L'avenir n'est pas déjà écrit et il ne s'agit pas de le révéler, ni de le prédire. Plusieurs devenirs, en l'espèce du livre imprimé et de la lecture, sont possibles. Mais aucun ne surgira ex nihilo. Tous puisent leurs sources dans le passé le plus lointain de l'humanité et s'expriment déjà en germes dans notre quotidien.
Certains sont cependant plus probables que d'autres. C'est celui qui, au regard de mon travail de veille depuis une quinzaine d'années m'apparaît le plus probable, que j'ai donc choisi de développer dans mes recherches : le passage de l'Homo sapiens au Cyber-lecteur, ou lecteur augmenté. Par chance c'est également celui qui m’apparaît le plus souhaitable pour notre avenir.
Ma méthode consiste à structurer et à formuler en mots une projection de tendances fortes et convergentes, dans lesquelles nous pouvons reconnaître que s'y expriment des invariants qui animent depuis des siècles nos rapports à la réalité et aux fictions.
Nous devons je pense prendre conscience que les mutations en gestation dans le secteur, apparemment bien innocent pourtant, du livre, dépassent de beaucoup les simples et habituelles questions matérielles liées aux supports et aux dispositifs.
Nous devons je pense prendre conscience que les mutations en gestation dans le secteur, apparemment bien innocent pourtant, du livre, dépassent de beaucoup les simples et habituelles questions matérielles liées aux supports et aux dispositifs.
Probablement même qu'à l'échéance de la fin de ce siècle la problématique ne se posera plus du tout en ces termes, c'est-à-dire ceux où la majorité d'entre nous la pose encore aujourd'hui.
Cela n'a peut-être d'ailleurs aucune importance.
La problématique d'aujourd'hui n'est pas celle qui demain sera résolue.
La problématique d'aujourd'hui n'est pas celle qui demain sera résolue.
Dans tous les cas, elle ne le sera pas par rapport à une opposition ou à une complémentarité papier / écran, imprimé / numérique. Car la chose nouvelle qui se prépare, aujourd'hui, est en fait bien plus de l'ordre de l'émergence, d'une part, de nouvelles formes de narration, et, d'autre part, d'univers transfictionnels, et avec des moyens d'accès et de locomotion dans l'imaginaire tels que nous commençons tout juste à pouvoir les deviner (casques de réalité virtuelle, lunettes et/ou lentilles connectées, intelligences artificielles et transferts de mémoires, etc.).
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