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lundi 15 juin 2020

Catalogue des Conférences de Lorenzo Soccavo

Conferences de Lorenzo Soccavo
 
Vous pouvez dès maintenant télécharger gratuitement le PDF de mon catalogue de sept conférences, sur des thématiques généralement peu abordées autour des bienfaits de la lecture : cliquez ici pour y accéder directement...

vendredi 15 mai 2020

Faire le point sur les futurs possibles du livre et de son marché...

Reportée à cause des événements la conférence que je devais donner à la Semaine du Livre de Bastia (A settimana di u libru) est plus que jamais d'actualité. Elle sera prochainement reprogrammée mais je peux aussi venir en débattre avec vous (en présentiel ou en distanciel) où que vous soyez...
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Quels futurs possibles pour le livre et la lecture au 21e siècle ?
   
" La pandémie du printemps 2020 et le confinement que nous avons traversés ont aussi modifié nos rapports aux livres et à la lecture.
La fermeture soudaine des librairies et des bibliothèques a obligé beaucoup d’entre nous à imaginer de nouvelles stratégies. Des lectrices, des lecteurs ont pu regretter de n’avoir pas encore une liseuse, ces petites tablettes à encre électronique sur lesquelles on peut lire comme s’il s’agissait de papier imprimé. D’autres ont découvert l’existence de sites web sur lesquels télécharger gratuitement et en toute légalité de très nombreuses œuvres du domaine public, c’est-à-dire des milliers de titres de la littérature classique. Beaucoup ont expérimenté de nouvelles formes de médiation sur les réseaux sociaux où groupes et communautés littéraires fleurissent abondamment.
 
En fait depuis l’aube de l’humanité les supports et les pratiques de lecture ont toujours évolué. Le rythme de ces changements est parfois lent et difficilement perceptible. Par exemple, tout comme entre un escalier et un ascenseur il n’y a aucune ressemblance, entre une tablette d’argile, un rouleau de papyrus et ce que nous appelons aujourd’hui encore un livre, le lien n’est pas évident même s’il s’agit à chaque fois d’une amélioration du dispositif de lecture.
Pour progresser il faut souvent faire preuve d’audace. Les ampoules électriques ne sont pas des bougies améliorées et c’est à une autre interface de lecture que nous devrions rêver.
Au cours des prochaines années l’objet usuel que nous appelons livre va muter. Les livres imprimés ne vont pas disparaître, mais, davantage peut-être que de nouveaux objets sur lesquels lire, comme c’est déjà le cas depuis quelques années avec les écrans, ce sont de nouvelles relations qui pourraient s’instaurer entre les lecteurs et les textes.
Ces nouvelles relations pourraient être des passerelles, des manières de relier entre eux différents univers narratifs, de naviguer d’un texte à un autre, de découvrir notre fictionaute, cette part subjective de nous-mêmes que nous projetons dans les mondes fictionnels, de relier nos vies avec les véritables laboratoires de pensée que sont les territoires hors-sol des romans, et peut-être même d’entrer un jour en contact avec cette forme particulière d’intelligences artificielles que peuvent être les personnages qui les habitent.
Voilà quelques-uns des points que je devais développer à l’occasion de la semaine du livre de Bastia au lieu de rester confiné à Paris. Mais comme Robert Charlebois chantait : « Je reviendrai à Montréal dans un grand Boeing bleu de mer... », je chante quant à moi maintenant : je viendrai à Bastia dans un grand avion bleu Méditerranée;-)

mardi 12 mai 2020

Le Livre est-il mort ? 3 réponses...

Lorenzo_Soccavo_in__2020-05-12 NEON
Ma réponse sur NEONMAG.FR...
Mon entretien avec Pauline Petit paru dans le NEON #75 de février est maintenant librement consultable en suivant ce lien.
"L’avenir du livre dépend de l’évolution de la société et des industries du divertissement. En 2007, le e-paper et les liseuses semblaient représenter l’avenir, mais face au lobby des papetiers et des imprimeurs et aux avancées technologiques des écrans, smartphones et tablettes, le rendez-vous a été manqué...
 

vendredi 28 février 2020

Le Journalisme Prospectif au service des professionnels du Livre

Exercice de réflexion et d'écriture, le journalisme prospectif permet aux professionnels d'un secteur donné de faire le point sur les tendances et les perspectives de développement de leur milieu. 
L'exercice leur permet, à la fois de détecter d'éventuels signaux faibles qui pourraient venir perturber la progression de leurs activités et la réalisation de leurs projets, mais aussi de déterminer et de formuler les futurs qui seraient les plus souhaitables pour eux.
L'exercice permet également de se sensibiliser aux deux grands outils conceptuels de la pensée prospective : la veille stratégique et concurrentielle, et, l’élaboration de scénarios d'avenirs. 
La démarche proposée allie cette rigueur dans l'analyse du présent à un recours original à la créativité par la rédaction puis le partage des textes produits, sur le modèle des ateliers d'écriture, pour déterminer le champ des possibles, des futurs les plus probables et les plus souhaitables.  
 
⏩    Cette méthode originale permet aux futurs·e·s professionnel·le·s, et à celles et ceux déjà en activité, de prendre conscience des transformations en cours et d'évaluer leurs possibles évolutions et leur impact probable durant les prochaines années, jusqu'à un horizon de +50 ans.   ⏪
  
  • Le document ci-dessous expose le cadre général d'un atelier de journalisme prospectif dédié aux différents métiers de l'interprofession du livre dans leur contexte singulier de mutations induites par le numérique et les évolutions des industries de la culture et du divertissement. C'est une proposition de base qui est entièrement personnalisable en fonction du contexte et du secteur d’activités précis qui seront concernés par l'exercice :

Atelier_Journalisme_Prospectif_Lorenzo_Soccavo

Contactez-moi pour toutes demandes de précisions et pour recevoir, sans engagement de votre part, une personnalisation de cette offre de base.
    

mardi 25 février 2020

Les Bibliothèques face au Futur !

Journalisme-Prospectif_Lorenzo-Soccavo
A lire sur Futur Hebdo
Un nouvel exercice de journalisme prospectif sur Futur Hebdo - Le magazine de notre futur immédiat
Cette fois-ci il est consacré au devenir des bibliothèques et des bibliothécaires. Un secteur qui est depuis des années en crise de croissance et d'identité.

Dans 50 ans, en février 2070 : "En réponse au mouvement francophone #Biblio+Humaine qui a pris une ampleur inattendue en réaction à la disparition de la médiation humaine dans les bibliothèques un groupe de bibliothécaires a décidé de s’émanciper des tutelles institutionnelles..." Que se passe-t-il alors
Je suis à votre écoute si vous souhaitez accueillir un atelier de journalisme prospectif...
 

mercredi 8 janvier 2020

2020 Ouvrir le dialogue sur les futurs possibles du livre !

Parution du Livre Blanc 2020 sur la Prospective du Livre par Lorenzo Soccavo
L'édition 2020 du Livre Blanc sur la Prospective Stratégique des Métiers du Livre, pour ouvrir le dialogue sur les futurs possibles, les évolutions et les mutations des dispositifs et des pratiques de lecture, de la médiation et de la formation des professionnels de demain, est gratuitement disponible et téléchargeable au format PDF (sans devoir laisser son mail ou autres informations) en cliquant simplement sur ce lien (ou sur la couverture du Livre Blanc dans la colonne de droite).
Je vous en souhaite une bonne lecture et suis à votre entière disposition pour échanger avec vous sur tous ces sujets que je suis attentivement depuis de nombreuses années déjà.

samedi 14 décembre 2019

e-paper bataille perdue ?

La bataille de l'imprimé avec la collaboration de Lorenzo Soccavo
En 2008 j'avais collaboré à cet ouvrage collectif : La bataille de l'imprimé à l'ère du papier électronique, sous la direction d'Eric Le Ray et de Jean-Paul Lafrance pour les Presses de l'Université de Montréal.
Fin 2019 la relecture de ma contribution : Conséquences de la technologie du papier et de l'encre électroniques sur l'évolution du livre [librement accessible sur Open Edition Books] doit nous interroger.
Face aux lobbies des papetiers et des imprimeurs et aux avancées technologiques des écrans le papier électronique [e-paper] a-t-il perdu la bataille ?

jeudi 12 décembre 2019

Des fictions littéraires font partie du patrimoine de l'humanité !

Un Article de Lorenzo Soccavo chez Usbek et Rica
Usbek & Rica - Le média qui explore le futur
J'approfondis toujours mon idée de faire reconnaitre certains des espaces imaginaires qui sont présentés dans des fictions littéraires comme étant parties prenantes du patrimoine culturel immatériel de l'humanité tel que défini par l'Unesco.
 
Je pense que nous pouvons retrouver le potentiel d’origine de l’humanisme et de la République des Lettres dans les humanités numériques.
 
Usbek & Rica - "Le média qui explore le futur" accueille cette réflexion. Un grand merci à eux ! 
N'hésitez pas à commenter et à participer aux échanges d'idées sur leur site juste après mon article gratuitement accessible en suivant ce lien...

lundi 18 novembre 2019

Masters des Métiers du Livre et de l'Edition

Depuis toujours le marché du livre évolue entre tradition et innovation.
Ce contexte particulier doit nous rester lisible. 
 
A partir de mon expérience d’une vingtaine d’années de la veille stratégique dédiée à la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture je suis armé pour sensibiliser les étudiant·e·s des masters de l’édition aux évolutions des métiers du livre et de son marché auxquelles ils seront demain confrontés. 

 
De quoi s’agit-il ?
    

"La prospective du livre est l'étude des changements des dispositifs et des pratiques de lecture afin de prévoir et d'orienter leurs différentes évolutions possibles."
   
Une Prospective Stratégique pour les Futur·e·s Professionnel·le·s des Métiers de l’Édition Imprimée et Numérique :
 
Je développe aujourd’hui une approche spécifique dédiée aux futurs·e·s professionnel·le·s des métiers de l’édition imprimée et numérique.
Cette offre dédiée se décline en trois phases :

    1 – Décrypter
Objectifs : intensifier son discernement critique pour voir au-delà des tendances lourdes et des effets de mode, organiser sa propre veille stratégique pour y distinguer les signaux faibles, évaluer leur espérance de vie et leur plasticité potentielle.

    2 – Anticiper
Objectifs : repérer et évaluer l’ensemble des acteurs de l’interprofession du livre au sens large, détecter les nouveaux entrants et le jeu des groupes de pression à l’œuvre.

    3 – Participer
Objectifs : trouver sa place et de futurs partenaires, distinguer les start-ups et leurs incubateurs explorant les nouvelles formes de médiation et de commercialisation des livres, de nouveaux formats de narration, et anticipant les évolutions à venir.

    = Deux formats
– Conférences
Panoramiques d’une heure ou détaillées de deux heures, ou bien conférences-ateliers d’une demi-journée avec conférence suivie d’échanges et de conseils adaptés aux profils et aux projets des participants.
– Enseignement (et formations à la prospective et à la veille)
Programme de cours établi sur mesure pour s’insérer dans le plan pédagogique de l’institution accueillante et des spécificités des masters concernés.

jeudi 7 novembre 2019

Veille sur les Futurs du Livre et de la Lecture

Le marché du livre et les pratiques de lecture(s) sont en constant mouvement. Le livre évolue entre tradition et mutations. Vous pouvez profiter de ma veille stratégique publique sur les principaux réseaux sociaux : 

Lorenzo Soccavo sur Twitter
 RDV SUR TWITTER cliquez ici...

Lorenzo Soccavo sur Facebook
RDV dans le groupe FACEBOOK : Futurologie de la Lecture...

dimanche 22 septembre 2019

Le Futur des Bibliothèques et la transition bibliothécaire

Cet été ce fut l'occasion de mesurer les retours de l'enquête indépendante LE FUTUR DES BIBLIOTHEQUES VU PAR LES BIBLIOTHECAIRES conduite en début d'année. 
A ma grande joie les taux de satisfaction en sont particulièrement élevés :-)

    
 
J'ai commencé à parler du futur dans des conférences à des bibliothécaires en 2008. A l’époque je suis passé pour un fou ! 
Pour beaucoup, me présentant comme prospectiviste, j'étais d'emblée estampillé "monsieur numérique", et donc un peu comme "le méchant" qui au fond de lui souhaitait la disparition du livre sans avoir le courage de l'avouer. 
D'un autre côté, les jeunes médiateurs numériques (sic) et autres dans les bibliothèques avaient eux tendance à me snober. Pour eux je n'étais pas suffisamment pro-numérique, je n'exhibais pas un smartphone en prenant des airs. Je crois qu'ils cherchaient surtout à impressionner leurs collègues, et ce d'abord pour justifier leurs postes dont la nécessité était souvent incomprise. Il faut dire qu'en fait de lectures et de bibliothèques ils ne parlaient qu'applications et jeux vidéos. 
A cause de cette relation biaisée les réseaux de bibliothèques et de médiathèques ont moins fait appel à moi. Pourtant il me semble bien qu'elles négligent aujourd'hui bien moins qu'avant la réflexion prospective, comme les résultats de cette enquête en attestent d'ailleurs. De plus, il s'avère que les bibliothécaires, eux, sont de plus en plus conscients et concernés par leurs missions au service de la société, de la lecture publique, du couplage de la littératie et de la littératie numérique. 
Comme l'écrivait récemment Patrick Bazin : "Au-delà de la « transmission du patrimoine », la bibliothèque doit permettre « l’amélioration de la compréhension du monde » et « la contribution au bien-être planétaire », d'autant plus qu'il faudra lutter contre le repli sur soi, l'enfermement dans une tribu, et des régimes totalitaires." (Mutations : la transition bibliothécaire).

En effet, tant dans ce que j’observe sur les réseaux sociaux que dans les réactions et les réponses à ce questionnaire, ce qui ressort de plus fort c’est bien l’affirmation du rôle des bibliothèques comme véritables lieux de citoyenneté. Et cela m’apparaît juste et bien. 
Mais cela dit restons vigilants : d’une part, les bibliothèques ne sont pas des centres sociaux, et, d’autre part, le libre exercice de notre citoyenneté et le développement de notre esprit critique passent encore et toujours par le livre et la lecture quelles que soient leurs formes, par la fréquentation d’auteurs, mais aussi de lieux et de personnages fictifs. 
 
Ce dont il nous faut bien prendre conscience aujourd'hui c'est que c'est la lecture qui est en jeu, et avec elle notre autonomie de pensée, notre liberté d’esprit.
 
Malgré cela, comme dans toutes les corporations professionnelles, les bibliothécaires ont la tendance naturelle et légitime à débattre surtout entre eux. 
Alors, amis·es bibliothécaires, je vous le dis : si vous voulez un empêcheur de penser en rond vous savez depuis 2008 au moins à qui vous adresser !
  

samedi 18 mai 2019

#LesLecteursOntDesDroits sur Twitter

Lorenzo Soccavo sur Twitter
Le 17 mai 2019 dans l'élan d'un VendrediLecture j'ai avec mes modestes moyens lancé "une campagne" avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits sur Twitter. 
12 tweets : 1 par droit, les douze consultables pour mémoire en suivant ce lien : Quels lieux de discussions pour discerner et défendre les droits des lecteurs (et des lectrices évidemment !).

L'objectif est d'amorcer une prise de conscience collective, de susciter les échanges et de générer des initiatives autour des questions liées aux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne générée par le numérique, notamment par rapport à la promotion et à la diffusion des livres au format .epub. 
Vous pouvez soutenir cette action, notamment en participant sur Twitter et en tweetant avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits 
Je suis à votre écoute...
 

lundi 18 février 2019

Une possible réinvention de la librairie avec Quartier Libre ?

Quartier Libre se définit comme un Hyper-Lieu collaboratif, une librairie de nouvelle génération "capable de relier de façon transversale tous les secteurs de la culture du li(v)re, in et off dans lequel la communauté des lecteurs/auteurs s'enrichit dans un cercle vertueux...".
Bien au-delà d'un simple commerce, la librairie se repense dans ce projet comme un tiers-lieu ouvert, à l'image de son rapport au langage qui s'exprime dans l'idée, par exemple, de Lieu-n du Li(v)re.

Découvrez le Quartier Libre
Ce qui serait en train de se mettre ainsi en place serait un véritable écosystème éditorial qui regroupera à Bruxelles un Wifi bar et un "Reading Room", un MédiaLab du li(v)re et un FabLab, un espace de coworking et une maison d'édition, une galerie d'art et une scène, et, enfin, quand même une librairie avec une dimension connectée, interactive et trans-média.
Un concept innovant de librairie pour les prochaines décennies et qui est à découvrir et à soutenir ici sur la plateforme LITA.co .

mercredi 13 février 2019

Plafond de verre et interprofession du livre !

Dans ce texte : Le seuil d'e-incunabilité du livre sur LinkedIn, j'expose brièvement mon point de vue sur : " Cette difficulté à passer de l'escalier à l'ascenseur, de la bougie à l'ampoule électrique [qui freine l'interprofession du livre et] constitue un véritable plafond de verre ", mais j'espère ouvrir quelques perspectives....

samedi 9 juin 2018

Responsabilité des Métiers de la Narration

Avant-propos de Prospective Stratégique des Métiers de la Narration
" Le numérique a métamorphosé les interfaces, a redistribué certains pouvoirs, particulièrement au niveau de la prescription, de la médiation et de la diffusion. Les marchés du disque, de la photographie, de la vidéo, de la consommation télévisuelle en attestent. Le marché du livre, lui, a évité la transformation par un puissant lobbying, mais surtout parce que la lecture est une pratique culturelle singulière qui, bien au-delà des effets de la confrontation avec d'autres formes de divertissements, monopolise la psyché humaine. En effet, l'imaginaire, l'imagerie mentale des lectrices et des lecteurs tend à faire du reflet des textes dans leurs esprits des mondes à part entière.
Ces mondes ont de plus en plus tendance à être envisagés comme des territoires     potentiellement explorables, potentiellement habitables. Dans cette perspective surprenante la prospective stratégique ne prédit ni ne prophétise l'avenir. Simplement, au-delà des supports et des interfaces, elle prend acte des mutations de nos manières de faire récit et d'y croire, de l'évolution de notre relation aux faits et aux fictions.
Moi je n'ai rien à perdre à essayer de formuler cela, que je pense être essentiel.
Les lecteurs vont finir par manger le livre. 

Que préféreriez-vous à leur place ? 
Être lu, ou, devenir véritablement lecteur ? 
Et que voulez-vous, vous ? 
Être mangeur, ou être mangé ? 
Je vous le dis : accompagnons les lecteurs dans leur émancipation ! "

samedi 28 avril 2018

Prospective Stratégique des Métiers de la Narration - Le Livre Blanc est disponible :-)

Le Livre Blanc sur les besoins d'une véritable prospective stratégique pour l'interprofession du livre et les métiers de la narration est gratuitement téléchargeable en suivant ce lien...
 
La clé de lecture pour bien saisir son message est : Ne regardez pas le doigt qui montre la lune, mais regardez la lune que montre le doigt...

Critiques constructives bienvenues en commentaires ou en messages privés...

vendredi 27 avril 2018

Résultats du questionnaire sur la Prospective du Livre

Le nombre de réponses à l'enquête sur les attentes liées à la Prospective du Livre et de la Lecture ayant atteint en un mois le chiffre rond de 240 participants-e-s et les réponses se raréfiant, j'ai décidé de suspendre le questionnaire et de vous présenter une synthèse des résultats.

Les participant-e-s
En introduction je précise que parmi les participant-e-s : 67% étaient des femmes et 33% des hommes (ce qui semble le reflet de l'interprofession du livre), 46% en province, 42% en Ile-de-France et 12% à l'étranger (ce qui montre le rayonnement de mon activité, notamment sur la francophonie). 30% ont déclaré avoir entre 40 et 50 ans, 21% entre 30 et 40 ans et entre 50 et 60 ans, et seulement 17% entre 20 et 30 ans et aucun de moins de 20 ans (a priori je pensais toucher principalement des étudiant-e-s des filières livre et édition qui me sollicitent souvent, mais ils n'ont de fait été que 4% des répondants). La majorité, 30% se sont en effet déclaré-e-s éditeurs ou éditrices et 21% bibliothécaires, le reste se répartissant entre libraires, auteurs, correcteurs et correctrices (ce qui me semble refléter l'engagement des acteurs de l'interprofession du livre sur les réseaux sociaux)...
50% pensent que la publication d'un Livre Blanc sur le périmètre et les applications de la prospective stratégique du livre et de la lecture leur serait utile, tandis que 42% se déclarent sans opinion sur cette question. Ces 92% là pourront bientôt se faire une idée plus précise avec le futur Livre Blanc sur la Prospective Stratégique des Métiers de la Narration actuellement en chantier.

Des réponses qui font sens 
100%, oui 100%, déclarent trouver claire et pertinente la définition que je propose de la prospective du livre et de la lecture, à savoir : L'étude de l'évolution des dispositifs et des pratiques de lecture afin de prévoir leurs différentes évolutions possibles ; et 100% encore déclarent se sentir concernés dans le cadre de leur activité professionnelle. Enfin, 100% pensent utile de faire de la veille.
Cette veille professionnelle, ils sont 78% à la souhaiter stratégique, c'est-à-dire à la fois concurrentielle et technologique, et seulement 26% à ne la vouloir que technologique, et 22% seulement sur les réseaux sociaux. Pour 71% une veille logicielle automatisée n'apparait ni suffisante ni pertinente.
87% attendraient d'une formation à la veille stratégique qu'elle leur permette d'évaluer les évolutions et d'anticiper les mutations de leur secteur d'activité, 75% de valider les possibilités de valorisation et d'innovation de leurs offres.
L'attente vis-à-vis de formations à l'élaboration de scénarios prospectifs est plus mitigée. 54% pensent cependant que cela leur serait utile, 58% en attendraient davantage d'autonomie pour piloter à l'avenir leur projet de développement, et 50% souhaiteraient acquérir les bases de la prospective stratégique.

Des attentes clairement exprimées
- A la question de savoir ce qui devrait d'abord concerner la prospective du livre et de la lecture, 75% répondent l'édition numérique, puis à égalité, 58% (plusieurs réponses étaient possibles) l'édition imprimée, et, les nouveaux médias ! Comme les autres options, telles la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les jeux vidéos ou les arts numériques n’obtiennent que très peu de suffrages, qu'en conclure, sinon que le livre reste un concept homogène dans l'esprit de ses concepteurs (ce qui est peut-être une bonne chose).
- A la question, à quoi pour vous la prospective du livre et de la lecture devrait-elle principalement s'intéresser, une grande majorité (75%) opte pour : "Les nouvelles formes de diffusion et de commercialisation", suivi de près (71%) par : "Les nouvelles formes de médiation du livre", puis "Les nouvelles formes de communication et de prescription", "L'évolution des lectorats". Là aussi les acteurs de l'interprofession du livre restent concentrés sur le développement de leur activité et pragmatiques dans leurs attentes.
Qu'en pensez-vous ? Si vous n'avez pas répondu au questionnaire initial vous pouvez toujours réagir ici en commentaires...

dimanche 31 décembre 2017

Futur du Livre et de la Lecture - Les posts 2017 les plus lus !

Les 6 + 1 posts qui en 2017 ont le plus attiré l'attention des passionnés du livre et de la lecture, tellement passionnés qu'ils s'intéressent à l'évolution et aux mutations des supports et des pratiques de lecture, et qu'ils s'intéressent aux innovations dans le domaine de la fiction, des nouveaux médias et de leurs passerelles avec le marché du livre, aux nouvelles formes de médiation du livre et de la lecture... 
Bravo et merci à eux (et à elles bien évidemment !) :   

 
Les Mondes Miroirs comme nouveaux espaces de médiation littéraire 
 
Introduction table ronde Transmédia et Narration 
 
La Narration Non Verbale - table ronde 
 
Du marché du livre comme un échiquier 
 
La vie est naturellement transmedia 

Enfin, un post du 20 décembre 2017 seulement, mais qui grimpe vite :  

 Le Cyberespace comme champ narratif

lundi 30 octobre 2017

Réponses à une étudiante au sujet de la "littérature numérique"

J'ai régulièrement le plaisir de répondre à des interviews d'étudiantes ou d'étudiants de diverses filières, mais qui tous ont en commun de s'interroger sur les évolutions des dispositifs et des pratiques de lecture. 
En général je suis à leur écoute et à celle de leurs enseignants et de leurs établissements pour notre intérêt réciproque, car, de fait, nous traversons tous bel et bien une période historique que nous pourrions qualifier, comme je le fais parfois, comme étant celle des "e-incunables"... 
  
- Faites-vous une distinction entre littérature numérique et littérature électronique ?
  
Je tiens d'abord à faire une distinction entre les mots et les idées. Distinguer "littérature numérique", "littérature électronique, "littérature informatique", etc., peut permettre tant une clarification qu'une inutile complexification. 
Quelle serait l'idée motrice derrière ces distinctions ?
Cela me rappelle les années, pas si lointaines, durant lesquelles nous passions du temps à distinguer e-book, avec un trait d'union, d'ebook, en un seul mot, et à nous demander comment appeler les nouveaux dispositifs de lecture à encre électronique. Jusqu'au jour où les usagers ont tranché à leur insu en utilisant le terme de "liseuse", proposé un jour par Virginie Clayssen. Aujourd'hui presque tout le monde sait ce que nous appelons "liseuse", mais cette acculturation en quelque sorte semble s'être faite naturellement, spontanément.
Globalement, pour vous répondre, nous pourrions considérer que la "littérature numérique" concernerait la littérature qui s'écrit et se diffuse par les voies du numérique, tandis que la "littérature électronique", un peu plus ancienne historiquement, concernerait elle plutôt ce qui est produit par des programmes informatiques, la littérature générative combinatoire, les générateurs de textes, par exemple. Je pense notamment à l'Atelier de Littérature Assistée par les Mathématiques et les Ordinateurs (ALAMO) lancé par le poète oulipien Jacques Roubaud dès 1981. Ce qui est écrit alors n'est plus l'oeuvre, mais, le programme qui générera l'oeuvre.
 
- Quelle définition donneriez-vous à la littérature numérique ? Lui donneriez-vous ce nom ?

Par nature je me méfie beaucoup des définitions qui nous enferment dans un cadre de pensée. L'important je pense, au 21e siècle, est de redéfinir : redéfinir le livre, redéfinir la lecture, redéfinir la littérature, etc.
Je ne sais pas s'il existe véritablement une "littérature numérique". Je dirais qu'il existe plus spécifiquement une "poésie numérique", dans le sens qu'il y a bel et bien depuis des années une production d'oeuvres poétiques expérimentales à la croisée des arts numériques et des performances artistiques en public. Cela peut remonter à Dada, voire même avant. Le numérique apporte simplement aux poètes de nouveaux outils d'expression et un formidable canal de diffusion.
Comme j'ai, à partir de 2011, défini les éditeurs numériques comme : "Un éditeur pure-player est un entrepreneur qui publie des livres exclusivement dans des formats numériques à destination des nouveaux dispositifs de lecture", je définirais aussi la littérature numérique de manière très formelle et rationnelle. La littérature numérique est la production littéraire écrite et diffusée par des outils numériques.
C'est surtout une question de supports et de dispositifs, et pas tellement de littérature je crois. Comme toujours cette dimension est primordiale cependant. Nous savons que passer des rouleaux de papyrus aux livres manuscrits sur parchemin n'a pas été sans incidences sur la création littéraire. De même l'imprimerie a révolutionné le champ d'expression romanesque. Nonobstant, si l'influence des supports et des canaux de diffusion est primordiale, elle n'est pas unique.
Comme une eau qui s'écoule, la création littéraire prend tous les chemins qu'elle peut suivre pour irriguer en nous.

- Mon mémoire questionne un certain angle : la littérature numérique s’inscrit-t-elle au sein d'un mouvement littéraire (qui est en cours de formation selon moi) ? Qu’en pensez-vous ?

Je suis assez dubitatif... A moins de définir la "littérature numérique" par rapport aux nouvelles formes de narrations que les outils numériques permettraient ? Appelleriez-vous "littérature numérique" ce que certains appellent : transmédia ?
En termes de "mouvement littéraire", ce que nous pouvons en fait observer pour l'heure est du domaine de la fusion (voire de la confusion) entre les champs de la littérature, du jeu vidéo et de la BD, et principalement par rapport à une construction en grande partie purement commerciale qui amalgamerait les différents styles des littératures de l’imaginaire à un genre "young adults", qui serait lui plutôt un segment du marché du livre. Nous sommes, ne l'oublions pas, à l'époque, non seulement du numérique, mais aussi, des industries culturelles.
Si mouvement littéraire il y a là, il serait dans une remise en cause du contrat de lecture et, à mon sens, dans la reconsidération des espaces imaginaires de la littérature comme de véritables espaces, explorables, voire habitables par les lecteurs. Mais nous sortirions là du cadre historique des écoles littéraires. Nous assisterions à une émancipation, une autonomisation des lecteurs par rapport aux modes de pensée du passé.
 
- Le numérique n’est-il pas le socle nécessaire pour que la littérature existe dorénavant ?
 
Peut-être, mais, pour ma part, je ne le crois pas vraiment. Je repense souvent à la fin de ce roman de Ray Bradbury, Fahrenheit 451. Elle est particulièrement émouvante je trouve dans l'adaptation cinématographique de François Truffaut. On y voit des groupes de lecteurs résistants cachés dans les bois et qui apprennent par coeur des livres entiers, chacun un livre, et chacun porte comme nom le nom du livre qu'il apprend... Et puis... que deviendrions-nous si la fée électricité venait à nous quitter ? Même aujourd'hui, comment accéder à cette littérature numérique sans le truchement de l'électricité ?
Je crois que le numérique est comme une fusée, mais ce n'est pas la Lune, et que la littérature, le texte avec une portée esthétique et morale, excède (dans son double sens de dépasser et d'importuner) toujours les outils d'écriture et de lecture.
Une autre face du numérique serait aussi à prendre en considération par rapport au livre : celle, moins créative, du profilage des lecteurs et des prescriptions de lectures par des algorithmes. Si vous voulez vraiment parler de littérature, la question est alors celle d'un rapport à la langue, et, qu'elle soit médiatisée par une machine matérielle ou logicielle c'est sa plasticité, sa créativité à elle, la langue, qui prédominent, et non pas celles de machines construites. Je pense aux "machines à mots" de Bernard Heidsieck qui finalement cherchaient peut-être à exprimer cela.
 
- Cette évolution de la littérature a-t-elle un avenir selon vous ? Deviendra t-elle une référence ?
   
Ce sera une étape, espérons-le. Je suis prospectiviste et non pas devin, ni prophète, et, en plus, mon point de vue est certainement subjectif. D'abord en tant que lecteur (de romans surtout) et par rapport certainement à ma génération, à mon âge. Mes apprentissages et mes premiers contacts avec l'écriture et la lecture ont été sur papier. Probablement que les tout jeunes enfants, qui aujourd'hui apprennent à lire et à écrire dans un environnement numérique, voient et verront ces questions autrement. En outre, mes recherches sont orientées versant lecteur. Comment faire, comment utiliser le numérique, pour enrichir l'imagerie mentale et augmenter le sentiment d'immersion des lecteurs par rapport à une fiction littéraire ? Je suis donc doublement subjectif ! Mais je crois vraiment que ce qui se joue actuellement se joue au niveau de la narration et de la suspension d'incrédulité à laquelle le lecteur accepte tacitement de s'abandonner. Le roman a bénéficié de l'imprimerie, mais, comment le numérique pourrait-il le métamorphoser tout en préservant la puissance du verbe sur celle des images animées ? 
   

samedi 23 septembre 2017

Repenser les politiques de lecture publique

Depuis des années les évolutions nécessaires des bibliothèques de lecture publique et des bibliothèques universitaires sont au coeur de mes préoccupations de prospectiviste du livre et de la lecture, et donc de mon travail de veille stratégique et de détection des signaux faibles.
Ce travail en perpétuel chantier se structure progressivement autour de lignes de force qui pourraient contribuer à la réflexion des professionnels des secteurs concernés.
 
Deux perspectives susceptibles de développements et d'applications concrètes sur le terrain sont d'ores et déjà clairement discernables : 
1 - La nécessaire invention de nouvelles médiations du livre et de la lecture passant par une redéfinition des droits des lecteurs...
2 - L'installation de médiathèques publiques et de bibliothèques universitaires dans le cyberespace appelé à être demain de plus en plus une véritable extension de nos territoires physiques...

Durant ces dernières années j'ai abordé ces deux axes de développement et de fabrique de l'avenir dans plusieurs posts, notamment ici même sur ce blog de la prospective du livre et de la lecture : 
N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez échanger sur ces sujets..