dimanche 18 décembre 2011

Incubateur MétaLectures : ouverture en janvier 2012

Mon projet MétaLectures va voir le jour en janvier 2012.
MétaLectures est un environnement web 3D immersif, pour présenter, expérimenter et développer des solutions innovantes dans l'univers du livre et de la lecture francophones.

MétaLectures est hébergé et bénéficie de l'assistance technique de Francogrid, le premier Métavers 3D francophone libre.

Un métavers est un univers digital 3D, dans lequel les internautes sont avatarisés et peuvent se déplacer et interagir comme dans la réalité.
Plusieurs centaines de métavers open source existent déjà sur OpenSim et préfigurent le web 3D. Ce dernier est pour bientôt. Ces territoires virtuels sont déjà le plus souvent reliés entre eux par l'hypergrid et il seront prochainement accessibles directement à partir de nos navigateurs web.
(N.B. ces territoires digitaux sont totalement indépendants de Second Life qui est une société américaine privée.)
Avez-vous remarqué aussi que Google earth est en train dupliquer notre monde en 3D ?
  
Ma Mairie en 3D ! 
  
C'est ainsi que j'ai eu hier après-midi le plaisir de participer sur Francogrid à l'inauguration de Ma Mairie en 3D.
La vidéo ci-dessous vous explique tout par une visite détaillée qui donne par ailleurs un bon aperçu des possibilités de Francogrid :
  

 
Aujourd'hui les mairies, demain les bibliothèques, les librairies ;-) Mais aussi des possibiltés de lectures immersives et d'autres manières de découvrir de nouvelles formes de narrations. 
  
Si vous êtes a priori intéressé par l'incubateur MétaLectures n'hésitez pas à me contacter avant le lancement qui aura lieu courant janvier.
Beaucoup de choses sont possibles... Entre autres, par exemple :
= Expositions et événements en réalité mixte autour de l’innovation dans l’univers du livre et de la lecture…
= Dispositifs de lecture immersive pour tester des passerelles avec les éditeurs pure-players...
= Création de bibliothèques virtuelles : possibilités d’intégration ou d’interface avec des bibliothèques numériques, des fonds numérisés…
= Modélisation 3D d’espaces réels en rapport avec le livre ou liés à la lecture... 
= Espace d’évangélisation auprès des acteurs de l’interprofession du livre et du monde enseignant.
= Espace d’incubation de projets 3D innovants liés à la lecture…
  

Plan général de l'ile 3D MétaLectures

Le logo et la bannière de MétaLectures ont été réalisés par des étudiantes de l'ESTEN.

samedi 17 décembre 2011

Faut que les historiens travaillent au devenir du livre

Lorsque l'on s'intéresse à l'histoire de l'histoire du livre, tout en étant extérieur aux cénacles universitaires, l'on est bien démuni.
Le mieux alors semble être de se pencher sur un titre particulier : "L'apparition du livre", de Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, ouvrage qui fait référence en histoire du livre depuis 1958.
Mais en histoire de l'histoire ?

Sur ce point, la réédition de 1999 que j'en possède est heureusement enrichie d'une postface de Frédéric Barbier, ancien élève de l'École des chartes et directeur d'études à l'École pratique des hautes études (Histoire et civilisation du livre) et notamment l'auteur d'une "Histoire du livre", parue aux éditions Armand Colin et dont je recommande la lecture, ainsi que le blog.
Cette postface est intitulée : "Écrire l'apparition du livre".
Dans ce texte (qu'il faut également lire ;-) Frédéric Barbier pose : "Les trois termes d'une histoire du livre".
    
Les trois termes d'une histoire du livre
  
D'abord, dès le 18e siècle, il s'agit d'une histoire de l'imprimerie et de ses débuts, rédigée par "les libraires érudits". Ensuite, mais dans les faits je crois plus ou moins simultanément, il s'agit d'une histoire réécrite par une lecture politique de l'apparition et du développement de l'imprimerie. Enfin, d'une histoire des et par les catalogues des éditeurs.
L'on saisit tout de suite l'obscure masse d'ombres qui s'étend dès lors que l'on porte un regard interrogateur sur "l'avant".
Ce qui apparemment impulsa donc cette discipline qu'est l'histoire du livre n'aurait été que les impacts culturels et politiques de ce qui fut, à l'époque de son apparition, une nouvelle technologie de l'information et de la communication : l'imprimerie typographique. Un procédé technique nouveau qui rendait possible une circulation des textes, un partage et un accès aux savoirs jusqu'alors impossibles. (Cela ne vous rappelle rien ? ;-)
Frédéric Barbier n'hésite pas à qualifier ces phases de : "préhistoire de l'histoire du livre".
   
Préhistoire de l'histoire du livre
  
Il écrit clairement dans sa postface : "Les deux champs privilégiés par cette manière de préhistoire du livre se placent ainsi, on le voit, du côté du livre au sens strict, qu'il s'agisse d'abord d'histoire des techniques (et notamment du moment de référence, celui de l'apparition de l'imprimerie, identifiable avec L'Apparition du livre lui-même) et des ateliers typographiques, ou d'histoire de la production imprimée." (pp. 545-546, c'est moi qui souligne).
 
Mais si nous sommes bel et bien sortis de cette préhistoire, l'histoire du livre n'est-elle pas encore nonobstant au berceau ? Par cette perfide allusion aux incunables, alors que nous sommes depuis 1971 entrés dans la période des e-incunables, je laisse deviner ma réponse : "Oui, elle est encore au berceau !". D'où l'appel aux historiens que je lance dans ces quelques lignes.
    
Le livre est-il soluble dans l'imprimé ?
   
Dans "L'apparition du livre" et dans les histoires du livre que nous pouvons lire, il s'agit presque toujours en fait principalement d'une histoire de l'imprimerie et de ses impacts sur les sociétés.
Or, j'ai la conviction intime pour ma part que si histoire du livre il doit y avoir, elle débute alors de fait avec la lecture, et donc avec l'apparition... du langage articulé.
Aujourd'hui, avoir connaissance des travaux de Clarisse Herrenschmidt (je pense tout particulièrement à son ouvrage "Les trois écritures"), ou de Tim Ingold, dont les éditions Zones sensibles viennent de sortir la traduction française de son essai "Une brève histoire des lignes", est tout aussi capital que la lecture de "L'apparition du livre" de Febvre et Martin.
J'ai l'impression que quelque part, ce que j'appellerai entre guillemets : "la véritable histoire du livre", a été laissée aux anthropologues et aux archéologues, et que ce serait là une excellente chose si seulement nous en avions clairement conscience et que nous réutilisions leurs travaux pour nous éclairer sur le devenir du livre.

Les civilisations du livre, nous en conviendrons tous aisément, ne datent aucunement de 1450.
C'est ainsi qu'aujourd'hui, l'histoire du livre, que je qualifierais entre guillemets "d'officielle" devient, alors que nous passons précisément de cinq siècles d'édition imprimée à autre chose, à une nouvelle étape, à une nouvelle époque, à une nouvelle période que nous pouvons, peut-être et pour l'heure nommer : "édition numérique", l'histoire officielle du livre devient (à son insu ?) une charge qui nous freine dans notre élan émancipateur vis-à-vis de l'imprimé, et ce alors qu'il est évident que celui-ci ne peut plus suivre le rythme du siècle, ni s'adapter aux nouvelles pratiques de lecture(s), lesquelles, avec le web, ont impacté pratiquement l'ensemble de nos activités humaines, notamment culturelles.
 
La Revue de synthèse et sa perspective
Frédéric Barbier, qui replace donc l'histoire de ce fameux livre sur l'apparition du livre dans sa perspective historique, nous le rappelle dans la suite de sa postface : Henri Berr (1863-1954) prônait l'interdisciplinarité. Sa "Revue de synthèse historique", fondée en 1900, avait pour ambition de : "neutraliser les effets fâcheux d'une analyse et d'une spécialisation d'ailleurs nécessaires..." (Programme de la Revue de synthèse historique, 1900, page 1 et suivantes, consultables ici...).

Berr à l'origine de cette "histoire du livre" destinée à s'insérer dans la collection "Bibliothèque de l'évolution de l'humanité" des éditions Albin Michel, a laissé dans sa correspondance des traces d'un projet initial dont nous pouvons remonter le fil grâce à Frédéric Barbier : "...vous ne concevez pas votre livre comme une histoire érudite et technique des débuts de l'imprimerie, mais comme l'étude des conséquences intellectuelles, morales, du retentissement psychique de cette découverte capitale [le contrat fut en grande partie rempli sur ce point] : cela implique la comparaison de l'avant et de l'après. [moins, à mon sens, sur ce dernier]" (p. 552, les réflexions entre crochets sont les miennes).

Dans cet échange de correspondances, sur lequel il serait oiseux de s'étendre ici, entre Berr, Augustin Renaudet et Lucien Febvre, avant qu'Henri-Jean Martin entre dans la danse, le terme "puéril" apparait sous la plume de Renaudet, premier auteur pressenti et soulagé de "repasser le bébé", si je puis dire, à Lucien Febvre.

En résumé : le titre "Apparition du livre" et cette dite apparition en suite des volumes consacrés au Moyen-âge lui apparaissaient "puérils".

Dans cette fameuse postface nous entrevoyons comment une "nouvelle histoire" du livre a lentement émergé à la fin des années 1950, pour aboutir à une "histoire sociale de l'imprimé" (p.556).

De ces langes de l'imprimé l'histoire du livre doit aujourd'hui s'extraire.
Aujourd'hui la computation globale de notre monde physique, sa porosité de plus en plus grande et accélérée vis-à-vis des territoires digitaux, replacent la quatrième révolution du livre que nous vivons à un niveau qui, d'une part, la relativise (car la révolution est globale), d'autre part, la sublime (car elle serait je pense bien plus conséquente que l'invention de l'imprimerie).
Ce que nous sommes en train de vivre sera, dans l'histoire de l'humanité, équivalent à l'apparition de l'écriture.
  
Appel aux historiens...
 
Dans son "Histoire du livre" (Armand Colin éd.), Frédéric Barbier propose cette approche ouverte sur l'interdisciplinarité et rend ainsi compte d'un certain renouvellement des méthodes et des approches. Sa première partie, "Le temps du manuscrit", commence par traiter du livre dans l'Antiquité et par poser cette question cruciale : "Comment l'écriture est-elle apparue et a-t-elle évolué ?".
Roger Dédame dans son ouvrage richement illustré "Les Artisans de l'écrit, des origines à l'ère du numérique" (Les Indes savantes éd., 2009) fait de même.
 
Cela est bien intéressant et ouvre des perspectives à la lecture de Febvre et Martin. Soit. Certes. Nonobstant, ce mouvement dans le passé doit, à mon avis, être contrebalancé d'un égal élan vers le futur.
Peut-être même y aurait-il une forme d'hétérochronicité à explorer, un développement du livre au-delà de sa forme même de livre ?

Illustration de la dimension transhistorique en prospective du livre.
  

Face au concept de la singularité technologique, la fabrique de l'histoire (j'en profite pour recommander l'émission éponyme d'Emmanuel Laurentin sur France Culture ;-) ne devrait-elle pas s'ouvrir à la construction de l'avenir ? Y participer un minimum. Dire son mot. Apporter ses lumières sur les expériences et les enseignements du passé...
C'est à la lumière du passé que nous pourrons nous orienter dans les pistes du futur.
La réflexion ne peut pas venir des industriels ou des commerçants, qui monopolisent les espaces médiatiques on et off line.
Il faudrait que les historiens travaillent (non plus seulement sur le passé, mais) au devenir du livre et de la lecture.
Il faut qu'un pont relie l'histoire et la prospective du livre. Et que ce pont soit fréquenté.
(Je serais décideur je déciderais au moins un colloque sur cette question de la nécessité -ou pas- d'un rapprochement entre l'histoire et la prospective du livre.)
  
Posts complémentaires :

lundi 12 décembre 2011

MMM MARRE DES MEDIAS MOUS !

Il y en a marre, nous devrions tous en avoir marre de ces médias off et on line, imprimés et numériques, qui usent et abusent depuis des semaines des prophéties autoréalisatrices, et sont stupidement repris par nombre de blogs, et se dupliquent en masse sur les fameux réseaux sociaux. Attention : le web devient de plus en plus insupportable avec la contamination publicitaire et la désinformation rampante.
     
Ces "médias mous" annoncent, comme si cela était un fait déjà établi a priori et comme si cela était une véritable information, que les ventes de tablettes, "liseuses" et autres gadgets technologiques, vont exploser durant ces fêtes de Noël et de fin d'année.
Ce faisant, ils tendent sournoisement à influencer et modifier les comportements d'achats des consommateurs, de telle sorte qu'ils contribuent, au profit des industriels, à faire advenir ce qu'ils prophétisent.
C'est là le fonctionnement classique d'une prophétie autoréalisatrice.
En clair ils prennent leurs lecteurs pour des c...
   
NI KINDLE NI iPAD !
  
Pourquoi cela ? Quel est leur intérêt ? Sont-ils déjà à la botte des majors américaines du divertissement numérique, ou, n'est-ce là que mollesse face au "soft power" ?
Si les médias français veulent à tous prix recommander de nouveaux dispositifs de lecture sans chercher pour autant à trop éclairer leurs lecteurs sur les enjeux du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, alors, ils pourraient au moins mettre davantage le projecteur sur les industriels français.
   
Plutôt que de matraquer kindle-kindle-kindle, mettre en avant la tablette à encre électronique Cybook Odyssey de Bookeen (français malgré leur verbiage globish). Plutôt que l'iPad, mettre en avant les tablettes Archos (les voir ici...), ou parler de la tablette tactile française QOOQV2, dédiée à l'univers de la cuisine. Une bonne idée typiquement française, non ;-)
   
NI iPAD NI KINDLE !
  
Savent-ils, tous ceux qui vont acheter de tels produits à Noël, qu'ils vont se lier à une boutique pour s'approvisionner ensuite en ebooks ? Ont-ils conscience que dans moins d'un an, dans quelques mois, leur "machine à lire" sera obsolète ?
L'obsolescence programmée est l'une des stratégies commerciales les plus perfides je trouve. Fin 2011 nous en sommes déjà, depuis 2007, à la 5e génération du Kindle d'Amazon. Nous nous sommes habitués avec les téléphones portables et autres smartphones à être ainsi grugés.
 
Face à une telle collusion de certains médias de masse avec les industriels du divertissement numérique et l'acoquinement plus ou moins inconscient de nombre de blogueurs,  la question se pose de savoir si l'édition numérique pourra être aussi émancipatrice que le fut l’imprimerie à partir du 16e siècle ? Ou si elle ne sera qu'un avatar de plus de la société du spectacle, de "l'entertainment" et d'une culture mainstream ?
 
Tristes hérauts !
    
La question se pose avec d'autant plus d'insistance je pense, que nombre de ceux qui proclament haut et fort les vertus de l'édition numérique sont, à y regarder de plus près, détenteurs de tels iPad et/ou Kindle, revendiquent plus ou moins un penchant technophile prononcé, qui pourrait bien nuire à mon avis à leur objectivité, et, à mon sens, ont le fil technologique à la patte, je veux dire que, même sans être appointés, ils ne sont pas indépendants : ils ont intégré les discours des marques. Ils sont devant leurs gadgets numériques comme des gosses avec de nouveaux jouets ! Ce sont, en quelque sorte, des "porteurs sains". Alors que les enjeux du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique sont véritablement colossaux.
 
Je lance, ici, modestement, un appel :
Affirmons notre liberté d'esprit et faisons des choix de consommateurs avertis.
Et pour ce Noël encore offrons donc des livres... imprimés ;-)
  

vendredi 2 décembre 2011

Communication sur l'économie du livre numérique

J'ai eu le plaisir hier, 1er décembre 2011, de délivrer sur trois heures une Communication sur l'économie du livre numérique, à la Maison du Conseil général à Bourgoin-Jallieu et à l'invitation de la Bibliothèque départementale de l'Isère.
Mon intervention intitulée : "Quels modèles économiques pour l'édition numérique du 21e siècle ?" a suscité un vif intérêt, et ce surtout et pour mon plus grand contentement, pour sa dernière partie davantage prospective.
Il me semble en effet toujours pertinent et de plus en plus important lors de mes interventions, de mettre le contexte en perspective, de permettre à mes auditeurs de prendre une certaine distance, et de les aider à porter un regard critique sur le passage que nous vivons de l'édition imprimée à l'édition numérique.
L'actualité de cette "4e révolution du livre" (entre guillemets ;-) est surabondante et souvent répétitive, éphémère, et souvent partisane avec les jeux d'influence des différents lobbies.
Il est capital de pouvoir la réfléchir avec un esprit libre et critique.

dimanche 27 novembre 2011

70 editeurs pure-players francophones - la liste mise à jour !

Fin 2011 il existe déjà soixante-dix éditeurs (70) pure-players francophones.
La majorité en France, quelques-uns au Québec, trois en Belgique, deux en Suisse Romande, un au Danemark, et... pas ailleurs ?
La fameuse liste, actualisée au 27 novembre 2011, est consultable gratuitement ici : cliquer !

Je recherche des éditeurs pure-players notamment en Afrique francophone (mais aussi sur les autres continents !). Vous en connaissez ?


mercredi 23 novembre 2011

Berceau du livre inconnu

C'est une chose impossible, qui creuse un regret.
Revenir dans 300, 500, 700 ans.
Voir comment le livre et la lecture auront changé.
  
Alors me revoilà donc et ils m'accueillent gentiment, à peine surpris il me semble. Quand je leur demande où sont leurs livres, où sont les livres, d'abord ils me regardent avec un drôle d'air. Je leur explique ce à quoi je pense, ce que je veux voir, pourquoi je reviens, et alors, au bout d'un moment, il me semble qu'ils comprennent de quoi je veux leur parler. Ils sont à la fois moqueurs et respectueux je crois. Ils me répondent que cela a bien changé. Beaucoup. Qu'ils n'appellent plus cela "livre". Je crois aussi comprendre de ce qu'ils essaient de m'expliquer que la lecture ne s'appelle plus non plus "lecture", et ne ressemble plus tellement à l'activité que je déployais lorsque je lisais, il y a plusieurs siècles, dans les lointaines années 2010...
Ils me disent comment maintenant ils appellent les "livres".
Je leur avoue spontanément que cela ne me serait jamais venu à l'esprit.
Ils me sourient.
Enfin, ils m'emmènent les voir.
Je savais bien que les papillons n'étaient pas des chenilles avec des ailes. Je le savais.
De mon vivant j'avais pris conscience qu'entre une tablette d'argile et un volumen la différence était radicale. Entre un volumen et un codex... Mais la pagina subsistait. 
  
Ils me les montrent.
Wouaouh !
Le livre, méta-morphosé, sature mon attente.
Effet de sidération. Total. Absolu.
De mon vivant, jamais je n'aurais imaginé cela.
Ils rigolent bien !
  
(Retrouver le fil de la lecture dans la trame de l'histoire du livre.)

lundi 21 novembre 2011

Quid des apprentissages de la lecture au temps des e-incunables ?

De récents échanges avec Christian Jacomino (Docteur en sciences du langage, linguiste et pédagogue, créateur et directeur de l'atelier "Voix Haute" de lecture et de pédagogie du français, et auteur du site de référence Voixhaute.net) m'ont conduit à me questionner sur les problématiques d'apprentissages de la lecture, en rapport avec les mutations que nous connaissons au niveau des dispositifs et des pratiques de lecture, dans le cadre du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique.
   
Je me demande, dans la perspective de mon récent post : Trois chantiers pour la prospective du livre, dans quelle mesure cet axe devrait-il, pourrait-il, être un quatrième chantier à ouvrir, pour la prospective du livre s'entend. Qu'en pensez-vous ?
  
En attendant, deux ouvrages parus aux éditions NumérikLivres, dans la collection que j'y dirige : Comprendre le Livre Numérique, peuvent apporter un éclairage sur ces questions :
- "Manuels scolaires et albums augmentés : enjeux et perspectives pour une pédagogie du 21e siècle", par Michèle Drechsler, actuellement inspectrice de l'Education nationale chargée de mission préélémentaire, après avoir été enseignante, directrice d'école et formatrice au centre transfrontalier de la Moselle.
- "L'enfant et la tablette : genèse du livre numérique jeunesse", par Laure Deschamps, journaliste spécialisée dans les usages du numérique, créatrice et rédactrice du site La souris grise, consacré à la critique indépendante des applications ludo-éducatives et à la veille sur les usages numériques des enfants.