lundi 2 janvier 2012

En attendant 2013 il va falloir du talent aux éditeurs pure-players

 
Ce film de Lech Majewski avec Rutger Hauer et Charlotte Rampling est une proposition cinématographique réellement originale, esthétisante et généreuse.
Elle offre aux spectateurs une véritable immersion dans les interstices narratifs d'une image arrêtée, et, sous le titre "Le moulin et la croix", permet une véritable lecture d'une majestueuse peinture de Pieter Bruegel l’Ancien : "Le portement de croix" (lire, par exemple, « Bruegel, le Moulin et la Croix », un voyage au cœur de la peinture de Bruegel, par Emmanuelle Giuliani dans La Croix).

Je m'étonne que le cinéma, à ma connaissance en tout cas, ait peu exploré cette voie (dommage aussi que ce film, qui le méritait vraiment, ne soit pas en 3D) , une voie enchanteresse qui devrait donner à réfléchir, je pense, aux faiseurs de livres "augmentés".

Rien à voir en effet ici avec les effets débilitants de nombreux livres numériques dits "enrichis".
Le manque d'imagination, de créativité et de talent, est en fait, je pense, plus préjudiciable à l'édition numérique, que toutes les taxes et réglementations, et même bien plus préjudiciable que les DRM !

La peinture - "Le portement de croix" - 1564
Vienne, Kunsthistorishes Museum Wien


2 commentaires:

  1. Ou quand la peinture fige la vie, c'est le mouvement qui redonne vie à la peinture...
    Je ne pense pas, par contre, que l'effet 3D puisse rendre ces peintures plus réelles encore ... l'image de synthèse est encore trop présente dans la 3D et donne une perception d'éloignement, de fiction qui nuirait au sujet du film.
    Quand à la réflexion sur l'augmentation des livres en reprenant cette approche d'immersion par le film en mouvement à l'intérieur des mots eux-mêmes ; c'est une piste inversée splendide !

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  2. Merci Sophie pour ce commentaire :-)
    Sur le dernier point : je l'évoquais déjà il y a quelques mois dans un autre post http://ple-consulting.blogspot.com/2011/09/retour-une-lecture-hallucinatoire.html
    A la lumière de certaines recherches sur l'invention de l'écriture, d'une part, et, d'autre part, la plasticité cérébrale, je pense que c'est une piste à explorer en effet ;-)

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