Affichage des articles dont le libellé est Médiation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Médiation. Afficher tous les articles

jeudi 12 décembre 2019

Des fictions littéraires font partie du patrimoine de l'humanité !

Un Article de Lorenzo Soccavo chez Usbek et Rica
Usbek & Rica - Le média qui explore le futur
J'approfondis toujours mon idée de faire reconnaitre certains des espaces imaginaires qui sont présentés dans des fictions littéraires comme étant parties prenantes du patrimoine culturel immatériel de l'humanité tel que défini par l'Unesco.
 
Je pense que nous pouvons retrouver le potentiel d’origine de l’humanisme et de la République des Lettres dans les humanités numériques.
 
Usbek & Rica - "Le média qui explore le futur" accueille cette réflexion. Un grand merci à eux ! 
N'hésitez pas à commenter et à participer aux échanges d'idées sur leur site juste après mon article gratuitement accessible en suivant ce lien...

samedi 18 mai 2019

#LesLecteursOntDesDroits sur Twitter

Lorenzo Soccavo sur Twitter
Le 17 mai 2019 dans l'élan d'un VendrediLecture j'ai avec mes modestes moyens lancé "une campagne" avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits sur Twitter. 
12 tweets : 1 par droit, les douze consultables pour mémoire en suivant ce lien : Quels lieux de discussions pour discerner et défendre les droits des lecteurs (et des lectrices évidemment !).

L'objectif est d'amorcer une prise de conscience collective, de susciter les échanges et de générer des initiatives autour des questions liées aux droits des lectrices et des lecteurs face à la nouvelle donne générée par le numérique, notamment par rapport à la promotion et à la diffusion des livres au format .epub. 
Vous pouvez soutenir cette action, notamment en participant sur Twitter et en tweetant avec le hashtag #LesLecteursOntDesDroits 
Je suis à votre écoute...
 

lundi 29 avril 2019

BD Lecture et transmédia au service de la Paix

Le mixage d’expériences narratives pourrait-il nous aider à questionner le réel, réinterroger le passé, envisager nos possibles futurs, et, dans le présent, à développer notre liberté d’esprit ? 

C'est la question que je me suis posé en marge du projet Historyboards afin de lui manifester ainsi modestement mon soutien.

Mes réflexions, énigmatiquement titrées Les Mondes Dessinés peuvent se lire sur leur site et être ainsi l'occasion de découvrir cette belle initiative d'une "bande dessinée papier, numérique et [d'] un dispositif transmedia autour de la question de la résistance aux extrémismes" (De plomb et de sang), projet développé avec le soutien du programme Europe Creative, en coproduction avec Aix-Marseille Université, La Boate à Marseille, la Fondation du Camp des Milles, Apollonia éditions de Tunis, et la Scuola Italiana di comix à Naples.
 
" Historyboards est un projet de création transmédia destiné à délivrer un nouveau récit du radicalisme en Europe et faire réfléchir les jeunes sur les sociétés d’hier et d’aujourd’hui et la montée des intolérances de tout bord. Notre intention est de figurer, par la voie de la fiction, comment un jeune d’aujourd’hui interpréterait et mobiliserait sa culture, ses valeurs, ses réseaux et les technologies au service d’une vision pacifiée du monde. 
Ce projet est  soutenu par le programme Europe Créative qui accompagne les secteurs audiovisuel, culturel et créatif en Europe..."
Plus d'infos sur Historyboards... et sur Facebook...

vendredi 5 avril 2019

371 Bibliothécaires face au futur...

Les 200 bibliothécaires qui avaient laissé leur adresse mail parmi les 371 à avoir répondu en début d'année à la consultation LE FUTUR DES BIBLIOTHEQUES VU PAR LES BIBLIOTHECAIRES ont reçu aujourd'hui le document de synthèse présentant les principaux résultats, dégageant les principales perspectives, et posant aussi les premières questions essentielles qui émergent de cette enquête indépendante menée en janvier et février 2019.

Resultats de la consultation Le Futur des Bibliotheques vu par les Bibliothecaires...

Si vous aussi souhaitez recevoir ce document à votre tour, merci de prendre contact avec moi et de me communiquer une adresse mail à laquelle je pourrais vous l'adresser (gratuitement).

mardi 26 mars 2019

Etude Métamorphoses de la Narration

Etude de Lorenzo SOCCAVO pour le Cabinet SYMBOLON.consulting
J'ai le plaisir d'avoir réalisé pour le compte du cabinet SYMBOLON.consulting une étude d'une cinquantaine de pages sur le thème : 
 
Métamorphoses de la Narration - Penser le récit numérique.

SYMBOLON.consulting est "une structure innovante, hybride, avec une capacité à articuler les expertises du monde de la recherche avec les besoins que rencontrent les entreprises pour relever les défis et accompagner les changements".
Comme moi les acteurs de SYMBOLON.consulting encouragent et facilitent le dialogue et la coopération entre chercheurs, innovateurs et dirigeants, notamment au sein de la galaxie des métiers du livre, de la lecture et des nouvelles formes de narration dans leurs perspectives les plus vastes. 

Le postulat de cette étude à visée pratique est le suivant : 
"En pénétrant les enjeux au coeur des processus de la lecture de fictions littéraires, en nous penchant sur les ressorts de la parole performative au sein de récits, en devenant attentif à la construction de notre identité narrative, nous pouvons acquérir une certaine maîtrise dans l’art de lire le monde comme un livre et de voir dans des livres ou dans des textes des mondes possibles."
La question : Que pourrions-nous engendrer de différent en lisant différemment ?

Dans la partie 4 j'expose les différentes formes de prestations originales que je suis en mesure de développer au service des personnes et des organisations, en plus d'études ou de conférences plus traditionnelles autour de l'ensemble des problématiques liées aux mutations des dispositifs et des pratiques de lecture.
L'objectif est d'utiliser les ressorts peu connus de la lecture fictionnelle pour accompagner le changement et l'innovation au sein d'entités non fictionnelles.


Lorenzo SOCCAVO pour le Cabinet SYMBOLON.consulting

dimanche 17 mars 2019

Comment les bibliothécaires font-ils face ?

Parution prochaine au printemps du premier volet public des résultats de la consultation auprès des bibliothécaires sur Le Futur des Bibliothèques
Une quinzaine de pages au format PDF qui reprendront les principaux résultats et les grandes perspectives qui se dégagent des avis exprimés par les 371 bibliothécaires participants. A suivre...

Etude-Futur_Biblios_Lorenzo Soccavo
PDF Bientôt gratuitement disponible :-) 

jeudi 7 mars 2019

Avons nous RDV AU SALON LIVRE PARIS

Je serai au salon du livre de Paris à la journée professionnelle du lundi 18 mars 2019. 
N'hésitez pas à me faire signe sur place ou à me contacter dès maintenant si vous souhaitez que nous nous y rencontrions...


lundi 18 février 2019

Une possible réinvention de la librairie avec Quartier Libre ?

Quartier Libre se définit comme un Hyper-Lieu collaboratif, une librairie de nouvelle génération "capable de relier de façon transversale tous les secteurs de la culture du li(v)re, in et off dans lequel la communauté des lecteurs/auteurs s'enrichit dans un cercle vertueux...".
Bien au-delà d'un simple commerce, la librairie se repense dans ce projet comme un tiers-lieu ouvert, à l'image de son rapport au langage qui s'exprime dans l'idée, par exemple, de Lieu-n du Li(v)re.

Découvrez le Quartier Libre
Ce qui serait en train de se mettre ainsi en place serait un véritable écosystème éditorial qui regroupera à Bruxelles un Wifi bar et un "Reading Room", un MédiaLab du li(v)re et un FabLab, un espace de coworking et une maison d'édition, une galerie d'art et une scène, et, enfin, quand même une librairie avec une dimension connectée, interactive et trans-média.
Un concept innovant de librairie pour les prochaines décennies et qui est à découvrir et à soutenir ici sur la plateforme LITA.co .

vendredi 8 février 2019

Pour une protection des Lieux Imaginaires...

La littérature regorge, pas seulement de personnages, mais surtout de lieux. 
Comme nous, les personnages de fictions sont toujours quelque part, même si ce quelque part est nulle part.
Et tout autant que les personnages ces lieux ont un impact sur notre imaginaire et sur notre identité narrative.
Ils peuvent être la représentation d'un endroit existant dans la réalité et il peut s'y opérer alors une sorte de recouvrement partiel (comme pour les lieux proustiens ou le Dublin de l'Ulysse de James Joyce, le Paris de Patrick Modiano, les landes girondines de François Mauriac...), il peut aussi y avoir dissipation au contact de la réalité (comme pour le domaine des Sablonnières d'Alain-Fournier dans son roman Le Grand Meaulnes), il peut encore s'agir de lieux susceptibles de rendre efficient un phénomène de métalepse, c’est-à-dire de passage d’un lieu réel à un lieu fictionnel.

Au fil du temps certains de ces lieux littéraires imaginaires, qui peuvent être des refuges pour la pensée humaine, peuvent s'effacer de notre mémoire et disparaître du rang des trésors de l'humanité auxquels ils appartiennent de fait.
 
Dans le texte ci-après, paru en janvier 2019 dans un numéro de la revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@, j'explore le potentiel des espaces au sein des fictions littéraires et j'expose l'idée d'une éventuelle inscription de certains d'entre eux un jour au Patrimoine Culturel Immatériel de l'humanité (PCI) de l'Unesco.




N.B. : Un autre texte (plus court) examine la même idée, mais dans la perspective des humanités numériques et de la notion de République des Lettres et est, lui aussi, librement accessible, en l’occurrence sur la plateforme Academia.edu : Fictionnaliser la République des Lettres pour la réaliser.

samedi 26 janvier 2019

Grande Consultation sur le Futur des Bibliothèques

Nous lançons une grande consultation sur le futur des bibliothèques vu par les bibliothécaires...


Cette enquête est réservée aux bibliothécaires (médiathécaires, documentalistes) en activité (ou en formation, ou retraite), salarié-e-s ou bénévoles.


L'analyse des réponses et les éventuelles suites données (tables rondes, débats, conférences publiques, etc.) seront annoncées sur ce blog. Vous pouvez indiquer votre mail si vous souhaitez être personnellement informé. Vous pouvez également réagir en commentaires ici même...

samedi 24 novembre 2018

Quels Futurs pour les Bibliothèques ?

Le devenir des bibliothèques est aujourd'hui l'une de mes principales préoccupations ! 
Récemment le dessin humoristique ci-dessous a circulé sur les réseaux sociaux, mais n'est-il pas symptomatique justement qu'il soit passé presque inaperçu ?


La communication met le plus souvent en avant les architectures futuristes des nouvelles bibliothèques (par exemple récemment : Oodi : une bibliothèque à 98 millions d'euros ouvrira ses portes en décembre prochain, à Helsinki en Finlande), ou alors les services innovants-décalés que d'autres proposent (par exemple récemment : A Montréal, un "drive" pour rendre ses livres à la bibliothèque), mais à l'écoute du terrain de nombreux-ses bibliothécaires, des lectrices et des lecteurs sont beaucoup plus réservés sur l'évolution que prennent les bibliothèques (par exemple récemment ce commentaire d'un usager sur Facebook : "on sait tous qu'on est en train de détruire le concept de bibliothèque car on veut bien détruire tout ce qui touche aux notions de réflexion, développement intellectuel, etc. Les bibliothèques deviennent au mieux, pour survivre aux désirs des gouvernants, des lieux de loisir, de légèreté, des starbucks gratos"). 
 
La mission première des bibliothèques ne doit-elle pas rester le développement de la lecture publique ?

En reconnaissant cela il ne s'agit en aucun cas d'adopter une posture technophobe conservatrice, pour la défense de l'imprimé et contre le numérique. Absolument pas ! 
Mais il s'agit de savoir quelles sont et où sont les valeurs à défendre.
Quid, par exemple, de la place de la littérature numérique en bibliothèques ? Des nouvelles formes de narrations expérimentées sur le web, dans la réalité virtuelle, etc. ? 
Ce n'est pas être positivement ouvert à l'avenir que de proposer un service original ou une animation loufoque sans rapport avec LA LECTURE.
 
De l'internaute au cybernaute... au lecteur !
 
Aujourd'hui usagers des bibliothèques et bibliothécaires sont souvent des internautes.
Mais les internautes ne sont le plus souvent que de simples utilisateurs d'Internet.
A l'instar des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires, habitués à voyager mentalement dans des espaces imaginaires, certain-e-s internautes deviennent des cybernautes, des voyageurs dans le cyberespace. Mais ils sont encore très rares !  

Les bibliothécaires ont une mission essentielle à remplir auprès des internautes lecteurs et des lecteurs internautes, et en faisant des internautes des cybernautes et des cybernautes des lecteurs, et vice-versa, en faisant des lecteurs des cybernautes ! 
 
Bien au-delà des réseaux sociaux le cyberespace, bien que déterritorialisé et extraterritorial, est un espace qui permet les rencontres et les échanges entre internautes, aujourd'hui sur le web 3D immersive avec avatars, et bientôt via des casques de réalités virtuelles ou des lunettes de réalité augmentée... 
A plus long terme l'enjeu, principalement pour ce qui est de la pérennité de la lecture, quelles que soient ses nouvelles interfaces, est celui de la possibilité du maintien d'une présence médiatrice de bibliothécaires humains ; que ceux-ci ne soient pas un jour purement et simplement remplacés par des intelligences artificielles à l'action derrière des agents conversationnels, enceintes connectées ou autres machines non-humaines. 
 
Ma réflexion sur ce sujet capital à mes yeux du devenir des bibliothèques est en pleine effervescence ! 
Parlons-en si vous voulez ! 

vendredi 5 octobre 2018

Nous ne devons pas (nous) taire (sur) les mutations de la lecture !

La mythique Tour de Babel, dont les travaux auraient été suspendus et les ouvriers dispersés aux quatre vents, et qui même n'aurait jamais existé tangiblement, a cependant pour moi davantage de réalité que la Tour de Pise, qui elle existe bel et bien, même si elle penche.
" L’univers (que d’autres appellent la bibliothèque) se compose d’un nombre indéfini..." (Borges, La Bibliothèque de Babel), d'un nombre indéfini de discours performatifs.
Au 21e siècle la distance, en kilomètres ou d'opinions, ne doit plus nous séparer. 
Les solutions techniques sont nombreuses, souvent simples et gratuites, pour que nous puissions échanger ensemble sur les enjeux des mutations des dispositifs et des pratiques de lecture(s) en duplex, via de multiples possibilités de visioconférences et éventuellement de traductions simultanées.  

Visioconferences de Lorenzo Soccavo sur le futur du livre et de la lecture...
Rien ne doit nous séparer...
Penser que nous serions actuellement dans une époque à laquelle nous pourrions accoler le terme d' "e-incunables" ne manque certes pas de pertinence (c'est là une idée que j'ai moi-même lancée il y a une dizaine d'années déjà dans des cours et des conférences), mais, le problème est que nous ne savons, ni à partir de quand faire commencer cette période de temps que nous traversons, ni combien d'années encore elle durera. 
Nous ne devons pas attendre pour conscientiser et orienter à notre profit, celui des humains, celui de l'humanité, les métamorphoses des fictions.
Je suis à votre écoute pour en débattre avec vous et les vôtres où que vous soyez.

samedi 19 mai 2018

Quels lieux de discussions et d'information pour les droits des lecteurs ?

Dès 2013 j'ai commencé à essayer de formuler quels devraient être les principaux droits des lectrices et des lecteurs par rapport à la nouvelle donne de l'édition numérique. 
Aujourd'hui, après quelques conférences, beaucoup de veille et de réflexion sur le sujet, je propose une nouvelle version des droits des lecteurs recentrés en réaction aux dérives que nous pouvons constater.
Volontairement, ce n'est là qu'une plateforme de départ pour amorcer une prise de conscience collective, susciter les échanges et générer des initiatives.  
Je pense que ce sont les bibliothèques et les médiathèques qui sont les lieux les plus propices pour en débattre, informer les lectrices et les lecteurs, et travailler de concert avec eux à de multiples manifestations pour la connaissance et la défense de ces droits. 
Je suis à la disposition de tous pour venir en débattre.


#LesLecteursOntDesDroits
1 - Le droit de ne pas être profilés et fichés à partir de nos lectures.

2 - Le droit d’accéder librement et gratuitement au téléchargement des oeuvres littéraires du domaine public.

3 - Le droit à des dispositifs et des interfaces de lecture numérique pérennes respectant des normes d'interopérabilité et non soumis à une obsolescence programmée.

4 - Le droit d'avoir dans sa langue une information indépendante sur les évolutions de l'édition numérique et de son marché.

5 - Le droit d’être pleinement propriétaire des livres numériques achetés ou reçus en cadeaux et de pouvoir les partager librement dans un cadre privé non commercial.

6 - Le droit à l’autonomie et à la confidentialité dans le choix et l'utilisation d'applications logicielles d’annotation et de lecture partagée.

7 - Le droit à un juste prix et à un juste différentiel de prix entre version numérique et version imprimée d'un même livre.

8 - Le droit d’égalité de traitement avec les lecteurs des autres pays, notamment en termes d’offre et de traductions.

9 - Le droit à une médiation humaine notamment en librairies et en bibliothèques numériques.

10 - Le droit à la bibliodiversité et à l'excellence, sans censure marchande ou politique et dans la filiation de la tradition littéraire de la République des Lettres.

11 - Le droit à une offre de qualité convenablement numérisée et corrigée et en tous points conforme aux textes des oeuvres originales.

12 - Les mêmes droits d'accès aux oeuvres littéraires pour tous, avec le respect des droits précédents quel que soit son handicap éventuel, notamment visuel ou moteur, et sa situation sociale.

vendredi 27 avril 2018

Résultats du questionnaire sur la Prospective du Livre

Le nombre de réponses à l'enquête sur les attentes liées à la Prospective du Livre et de la Lecture ayant atteint en un mois le chiffre rond de 240 participants-e-s et les réponses se raréfiant, j'ai décidé de suspendre le questionnaire et de vous présenter une synthèse des résultats.

Les participant-e-s
En introduction je précise que parmi les participant-e-s : 67% étaient des femmes et 33% des hommes (ce qui semble le reflet de l'interprofession du livre), 46% en province, 42% en Ile-de-France et 12% à l'étranger (ce qui montre le rayonnement de mon activité, notamment sur la francophonie). 30% ont déclaré avoir entre 40 et 50 ans, 21% entre 30 et 40 ans et entre 50 et 60 ans, et seulement 17% entre 20 et 30 ans et aucun de moins de 20 ans (a priori je pensais toucher principalement des étudiant-e-s des filières livre et édition qui me sollicitent souvent, mais ils n'ont de fait été que 4% des répondants). La majorité, 30% se sont en effet déclaré-e-s éditeurs ou éditrices et 21% bibliothécaires, le reste se répartissant entre libraires, auteurs, correcteurs et correctrices (ce qui me semble refléter l'engagement des acteurs de l'interprofession du livre sur les réseaux sociaux)...
50% pensent que la publication d'un Livre Blanc sur le périmètre et les applications de la prospective stratégique du livre et de la lecture leur serait utile, tandis que 42% se déclarent sans opinion sur cette question. Ces 92% là pourront bientôt se faire une idée plus précise avec le futur Livre Blanc sur la Prospective Stratégique des Métiers de la Narration actuellement en chantier.

Des réponses qui font sens 
100%, oui 100%, déclarent trouver claire et pertinente la définition que je propose de la prospective du livre et de la lecture, à savoir : L'étude de l'évolution des dispositifs et des pratiques de lecture afin de prévoir leurs différentes évolutions possibles ; et 100% encore déclarent se sentir concernés dans le cadre de leur activité professionnelle. Enfin, 100% pensent utile de faire de la veille.
Cette veille professionnelle, ils sont 78% à la souhaiter stratégique, c'est-à-dire à la fois concurrentielle et technologique, et seulement 26% à ne la vouloir que technologique, et 22% seulement sur les réseaux sociaux. Pour 71% une veille logicielle automatisée n'apparait ni suffisante ni pertinente.
87% attendraient d'une formation à la veille stratégique qu'elle leur permette d'évaluer les évolutions et d'anticiper les mutations de leur secteur d'activité, 75% de valider les possibilités de valorisation et d'innovation de leurs offres.
L'attente vis-à-vis de formations à l'élaboration de scénarios prospectifs est plus mitigée. 54% pensent cependant que cela leur serait utile, 58% en attendraient davantage d'autonomie pour piloter à l'avenir leur projet de développement, et 50% souhaiteraient acquérir les bases de la prospective stratégique.

Des attentes clairement exprimées
- A la question de savoir ce qui devrait d'abord concerner la prospective du livre et de la lecture, 75% répondent l'édition numérique, puis à égalité, 58% (plusieurs réponses étaient possibles) l'édition imprimée, et, les nouveaux médias ! Comme les autres options, telles la réalité virtuelle, la réalité augmentée, les jeux vidéos ou les arts numériques n’obtiennent que très peu de suffrages, qu'en conclure, sinon que le livre reste un concept homogène dans l'esprit de ses concepteurs (ce qui est peut-être une bonne chose).
- A la question, à quoi pour vous la prospective du livre et de la lecture devrait-elle principalement s'intéresser, une grande majorité (75%) opte pour : "Les nouvelles formes de diffusion et de commercialisation", suivi de près (71%) par : "Les nouvelles formes de médiation du livre", puis "Les nouvelles formes de communication et de prescription", "L'évolution des lectorats". Là aussi les acteurs de l'interprofession du livre restent concentrés sur le développement de leur activité et pragmatiques dans leurs attentes.
Qu'en pensez-vous ? Si vous n'avez pas répondu au questionnaire initial vous pouvez toujours réagir ici en commentaires...

samedi 21 avril 2018

Le Futur du Livre est entre les mains des Lectrices et des Lecteurs !

Les lectrices et les lecteurs ont des droits.
Sans faire de bruit, ils les revendiquent à leurs manières, soit par de la résistance passive, que ce soit au tout-informatique ou bien aux politiques commerciales des éditeurs, soit en contournant le marché du livre pour tout simplement lire gratuitement.
  
Ce qui était il y a peu encore un signal faible, dont j'avais invité l'interprofession du livre à prendre conscience et à anticiper les conséquences dès 2013 en définissant 14 droits légitimes que les lectrices et les lecteurs allaient inévitablement de plus en plus revendiquer, ce qui était alors un signal faible est en train de devenir une véritable tendance.
 
Je n'évoque pas plus le piratage que le vol à l'étalage de livres, pratiques illégales, même si nous pourrions probablement en trouver traces notamment dans le passé de nombre de nos plus grands auteurs, voire de beaucoup d'entre nous, comme une stratégie de survie pour pouvoir lire malgré la cherté des livres. Non, j'évoque simplement le bon vieux système D, la débrouille : la prescription et la médiation par les pairs via les blogs et une véritable galaxie de groupes et de communautés sur les multiples réseaux sociaux, l'accès libre et légal aux oeuvres du domaine public, les solutions inattendues de prêts, de bibliothèques sauvages, de ventes et de reventes d'occasions, de dons, d'autopublications, etc.
Mais ce phénomène est en train de passer à un autre plan avec le développement de pratiques qui, s'exprimant simplement au niveau humain des lectrices et des lecteurs échappent en fait complètement aux radars sociaux et institutionnels classiques.
  
 Une Nouvelle République des Lettres
  
C'est une nouvelle République des Lettres qui émerge du cyberespace, sans lui être limitée, et en accueillant de plein droit comme membres à part entière les lectrices et les lecteurs.
Je crois que dès à présent seuls les lectrices et les lecteurs sont en capacité d'en percevoir les limites et de s'y glisser intuitivement. 
Ce que le numérique leur apporte n'est pas tant au niveau de nouvelles interfaces de lecture, d'un remplacement du marché de l'imprimé ou autres balivernes, ce qu'il apporte, outre au niveau de la rédaction, de la fabrication et de la diffusion, est en fait au niveau de nouvelles possibilités d'émancipation par rapport aux régulations des pouvoirs de l'écrit.
Je ne peux que prendre acte de convergences fortes entre mon travail de veille et les constatations de mes observations quotidiennes. 
Mes travaux portent de plus en plus sur la recherche des conditions qui seraient nécessaires au déclenchement d'un processus d'autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires. Il y a des raisons à cela !
L'ensemble des acteurs de l'interprofession du livre, imprimé ou numérique, et plus largement l'ensemble des professionnels de la narration, ont tout à gagner à prendre ces dimensions en compte, et beaucoup à perdre s'ils ne voient dans les lectrices et les lecteurs que de simples clients consommateurs plus ou moins passifs de contenus, simplement attirés par le divertissement, l'immersion et l'addiction. 
L'humain, et surtout l'humain qui aime lire, ne se réduit pas à cela. 
Ce n'est qu'en se proposant eux-mêmes comme citoyens de la Nouvelle République des Lettres que les professionnels du livre et de la narration sauveront leurs têtes !  

samedi 17 mars 2018

Edition Numérique Volume 2

Nous sortons des e-incunables !
La liste de 184 éditeurs numériques francophones en date du 11 juin 2017 est passée à 145 au 1er janvier 2018, soit une chute de 39, et précisément : 104 éditeurs (au lieu de 143) et 41 prestataires. 
Les maisons d'édition numérique disparues passent ainsi de 25 à 65.

Quelles conclusions provisoires en tirer ?
D'abord : rien de grave, il nous faut relativiser, tout d'abord parce que certains acteurs ne se manifestent pas auprès de moi ou ne sont pas suffisamment visibles pour que je les repère.
 
Cependant, quelques remarques intéressantes peuvent être faites je pense :
- Depuis 2011, année où j'ai lancé cette liste, c'est la première fois, durant le second semestre 2017, où le nombre d'éditeur numérique francophone décroit.
- Cette actualisation de janvier 2018 montre que le "mouvement" se recentrerait sur la France métropolitaine et le Québec (la plupart des autres initiatives francophones ne répondent plus présent apparemment).
- Les sous-capacités techniques du marché des applications ne sont pas adaptées à la plasticité de la lecture de fictions littéraires et à l'imagerie mentale naturelle des lectrices et des lecteurs, excepté peut-être pour le livre jeunesse qui est le secteur de l'édition numérique le plus créatif et celui qui résiste le mieux.

Une explication ?
Je ne pense pas que l'explication soit unique et simple. D'une part, de plus en plus d'éditeurs « traditionnels » (imprimé) produisent des versions numériques (.epub) de leurs titres, d'autre part, de plus en plus de studios de production transmédia et VR (réalité virtuelle) ou RA (réalité augmentée) sous différentes appellations explorent de nouvelles formes de narrations littéraires. Par ailleurs, et là aussi pour de multiples raisons, l'interprofession et les médias poussent au développement du livre-audio.

Des questions...
- Je me pose cependant quelques questions, oui, autour desquelles je travaille et auxquelles, à bien y réfléchir, les réponses dessineraient peut-être les limites du marché du livre pour les prochaines années :


- Comment a posteriori rendre compte de ce qui pourrait apparaitre comme un sous-développement volontaire des potentialités des dispositifs à base d'encre et de papier électroniques (liseuses) ?
 

- Comment faire la part des choses entre, l'évolution de tendances générationnelles de fond des lectorats (d'une part, des générations qui restent attachées au support papier, et, d'autre part, des générations smartphones), et, en arrière-fond, l'important travail des lobbies, l'influence de leur communication, des enquêtes d'opinion et des campagnes de presse qu'ils organisent
 
- L'édition numérique est-elle déjà du passé ? N'aura-t-elle finalement été que l'équivalent des incunables, les premiers livres imprimés entre 1450 et 1501 qui reprenaient encore en grande partie les codes des ouvrages manuscrits, et faudrait-il maintenant, au-delà du marché du livre imprimé, chercher les nouvelles aventures éditoriales du côté des nouvelles formes de narration, le transmédia et la réalité virtuelle et, au-delà de Youtube (succès des booktubeuses...) chercher de nouvelles formes de médiation dans le web immersif et conversationnel ?
 
Pour des étudiant-e-s des différentes filières du livre et de la médiation culturelle et numérique en général, il pourrait être pertinent et instructif je pense de reprendre l'historique de cette liste, de contacter les différents éditeurs pure-players concernés afin de les interroger sur le parcours et le sort de leur projet. 

De mon côté je reste ouvert à... tous projets !

mardi 27 février 2018

Tester de nouvelles approches du livre...

Inscription gratuite sur http://www.adret-webart.fr/fictionautes.php  (en bas de page)
(Pendant la séance : anonymat possible, rien à télécharger)

mercredi 21 février 2018

Internautes ! expérimentez votre fictionaute...

Lire c'est forcément déployer le langage dans un espace. 
Aussi, en réfléchissant ensemble autour de la conscientisation de son fictionaute, la part de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur de romans projettent d'eux-mêmes dans ce qu'ils lisent, nous avons avec Adret Web Art initié une réflexion sur les espaces et les possibilités qu'il y aurait, pour les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires, d'approfondir leur expérience d'internautes pour tester un autre rapport à l'espace, et en l'espèce : au cyberespace, qui pourrait leur faciliter la prise de conscience de leur fictionaute. 

Sur cette photographie, par exemple, mon avatar dans le "monde miroir" du Jardin Villemin (Paris 10e), modélisé en 3D immersive par Jenny Bihouise, va se téléporter dans le livre "Les villes invisibles" d'Italo Calvino pour tester cette possibilité d'utiliser le cyberespace comme facilitateur pour la prise de conscience de son fictionaute
 
Une première rencontre-test a eu lieu avec succès le samedi 17 février 2018. 
Nous la reconduisons le samedi 03 mars à 16H00 (heure de Paris) sur invitations. 
Une simple connexion au web suffit et les participants peuvent s'ils le souhaitent garder leur anonymat.
De notre côté nous utilisons uniquement des logiciels libres : Jitsi, pour la plateforme voix sur IP et le partage d'écrans avec Firefox Quantum comme navigateur web 2D, et, Firestorm Viewer, comme navigateur web 3D immersive sur la plateforme OSGrid - The Open Source Metaverse, avec OpenSimulator. 
Les participants n'iront pas directement dans le cyberespace du web 3D immersive, ils vivront l'expérience par le truchement de mon propre avatar lorsque je partagerai mon écran dans le "salon de discussion" sur le web 2D classique.

Pour participer à la causerie littéraire du samedi 03 mars 2018 :
- Connectez-vous au site web d'Adret Web Art en suivant ce lien... 
- Consultez le programme, puis en bas de page demandez une invitation et répondez au sondage pour préciser quels jours et quelles heures vous sembleraient les mieux appropriés pour de tels moments de partage sur le web ?

mercredi 7 février 2018

Nouveau ! Retrouvez-moi pour une causerie en direct au sujet de VOTRE fictionaute

A partir du samedi 17 février 2018 à 16H00 je vous propose une causerie littéraire au long cours produite par ADRET WEB ART sur le thème du fictionaute.
Dans mes recherches je définis le fictionaute comme : la densification de la part de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur de fictions littéraires projette dans ce qu'il-elle lit.



Ouverte à toute la francophonie, c'est là une formule originale que nous voulons tester, entre conférence et salon de discussions, chacun-e est libre de rester tranquillement anonyme et d'écouter simplement, ou bien de participer aux échanges. 
L'objectif est de nous enrichir mutuellement en partageant nos expériences de lectrices et de lecteurs de fictions littéraires, et de chercher ensemble comment accroitre et profiter davantage du sentiment naturel d'immersion de nos lectures... 
 
Pour accéder au programme et au lien vers la causerie littéraire, cliquez ici pour vous rendre sur la page dédiée sur le site d'ADRET WEB ART... @ Bientôt alors ? :-) 



dimanche 4 février 2018

Accompagner la mutation du lecteur au fictionaute !

J'aurai le plaisir de participer le 23 février 2018 au cycle de conférences professionnelles des étudiants de Master 2, spécialité "Politiques et stratégies des médias et des industries créatives" de l'Université Paris 13, en donnant une conférence sur le sujet : "Accompagner la mutation du lecteur au fictionaute", puis, en participant dans la foulée avec Marc Frachet (créateur d’un roman transmédia, Incarnatis, et directeur du Magellan, pépinière d'entreprises à Evry), à la table ronde : "Le livre hors le livre : nouvelles médiations ?", à la Maison des Sciences de l'Homme Paris-Nord. 
L'événement (gratuit) sur EventBrite, puis sur Facebook...