Si nous définissons le réel comme une lecture partagée du présent, les récits qui nous en sont proposés n'entretiennent notre attention et notre adhésion qu'en nous offrant des tranches factices de son making-of.
Si le réel n'est qu'une forme particulière de narration de l'instant, à laquelle, en tant que personnages ou qu'acteurs nous sommes bien obligés d'adhérer, alors la question de son avenir, de l'avenir du réel, relève bien de la prospective et de la futurologie de la lecture.
Qu'en pensez-vous ?
Le "n'est qu'une" laisse penser que pour toi la seconde proposition pose un rabais sur la valeur de cette définition, alors ça influence la compréhension et cela me gène pour réfléchir... Mais au final je dirais que de toutes façons pour moi, le réel n'est pas qu'une lecture ou une narration, c'est ce qui se partage aussi d'émotions dans le coeur ou les tripes, de non verbal, de sensibilité commune face à des perceptions communes,je ne pense pas que le réel n'est qu'une narration ou qu'une lecture... Tout ne passe pas par le cérébral en fait...
RépondreSupprimerMerci pour ce commentaire. Pour le premier point je précise bien "Si", je n'affirme rien ;-) Mais, à la relecture ;-) il est exact que ma formulation est peut être maladroite, par rapport à si j'avais écrit : "Si le réel est une forme particulière de narration de l'instant...". En effet. Je laisse ainsi par honnêteté et pour s'il y avait d'autres commentaires sur ce point.
RépondreSupprimerPour ce qui est des émotions et du non-verbal, pour moi cela témoigne justement d'une lecture, subjective, interprétative, comme précisément dans la "lecture littéraire". Nos émotions font de nos vies biologiques des existences romanesques.
Cela dit, et même si j'avais une conception trop étendue de la lecture et que cela ne relevait pas de la futurologie de la lecture, je pense qu'avec la convergence du web 3D immersive, de la réalité virtuelle, de la réalité augmentée, des hologrammes, des intelligences artificielles..., notre conception du réel, en tout cas des réalités, va changer. On voit bien déjà comment le web, les réseaux sociaux, les smartphones, modifient notre rapport au monde. En ce sens la "bibliographie naturelle" en est profondément modifiée. A suivre... ;-)