Avant-propos de Prospective Stratégique des Métiers de la Narration :
" Le numérique a métamorphosé les interfaces, a redistribué certains pouvoirs, particulièrement au niveau de la prescription, de la médiation et de la diffusion. Les marchés du disque, de la photographie, de la vidéo, de la consommation télévisuelle en attestent. Le marché du livre, lui, a évité la transformation par un puissant lobbying, mais surtout parce que la lecture est une pratique culturelle singulière qui, bien au-delà des effets de la confrontation avec d'autres formes de divertissements, monopolise la psyché humaine. En effet, l'imaginaire, l'imagerie mentale des lectrices et des lecteurs tend à faire du reflet des textes dans leurs esprits des mondes à part entière.
Ces mondes ont de plus en plus tendance à être envisagés comme des territoires potentiellement explorables, potentiellement habitables. Dans cette perspective surprenante la prospective stratégique ne prédit ni ne prophétise l'avenir. Simplement, au-delà des supports et des interfaces, elle prend acte des mutations de nos manières de faire récit et d'y croire, de l'évolution de notre relation aux faits et aux fictions.
Moi je n'ai rien à perdre à essayer de formuler cela, que je pense être essentiel.
Les lecteurs vont finir par manger le livre.
Que préféreriez-vous à leur place ?
Être lu, ou, devenir véritablement lecteur ?
Et que voulez-vous, vous ?
Être mangeur, ou être mangé ?
Je vous le dis : accompagnons les lecteurs dans leur émancipation ! "
" Le numérique a métamorphosé les interfaces, a redistribué certains pouvoirs, particulièrement au niveau de la prescription, de la médiation et de la diffusion. Les marchés du disque, de la photographie, de la vidéo, de la consommation télévisuelle en attestent. Le marché du livre, lui, a évité la transformation par un puissant lobbying, mais surtout parce que la lecture est une pratique culturelle singulière qui, bien au-delà des effets de la confrontation avec d'autres formes de divertissements, monopolise la psyché humaine. En effet, l'imaginaire, l'imagerie mentale des lectrices et des lecteurs tend à faire du reflet des textes dans leurs esprits des mondes à part entière.
Ces mondes ont de plus en plus tendance à être envisagés comme des territoires potentiellement explorables, potentiellement habitables. Dans cette perspective surprenante la prospective stratégique ne prédit ni ne prophétise l'avenir. Simplement, au-delà des supports et des interfaces, elle prend acte des mutations de nos manières de faire récit et d'y croire, de l'évolution de notre relation aux faits et aux fictions.
Moi je n'ai rien à perdre à essayer de formuler cela, que je pense être essentiel.
Les lecteurs vont finir par manger le livre.
Que préféreriez-vous à leur place ?
Être lu, ou, devenir véritablement lecteur ?
Et que voulez-vous, vous ?
Être mangeur, ou être mangé ?
Je vous le dis : accompagnons les lecteurs dans leur émancipation ! "
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire