samedi 28 mars 2020

Un besoin urgent d'utopies !

Lorenzo_Soccavo_2020-03-27 FuturHebdo
Accès libre en suivant ce lien...
Mon texte Comment fabuler l'après COVID-19 ? est en ligne sur le site de Futur Hebdo, le magazine de notre futur immédiat
 
Dans ce texte j'ai voulu pointer plusieurs aspects qui m'apparaissent essentiels dans la crise sanitaire et sociale que nous traversons : 
  • Le fait que nommer n'est jamais sans effets. 
  • La prudence nécessaire que nous devrions toutes et tous manifester dans l'usage que nous faisons des métaphores.
  • La contamination qui agit au niveau du vocabulaire.
  • L'aide que peuvent nous apporter les mondes de fiction.
  • Les leurres de l'auto-fictionnalisation.
  • Le bien que pourrait nous apporter des contre-récits utopiques face aux dystopies et aux récits de la collapsologie.
  Et vous, qu'en pensez-vous ? 

jeudi 5 mars 2020

La fiction est-elle un virus ?

Coronavirus - Domaine public - Source
Notre réalité quotidienne nous confronte régulièrement à des collisions avec la fiction.
 
Des films sur la propagation planétaire de dangereux virus s’entremêlent avec une épidémie de Coronavirus (voir photo) laquelle, par la puissance de son seul nom, a des effets désastreux sur la vente des bières Corona, tandis que les ventes de La Peste d'Albert Camus augmentent, comme avaient augmenté avant celles de Paris est une fête d'Ernest Hemingway après les attentats terroristes de fin 2015 à Paris, et en avril 2019 celles de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo après l’incendie de la cathédrale.
Mais la peste chez Camus est un masque du nazisme et Paris est une fête d'Ernest Hemingway est davantage un récit sur ses années de bohème, voire de galère que sur des années de fêtes. Paris est une fête n'est d'ailleurs pas le titre original du livre, traduit et posthume. Le véritable livre de la fête chez Hemingway est bien plutôt Le soleil se lève aussi
De tels engouements publics se fondent donc bien davantage sur l'émotion que sur la raison. D'autre part, la membrane qui séparerait la fiction de la réalité semble poreuse à plus d'un titre (sic). Récemment un film expose un chantage à la sextape alors qu'une "affaire Benjamin Griveaux" se répand dans les médias. Hasard sans doute.

S'il y a indéniablement des collisions il y a aussi parfois des collusions. 
Cette situation pose plusieurs questions au premier rang desquelles la suivante : assistons-nous véritablement à un phénomène de fictionnalisation du réel, ou bien n'est-ce là qu'une illusion, une impression que les humains auraient ou pourraient avoir à toute époque ? 
L'hyperconnexion permanente pour un nombre croissant d'individus et le rôle de plus en plus controversé des réseaux sociaux et des hashtags ont certainement un effet amplificateur.  
Le réel est-il contaminé par la fiction ?  
Si oui, l'évolution de l'épidémie est-elle sous contrôle ?
 
Dans une récente Tribune dans Livres Hebdo je pointais le statut de réalité auquel peut accéder un glissement dans la fiction, en référence à l'ouvrage Le Consentement de Vanessa Springora et à "l'affaire Matzneff", après avoir ici même essayé peu avant d'apporter un éclairage sur ce conflit apparent [Réalité vs Fiction] par le biais de "l'affaire Epstein" et les romans de Vladimir Nabokov.
 
L'article dans Le Gorafi
C'est dans ce contexte que récemment le site d'information parodique Le Gorafi, dont certaines informations fictionnelles ont été et sont encore parfois prises comme véridiques, tant par des internautes que, plus rarement il est vrai, par d'autres médias, a publié de façon rapprochée deux informations factices surprenantes : la première sur la possibilité de métalepses, le passage d'un monde à un autre, la seconde sur une possible communication entre personnes (en l’occurrence des joueurs de jeux vidéo) et personnages (NPC, non-player character).
L'article dans Le Gorafi
Cette actualité et ces affaires, ces choix révélateurs, symptomatiques, d'une publication parodique, entrent en résonance avec deux de mes récents programmes de conférences :
 
Je pense en effet que nous devrions être davantage vigilants au phénomène de double surexposition qui semble bien s'amplifier  : une surexposition de la réalité à la fiction, et, une surexposition de la fiction à la réalité. 
(Que se passe-t-il au niveau de la membrane qui les séparerait ?)
Et vous, qu'en pensez-vous ?

lundi 2 mars 2020

Une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires

J'ai introduit le récent numéro monographique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@ sur le thème : Fictions littéraires et mondes de substitution, que j'ai eu le plaisir de piloter à l'invitation de son directeur scientifique Orazio Maria Valastro, par un exercice d'écriture appelant à Une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires :

Pour une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires
Accès libre au texte
Qu'en pensez-vous ?

dimanche 1 mars 2020

Parution du collectif Fictions littéraires et mondes de substitution

Revue_MaGMa_Lorenzo_Soccavo
Le numéro monographique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@ sur le thème :  Fictions littéraires et mondes de substitution, que j'ai eu le plaisir de piloter à l'invitation de son directeur scientifique Orazio Maria Valastro, est maintenant disponible en ligne en libre accès à cette adresse web : 


  
   
Au sommaire 
 
 - La lecture mode d’emploi : littérature et orientation existentielle, par Daniele Garritano (Chercheur postdoc en sociologie de la culture à l’Università della Calabria, Docteur en littérature générale et comparée Université de Paris 8 Vincennes - St-Denis)
- Personne, personnage, fictions littéraires, par Angela Maria Zocchi (Professeur associé de Sociologie générale à la Faculté de Science de la Communication de l’Université des études de Teramo) et Barbara Raggiunti (Docteur de recherche en Politiques sociales et développement local)
- Voyage d'une fictionaute dans l'œuvre de Pierrette Fleutiaux, par Céline Mounier (sociologue)
- Du récit historique au balcon du conte : comprendre la perspective féminine, par Sylvie Dallet (Professeur des universités, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (EA 2448, UVSQ), présidente de l'Institut Charles Cros)
- Lire pour retrouver les fictions futures, par Marie Gallimardet (Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique de l'École supérieure d'arts et de design du Havre)
- Éthique et politique de l’immersion sur les scènes contemporaines : théories en tension, par Aurélien Maignant (Doctorant du Fonds National Suisse de la recherche scientifique, affilié aux universités de Lausanne et de Paris 3 Sorbonne Nouvelle)
- Stranger signes... textes spectres pour auto-lecture ? par Isabelle-Rachel Casta (Professeur émérite de l'Université d'Artois)
- L’accès d’un lectorat au « temps profond » de la préhistoire : processus d’identification individuelle et de projections sociales au tournant du XXe siècle, par Emmanuel Boldrini (Doctorant contractuel à l’université Lumière Lyon 2)
- Autoréflexion et mondes de substitution : le cas de l’autofiction nothombienne, par Karen Ferreira-Meyers (Université d’Eswatini, chercheur associé à l’University of the Free State et Coordinateur de linguistique et langues en littérature moderne à l’Institut d'enseignement à distance de l’Université du Swaziland).
Et en ouverture et en introduction de ce numéro :
- Pour une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires, par Lorenzo Soccavo (Chercheur en prospective et en mythanalyse du livre et de la lecture, membre de l’Institut Charles Cros à Paris, rattaché au séminaire EMC - Éthiques et Mythes de la Création). 

  
Bonnes lectures ! 
 

vendredi 28 février 2020

Le Journalisme Prospectif au service des professionnels du Livre

Exercice de réflexion et d'écriture, le journalisme prospectif permet aux professionnels d'un secteur donné de faire le point sur les tendances et les perspectives de développement de leur milieu. 
L'exercice leur permet, à la fois de détecter d'éventuels signaux faibles qui pourraient venir perturber la progression de leurs activités et la réalisation de leurs projets, mais aussi de déterminer et de formuler les futurs qui seraient les plus souhaitables pour eux.
L'exercice permet également de se sensibiliser aux deux grands outils conceptuels de la pensée prospective : la veille stratégique et concurrentielle, et, l’élaboration de scénarios d'avenirs. 
La démarche proposée allie cette rigueur dans l'analyse du présent à un recours original à la créativité par la rédaction puis le partage des textes produits, sur le modèle des ateliers d'écriture, pour déterminer le champ des possibles, des futurs les plus probables et les plus souhaitables.  
 
⏩    Cette méthode originale permet aux futurs·e·s professionnel·le·s, et à celles et ceux déjà en activité, de prendre conscience des transformations en cours et d'évaluer leurs possibles évolutions et leur impact probable durant les prochaines années, jusqu'à un horizon de +50 ans.   ⏪
  
  • Le document ci-dessous expose le cadre général d'un atelier de journalisme prospectif dédié aux différents métiers de l'interprofession du livre dans leur contexte singulier de mutations induites par le numérique et les évolutions des industries de la culture et du divertissement. C'est une proposition de base qui est entièrement personnalisable en fonction du contexte et du secteur d’activités précis qui seront concernés par l'exercice :

Atelier_Journalisme_Prospectif_Lorenzo_Soccavo

Contactez-moi pour toutes demandes de précisions et pour recevoir, sans engagement de votre part, une personnalisation de cette offre de base.
    

mardi 25 février 2020

Les Bibliothèques face au Futur !

Journalisme-Prospectif_Lorenzo-Soccavo
A lire sur Futur Hebdo
Un nouvel exercice de journalisme prospectif sur Futur Hebdo - Le magazine de notre futur immédiat
Cette fois-ci il est consacré au devenir des bibliothèques et des bibliothécaires. Un secteur qui est depuis des années en crise de croissance et d'identité.

Dans 50 ans, en février 2070 : "En réponse au mouvement francophone #Biblio+Humaine qui a pris une ampleur inattendue en réaction à la disparition de la médiation humaine dans les bibliothèques un groupe de bibliothécaires a décidé de s’émanciper des tutelles institutionnelles..." Que se passe-t-il alors
Je suis à votre écoute si vous souhaitez accueillir un atelier de journalisme prospectif...
 

vendredi 21 février 2020

Nouvelles Conférences sur le Livre et la Lecture

Dans le prolongement de mes travaux sur la prospective et la mythanalyse des dispositifs et des pratiques de lecture j'ai le plaisir de proposer trois nouvelles conférences sur des thématiques originales, actuelles et impliquantes.
   
Vous en trouverez le descriptif en cliquant sur leurs titres ci-après : 

1 - Comment entrer en contact avec les personnages des romans que nous lisons ?
Les tentatives se multiplient. Que ce soit versant créatif avec des performances artistiques, une exploitation détournée des réseaux sociaux, ou bien versant numérique avec le perfectionnement des intelligences artificielles et des agents conversationnels, nous donnons de plus en plus corps à notre désir d'entrer en communication avec les personnages qui habitent les mondes fictionnels. Et le plus surprenant est certainement à venir... 

2 - Les fictions littéraires recèlent-elles certaines formes de vie ? 
Le langage écrit renferme un formidable pouvoir créateur. Nous prendrons comme point de départ la loi de Zipf qui montre que la fréquence d’utilisation d’un mot dans un texte est inversement proportionnelle à son rang. Par exemple, dans Ulysse de Joyce le mot le plus fréquent revient 8 000 fois, le dixième 800 fois, etc. Et ce n'est pas tout...

3 - Nos fictionautes sont-ils des anges ? 
Que se passerait-il si nous considérions notre fictionaute (quand nous lisons la part de nous que nous projetons spontanément dans le monde fictionnel du livre) comme apparenté à un ange ? Cela pourrait-il nous aider à en prendre conscience et aussi à exercer notre liberté d'esprit par rapport à ce que nous lisons ?

Je peux aussi évidemment toujours intervenir sur les lieux métaleptiques, ceux qui dans notre réalité nous mettent en contact avec un monde imaginaire (idée dont j'exposais l'un des aspects dans un article chez Usbek&Rica : Et si on protégeait les espaces fictionnels au même titre que les espaces naturels ? ), et sur l'urgence de nous mobiliser pour la reconnaissance de nouveaux droits des lecteurs face à la nouvelle donne que le numérique et l'hyperconnexion imposent à la médiation et au marché du livre.
 
N'hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressés...