Dans la disparition du livre l'absence de livre parlera encore et cela prendra sans doute la forme rassurante d'une histoire qui nous protègera de la menace qu'elle racontera. Ferait-elle semblant ?
Sur quoi alors ce récit de la disparition sera-t-il fondé ? "une survivance parlante, le reste obscur qui ne veut pas céder..." ? (détournement d'une citation de Maurice Blanchot, dans Le livre à
venir, 1959).
Car l'air de rien cette part obscure donnait une consistance aux choses artificielles de l'esprit.
"Tibet imaginaire".
Et on disait : "des volumes".
On disait : "un pavé".
Et on le jette dans la mare.
Et quoi ?
Rien.
"Apparemment un grand silence. C'est ce qu'on dit poliment lorsque quelque écrivain disparaît : une voix s'est tue.". J'y reviendrai bientôt.
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