J'ai eu hier après-midi le plaisir d'intervenir en duplex depuis l'incubateur web 3D MétaLectures en conclusion (en compagnie d'Hugues Aubin, alias Hugobiwan Zolnir) de la table ronde du Festival Vidéo Formes : Monde "augmenté", réel virtuel. Quels liens entre le monde "réel" et le monde "virtuel" ?, au cours de laquelle intervenait Anne Astier (Livre quantique & Technologies quantiques).
Retranscription...
Ci-dessous la retranscription de mon intervention :
"L'écrit, de par cette activité humaine singulière qu'il engendre et qui est la lecture, l'écrit a toujours été une sorte de "porte de communication" entre le monde "réel" et le monde "virtuel".
En entendant bien "réel" et "virtuel" entre guillemets, comme dans l'énoncé de votre table ronde.
Nous qualifions couramment de "réel" ce que nous percevons avec nos cinq sens physiques, lesquels sont en fait limités à la réception de certaines fréquences d'ondes.
Quant à ce que nous qualifions de "virtuel", nous l'interprétons généralement comme s'il s'agissait du contraire de "réel". C'est une erreur. Le contraire de "réel" c'est "irréel", ce n'est pas "virtuel".
Virtuel, signifie qui existe en puissance, qui existe potentiellement, c'est du domaine du possible.
Chaque nuit nous l'expérimentons dans nos rêves : il y a différents niveaux de conscience, autres que l'état de veille.
En entendant bien "réel" et "virtuel" entre guillemets, comme dans l'énoncé de votre table ronde.
Nous qualifions couramment de "réel" ce que nous percevons avec nos cinq sens physiques, lesquels sont en fait limités à la réception de certaines fréquences d'ondes.
Quant à ce que nous qualifions de "virtuel", nous l'interprétons généralement comme s'il s'agissait du contraire de "réel". C'est une erreur. Le contraire de "réel" c'est "irréel", ce n'est pas "virtuel".
Virtuel, signifie qui existe en puissance, qui existe potentiellement, c'est du domaine du possible.
Chaque nuit nous l'expérimentons dans nos rêves : il y a différents niveaux de conscience, autres que l'état de veille.
En fait, je pense que cette passerelle entre monde "réel" et monde "virtuel", cette porte a été ouverte par les tous premiers hominidés qui se sont mis en marche.
En accédant à la bipédie et en se mettant en marche il y aurait sept millions d'années, nos ancêtres ont accédé au langage articulé.
Ils ont pu désigner, nommer ce qui les environnait, et aussi "se raconter des histoires", dans tous les sens de l'expression, si je puis dire.
Ils ont inventé les écritures et c'est alors que l'histoire du livre a commencé.
C'est une erreur de limiter l'histoire du livre à celle des volumes reliés de feuilles de papier imprimées. C'est se mettre des oeillères.
En accédant à la bipédie et en se mettant en marche il y aurait sept millions d'années, nos ancêtres ont accédé au langage articulé.
Ils ont pu désigner, nommer ce qui les environnait, et aussi "se raconter des histoires", dans tous les sens de l'expression, si je puis dire.
Ils ont inventé les écritures et c'est alors que l'histoire du livre a commencé.
C'est une erreur de limiter l'histoire du livre à celle des volumes reliés de feuilles de papier imprimées. C'est se mettre des oeillères.
Aujourd'hui, depuis l'été 1971, nous vivons une nouvelle étape importante de cette histoire du livre et de la lecture : le passage de l'édition imprimée à l'édition numérique.
Cette mutation s'exprime à plusieurs niveaux, notamment celui des dispositifs de lecture, celui des pratiques de lecture, mais aussi au niveau des formes dans lesquels ce qui est à lire se donne, se propose à la lecture...
Le fait qu'un texte imprimé ne soit pas hypertextuel, le fait que le papier ne soit pas réinscriptible, communicant et connecté, est aujourd'hui handicapant en quelque sorte.
Mais, cela dit, d'une part, parallèlement aux écrans et aux technologies d'affichage en général, le papier évolue lui aussi (avec la technologie de l'encre et du papier électroniques).
D'autre part, en se libérant de la page imprimée le texte pourrait libérer les imaginaires des auteurs et des lecteurs et accéder à de nouvelles formes d'expression nous facilitant le passage par cette porte.
Cette mutation s'exprime à plusieurs niveaux, notamment celui des dispositifs de lecture, celui des pratiques de lecture, mais aussi au niveau des formes dans lesquels ce qui est à lire se donne, se propose à la lecture...
Le fait qu'un texte imprimé ne soit pas hypertextuel, le fait que le papier ne soit pas réinscriptible, communicant et connecté, est aujourd'hui handicapant en quelque sorte.
Mais, cela dit, d'une part, parallèlement aux écrans et aux technologies d'affichage en général, le papier évolue lui aussi (avec la technologie de l'encre et du papier électroniques).
D'autre part, en se libérant de la page imprimée le texte pourrait libérer les imaginaires des auteurs et des lecteurs et accéder à de nouvelles formes d'expression nous facilitant le passage par cette porte.
C'est dans cette perspective que j'ai créé l'incubateur MétaLectures sur Francogrid en janvier dernier : pour servir d'espace de réflexion et d'exploration autour des possibilités nouvelles d'expression autour du livre et de la lecture dans des espaces dits virtuels.
Nous y avons déjà accueilli Anne Astier, sur le thème "De la narration linéaire à la narration multidimensionnelle : introduction au livre quantique", Yann Minh est intervenu sur le sujet "Avatars & personnages de romans", le 30 mars Vincent Mignerot y donnera une conférence intitulée : "Sensibilité augmentée : des rapports entre les synesthésie et la lecture".
"Sensibilité augmentée" est une expression d'Anne Astier. Elle exprime bien je trouve le potentiel qu'il y a à conjuguer "réel" et "virtuel", au lieu de les opposer stérilement.
En vérité je pense qu'il n'y a pas deux mondes ou je ne sais combien de mondes : il y a un seul et unique monde, mais nous n'en percevons, nous n'en lisons qu'une partie."
En vérité je pense qu'il n'y a pas deux mondes ou je ne sais combien de mondes : il y a un seul et unique monde, mais nous n'en percevons, nous n'en lisons qu'une partie."
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