Le 30 octobre 2018 est mis en ligne sur le site web de la revue La Règle du Jeu mon texte intitulé : Fictionaliser la République des Lettres pour la rendre réelle.
Mon propos y était de remarquer le fait que des mondes issus de fictions littéraires ont acquis un certain poids dans notre imaginaire collectif et que cette forme particulière de réalité pourrait leur conférer une certaine influence positive sur nos conduites dans le monde réel, notamment en œuvrant dans le sens de la mission de l’UNESCO : «Construire la paix dans l’esprit des hommes et des femmes».
Le 5 novembre un dénommé Philippe Bénichou, lequel m'est totalement inconnu et ne semble pas désireux de débattre, publie le commentaire suivant :
" Le monde n’a pas besoin de fuite dans l’imaginaire mais d’action politique. Pendant que vous nous invitez à nous retrouver dans « l’imaginaire » collectif, dans le réel c’est la bête qui rode. La République des Lettres est une histoire mémorable de notre civilisation (cf. Le livre de Fumaroli) mais elle doit aujourd’hui comporter un versant d’action politique. Non à la fiction. ".
Les commentaires sont alors fermés et mon étonnement reste sans réponse. Mais, décidément, face à ces mots je ne peux me résoudre à me taire. Alors voici donc ma réponse à ce monsieur...
Ma réponse à Philippe Bénichou
Non, il ne s'agit pas là d'une fuite dans l'imaginaire, mais, d'un recours à la fiction comme laboratoire du monde où la posture, en apparence plus "adulte", plus engagée, militante, que vous semblez prôner laisse depuis des siècles prospérer l'immonde.
Bien en deçà d'une quelconque tradition littéraire, notre humanité se fonde sur le rapport fictif de son imaginaire au monde et aux phénomènes immondes qui y surgissent avec une sordide fréquence.
Les commentaires sont alors fermés et mon étonnement reste sans réponse. Mais, décidément, face à ces mots je ne peux me résoudre à me taire. Alors voici donc ma réponse à ce monsieur...
Ma réponse à Philippe Bénichou
Non, il ne s'agit pas là d'une fuite dans l'imaginaire, mais, d'un recours à la fiction comme laboratoire du monde où la posture, en apparence plus "adulte", plus engagée, militante, que vous semblez prôner laisse depuis des siècles prospérer l'immonde.
Bien en deçà d'une quelconque tradition littéraire, notre humanité se fonde sur le rapport fictif de son imaginaire au monde et aux phénomènes immondes qui y surgissent avec une sordide fréquence.
Nier la part de l'imagination et de la fiction dans la construction de notre destin collectif c'est nous condamner à rester les alliés de nos fossoyeurs.
Voilà.
Voilà.