutôt un segment du marché du livre. Nous sommes, ne l'oublions pas, à l'époque, non seulement du numérique, mais aussi, des industries culturelles.
Si mouvement littéraire il y a là, il serait dans une remise en cause du contrat de lecture et, à mon sens, dans la reconsidération des espaces imaginaires de la littérature comme de véritables espaces, explorables, voire habitables par les lecteurs. Mais nous sortirions là du cadre historique des écoles littéraires. Nous assisterions à une émancipation, une autonomisation des lecteurs par rapport aux modes de pensée du passé.
- Le numérique n’est-il pas le socle nécessaire pour que la littérature existe dorénavant ?
Peut-être, mais, pour ma part, je ne le crois pas vraiment. Je repense souvent à la fin de ce roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. Elle est particulièrement émouvante je trouve dans l'adaptation cinématographique de François Truffaut. On y voit des groupes de lecteurs résistants cachés dans les bois et qui apprennent par coeur des livres entiers, chacun un livre, et chacun porte comme nom le nom du livre qu'il apprend... Et puis... que deviendrions-nous si la fée électricité venait à nous quitter ? Même aujourd'hui, comment accéder à cette littérature numérique sans le truchement de l'électricité ?
Je crois que le numérique est comme une fusée, mais ce n'est pas la Lune, et que la littérature, le texte avec une portée esthétique et morale, excède (dans son double sens de dépasser et d'importuner) toujours les outils d'écriture et de lecture.
Une autre face du numérique serait aussi à prendre en considération par rapport au livre : celle, moins créative, du profilage des lecteurs et des prescriptions de lectures par des algorithmes. Si vous voulez vraiment parler de littérature, la question est alors celle d'un rapport à la langue, et, qu'elle soit médiatisée par une machine matérielle ou logicielle c'est sa plasticité, sa créativité à elle, la langue, qui prédominent, et non pas celles de machines construites. Je pense aux "machines à mots" de Bernard Heidsieck qui finalement cherchaient peut-être à exprimer cela.
Peut-être, mais, pour ma part, je ne le crois pas vraiment. Je repense souvent à la fin de ce roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. Elle est particulièrement émouvante je trouve dans l'adaptation cinématographique de François Truffaut. On y voit des groupes de lecteurs résistants cachés dans les bois et qui apprennent par coeur des livres entiers, chacun un livre, et chacun porte comme nom le nom du livre qu'il apprend... Et puis... que deviendrions-nous si la fée électricité venait à nous quitter ? Même aujourd'hui, comment accéder à cette littérature numérique sans le truchement de l'électricité ?
Je crois que le numérique est comme une fusée, mais ce n'est pas la Lune, et que la littérature, le texte avec une portée esthétique et morale, excède (dans son double sens de dépasser et d'importuner) toujours les outils d'écriture et de lecture.
Une autre face du numérique serait aussi à prendre en considération par rapport au livre : celle, moins créative, du profilage des lecteurs et des prescriptions de lectures par des algorithmes. Si vous voulez vraiment parler de littérature, la question est alors celle d'un rapport à la langue, et, qu'elle soit médiatisée par une machine matérielle ou logicielle c'est sa plasticité, sa créativité à elle, la langue, qui prédominent, et non pas celles de machines construites. Je pense aux "machines à mots" de Bernard Heidsieck qui finalement cherchaient peut-être à exprimer cela.
- Cette évolution de la littérature a-t-elle un avenir selon vous ? Deviendra t-elle une référence ?
Ce sera une étape, espérons-le. Je suis prospectiviste et non pas devin, ni prophète, et, en plus, mon point de vue est certainement subjectif. D'abord en tant que lecteur (de romans surtout) et par rapport certainement à ma génération, à mon âge. Mes apprentissages et mes premiers contacts avec l'écriture et la lecture ont été sur papier. Probablement que les tout jeunes enfants, qui aujourd'hui apprennent à lire et à écrire dans un environnement numérique, voient et verront ces questions autrement. En outre, mes recherches sont orientées versant lecteur. Comment faire, comment utiliser le numérique, pour enrichir l'imagerie mentale et augmenter le sentiment d'immersion des lecteurs par rapport à une fiction littéraire ? Je suis donc doublement subjectif ! Mais je crois vraiment que ce qui se joue actuellement se joue au niveau de la narration et de la suspension d'incrédulité à laquelle le lecteur accepte tacitement de s'abandonner. Le roman a bénéficié de l'imprimerie, mais, comment le numérique pourrait-il le métamorphoser tout en préservant la puissance du verbe sur celle des images animées ?
Ce sera une étape, espérons-le. Je suis prospectiviste et non pas devin, ni prophète, et, en plus, mon point de vue est certainement subjectif. D'abord en tant que lecteur (de romans surtout) et par rapport certainement à ma génération, à mon âge. Mes apprentissages et mes premiers contacts avec l'écriture et la lecture ont été sur papier. Probablement que les tout jeunes enfants, qui aujourd'hui apprennent à lire et à écrire dans un environnement numérique, voient et verront ces questions autrement. En outre, mes recherches sont orientées versant lecteur. Comment faire, comment utiliser le numérique, pour enrichir l'imagerie mentale et augmenter le sentiment d'immersion des lecteurs par rapport à une fiction littéraire ? Je suis donc doublement subjectif ! Mais je crois vraiment que ce qui se joue actuellement se joue au niveau de la narration et de la suspension d'incrédulité à laquelle le lecteur accepte tacitement de s'abandonner. Le roman a bénéficié de l'imprimerie, mais, comment le numérique pourrait-il le métamorphoser tout en préservant la puissance du verbe sur celle des images animées ?
A lire aussi dans la même veine, entre autres : Mlle X, une étudiante bizarre (ou, sur l'ebook comme levier de croissance) en 2012, et, Réponses à une étudiante sur le futur du livre, en avril 2017.
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mercredi 25 octobre 2017
Sur la Mythanalyse comme clef de lecture - Vers une plus grande autonomie des lecteurs de fictions
Le texte de mon intervention du lundi 23 octobre 2017 à l'Université Paris Descartes, dans le cadre du Colloque international d'étude de la théorie mythanalytique, sous la direction d'Hervé Fischer et Orazio Maria Valastro.
Une version enrichie sera publiée en 2018 dans M@GM@ - Revue internationale en sciences humaines et sociales.
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Lorenzo Soccavo
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mardi 17 octobre 2017
Programme du Colloque de Mythanalyse
" En quête de mythanalyse
Colloque international d'étude autour de la théorie mythanalytique
Sous la direction d'Hervé Fischer et Orazio Maria Valastro
Lundi 23 Octobre 2017
11h30-18h00
Salle de thèse - 5ème étage
Bâtiment Jacob
45 Rue des Saints-Pères - Paris
Université Paris Descartes
11h30-18h00
Salle de thèse - 5ème étage
Bâtiment Jacob
45 Rue des Saints-Pères - Paris
Université Paris Descartes
Le
Séminaire Franco Brésilien, la revue M@GM@ et la Société internationale
de mythanalyse, à l'occasion des 15 ans de publications de M@gm@ -
Revue internationale en sciences humaines et sociales, organisent un
colloque en collaboration avec l'Institut Charles Cros.
La
revue M@GM@, pour célébrer cet anniversaire, vous convie au colloque
international «En quête de mythanalyse», sous la direction d'Hervé
Fischer et Orazio Maria Valastro, qui aura lieu lundi 23 octobre 2017 à
l'Université Paris Descartes.
Depuis
15 ans, M@gm@ Revue internationale en sciences humaines et sociales,
publie 3 numéros par an sur support électronique à accès libre, avec une
version sur papier dans la collection Les Cahiers de M@GM@, publiée
depuis 10 ans par les éditions Aracne de Rome.
En
quête de mythanalyse, le numéro thématique dirigé par Hervé Fischer,
publié en version électronique et sur papier, ayant témoigné de
l’actualité et de la diversité des centres d’intérêt en mythanalyse,
réunit en colloque les auteurs ayant contribué à cette recherche
collective, et les chercheurs du Séminaire Franco Brésilien, pour une
journée de réflexion sur la théorie mythanalytique.
Programme du colloque
11h30-12h-00 | Accueil des participants
12h-00-12h30 | Conférence d'ouverture officielle du colloque
Façon de faire, façon de dire : la mythanalyse et les mots
Ana Maria Peçanha
Sociologue, Responsable du Séminaire Franco Brésilien (CEAQ). Chercheuse associée au Laboratoire d’Éthique Médicale et Médecine Légale, Université Paris Descartes
Sociologue, Responsable du Séminaire Franco Brésilien (CEAQ). Chercheuse associée au Laboratoire d’Éthique Médicale et Médecine Légale, Université Paris Descartes
Christian
Hervé
Médecin,
Co-président de l'Académie internationale d'éthique, médecine et
politique publique
12h30-13h30 | Conférences d'ouverture et discussion plénière
L'exigence d'actualité de la mythanalyse
Hervé Fischer
Sociologue, Artiste-philosophe, fondateur et Président de la Société Internationale de Mythanalyse, fondateur de l'Observatoire International du Numérique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
Sociologue, Artiste-philosophe, fondateur et Président de la Société Internationale de Mythanalyse, fondateur de l'Observatoire International du Numérique à l'Université du Québec à Montréal (UQAM)
L'art mythanalytique en gestation
Orazio Maria Valastro
Docteur en Sociologie - Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@GM@ - Revue internationale en sciences humaines et sociales
Docteur en Sociologie - Université Paul Valéry Montpellier, Directeur scientifique de M@GM@ - Revue internationale en sciences humaines et sociales
13h30-14h30 | Pause déjeuner
14h30-16h00 | Séance animée par Ana Maria Peçanha
Mythanalyses transnationales
Mythanalyse jungienne autour de l'œuvre de Pierre Solier
Norbert Chatillon
Philosophe et psychanalyste, Président du groupe d'étude C. G. Jung Paris, Directeur de projets Société d'études et de recherches pour le transfert et l'ingénierie des formations
Philosophe et psychanalyste, Président du groupe d'étude C. G. Jung Paris, Directeur de projets Société d'études et de recherches pour le transfert et l'ingénierie des formations
L'extension de l'archétype dans la matière: synchronicité et mythanalyse
Walter Melo
Professeur associé Département de psychologie (DTSIC), Université Federal de Sao Joao Del Rei (UFSJ), coordinateur du Groupe chemins jungien
Professeur associé Département de psychologie (DTSIC), Université Federal de Sao Joao Del Rei (UFSJ), coordinateur du Groupe chemins jungien
Mythanalyse : le récit de soi et de l'autre dans les réseaux sociaux numériques
Renata Rezende Ribeiro
Professeur du programme de post graduation média et quotidien, Université Federal Fluminense (UFF/RJ)
Professeur du programme de post graduation média et quotidien, Université Federal Fluminense (UFF/RJ)
Les mythes da Favela da Mangueira
Regina Gloria Andrade
Psychanalyste, Docteur en Communication social, Professeur titulaire UERJ Brésil
Psychanalyste, Docteur en Communication social, Professeur titulaire UERJ Brésil
L'amour, un regard mythique : désir et destruction
Maria de Lurdes dos Reis Brito
Juriste
Juriste
16h00-16h15 | Pause café
16h15-17h30 | Séance animée par Sylvie Dallet
Mythanalyses parallèles
Enchâssements et énergies mythiques contemporaines
Sylvie Dallet
Sociologue, Directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaine, Université Versailles ST-Quentin, Présidente de l'Institut Charles Cros
Sociologue, Directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaine, Université Versailles ST-Quentin, Présidente de l'Institut Charles Cros
Pour une automythanalyse au risque de la science fiction et des sciences occultes
Christian Gatard
Sociologue, fondateur de christiangatard&co, Institut d’études internationales de marchés et conseil en prospective
Sociologue, fondateur de christiangatard&co, Institut d’études internationales de marchés et conseil en prospective
La mythanalyse comme clé de lecture
Lorenzo Soccavo
Sociologue, chercheur associé à l'Institut Charles Cros, chercheur indépendant en prospective du livre et de l'édition
Sociologue, chercheur associé à l'Institut Charles Cros, chercheur indépendant en prospective du livre et de l'édition
Amitiés virtuelles et amitié mythique
Jawad Mejjad
Docteur en Sociologie, chercheur au Centre d'Étude sur l'Actuel et le Quotidien, Université Paris Descartes
Docteur en Sociologie, chercheur au Centre d'Étude sur l'Actuel et le Quotidien, Université Paris Descartes
Test 2.0 d'une typologie d'intentions discursives
Andrés Dávila
Docteur en Sciences de Gestion, Co-fondateur et Directeur de recherche Praditus
Docteur en Sciences de Gestion, Co-fondateur et Directeur de recherche Praditus
17h30-18h00 | Séance animée par Ana Maria Peçanha, Hervé Fischer, Orazio Maria Valastro
Discussion et conclusion du colloque "
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Lorenzo Soccavo
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