Vincent Mignerot a présenté hier soir sur l'incubateur MétaLectures son Projet Synesthéorie. Il y présentera le vendredi 30 mars 2012 une conférence sur les rapports entre les synesthésies et la lecture.
Cette approche s'inscrit dans une suite logique à la direction que j'indiquais ici même dans mon post du 1er septembre 2011 : Retour à une lecture hallucinatoire ?
Cette approche s'inscrit dans une suite logique à la direction que j'indiquais ici même dans mon post du 1er septembre 2011 : Retour à une lecture hallucinatoire ?
J'y rappelais notamment ce passage d'Une histoire de la lecture, d'Alberto Manguel, lorsqu'il signale à ses lecteurs que le psychologue américain Julian Jaynes a émis l’hypothèse que :
« Lire pendant le troisième millénaire avant notre ère revenait
[…] à entendre les cunéiformes, c’est-à-dire à imaginer le discours de façon hallucinatoire en
regardant les signes qui le symbolisent, plutôt qu’à reconnaître
visuellement les syllabes de la façon qui est la nôtre. ».
Aujourd'hui, alors qu'en 2012 nous serions dans la dernière décennie de la période des e-incunables (si nous acceptons l'hypothèse 1971-2022) personne ne peut affirmer, face à l'évolution accélérée des technologies d'affichage, face à la volatilité des données numériques et à leurs fortes potentialités d'avatarisation, dans des objets (internet des objets) ou des projections d'internautes (sur le métavers notamment), face à la montée en puissance de la 3D et du transmédia, personne ne peut raisonnablement affirmer que la lecture va rester l'activité que nous appelons aujourd'hui "lecture".
Lire est plus vaste que lire du texte noir sur blanc, sur papier ou sur papier électronique ou sur écran.
Pour suivre le développement de cette réflexion collective sur les rapports entre les synesthésies et la lecture, et voir la vidéo projetée hier soir dans l'auditorium MétaLectures / Francogrid (photo) : Des possibles apports de la synesthésie pour comprendre la lecture...
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