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lundi 28 décembre 2020

Le turfu du livre et de la lecture ?

Le futur et le turfu sont-ils une "seule et même chose" ? Pas sûr.
Issu du verlan de "futur", le terme "turfu" aurait d'abord été popularisé par des rappeurs français avant sur les "réseaux sociaux" d'être employé par certains internautes soucieux d'afficher à moindre coût une "modernité" de façade espérant y gagner facilement en popularité.
Sans aller jusqu'à dire que ce serait "prendre les choses à l'envers" que d'envisager notre futur en tant que turfu, il n'empêche que le choix des mots, de leur sonorité et de leurs connotations spécifiques influe sur l'usage que nous en faisons et sur la manière dont ils peuvent en retour influencer nos opinions et nos décisions.
Envisager le futur, et, envisager le turfu, est-ce pareil ? Je n'en suis pas certain...
Et vous ?

samedi 26 décembre 2020

Finir 2020 avec la question de la transsubstantiation...

L’année 2020 s’est terminée en beauté avec une séance du séminaire Ethiques et Mythes de la Création consacrée aux personnages de fiction.
En compagnie de Sylvie Dallet (Présidente de l’Institut Charles Cros), Céline Mounier (sociologue) et Jean-Claude Heudin (spécialiste de l’Intelligence Artificielle) j’ai exposé l’avancée de mes réflexions sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires en posant le postulat suivant : les personnages de fictions littéraires sont généralement des créatures anthropomorphes qui ne vivent pas physiquement sur Terre, en conséquence de quoi nous pourrions les considérer comme des extraterrestres avec lesquels nous pourrions chercher à entrer en contact.
 

J’ai présenté une typologie pouvant servir de base à une catégorisation des rapports entre personnes physiques, et, personnages fictionnels, avec pour objectif de nous aider à élaborer des stratégies pour établir un contact, c’est-à-dire pour que nous puissions considérer des personnages de fiction comme de possibles médiateurs entre le monde sensoriel et les mondes imaginaires. J’ai présenté quatre catégories d’entités fictionnelles qui pourraient potentiellement nous servir de truchement avec des personnages de fiction :
    I – Les créatures ectoplasmiques
    II – Les personnes fictives
    III - Les créatures digitales
    IV - Les intelligences fictionnelles
 
En conclusion j’ai rappelé que depuis l’aube de l’humanité nous poursuivons toujours les mêmes rêves. Par exemple, voler comme les oiseaux et accéder à d’autres mondes. Pour ce qui est du vol cela nous est anatomiquement impossible mais nous sommes parvenus à mettre au point des machines de plus en plus sophistiquées qui nous transportent dans les airs et dans l’espace. Pour ce qui est de l’accès à d’autres mondes cela nous est aussi physiquement impossible, mais nous avons développé différentes stratégies passant des expériences esthétiques aux expériences mystiques et psychédéliques. Le texte reste cependant selon moi le principal agent et la lecture de fictions littéraires le domaine dans lequel nous devrions concentrer nos recherches.

Les personnages de fiction sont en-dehors du spectre sensoriel que nous pouvons consciemment percevoir, mais potentiellement certains d’entre eux pourraient-ils acquérir sur le psychisme de certains lecteurs une densité telle qu’ils pourraient accéder à leur perception de la réalité ou tout au moins l’altérer par leur présence invisible ?
Que faudrait-il débloquer pour passer de l’énergie statique du texte écrit à l’énergie cinétique spontanément engendrée par le processus mental dynamique de la lecture ?
Pourquoi ne pas chercher à mettre au point un dispositif technique permettant d’entrer en contact avec les personnages ? En physique quantique et en astrophysique les scientifiques élaborent après-coup les appareils permettant de détecter l’existence de ce dont leurs équations théoriques leur avaient auparavant démontré la réalité. Ne faudrait-il pas faire passer les études sur la lecture de fictions littéraires de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée ?

mercredi 23 décembre 2020

Le support papier et son avenir...

Je suis souvent sollicité par des étudiant.e.s pour des entretiens... J'en fais écho cette fois-ci car comme sujet il s'agit de l'avenir du "support papier", et comme contexte celui d'une grande école de design.
Voici donc : 

 
 — Selon vous, quelles ont été les fonctions spécifiques du papier depuis son apparition et son évolution ? Support de l’archive et de l’écriture, quels ont été/sont ses "pouvoirs", ses lacunes et ses limites ?

Ses fonctions ont été celles d’un support léger, maniable et facilement transportable qui a en partie contribué au développement de la lecture, et ses limites sont liées à ses qualités, la fragilité à l’eau, au feu, à des parasites...
La question du pouvoir symbolique n’est pas tant liée au papier ou au livre qu’à l’écrit en fait, voire même à la maîtrise de la parole. L’expression "Avoir voix au chapitre" a longtemps véhiculé cette idée. Cependant la rareté et le coût des livres, en lien d’intelligence avec les pouvoirs économiques et politiques, les problématiques sociales d’enseignement et d’alphabétisation, doivent nous conduire à relativiser. Dans quelle mesure la valeur symbolique attachée au papier a-t-elle été une construction sociale artificielle ? Aujourd’hui poser devant une bibliothèque véhicule-il toujours le même message que naguère ?


— Considérant ses propriétés (conservation et pérennité), le papier est un témoin, une preuve du passé, vivant et significative (l’archive). Dans un sens, le papier rendrait le réel visible, lisible et intelligible. Quels rapports pouvez-vous établir entre le réel et le livre/le papier ?

La conservation et la pérennité du papier sont très relatives. C’est l’écriture, et non pas le papier, qui rend visible le langage verbal et la pensée, la parole invisible. Dans un sens l’on peut penser que cette opération de rendre visible la parole nous informe sur le réel, c’est-à-dire qu’elle lui donne forme, ou bien qu’elle nous forme, nous, à percevoir une certaine image du réel et à l’exprimer dans certaines limites communément admises par l’époque.
Il faudrait s’entendre sur une définition du réel dans le sens où le papier et les livres, que j’aime parfois à définir comme "des moyens de locomotion", véhiculent surtout des fictions et que, par exemple, une majorité de fictions littéraires nous ouvrent les portes vers des mondes imaginaires.
Le papier est le sable sur lequel nous apparaissent les mirages de l’écriture. L’analogie qui me vient à l’esprit est celle d’une partition, le solfège rend visible la musique mais la musique reste invisible cependant.


— Selon Jacques Derrida, le papier nous représente, nous atteste (Papier Machine, Galilée, 2001). En tant que support et sujet il acte, il crédite ou discrédite une réalité, "sur le papier". Pourtant, avec le numérique, il quitte peu à peu le monde réel pour se dématérialiser (e-paper, écran d’ordinateur), il se "virtualise". Comment alors le support du réel peut-il devenir virtuel ? Comment un support virtuel peut-il acter le réel ?

Je n’ai pas lu le livre de Derrida que vous évoquez. Je pourrais essayer de vous répondre à partir de l’essai "Simulacres et simulation" de Jean Baudrillard, mais je préfère vous répondre par moi-même.
En réponse à notre angoisse de mort nos ancêtres ont éprouvé très tôt semble-t-il le besoin d’inscrire, graver, buriner, laisser des traces de leurs passages. Nous pouvons penser que la transmission se faisait alors autrement que par ces sortes de témoignages, mais plutôt par imitation et apprentissage manuel, puis progressivement par des récits oraux. Et si nous voulons être rigoureux dans notre pensée nous devrions même nous questionner sur en amont l’apparition du langage articulé et sur sa pertinence à rendre compte du réel. Dans les diverses théories à ce sujet l’une avance l’hypothèse que le langage articulé aurait été facilité par la nécessité de devoir rendre compte de réalités éloignées dans le temps ou l’espace et ne pouvant pas être désignées par un geste de la main. C’est là ouvrir la porte à la fabulation, aux mensonges, etc., dès l’origine.
Avec le numérique, plus précisément que le papier, c’est la feuille, la page qui semble se dématérialiser, alors qu’étymologiquement le terme même de page est lié à une surface cultivée parcourable d’un regard, un champ, une vigne… Dans notre patrimoine culturel lire un texte et lire un paysage sont intimement liés.
Aujourd’hui la page de papier passe d’un monde de particules physiques à un monde de pixels. D’où ces inquiétudes multiples. Un sentiment de malaise qui pourrait peut-être s’expliquer par l’impression que le virtuel semblerait pouvoir introduire une rémanence plus proche de la pensée que le ne le faisaient l’écriture manuscrite ou l’imprimerie.
Cependant il demeure aussi une autre forme d’attachement aux livres et au papier et qui tient peut-être au fait qu’il existerait un esprit des objets qui se connecterait à nous, dans le sens qu’il entrerait en relation avec notre esprit, ou bien auquel notre esprit se connecterait sans avoir recours à un dispositif technique.
En résumé la frontière entre réel et virtuel est-elle si nette que cela ? C’est la question qui se pose également pour le rapport entre réalité et fictions.


— Selon vous, quels impacts majeurs l’arrivée du numérique a-t-elle eus sur la lecture et sur l’écriture ? Quels changements le traitement de texte numérique a-t-il eu sur le processus d’écriture ? Et sur le processus de lecture ? Le numérique s’adapte-il à nos habitudes et notre culture ? Ou l’inverse ?

Pour ce qui est de la lecture je pense que globalement nous lisons davantage même s’il s’agit d’une lecture moins suivie, moins linéaire et plus entrecoupée par des sauts multi voire transmédia. Ce qui potentiellement peut autant être une source d’enrichissements que de distraction préjudiciable.
Pour ce qui est de l’écriture il faudrait évaluer les risques liés à une perte progressive de l’écriture manuscrite (claviers, interfaces tactiles, reconnaissance vocale…) et ses impacts potentiels en termes de compréhension et de mémorisation notamment.
Le laboratoire Lutin Userlab a produit des travaux sur les impacts des différences de supports sur la lecture. Le professeur Stanislas Dehaene du Collège de France travaille également sur ces questions. Ces différents travaux reconnaîtraient nos indéniables facultés d’adaptation. Nous constatons bien depuis déjà quelques décennies que nous nous adaptons au numérique, cela ne signifiant pas que c’est facile pour tous, ni sans risques ou sans pertes, ne serait-ce que d’un sentiment de sécurité.


— Le livre et le papier ont, pendant des siècles, véhiculé le savoir, la mémoire et la culture. Comment le numérique, en seulement quelques dizaines d’années, a-t-il bouleversé la suprématie du livre, du support papier ? Comment être sûr qu’il soit capable de remplacer un support/un objet aussi historiquement ancré dans nos civilisations ?

Nous ne pouvons être sûrs de rien. Mais un livre imprimé est un objet clos sur lui-même et statique, tandis qu’un livre numérisé permet une plasticité d’affichage et d’accès, des recherches internes…
Par rapport au support papier il faut plutôt considérer le numérique comme la possibilité d’une hyper bibliothèque potentiellement accessible à tous en permanence, que comme un simple concurrent aux livres qui serait en compétition en termes de victoire ou d’échec.
Je crois que de tous temps l’essentiel de la transmission s’est effectuée bien plus par la chaîne du vivant, par une continuité génétique et spirituelle, que par des héritages matériels biodégradables dans le temps. Les livres imprimés devraient connaître le sort des rouleaux de papyrus et les tablettes numériques le sort des tablettes d’argile. Cela dit il reste deux aspects à prendre en compte : d’une part, le numérique n’est absolument pas de l’immatériel (il y a toujours une réalité physique de serveurs informatiques et de data centers), d’autre part, quand des archéologues retrouvent une tablette d’argile ils voient à sa surface des inscriptions à décoder, un archéologue du futur quand il retrouvera une tablette tactile il ne verra... rien.


— Le texte numérique a la capacité de se métamorphoser, de se transformer, d’interagir. A l’inverse du texte sur papier, il est en constante évolution. Avec la circulation massive de l’information, de la communication, le "règne de l’accès", mais aussi les solutions de contrôle, de tri, doit-on se méfier du texte numérique (fake news, falsification, perte de documents) ?

Oui, nous devons toujours nous méfier. Mais aussi avoir conscience que les erreurs sont plus facilement et rapidement détectables et corrigeables que dans le passé et que le travail collaboratif et les échanges contribuent à la validation des informations publiées. Énormément de mensonges et de propagande furent imprimés sur papier et véhiculés par des livres au cours des siècles passés.
Comme nous ne pouvons pas plus revenir à un avant le numérique qu’à un avant le chemin de fer, ce qu’il faut c’est nous adapter. En l’occurrence il nous faut détecter et lutter contre l’illectronisme, et faire en sorte que les enseignants et les bibliothécaires puissent développer une véritable littératie numérique auprès de la population.
A terme des développements de la technologie blockchain devraient permettre un meilleur contrôle de la fiabilité et de l’intégrité des contenus et de l’authentification de leurs sources.

— En constatant les avantages du livre électronique (accessibilité, maniabilité), est-il raisonnable d’imaginer la fin du livre papier dans les décennies à venir ?

Ces avantages sont à ce jour loin d’être des réalités. Mais c’est en effet en termes de décennies qu’il faut penser. Pour l’heure les enfants en âge de faire leur apprentissage de la lecture et de l’écriture le font encore majoritairement sur du papier, même si les apprentissages sur supports numériques se développent. Nous devons envisager ce changement sur le temps long de la chronologie des successions de générations et des politiques gouvernementales d’éducation soumises à des contraintes économiques fortes. De plus il peut toujours y avoir de l’imprévu : le récent confinement a révélé les difficultés et les limites de l’enseignement à distance et provoquera peut-être une accélération de la littératie numérique au sein de l’éducation nationale.

— Pensez-vous que l’avenir du livre soit lié à celui du papier ? En mettant en lumière ses lacunes et ses limites, le numérique peut-il aider le papier/le livre papier à se réinventer ? Une résistance du papier est-elle possible ?

L’avenir de l’objet livre en tant que dispositif de lecture est probablement lié oui à l’avenir du papier. Comme l’argile était lié aux tablettes d’argile et le papyrus aux rouleaux.
Mais le support papier, en tant que matière première, évolue toujours et il est l’objet de développements technologiques intéressants. Je pense notamment aux travaux conduits au sein de l’INP-Pagora de Grenoble par exemple sur les encres conductrices et l’électronique imprimée. A terme nous devrions évoluer vers des interfaces hybrides mixant ce que nous distinguons aujourd’hui comme étant du papier, et, les écrans (écrans flexibles...).
Par ailleurs d’autres technologies d’affichage de textes sont également l’objet de recherches, comme l’encre et le papier électroniques déjà exploités dans ce que nous appelons "liseuses", ou encore à partir du graphène.
Pour ce qui est d’une possible résistance du papier cela fait déjà quelques années que les acteurs de la filière des industries graphiques se sont organisés sous l’impulsion de leurs représentations syndicales professionnelles, entre autres l’UNIC (Union Nationale de l'Imprimerie et de la Communication) avec notamment Culture Papier qui mène un important travail de lobbying. La filière graphique (papeterie, imprimerie, diffusion et distribution…) représente des centaines de milliers d’emplois. Le SNE (Syndicat National de l’Édition) est également très actif. Enfin, pour conclure positivement, des éditeurs innovants travaillent à rapprocher l’univers du papier et l’univers numérique... 

Et vous, qu'en pensez-vous ?

lundi 21 décembre 2020

Rendez-vous en 2021 pour le Livre et la Lecture

2021 sera une année de challenges !
Pour préparer votre programmation autour des évolutions du livre, de ses supports et des pratiques de lecture, je vous propose, en présentiel ou à distance, dans le cyberespace ou bien tout simplement avec un logiciel courant de visioconférences, sept conférences exclusives ouvrant le débat, toutes rigoureusement argumentées et sous le signe de la découverte...
 
Cliquez simplement sur les liens ci-dessous pour accéder à la fiche de présentation de la conférence concernée : 

Le catalogue général est librement téléchargeable en suivant ce lien : catalogue PDF... 

Versant formations : je vous propose une approche pragmatique d'anticipation et d'exploration du futur centrée sur le secteur des arts et de la culture avec une formation au Design Fiction...
Je vous propose également un parcours adaptable à tous les cursus dédiés aux futurs professionnels des métiers du livre et de l'édition, une approche pratique visant l'efficacité à court terme...

@ votre écoute...

dimanche 20 décembre 2020

Retour d'expérience - Narration et Cyberespace


Mon avatar en compagnie de ceux de Jenny Bihouise [Collectif i3Dim] et Jacqueline Barral [Adret Web Art] à l'occasion de la visite par les organisateurs et participants de l'OpenSimulator Community Conference 2020 le dimanche 6 décembre de notre réalisation de théâtre narratif immersif dans le cyberespace open source, d'après mon texte La Traversée du langage.

Le texte intégral avec introduction et compléments est disponible au format e-book ici...
N'hésitez pas à me contacter pour plus d'informations...

mercredi 9 décembre 2020

Un séminaire sur les personnages de fiction

Dans le cadre du séminaire Ethiques et Mythes de la Création de l'Institut Charles Cros j'aurai le plaisir de participer le samedi 19 décembre 2020 (10H00 - 12H30 heure de Paris) en vidéoconférence ZOOM, à une séance consacrée au sujet suivant : 
 
Les personnages de fiction nous aident-ils encore à vivre ? 
 
 Avec au programme :
 
- Introduction par Sylvie Dallet (Présidente de l'Institut Charles Cros, professeure des universités) : "L‘écriture, "cette substance magique" comme l’écrit Le Clézio fait vivre, au delà du plaisir de la lecture du moment, des personnages et des moments qui restent dans nos mémoires et nous inspirent des choix et des renoncements. Si l’émergence des personnages singuliers induit des dialogues personnels avec leurs lecteurs, est ce l’amorce d’une lecture prospective qui annonce des comportements nouveaux ?
 
- Jean-Claude Heudin (titulaire de l'Habilitation à Diriger des Recherches de l'Université Paris-Sud, auteur de nombreux articles scientifiques ainsi que plusieurs ouvrages dans les domaines de l'Intelligence Artificielle et des sciences de la complexité aux éditions Odile Jacob puis Science eBook dont il est le fondateur)
La musique créatrice de mondes imaginaires : "Les mondes imaginaires, en particulier de science-fiction, sont des lieux qui résultent d'une boucle étrange. Ils représentent des univers créés par leurs auteurs autant que par leurs personnages. C'est en effet au travers de leurs yeux et de leurs émotions que, dans un premier temps l'auteur, puis ensuite les lecteurs ou les spectateurs, « découvrent » ce monde. Dans les films, les séries, les jeux vidéos, la musique joue un rôle essentiel. Elle fait partie intégrante de la narration, du monde et de ses personnages, en participant à l'immersion sensorielle et émotionnelle.
 
-  Céline Mounier (Docteur en sociologie et sociologue en entreprise)
Sur Les furtifs de Damasio : "L’été 2019, j’ai lu Les furtifs d’Alain Damasio, un roman de science-fiction. J’ai été captivée par le personnage de Lorca, qui étudie les furtifs en anthropologue, protégé par un chef visionnaire et bienveillant à la fois. Pendant tout le roman, Lorca ouvre des voies de recherche, progresse lentement parfois, par accélérations à d’autres moments. Son regard reste critique sur la société des années 2040 avec ses « technococons » et autres « intechtes » qui façonnent un certain rapport à la consommation, aux loisirs et à l’autorité. Dans la société d’alors, chacun est replié sur soi et l’ordre économique gouverne l’ordre politique.  En observateur engagé, Lorca est bientôt emporté par une énergie digne de la musique du Sacre du Printemps de Stravinsky. D’ailleurs, dans le roman, la place de la musique et des sons est essentielle, tout autant que la furtivité, l’animalité, la joie des corps qui se meuvent en liberté.
 
- Pour ma part j'interviendrai sur le sujet : Les personnages de fictions comme médiateurs
Travaillant depuis plusieurs années sur le sentiment de "traversée du miroir" chez les lectrices et les lecteurs de fictions littéraires et forgeant pour cela le concept de "Fictionaute", la part subjective de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur projette spontanément dans ses lectures, cette séance du séminaire Éthiques et Mythes de la Création sera pour moi l’occasion de proposer une catégorisation de nos rapports aux personnages de fictions. Nous serons ainsi amenés à les considérer comme de possibles médiateurs entre monde sensoriel et mondes imaginaires. La comparaison entre personnes physiques et personnages fictionnels guidera notre essai de typologie aux confins de la fiction pour distinguer les apports respectifs dans la prise de conscience et l’éventuelle autonomisation de notre fictionaute, tant des personnes fictives, que des nouvelles formes de créatures numériques, jusqu’à l’émergence d’intelligences fictionnelles que j’avais abordée le 1er mai 2020 dans le cadre du séminaire Scénographies et Technologies S&T#3 du psychanalyste Franck Ancel [Cf. Voyager dans les livres].

- Pour recevoir le lien et le code pour participer à cette vidéoconférence merci d'envoyer un mail au plus tard la veille à l'adresse suivante : sylvie.dallet@uvsq.fr  
 
- A lire également sur ce thème : 
 

samedi 5 décembre 2020

The other team - Fiction et Prospective

Le 4 décembre 2020 a été officiellement lancée la Red Team du ministère des armées dans le cadre du Digital Forum Innovation Défense. Un lancement que j'ai attentivement suivi.

"L’initiative Red Team a été décidée à l’été 2019 par l’Agence de l’innovation de Défense (AID) avec l’Etat-major des armées (EMA), la Direction générale de l’armement (DGA) et la Direction générale des relations internationales et de la stratégie (DGRIS) dans le cadre du Document d’orientation de l’innovation de Défense. La mission de la Red Team se veut ambitieuse : composée d’auteur(e)s et de scénaristes de science-fiction travaillant étroitement avec des experts scientifiques et militaires, elle a pour but d’imaginer les menaces pouvant directement mettre en danger la France et ses intérêts. Elle doit notamment permettre d’anticiper les aspects technologiques, économiques, sociétaux et environnementaux de l’avenir qui pourraient engendrer des potentiels de conflictualités à horizon 2030 - 2060."

Au-delà de l'opération de communication cet engagement cherche visiblement à répondre concrètement à des enjeux se cristallisant actuellement dans l'extrême contemporain et recoupant en plusieurs points mes propres travaux.
Le premier obstacle à franchir selon moi sera dans la capacité des auteurs impliqués à discerner le processus de réactualisation permanente des mythes, à l'œuvre tant dans notre imaginaire que dans notre quotidien et nos projections du futur. C'est là un travail de mythanalyse.
Un autre aspect essentiel apparaît déjà dans le premier scénario (Barbaresques 3.0) proposé par le truchement du personnage d'Alia N'Saadi. Il nous interroge très concrètement sur l'évolution des stratégies de falsification assistées par deep learning, mais aussi bien plus largement sur le concept d'identité.
Les personnages comme possibles médiateurs entre monde sensoriel et mondes imaginaires, la catégorisation personnes physiques / personnages fictionnels, seront justement le thème de ma prochaine intervention au séminaire Ethiques et Mythes de la Création de l'institut Charles Cros (en visioconférence le samedi 19 décembre prochain), et conduit à s'intéresser de près, tant au statut des personnes fictives que des nouvelles formes de créatures numériques, jusqu’à l’émergence d’intelligences fictionnelles que j’avais déjà évoquée le 1er mai 2020 dans le cadre du séminaire Scénographies et Technologies S&T#3 du psychanalyste Franck Ancel.

La technologie numérique peut apparaître comme un réenchantement du monde, elle peut donner l'impression que nous entrons dans l'univers imaginaire de la science-fiction, mais c'est parce qu'elle met d'abord en jeu la question des frontières. Alors que l'institution militaire s'interroge sur la protection de la sphère privée-familiale de ses hommes et sur la digitalisation du corps humain, la partie qui se joue est en fait antédiluvienne. Depuis des siècles des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires y sont bien entraînés. Le phénomène concerné relève du registre des métalepses narratives, du sentiment de traversée du miroir.
C'est dans le cadre de ces recherches que j'ai été amené à forger
le concept de fictionaute pour désigner la part subjective de soi qu'une lectrice ou qu'un lecteur projette spontanément dans ses lectures.

Espérons que cette initiative de l'Agence de l’innovation de Défense permettra un jour de faire passer ces sujets de la recherche théorique fondamentale à une véritable recherche expérimentale appliquée.

jeudi 26 novembre 2020

2021 arrive vite !

Design Fiction et Futur avec Lorenzo Soccavo
2021 sera une année de challenges.
Pour y répondre efficacement dans les secteurs des arts et de la culture le design fiction* est certainement la méthode la plus pertinente car elle allie à la fois prospective et imagination, sens des réalités et créativité.
Elle apparait ainsi naturellement comme étant particulièrement recommandée et rapidement opérationnelle pour l'ensemble des métiers de la culture.

* Une définition claire ?
Le design fiction est une méthode pragmatique d’anticipation et d’exploration du futur par les moyens de la fiction pour donner forme à son avenir avec les outils cognitifs de la narration.

Transposer nos pensées, nos idées et nos projets sous la forme de récits est un processus mental qui nous est naturel. Spontanément "nous nous racontons des histoires". Prendre conscience de nos aptitudes à anticiper et à fabuler et apprendre à les discipliner au profit de projets concrets est possible.

La formation au Design Fiction que j'ai élaborée spécialement pour l'interprofession du livre et les métiers de la culture allie une acquisition rapide des outils de base de la prospective à une mise en pratique par des exercices d'écriture créative.

Formation au Design Fiction - Lorenzo Soccavo
N'hésitez pas à me demander la fiche au format PDF et un devis si vous êtes intéressés...


mardi 17 novembre 2020

Le confinement ne durera pas, et même si...

Le confinement ne durera pas, mais même s'il se prolongeait pour longtemps encore ne sommes-nous pas en train d'entendre clamer partout à longueur de journées que les livres et la lecture seraient essentiels, voire qu'ils seraient comme par magie devenus vitaux ! 

Au-delà des enjeux économiques et des discours convenus je vous propose, à distance dans le cyberespace ou bien tout simplement avec un logiciel courant de visioconférences, ou alors pour anticiper l'après et être prêt au déconfinement dès le moment venu, sept conférences exclusives, toutes rigoureusement argumentées, et sous le signe de la découverte pour transformer en fenêtres les miroirs de nos lectures...
Cliquez simplement sur les liens ci-dessous pour accéder à la fiche de présentation de la conférence concernée : 

Le catalogue général est librement téléchargeable en suivant ce lien : catalogue PDF...
@ votre écoute...

vendredi 16 octobre 2020

Métiers du Livre & Journalisme prospectif

Je propose une formation originale au journalisme prospectif dédiée à l'ensemble des acteurs de l'interprofession du livre au sens large, sous la forme d'un atelier alliant sensibilisation aux outils de la prospective et écriture créative. C'est une démarche proactive pour anticiper les réponses face aux mutations en cours et aux incertitudes de l'avenir. 

 Télécharger le document de présentation [PDF]

Formation Prospective pour Interprofession du Livre et de la Lecture
N'hésitez pas à me contacter pour toutes demandes d'informations...

mardi 13 octobre 2020

Trois chatons pour tout vous expliquer du futur du livre !

Trois chatons pour tout vous expliquer du futur du livre !
Faut-il absolument des chatons pour communiquer efficacement, même au sujet du futur des livres et des pratiques de lecture ?

Puisque cela semble le cas il faudra en l’occurrence trois chatons ! 

Un pour chacune des voies que j'explore pour vous en complément à mon activité de chercheur en prospective et en mythanalyse des dispositifs et des pratiques de lecture et qui sont : 

1 - Une offre de formations à la carte pour les futurs professionnels du livre dans une perspective visant à l'efficacité à court terme [ + d'infos ici et/ou me contacter directement ]  

2 - Une offre de conférences exclusives, sur des thématiques qui ne sont généralement pas abordées ailleurs, centrées sur la lecture et ses pratiques, et notamment sur les enjeux essentiels de la lecture de fictions littéraires [ + d'infos ici et/ou me contacter directement ]

3 - Une offre dédiée d'accompagnement à l'innovation, déclinée en trois niveaux aux contenus optionnels [ + d'infos ici et/ou me contacter directement ]

@+++ 

vendredi 9 octobre 2020

Anticiper les mutations du livre et de la lecture

Le futur ne doit pas rester illisible
Le futur du marché du livre, l'évolution des comportements des lectrices et des lecteurs et de nos rapports à la fiction, sont de plus en plus illisibles.

A partir de mon expérience de plus d’une vingtaine d’années de la veille stratégique dédiée à la prospective des dispositifs et des pratiques de lecture je suis armé pour sensibiliser les professionnels de demain aux futurs possibles des métiers de l’édition imprimée et numérique.

Je développe une approche stratégique spécifique en trois phases et spécialement dédiée aux futurs professionnels, soit condensée dans un format de conférence unique suivie d'échanges, soit développée sous la forme d'heures de cours plus traditionnels, mais adaptés aux structures qui m'accueillent.
C'est une démarche pratique visant à l'efficacité à court terme : il ne s'agit pas de théoriser, mais, de donner à chacun des informations opérationnelles pour pouvoir s'organiser et développer sa propre méthodologie d'approche du futur.

Les trois phases sont :

1 – Décrypter
Intensifier son discernement critique pour voir au-delà des tendances lourdes et des effets de mode passagers pour organiser sa propre veille stratégique et y distinguer les signaux faibles, évaluer leurs possibles développements...

2 – Anticiper
Repérer l’ensemble des acteurs en jeu, détecter les nouveaux entrants et évaluer l'influence des groupes de pression à l’action.

3 – Participer
Préparer sa place et trouver de futurs partenaires. Repérer les start-ups et les incubateurs explorant les nouvelles formes de médiation, de médiatisation et de commercialisation des livres, les nouveaux formats de narration et anticipant les évolutions à venir.

Le futur du livre ne doit pas rester illisible aux futurs professionnels de l'édition !

lundi 5 octobre 2020

Porter le langage ailleurs...

Voyage dans le cyberespace - Lorenzo Soccavo
Ci-après la retranscription de ma brève introduction à la première hier soir dans le cyberespace, sur la plateforme web 3D immersive OSGrid, de ma pièce : La Traversée du langage
 

« Au départ La Traversée du langage c'est un texte de commande à l'initiative de Jacqueline Barral (du Théâtre de l'Adret | Adret Web Art, qui en a fait la mise en monde et a prêté sa voix à l'enregistrement avec Jean-Claude Barral) et de Jenny Bihouise du Collectif i3Dim (qui a buildé comme on dit ici les décors et ses animations).

- L'intrigue pourrait se résumer ainsi :

Comme une voix intérieure, le texte s’adresse à une personne qui parcourt trois fois de suite l’allée centrale d’un jardin à la française, comme elle parcourrait la nef d’une cathédrale. Le jardin, ou la cathédrale, figure ses propres interrogations sur le langage et son propre rapport aux réalités du monde.
Vous verrez si cela correspond à l'expérience que vous en ferez dans un instant.
 
Très tôt j'ai proposé comme décor de s'inspirer du film d’Alain Resnais : L’année dernière à Marienbad (1961). La compositrice Rosa Auber-Kraft est venue plus tardivement se joindre au projet parce qu'elle aussi inspirée par ce film, lui-même adapté du livre d'Alain Robbe-Grillet, lui-même inspiré par L’Invention de Morel (1940) de l'argentin Adolfo Bioy Casares.
Mais cela aurait pu être un tout autre décor, j'ai pensé, par exemple, plus tard, à celui du film de Marguerite Duras : Détruire, dit-elle.
Tout mon texte est en fait un tissage d'autres histoires sur le langage.
L'idée est que notre rapport au langage serait comme celui qu'entretiennent les poissons avec l'eau au fond de l'océan.
 
L'emprunt le plus évident est celui fait au film de Chris Marker : La Jetée (1962).
La première phrase de l’Acte 3 | Les Horloges - Traverser les mondes (dont la première scène est justement baptisée : La jetée, mais ce type d'indication n'apparait pas à la lecture) est :
« Ceci est l’histoire d’un homme marqué par un château d’enfance. » et ça reprend presque mot à mot le fameux début de Chris Marker : « Ceci est l’histoire d’un homme marqué par une image d’enfance. », et puis il y a alors toutes les ramifications : L’armée des douze singes (1995) le film de Terry Gilliam, et de là L'Homme qui tua Don Quichotte (2018), etc.  
Tout le texte est un tissage d'autres histoires sur le langage.
Plusieurs mois après l'avoir écrit (d'un côté, l'essentiel, par rapport à ce texte, s'est passé après son écriture) je suis "tombé" sur un livre, La Joie de Bernanos, dont la toute première phrase décrit parfaitement je trouve l'expérience qui va vous être proposée :

"Elle ouvrit doucement la porte, et resta un moment sur le seuil, immobile, tenant levée sa main à mitaine noire. Puis elle reprit sa marche à pas menus, furtive, éblouie, sa vieille petite tête invisible sous le triple bandeau d’un châle de laine, aussi seule qu’une morte dans le jour éclatant. Un rayon de soleil traversait la pièce obliquement, de bout en bout. Quand elle s’arrêta, l’ombre lumineuse du tilleul continua de flotter sur le mur."
 
L’allée que votre avatar va parcourir c’est ce rayon de soleil qui traverse le texte obliquement, de bout en bout.
La question est de quoi ou de qui est l’ombre lumineuse (que vous ne verrez probablement pas) mais qui continuera à flotter sur le mur, chez vous ?  
 
Le type d'espace dans lequel nous nous retrouvons, par rapport à l'environnement physique dans lequel vous êtes en ce moment même, c'est-à-dire en même temps, devant un écran d'ordinateur, pourrait avoir des points de contacts avec les espaces imaginaires, notamment ceux de la lecture de romans, je veux dire que nous pouvons très bien entrer dehors ou sortir dedans, comme Alice de l'autre côté du miroir.
Et aussi que le café où nous sommes et le parc que vous allez traverser dans un instant ne sont pas des mondes de particules physiques, mais des mondes de pixels et que nous pourrions définir les pixels comme : des points d'ombre lumineux.
Ce sont les points qui sont lumineux. Pas l'ombre. Mais ce sont des points d'ombre.
 
" On a l’impression qu’au fond les hommes ne savent pas très exactement ce qu’ils font. Ils bâtissent avec des pierres et ils ne voient pas que chacun de leurs gestes pour poser la pierre dans le mortier est accompagné d’une ombre de geste qui pose une ombre de pierre dans une ombre de mortier. Et c’est la bâtisse d’ombre qui compte. [...] Il y a des maçons d’ombres qui ne se soucient pas de bâtir des maisons, mais qui construisent de grands pays mieux que le monde..."  Jean Giono | Que ma joie demeure.
 Je vous souhaite bonne chance. Bon courage... »

 

samedi 3 octobre 2020

Des lectures post-confinement

J'ai profité du confinement pour mettre au point un catalogue de conférences autour des enjeux essentiels de la lecture de fictions littéraires et de telle sorte que tout cela reste évolutif en fonction de mon travail de veille et de l'avancée de mes travaux.
L'idée est de présenter dans les grandes lignes une offre de sept conférences sur des thématiques qui ne sont pas abordées ailleurs, autour de la lecture et de ses pratiques.

Chaque conférence peut être exposée seule, ou bien les sept (ou plusieurs d'entre elles) peuvent faire l'objet d'un cycle (par exemple mensuel) dans l'ordre le plus adéquat et chacune adaptée dans la perspective la plus pertinente par rapport au contexte et aux publics. Tout est potentiellement adaptable en fonction de l'auditoire.

Seriez-vous éventuellement intéressés dans le cadre de votre programmation ? Si oui, contactez-moi vite : je suis à votre écoute, notamment pour m'adapter à votre budget et vous adresser sans aucun engagement de votre part, d'abord le catalogue, puis plus tard un devis détaillé et personnalisé. 
 

samedi 26 septembre 2020

A nouvelle donne nouveaux droits !

Dans quelles mesures pouvons-nous comparer les effets de la révolution culturelle provoquée jadis par le développement des techniques de l’imprimerie en Europe à partir de la seconde moitié du 15e siècle, et ceux en cours engendrés par les mutations dans nos sociétés contemporaines avec le déploiement planétaire du numérique et de ses avatars multiples, notamment dans le domaine des dispositifs et des pratiques de lecture ?
Alors que de plus en plus les auteurs revendiquent légitimement leurs droits face aux pratiques souvent irrespectueuses de l'édition, les lectrices et les lecteurs restent considérés comme de simples clients, consommateurs, acheteurs de livres. La période de confinement du printemps 2020 a cependant mis en évidence les difficultés et les inégalités de traitement, notamment dans le libre accès aux ouvrages du domaine public.
Je vous propose d'en débattre librement  ! 

Cette conférence-débat vient ici en conclusion du cycle de sept conférences que je propose dans ce catalogue, mais elle peut aussi (comme les six autres) être présentée séparément, ou bien même en ouverture du cycle...

Les Droits des Lecteurs par Lorenzo Soccavo
Fiche VII extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

 

mercredi 23 septembre 2020

Qui sera le premier Youri Gagarine de la fiction ?

Penser un texte comme un jardin c'est s'offrir la possibilité d'y entrer et d'en sortir, c'est se trouver au sein d'un espace clos et ordonné, celui d'une page écrite, et potentiellement de pouvoir progressivement y accéder du statut de simple visiteur, celui de lecteur ou de lectrice, à celui de jardinier, c'est-à-dire de fictionaute : de voyageur ou de voyageuse dans une fiction.
Cette conférence est illustrée et son propos développé à partir de représentations de l'Annonciation, de chasses mystiques à la Licorne, du Pardès, apparenté au paradis dans la tradition de la Kabbale.
C'est pourquoi passer du jardin à la voute céleste et parler de fictionaute comme d'un voyageur dans l'espace sidéral, puis de "magie de la lecture" n'est pas si loufoque que cela ! 

Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci regorge d’illustrations d'exemples concrets et est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Le concept de Fictionaute via Lorenzo Soccavo
Fiche VI extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

 

dimanche 20 septembre 2020

Des portails vers des mondes imaginaires

Les meilleurs portails vers des mondes imaginaires sont peut-être certains romans et la lecture silencieuse de textes imprimés, mais cependant l'on observe fréquemment un jeu plus ou moins dangereux sur les limites, le seuil ou la frontière qui sépareraient la réalité des fictions.
Dans les littératures de l'imaginaire et la SF il est fréquent de découvrir de tels passages d'un monde à un autre, mais dans la réalité c'est évidemment davantage problématique. Cependant, force est de constater que nous pouvons de plus en plus remarquer des pratiques, voire des lieux, oui des lieux, qui prétendent pouvoir nous relier (plus ou moins) à d'autres mondes.

Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci regorge d’illustrations d'exemples concrets et est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.


Plongez dans les Fictions avec Lorenzo Soccavo
Fiche V extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...
 

vendredi 18 septembre 2020

Commissariat au Plan, un espoir ?

Ma Tribune, Quelle liberté d'esprit pour le Commissariat au Plan ? est en ligne chez UP'Magazine - Regardez le monde avec les yeux ouverts

Tribune de Lorenzo Soccavo dans UPMagazine
 " Car s’interroger sur la liberté d’esprit du Commissariat au plan c’est en effet se questionner sur ses réelles aptitudes et capacités à nous guider vers un futur collectivement souhaitable... "
 

jeudi 17 septembre 2020

Avoir conscience de son fictionaute est possible !

Comment définir la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de fictions littéraires ?
Prendre davantage conscience de ce que j'appelle notre Fictionaute pourrait nous ouvrir des portes insoupçonnées vers l'exploration de mondes imaginaires. Comme nous explorons nos rêves, explorons donc aussi, non pas seulement les textes, mais les effets de nos lectures et leur potentiel créatif, voire démiurgique. 

Proust sera un bon guide, mais je pourrais aussi vous présenter différentes expériences de pensée pour conscientiser son fictionaute. Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Comment devenir des fictionautes conscients par Lorenzo Soccavo
Fiche IV extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

mercredi 16 septembre 2020

Une vision subjective et immersive sur le langage et ses effets...

Le dimanche 4 octobre 2020 à 17H00 (heure de Paris) et où que vous soyez sur la planète vous pourrez si vous le souhaitez partager avec d'autres internautes francophones ma vision, subjective et immersive, du langage et de ses effets sur notre perception du monde et notre existence en son sein.
Les internautes avatarisés se retrouveront sur OSgrid dans le Méta-Café Littéraire où l'équipe et moi leur présenterons l'esprit du projet, avant de les inviter à traverser le parc d'un château dans un parcours audio, puis de nous retrouver ensuite ensemble pour échanger et répondre aux questions...

Le prétexte est le suivant : "Le texte s’adresse, comme une voix intérieure, à une personne qui parcourt l’allée centrale d’un jardin à la française comme elle parcourrait la nef d’une cathédrale. Le jardin, ou la cathédrale, figure ses propres interrogations sur le langage et son propre rapport aux réalités du monde."
Le contexte est donc celui d'une adaptation d'un de mes textes récents : La Traversée du langage - Une brève histoire de la lecture dans les miroirs, par Jenny Bihouise [i3Dim] pour le build 3D et Jacqueline Barral [Adret Web Art] pour la mise en monde, avec les voix de Jacqueline et Jean-Claude Barral (Masterisation JPG).

De nombreux fantômes hantent le texte d'origine : d'abord tissé de certaines de mes lectures passées, il s'est ensuite très vite révélé également marqué de l'empreinte de lectures que je n'avais pas encore faites alors. Par exemple, l’enfantôme-de-Mitry-Mory reste indicible et invisible tout au long du texte, alors qu’il nous accompagnera tout le long de notre parcours dans le parc. En fait il s'agirait bien d'Une brève histoire de la lecture dans les miroirs !

Pour partager sur le web 3D immersive cette expérience audio avec d'autres internautes de la francophonie et échanger avec moi, je vous invite à suivre les liens indiqués ci-après sous l'affiche : vous y aurez toutes les informations pratiques nécessaires.
Je suis également ouvert à tous les autres projets d'adaptations que vous pourriez me proposer (par exemple pour casques de réalités virtuelles, ou machinima - film d'animation dans le cyberespace). Je suis aussi disponible pour venir échanger chez vous, en présentiel ou en distanciel, tant sur ce sujet (le texte de la pièce sera prochainement disponible) que sur ce type d'expérimentations partagées dans le cyberespace. 

  

Le décor de Jenny Bihouise sur OSGrid [Région i3Dim]

Lorenzo Soccavo - Adret Web Art

Informations et contact sur le blog d'i3Dim
& sur le site d'Adret Web Art