lundi 13 juin 2011

Mieux comprendre la collection CLN "Comprendre le Livre Numérique"

La collection "Comprendre le Livre Numérique" est née de la volonté de l'éditeur Jean-François Gayrard.
 
Cette collection  a pour ambition d'éclairer les enjeux et les perspectives du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique.
Lorsqu'en décembre 2010 Jean-François Gayrard m'a contacté pour me proposer la direction de cette collection et me demander d'en rédiger en quelques semaines le premier opus : j'ai accepté. Aussitôt.
J'ai accepté d'abord pour le challenge de participer à une édition nativement numérique, pour sortir de la théorie et tester concrètement, comme auteur, l’expérience d’une première édition qui ne soit pas en version imprimée. Ensuite, car l'idée d'une telle collection était (et est toujours) très pertinente : tant les lecteurs que les acteurs de l'interprofession du livre, ont besoin d'informations, de points de vue multiples et de débats, sur les grands enjeux et les perspectives du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique.
     
Les premiers pas d'une collection
  
Les débuts furent difficiles.
Quelques auteurs nous ont fait faux bond. D'autres, pressentis et sollicités, qui seraient sans doute les meilleurs pour aborder certains thèmes, n'ont pas voulu nous suivre.
Soit que leurs activités ne leur laissaient pas la possibilité d'écrire un livre, soit qu'ils n'aient pas voulu prendre le risque de s'exprimer sur des thèmes à la fois d'actualité et sensibles, abordant souvent des secteurs en pleine mutation et sur le devenir desquels nous avons peu de visibilité. Je suis bien placé pour le savoir et pour juger des railleries et des médisances que la prise de ce risque entraine.
 
Vaille que vaille, trois premiers titres sont parus en six mois d'existence, et témoignent de notre volonté commune, à Jean-François Gayrard et son équipe et à moi-même, de mener à bien cette aventure.
 
Le plus récent : "Manuel scolaires et albums augmentés : enjeux et perspectives pour une pédagogie du 21e siècle" de Michèle Drechsler...
 
Auparavant : "Etats des lieux de la BD numérique, enjeux et perspectives" par Sébastien Naeco, du blog reconnu Le comptoir de la BD...
 
Mon propre titre également, sur les impacts des livres numériques sur les bibliothèques et leur évolution : "De la bibliothèque à la biblosphère", préfacé par François Bon...
Signalons également le titre hors collection de Thierry Crouzet : "L'édition interdite"...
   
Même si j'ai été agréablement surpris par les ventes, il faut reconnaitre qu'il n'y a pas encore pour l'instant véritablement de marché pour le livre numérique francophone, surtout lorsqu'il s'agit d'ouvrages qui pourraient être imprimés. Cela tient principalement, selon moi, à l'absence sur le marché de dispositifs de lecture, à la fois performants, ergonomiques et à des prix abordables.
Car pour le reste, les livres de cette collection sont, d'une part, disponibles aux formats ePub et PDF, et sur toutes les principales plateformes (Immateriel.fr et ePagine.fr, ainsi que de nombreuses librairies partenaires, mais également sur l'iBookstore d'Apple et le Kindle Store d'Amazon), et également via la page Facebook de la collection, et sur la librairie en ligne de l'éditeur de la collection : NumérikLivres, et ce, d'autre part, sans DRM et au prix abordable de 03,99€, abordable et juste si l'on considère le travail de recherche et d'écriture que demande ce type d'essais grand public (je parle en connaissance de cause !) et le travail de formatage de l'éditeur et de son équipe (notamment de Gwen Catala, merci à lui !).
   
Les perspectives d'une collection
 
Parmi nos prochains sujets et nos prochains auteurs : Des opportunités et des arnaques de l'autoédition à l'heure du numérique, par Paul Leroy-Beaulieu ; nos enfants face aux livres numériques, par Laure Deschamps (du site La souris grise) ; puis également des titres sur le devenir de la librairie, le marketing de l'édition numérique, les DRM et le piratage...
Nous recherchons des auteurs susceptibles de traiter les thèmes de : la lecture sociale ; les nouveaux dispositifs de lecture et les nouvelles technologies d'affichage... (Contactez-moi ;-)
 
Par ailleurs le blog dédié à la Collection Comprendre le Livre Numérique devrait prochainement centrer davantage sa ligne éditoriale sur les thématiques de la collection, le suivi de ses titres et de leurs auteurs.
Un partenariat est envisagé avec la collection Numéric'Air des éditions Morey de Florence Dell'Aiera, partenariat qui devrait développer pour certains titres la synergie édition numérique / édition imprimée à laquelle je crois.
Mais cette collection ne se développera que si ses lecteurs la font vivre.
Vous êtes des milliers chaque mois à consulter le présent blog, et à la date du 12 juin 2011 les communautés liées au livre et à l’édition que j'anime, dénombrent : pour le groupe "Prospective du livre et de l’édition" sur Facebook 405 membres (+1976 contacts directs), pour le "Hub Devenir de l’édition" sur Viadeo 626 membres (+282 contacts directs), et, pour le groupe auquel je participe : "Nouvelles tendances dans l’édition, le marché du livre, de la presse et des médias au 21e siècle" sur Linked in, 687 membres (+115 contacts directs).
Si derrière ces chiffres il n'y a pas que des robots ou des végétaux, mais bel et bien des femmes et des hommes pensants, conscients et concernés, au moins curieux des enjeux, des opportunités et des risques du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, alors cette collection Comprendre le Livre Numérique va se développer et remplir sa mission d'information. C'est à vous de choisir !

N.B. "post archive" : je ne suis plus directeur de cette collection depuis le 1er janvier 2012.
  

dimanche 12 juin 2011

Des lecteurs de terrain plus proches de Richard Stallman que d'Amazon et d'Apple

Le philosophe, par André Marin de Barros
Intéressante expérience hier samedi 11 juin, où j'ai eu l'occasion d'intervenir sur le thème : "Les évolutions du livre et de la lecture au 21e siècle. Enjeux et perspectives...", pour une conférence publique devant les usagers du réseau de médiathèques de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines.
  
Liberté d'esprit et contrat de lecture
 
Un auditoire peu nombreux (sans doute en partie à cause du week-end de la Pentecôte), mais très partagé, concerné et réactif.
Des adeptes déjà convaincus des tablettes e-paper, d'autres plus méfiants, d'autres plus crédules, mais tous soucieux de l'avenir du livre et de la lecture, et en demande d'informations.

Le point le plus important à mon avis, qui ressort de cette rencontre, est qu'il faudrait absolument, partout en France (et partout ailleurs), multiplier de tels débats avec le "grand public" des lectrices et des lecteurs.
Autant que les personnels, les usagers des bibliothèques et des médiathèques sont déboussolés face au passage de l'édition imprimée à l'édition numérique et sont en demande, d'informations soit, mais aussi et surtout d'échanges, de discussions, de débats dans lesquels ils puissent s'exprimer et faire valoir leurs expériences et leurs souhaits. Et cela est légitime !
Que peut-il ressortir sinon de cette enrichissante rencontre, à la limite parfois de la confrontation, et qui a eu le grand mérite de brasser les interrogations et les points de vue ?
Le point essentiel, selon moi, et que j'ai très fortement ressenti, est que lectrices et lecteurs sont très conscients et très soucieux, d'une part, de leur liberté d'esprit, d'autre part, des risques, avec l'édition numérique, de rupture du contrat de lecture (ce contrat implicite entre les professionnels du livre et les lecteurs et sur lequel se fonde le rapport singulier que nous entretenons tous, plus ou moins, avec les livres). 
Ils sont bien conscients de l'obsolescence programmée des nouveaux dispositifs de lecture et de leur faible affordance.
  
De la liberté des lectrices et des lecteurs
  
L'Homme Livre, par Arcimboldo
Même s'il n'en a pas été directement question hier, et même si beaucoup devaient ignorer ces deux textes, je pense que toutes et tous adhéraient spontanément et sans réserves, tant à la récente mise au point de Richard Stallman : The Danger of E-books, qu'au texte : "Les [dix] droits imprescriptibles du lecteur", droits formulés en 1992 par Daniel Pennac dans son essai "Comme un roman", paru aux éditions Gallimard.
  
Par ailleurs consommateurs de plus en plus avertis, et par nécessité de plus en plus vigilants sur leurs dépenses culturelles ou de loisirs, les lecteurs ne sont pas dupes des stratégies commerciales d'Amazon avec son Kindle, ou d'Apple avec son iPad. 
Par manque d'information sans doute, ils "jettent le bébé avec l'eau du bain", repoussant les ebooks au lieu de s'opposer aux DRM.
Légitimement, l'idée de fichiers chronodégradables passe mal.
Alors que la lecture est une activité solitaire et qui isole, beaucoup de lecteurs semblent craindre davantage cet isolement avec les livres numériques, et ainsi ne semblent pas sensibles aux dimensions sociales de la lecture que les technologies de la communication rendraient possibles. Ils sont persuadés que Facebook et Twitter peuvent faciliter des révolutions (comment ont-ils fait en 1789 ?), ou engendrer des apéritifs géants, mais pas faire se rencontrer des lecteurs !
       
Des publics comme celui d'hier n'ont pas encore eu la possibilité de connaitre mes travaux, considérant que j'ai encore peu publié, et que les médias traditionnels ne s'intéressent pas encore à la prospective du livre et de l'édition.
Nonobstant, de telles rencontres confirment bien mon intuition à partir de laquelle s'élance la perspective transhistorique de cette nouvelle discipline, à savoir : la nécessité d'une approche humaniste du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique ; nécessité d'une réflexion collective au niveau, non pas des problématiques et des enjeux technologiques et marchands, mais, au niveau des femmes et des hommes, des auteurs, des lecteurs, de tous les professionnels du livre et de l'édition, tous, que ces derniers (livre et édition) soient imprimés ou numériques. Une réflexion au niveau des usages et des pratiques et pas seulement des comportements d'achat.
Considérant, d'une part, le travail de désinformation des différents lobbies de part et d'autre et le manque d'information des lecteurs, et, d'autre part, le carcan paralysant des contraintes législatives et économiques à des niveaux transnationaux, il se pourrait bien que la période des e-incunables (1971-20??) soit (bien) plus longue que celle des incunables (1450-1501), d'autant plus que nous ne changeons pas seulement de procédé de reproduction, mais, aussi, de supports et d'interfaces de lecture.
Le plus grand danger serait, je pense, de considérer les défis et les enjeux du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique comme un champ clos, en n'y voyant qu'une possible redistribution des cartes et que de possibles perspectives financières.
Il nous faut aujourd'hui concevoir la quatrième révolution du livre par rapport au bruit de fond d'une nouvelle société en gestation.

 

vendredi 27 mai 2011

Contribution pour comprendre la 4e Révolution du Livre

Le texte ci-après, titré : "Contribution pour comprendre la 4e révolution du livre", et qui a servi de base à ma présentation du 19 mai dernier au Salon i-expo, a pour unique ambition d'ébaucher le périmètre de la période historique des e-incunables (1971-2022), dans laquelle nous sommes bel et bien, que nous le voulions ou non !

jeudi 19 mai 2011

Economie de la connaissance et livres numériques...

J'ai eu le plaisir cet après-midi de participer dans le cadre du Salon i-expo (Porte de Versailles, Paris) à la conférence plénière organisée par gfii, sur le thème : Economie de la connaissance et livres numériques : quels modèles économiques pour quels usages ?

Au cours de cette conférence présidée par Emmanuel Benoit, Directeur marketing stratégique de Jouve, je suis intervenu sur ce thème en compagnie de Bertrand Eveno (Professeur à l'ESCP sur l'industrie des médias et ancien PDG de l'AFP et de Havas Education) et de Jean-Charles Fitoussi (Editeur pure-player co-dirigeant de SmartNovel).
 
L'occasion pour moi de formuler quatre recommandations aux acteurs de l’économie de la connaissance :
- Veiller au développement de la bibliodiversité,
- Veiller au libre accès de tous aux contenus,
- Veiller à la diversité des professionnels.
- Et enfin, faire en sorte que l’innovation et l’expérimentation puissent s’exprimer davantage.

Ma conclusion ?
"Les tutelles doivent aujourd'hui mettre en place, d'une part, une juste régulation du marché du livre numérisé par rapport au marché du livre imprimé, et, d'autre part,  un cadre législatif adapté au marché émergeant du livre umérique qui soit découplé de l’édition imprimée."

mercredi 18 mai 2011

Edition numérique : Une table ronde intéressante mais avec un sujet tellement vaste ;-)

J'ai comme prévu eu ce matin le plaisir de présenter et d'animer modestement, dans le cadre du Salon OnLine 2011 et des "4e Rencontres de la Création de contenus et de la Diffusion multicanal dans la presse, l'édition et la communication", de Presseedition.fr, la table ronde sur le thème : Edition numérique, quels modèles économiques ?

Cette rencontre a finalement réuni (et je les remercie chaleureusement pour leurs participations) :
- Marc LEIBA, consultant, chef de projet auprès du Centre d'études et de conseil IDATE, lequel nous a exposé en introduction les perspectives du marché du livre numérique à l'horizon 2014.
- Vincent MARTY, Directeur Général de Dilicom, société spécialisée dans l’échange de données informatisé entre libraires et distributeurs, et qui nous a présenté le hub numérique de Dilicom....
- Stephen BELFOND, fondateur de i-Gutenberg éditeur de livres augmentés, qui nous a entretenus de la possible chaine de valeur des livres augmentés et de la collection de catalogues augmentés de la RMN (Réunion des Musées Nationaux).
- Et Elizabeth SUTTON, Conseil en édition numérique auprès de l'interprofession du livre, créatrice et animatrice du site web d'informations sur l'édition numérique IDBOOX.com, qui nous a dessiné un panorama fort intéressant des stratégies et des différents modèles économiques testés sur le marché naissant des livres numériques et a, tout comme je le fais souvent, appelé à l'expérimentation et à l'innovation !

Dommage que l'équipe du FnacBook que j'avais conviée à cet événement n'ait pas donné suites.


mardi 17 mai 2011

Du bibliothécaire à l'expert en sciences de l'information

J'ai eu ce matin le plaisir de donner une conférence sur le thème : "Les évolutions du livre et de la lecture au 21e siècle. Enjeux et perspectives pour les bibliothèques", pour les personnels du réseau de médiathèques de la communauté d'agglomération de Saint-Quentin-en-Yvelines (8 médiathèques et un Bibliobus).

Le message que j'ai cherché, avec succès je pense, à faire passer est qu'... "Il faut penser la lecture au-delà du livre, dans un contexte de computation du réel, et repenser la fonction de bibliothécaire dans la perspective ambitieuse d'un expert interdisciplinaire en documentation et en sciences de l'information (les anciennes fonctions allant être robotisées)." ;-)
Qu'en pensez-vous ?

mercredi 11 mai 2011

Le numérique un tournant à saisir pour les bibliothèques

J'ai eu hier le plaisir de participer au séminaire CEDROM-SNI (spécialiste international de la  diffusion d'information de presse sur Internet, notamment avec Europresse.com) de Paris, sur le thème : "Le numérique : un tournant à saisir pour les bibliothèques. Des mutations pour les usagers et pour les professionnels".

Ma participation, devant plus d'une centaine de bibliothécaires, s'est déclinée d'abord en une conférence, exposant "Les impacts de la digitalisation des documents sur l'évolution des bibliothèques et du métier de bibliothécaire", puis, j'ai eu le plaisir de participer à une table ronde : "Les professionnels face à l’évolution des besoins, des outils et de leur métier", en compagnie de : François Bocquet de l'Université Lyon 2 ; Thierry Caillier de la Médiathèque centrale Jean Lévy, de Lille ; Raymond Descout, Directeur général de CEDROM-SNI ; Jean-Claude Marchand de la BMVR de l’Alcazar à Marseille ; et, Chantal Sibille de la Bpi de Paris.
Un séminaire intéressant qui, une fois de plus, a bien montré, à la fois, l'engagement et les inquiétudes des bibliothécaires 

lundi 9 mai 2011

Invitation à une table ronde sur les modèles économiques de l'édition numérique

Lectrices et lecteurs de P.L.E. Consulting sont chaleureusement invités à la table ronde que j'aurai le plaisir d'animer, le mercredi 18 mai 2011 au Parc des Expositions de la Porte de Versailles à Paris, dans le cadre du Salon OnLine 2011 et des 4e Rencontres de la Création de contenus et de la Diffusion multicanal dans la presse, l'édition et la communication, de Presseedition.fr, sur le thème : Edition numérique, quels modèles économiques ?

De 09H30 précises à 10H15, cette rencontre réunira :
- Marc LEIBA, consultant, chef de projet auprès du Centre d'études et de conseil IDATE, lequel nous exposera en introduction les perspectives du marché du livre numérique à l'horizon 2014.
- Vincent MARTY, Directeur Général de Dilicom, société spécialisée dans l’échange de données informatisé entre libraires et distributeurs, et qui nous présentera le hub numérique de Dilicom....
- Stephen BELFOND, fondateur de i-Gutenberg éditeur de livres augmentés, qui nous parlera de la possible chaine de valeur des livres augmentés et de la collection de catalogues augmentés de la RMN (Réunion des Musées Nationaux).
- Jean-Daniel BELFOND, Directeur Général des Editions de l’Archipel pour nous exposer la politique de son groupe vis-à-vis du numérique...

Pour vous inscrire gratuitement et demander votre badge d'accès libre au salon OnLine 2011 (Salon du E-MARKETING, E-COMMERCE, E-PUB, RICH MEDIA, M-MARKETING, M-COMMERCE, RESEAUX SOCIAUX) : cliquez ici ;-)
N.B. : Le Guide Tendances et Pratiques 2011, dans la Presse, l’Edition et la Communication, vous sera offert sur l’Espace conférences.

(Dans la foulée, j'aurai également le plaisir d'animer la table ronde suivante, sur le thème : Communication : dématérialisation et nouveaux médias, de 10H30 à 11H15, avec :
- Nathalie BRION, Présidente de Tendances Institut, laquelle nous exposera en introduction les tendances de la communication à l'heure des nouveaux médias et des réseaux sociaux.
- Pascal OMNES, Directeur de la communication chez SPIE SA, qui nous entretiendra de la dématérialisation de la communication chez Spie.
- Nicolas BOUTET, PDG de WEDIA, qui interviendra sur le thème de la communication cross média...
- Edouard RENCKER, Président de MAKHEIA Group, sur les nouveaux outils de communication et la communication à l'heure des réseaux sociaux...

vendredi 6 mai 2011

Sensibiliser les professionnels de demain au marché du livre numérique et aux nouvelles pratiques de lecture

J'ai eu le plaisir d'intervenir cet après-midi auprès des étudiant(e)s de deuxième année de la formation Bachelor Médiatis de l'EAC-Paris ("L'école des métiers de la culture") pour une sensibilisation aux enjeux du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, et pour leur transmettre les éléments et les informations de base pour mener, sur ces sujets, une veille stratégique pertinente durant leur cursus.
Ma récente liste de 47 éditeurs pure-players francophones et des 08 blogs pour comprendre les mutations du livre et de son marché, m'ont bien été utiles (entre autres ressources...).

Mon désir avec ce type d'interventions est de susciter des ambitions parmi les professionnels de demain.
Il est intéressant et assez curieux cependant de remarquer que tous ces jeunes que je rencontre régulièrement sont, même s'ils ne sont pas de grands lecteurs ;-) très attachés aux livres papier, et qu'ils ne doutent pas un instant de leur pérennité, et ne souhaitent en aucune façon, que les livres numériques remplacent un jour totalement les livres imprimés. A méditer ! 

jeudi 5 mai 2011

Livre et édition : Nous vivons une époque formidable :-)

J'ai eu le plaisir hier de donner mes premières heures de cours aux étudiants de première année de l'Ecole Supérieure des Techniques de l'Edition Numérique (ESTEN) à Tours.
Durant ce mois de mai mon intervention, sur le thème général : "Digitalisation de l'édition et émergence de nouveaux modèles", suivra une progression :
- Evolutions du marché du livre, passage de l'édition imprimée à l'édition numérique...
- Émergence d'un marché du livre numérique...
- Business development (innovation produit, webmarketing...) de l'édition numérique...,
une progression qui, je l'espère, confortera les étudiants dans cette idée qui me bouleverse et me dynamise, que nous vivons, pour le livre et l'édition, une époque formidable, au moins aussi excitante que celle des incunables, premiers livres imprimés entre 1450 et 1500.
Rendez-vous compte que du 1er siècle chrétien à la fin du 20e, nous n'avons pratiquement eu qu'une seule et unique interface de lecture : le codex. Aujourd'hui, avec la digitalisation de l'édition, nous sommes entrés dans une ère de diffusion multicanal multisupport.
Il y a des dangers et des prises de risques certes, mais dites-vous bien que des siècles durant nos ancêtres n'ont rien vécu de ce que nous vivons. A nous tous, individuellement et collectivement, d'être aujourd'hui à la hauteur des enjeux !

mercredi 4 mai 2011

Les 4 posts les plus lus de Prospective du Livre et de l'Edition

1. 40 éditeurs pure-players francophones:  liste des éditeurs pure-players francophones (régulièrement mise à jour)...

2. Huit blogs pour comprendre les mutations du livre : ces 8 blogs suffiraient-ils pour s'informer sur les mutations du livre et de son marché ?

3. Innovation produit pour le livre 2010 2020 : "Le développement des produits existants et la création de nouveaux produits restent les principaux moyens pour préserver ou acquérir un avantage compétitif...". Un post qui sera prochainement actualisé et enrichi.


mardi 3 mai 2011

Intervention sur les Complémentarités Papier-Papiel

J'ai eu le plaisir d'intervenir ce matin au Centre européen d'Innovation des technologies en Continu de Xerox à Villepinte, sur un thème qui m'est cher : Digitalisation de l'édition et Complémentarités Papier-Papiel, dans le cadre d'un workshop Xerox : "Les 3 commandements du livre d'aujourd'hui et de demain : le bon business model, le bon workflow, la bonne technologie".

Cette intervention était pour moi : "Une [nouvelle] tentative de définition du contexte du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, avec ses enjeux et ses complémentarités."
Après avoir sommairement présenté diverses complémentarités par le biais de l'innovation produit, ma conclusion a été, d'une part, qu'il fallait veiller à la bibliodiversité, et mettre en place une juste régulation du marché du livre numérisé par rapport au marché du livre imprimé, et, un cadre législatif adapté au marché émergent du livre numérique, qui soit découplé de l’édition imprimée.
D'autre part, que l’innovation et l’expérimentation devraient pouvoir s’exprimer davantage, et qu'il faut notamment promouvoir davantage le design industriel au service de l'éditorial...

jeudi 21 avril 2011

Des livres pour comprendre la révolution numérique du livre ?

"Le philosophe" par André Marin de Barros
Cela fait un moment que je déplore la rareté de livres explicitant, tant aux lecteurs et à certains publics essentiels, comme les enseignants et les étudiants, qu'aux professionnels du livre, les enjeux et les perspectives du passage de l'édition imprimée à l'édition numérique.

J'ai donc décidé d'en dresser une liste. Ce fut vite fait ;-(
Mes critères dans cette, malheureusement, très petite liste donc, ont été de ne sélectionner, d'abord, que des livres que j'avais effectivement moi-même lus et appréciés, et, ensuite :
- des livres qui soient encore d'actualité (ainsi je ne recommande même pas mon propre ouvrage "Gutenberg 2.0, le futur du livre" qui ne l'est plus)
- des livres dont les propos soient facilement compréhensibles pour des non professionnels.
Enfin, il doit bien s'agir de livres, et non de rapports, études, mémoires, thèses...

Ce sont des ouvrages de vulgarisation et des guides pratiques sur ce que nous sommes en train de vivre : la passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, qui font, je pense, cruellement défaut aujoud'hui, pas tant à notre compréhension des événements, à notre réflexion, et conséquemment à nos actions, quoique, mais, à la structuration responsable d'un marché du livre numérique.
Qui a intérêt à tenir les lecteurs dans l'ignorance?

Trois livres et une collection

J'ai ainsi retenu :

- En éditions numériques :

"Impressions numériques", essai de Jean SARZANA et Alain PIERROT, Publie.net éd., 2010, 05,99 €, ISBN 978-2-81450-374-8, http://www.publie.net/

"Après le livre", essai de François BON, Publie.net éd., 2011, 03,49 €, ISBN 978-2-81450-410-3, http://www.publie.net/

– Les ebooks de la collection "Comprendre le livre numérique", NumérikLivres éd., 01,99 € le titre, http://comprendrelelivrenumerique.com/

- En édition imprimée :

"L'édition électronique" de Marin DACOS et Pierre MOUNIER, La Découverte éd., Collection Repères, 2010, ISBN 978-2-7071-5729-4, lien vers sommaire et infos, 128 pages, 09,50 €. (Egalement en version PDF, 06,99 €).

Je donne une liste plus complète mais, plus générale quant à sa thématique, dans la colonne de droite du présent blog.
N'hésitez pas à intervenir en commentaires.

samedi 16 avril 2011

Huit blogs pour comprendre les mutations du livre et de son marché

* Notes en dates des 29 avril 2013 et 14 aout 2014 :
- le post ci-dessous, daté d'avril 2011, ne reflète plus aujourd'hui la réalité. Il reste en ligne à titre d'archive, pour simple information, mais il n'est plus véritablement l'expression de mon sentiment ni de mon travail de veille et de prospective.
- certains des blogs recommandés en avril 2011 n'existent plus, d'autres ont dérivé vers le marketing ou la technophilie :-(
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Comme beaucoup je pense, je suis souvent agacé par la répétitivité des infos sur le web.
En passant de l’information imprimée au flux numérique de nouvelles, il est certes plus facile d’avoir accès à l’actualité, mais de plus en plus difficile de la mettre en perspective et de l’assimiler.
La surcharge informationnelle est de plus en plus handicapante pour faire le tri entre les renseignements utiles et les manipulations commerciales, et pour discerner les signaux faibles à travers le brouhaha et l’embrouillamini des apprentis reporters. La nymphe Echo serait-elle la déesse du web ?

Un régime Dukan contre l’infobésité ?

L’infobésité (terme de nos amis québécois, reconnu par l'Office de la langue française depuis 1995) a des effets désastreux sur notre plasticité intellectuelle, et du coup sur nos capacités à réagir, armés d’avis éclairés ;-)
Il est de plus en plus difficile de valider et de hiérarchiser les informations, et, conséquemment, de prendre des décisions adaptées.
La facilité à propulser gratuitement en quelques clics son propre blog a engendré un flot de publications en ligne, sur lequel il est de plus en plus abrutissant et vain de surfer. Le flot noie le flux. Du coup, un effet de seuil critique est atteint.
Les blogueurs le ressentent aussi et, quelques-uns, cherchent de plus en plus à se concurrencer, voire à s’évincer les uns les autres.
Sur la twittosphère s’échangent des noms d’oiseaux et beaucoup d’égos s’égratignent. Nous sommes souvent au niveau de la cour de récréation. Certains, oublieux qu’ils peuvent être lus par tous, ne donnent pas la meilleure image d’eux-mêmes.
Je me mets à la place de la lectrice, du lecteur, de l’internaute lambda qui cherche à comprendre ce qu’il se passe dans le monde de l’édition, ou bien, du professionnel du livre imprimé, qui cherche à se forger une opinion.
Pour guider celles et ceux qui se sentent dépassés, désorientés, déboussolés, j’ai décidé de proposer ma sélection de blogs pour comprendre les mutations du livre et de son marché.

Mon challenge ?

Vous recommander pas plus de 10 blogs (mission remplie puisque, si vous lisez ce post jusqu’au bout vous verrez que je ne vous en recommande que huit !) qui peuvent suffire à vous fournir une information, sérieuse et non redondante, et qui, par les sujets qu’ils abordent, se complètent et recouvrent ainsi un large périmètre.

Mes critères de sélection ?

Une subjectivité revendiquée a gouverné mes choix. Revendiquée, mais, nonobstant réfléchie et éclairée. Eclairée par, d’une part, ma propre expertise sur ce sujet du passage de l’édition imprimée à l’édition numérique, d’autre part, par ma pratique de la veille stratégique sur ce même sujet, et ce depuis 2003.

Et puis, j’ai pu aussi profiter, pour m’éclairer dans mon choix, d’expériences passées, tant journalistiques que comme blogueur (j’avais lancé en 2005 le blog NouvoLivrActu 2.0 qui était à son époque l’un des tous premiers blogs francophones de veille et d’information sur le livre et l’édition à l’ère numérique).

Si je revendique donc une libre subjectivité, au-delà de ma propre fréquentation des blogs concernés, certains critères objectifs m’ont cependant guidé dans mon choix. Il s’agit principalement de :
- Le statut et la personnalité de la blogueuse ou du blogueur (après-coup je réalise qu’il s‘agit souvent dans ma sélection de journalistes ou d’anciens journalistes, et donc, de fait, des personnes qui savent rédiger, vérifier, mettre en perspective et sourcer une information…)
- L’ancienneté et l’indépendance du blog…
- La périodicité des posts (pas abrutissante, avec des dizaines de posts quotidiens, mais pas non plus trop sporadique)…
- L’absence ou presque de publicités…
- La tenue de la rédaction, le style : pas trop de fautes de frappe ou d’orthographe (nous en faisons tous, j’en fais, mais il y a des limites !), pas de grossièretés, pas de vulgarité, et enfin, ni un esprit potache, ni un esprit intello, en somme : des blogs qui ne jargonnent en aucune façon et restent compréhensibles et agréables à lire.


8 blogs donc seulement pour tout savoir ou presque ;-)

Ces huit blogs, sérieux et complémentaires, peuvent suffire à vous informer convenablement sur les mutations du livre et de son marché :

- Pour l’actualité sur le passage de l’édition imprimée à l’édition numérique
IDBOOX, par Elizabeth Sutton http://www.idboox.com/

- Pour la réflexion et les analyses sur l’édition à l’heure de l’innovation
La Feuille, par Hubert Guillaud http://lafeuille.blog.lemonde.fr/

- Sur les nouveaux dispositifs de lecture et les technologies d’affichage
L’Actu des eBooks, par Florent Taillandier http://actu-des-ebooks.fr/

- Sur le marketing et la communication littéraire
Book&Buzz, par Noelie Eternot = http://bookandbuzz.over-blog.com/

- Sur les livres applications pour la jeunesse
La souris grise, par Laure Deschamps http://www.souris-grise.com/

- Sur les bibliothèques à l’ère numérique
BibliObsession, par Silvère Mercier http://www.bibliobsession.net/

- Sur la BD (dont BD numérique)
Le Comptoir de la BD, par Sébastien Naeco http://lecomptoirdelabd.blog.lemonde.fr/

- Et enfin, comme ebooks pour comprendre le livre numérique
Les titres de la collection "Comprendre le livre numérique" des éditions NumerikLivres de Jean-François Gayrard et Gwen Catalá : http://comprendrelelivrenumerique.com/ (collection, je le signale par honnêteté, que j’ai le plaisir de superviser en tant que directeur de collection, mais qui, de toutes les façons est à ma connaissance, à ce jour, la seule collection dédiée aux mutations du livre, de son marché, et de la lecture).

jeudi 14 avril 2011

Design du livre et de son environnement

J'ai eu le plaisir de participer cet après-midi au jury d'une soutenance de mémoire (celui de Théodore Szpindel, sur le thème de "La Simplicité") au Strate Collège Designers.
L'idée de ce mémoire était d'allier simplicité et dématérialisation dans le rangement des livres (imprimés) : mettre davantage en évidence le livre que son support de rangement.

Le rapport du design avec la prospective du livre et de l'édition ?

Alors que nous passons d'une édition imprimée à une édition numérique, les interfaces numériques sont souvent présentées comme plus simples, plus intuitives, alors que... il faut bien reconnaître que ce n'est pas toujours le cas.
Que ce soit dans la conception des nouveaux dispositifs de lecture, ou bien, dans l'innovation du livre imprimé et de son environnement, le design industriel a une présence essentielle à déployer.
Plus que jamais, mon travail de veille stratégique et mes nombreux échanges et contacts avec des interlocuteurs d'horizons très variés, me renforcent dans mon idée que la bonne voie n'est pas dans une opposition entre les professionnels de la chaine graphique, et, les professionnels du numérique.
Des continuités et des complémentarités sont à inventer, des ponts sont à construire.
J'aurai d'ailleurs prochainement, dans un tout autre contexte, l'occasion d'intervenir sur le thème : "Digitalisation de l'édition et complémentarité papier-papiel". J'y reviendrai... A suivre ;-)

mardi 29 mars 2011

Le Projet MétaLectures

Nouveau dispositif de lecture à la Bibliothèque francophone
du Métavers dans Second Life (2007).
MétaLectures est un projet de dispositif expérimental de lecture sociale connectée, proposé dans le cadre du concours lancé par le Laboratoire des Nouvelles Lectures.

Ce projet a pour ambition de renouveler au 21e siècle la pratique des cabinets de lecture du 18e, apportant une dimension nouvelle liée aux apports des technologies de la communication.

Il repose sur la création d’une plateforme web communautaire en 3D dédiée à la lecture connectée.

Son objectif est double :
1- offrir aux lecteurs des possibilités de découvrir et de tester de nouvelles expériences de lectures enrichies partagées.
2- offrir aux chercheurs une plateforme d’observation des nouvelles pratiques de lectures, et de développement de nouvelles applications dédiées à la lecture (connectée, interactive, transmédia…).

Présentation du Projet MétaLectures

Parmi les nouveaux dispositifs de lecture, les tablettes internet de type iPad, les smartphones de type iPhone et les ordinateurs, peuvent fonctionner comme des cabinets de lecture, permettant de partager son temps de lecture, d’échanger ses recommandations, citations, annotations, commentaires et enrichissements, avec une communauté de lecteurs.
La pratique contemporaine de la lecture, connectée et nomade, induit à la fois, une nouvelle chronologie, et, une nouvelle sociabilité, des temps de lecture.
Le projet MétaLectures proposera aux lecteurs un site d’accueil innovant, au sein d’une plateforme web communautaire en 3D, dédiée à leur pratique d’une lecture connectée et partagée.
Cette plateforme pourrait a priori être hébergée sur la grille francophone (Francogrid, métavers 3D francophone) de l’Open Simulator (serveur open source utilisé pour héberger des mondes virtuels).
Le projet est destiné à servir également de laboratoire.
Il ne s’agit pas de proposer des livres numérisés, mais, d’héberger dans la bibliothèque virtuelle de MétaLectures des livres numériques augmentés (tels qu’ils s’en développent et commercialisent déjà de plus en plus depuis la mise sur le marché de l’iPad 1), des récits interactifs ou des livres-sites, de tester des applications d’écritures-lectures transmédia, et d’expérimenter les dimensions pervasives des lectures connectées.
L’objectif étant alors d’observer et de partager ces nouvelles pratiques de lecture dans un rapprochement constructif entre auteurs, développeurs, lecteurs et chercheurs.

Pour prendre connaissance en détails de la "description de l'expérience de lecture" proposée, et des informations sur le modèle commercial du projet, rendez-vous sur le site du Laboratoire des Nouvelles Lectures. Vous pourrez également y commenter le projet et, si vous le souhaitez, voter pour lui ;-)

vendredi 25 mars 2011

A la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges

La BFM de Limoges
J'ai eu le plaisir d'intervenir hier pour le compte de la Délégation régional limousin du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT) au sein de la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges (BFM), dans le cadre d'un stage :  "Le livre numérique : matériels de lecture".
Trois heures d'intervention sur le thème : "Les impacts des nouveaux dispositifs de lecture" (sous-titre de mon ebook), devant des bibliothécaires de la région de Limoges, visiblement tous intéressés par l'avenir du livre et de la lecture publique, le passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, et l'évolution de leur profession dans un contexte de dématérialisation du livre en tant que contenant, et, de volatilité du livre en tant que contenu. De quoi frémir en effet ;-)

mardi 22 mars 2011

Un pas vers la Bibliosphère

Pourrait-on faire un pas vers la bibliosphère, un premier pas volontaire, réfléchi, nous autres, acteurs du livre et de l'édition numériques, au lieu d'y avancer poussés dans le dos par le vent de l'histoire, du progrès, des technologies ?

C'est pour tenter d'avoir une réponse à cette question que j'ai choisi de participer à l'appel à projets lancé par le Laboratoire des Nouvelles Lectures (forum créé pour rassembler les opinions et expériences autour des lectures de demain, à l’initiative du Salon du livre et de la presse de Genève).

Cet appel concerne précisément la recension "d'idées de création de nouvelles lectures digitales".
Le projet que j'ai soumis, baptisé MétaLectures est un projet de dispositif expérimental de lecture sociale connectée.
Il repose sur la création d'une plateforme web communautaire en 3D dédiée à la lecture connectée.

Argumentaire

"Google Earth est en train de dupliquer en 3D le monde physique. Déjà intégré à Google Maps, l’éventuel couplage de Google Earth avec Google recherche de livres et Google eBookstore pourrait ouvrir la voie à une juxtaposition du marché du livre et des pratiques de lecture, entre territoires physiques et territoires digitaux.
Avant la fin de ce 21e siècle, avec la conjonction de l’Internet des objets, de la réalité augmentée et de la 3D, et du développement de l’intelligence articificielle, ce que nous appelons aujourd’hui lecture va se diversifier et s’épanouir dans des directions multiples.
La porosité va être de plus en plus importante entre notre quotidien et les territoires digitaux.
Dès lors, il nous faut dès à présent penser la lecture au-delà du livre, dans un contexte de computation du réel, au sein d’un monde où des laboratoires travaillent aux ordinateurs quantiques et à des nanotechnologies d’affichage.
Quid de la lecture dans un tel avenir ? Comment allons-nous interagir demain avec un environnement intelligent au sein duquel nos fictions pourront prendre formes ?
C’est à ce devoir de travailler à une nouvelle sensorialité de l’expérience de lecture que ce projet se propose de répondre."

Le projet MétaLectures est consultable et peut être commenté sur le site du Laboratoire des Nouvelles Lectures.

Illustrations

Exemple d’un nouveau dispositif de lecture testé en 2007 à la Bibliothèque francophone de Second Life.
Inventer une sensorialité aux nouvelles pratiques de lecture

Dans mon livre "De la Bibliothèque à la Bibliosphère" j'aborde ces questions...


vendredi 18 mars 2011

Les salons professionnels se penchent de plus en plus sur la digitalisation des livres

J'aurai le plaisir de présenter et d'animer au Salon OnLine 2011 (Paris, Porte de Versailles) une table ronde sur le thème : EDITION NUMERIQUE : QUEL MODELE ECONOMIQUE ? le mercredi 18 mai 2011 (09H30-10H15), dans le cadre des Rencontres de la diffusion multicanal multisupport, auxquelles je collabore depuis plusieurs années avec Presseedition.fr.
Les participants en seront :
- Marc LEIBA de l'institut IDATE, qui nous exposera les perspectives du marché du livre numérique à l'horizon 2014.
- Vincent MARTY, Directeur général de Dilicom.
- Stephen BELFOND, fondateur de i-Gutenberg, pour parler de la possible chaine de valeur des livres augmentés.
- Jean-Daniel BELFOND, directeur des Editions de l’Archipel.

Deux salons deux jours pour s'ouvrir à la société de la connaissance :-)

Le lendemain, jeudi 19 mai 2011 au Salon i-expo ("L'événement des acteurs de l'information et de la connaissance"), je participerai à la conférence plénière de GFII, sur le thème : Economie de la connaissance et livres numériques : quels modèles économiques pour quels usages ? en compagnie de Bertrand Eveno (Professeur à l’ESCP sur l’industrie des Médias et ancien PDG de l’AFP et de Havas Education), et de Véronique Girard (Rédactrice en Chef à "Je Bouquine" et éditrice chez SmartNovel). Cette rencontre, de 14H00 à 15H30, sera animée par Emmanuel Benoît (Directeur marketing stratégique de Jouve).
Présentation : "Des auteurs aux libraires, plus personne ne peut nier que le livre et son marché, en passant de l’imprimé au numérique, entrent dans une période de mutations importantes. Le succès de l’iPad et les résultats d’Amazon démontrent la viabilité économique du livre numérique. Mais il ne s’agit plus de produire des ouvrages facsimile des livres papiers mais de créer des écosystèmes où les auteurs, contributeurs et lecteurs seront amenés à interagir. 
Le monde de l’édition (littérature, contenus scolaires, ouvrages professionnels…) doit répondre aujourd’hui aux nouvelles attentes des lecteurs. Les intervenants donneront à partir d’exemples concrets leur vision du livre numérique et de son rôle dans la société de la connaissance."

lundi 14 mars 2011

La lecture va se développer dans des directions multiples

Sur MyBoox
J'ai le plaisir, via une interview réalisée par Chahine Benabadji de l'agence Relaxnews (agence d'information sur les loisirs) de faire un petit point sur les livres et la lecture numériques, à quelques jours de l'ouverture du Salon du livre de Paris ;-)

Extraits

" Relaxnews : On parle beaucoup de livre numérique depuis quelques années, mais le marché tarde à décoller. Pourquoi la révolution annoncée a-t-elle du mal à se mettre en marche ?

Lorenzo Soccavo : Les causes sont multiples. Tout d'abord, les nouveaux dispositifs de lecture proposés sur le marché ne sont pas encore assez performants et restent chers. Ensuite, l'ensemble du marché du livre, avec son organisation, la législation qui s'y applique, et sa chaîne de valeurs, est structuré pour un marché physique du livre imprimé. Les récentes perquisitions par les services de la concurrence de la Commission européenne [...]

- Quels sont les obstacles majeurs à franchir pour réaliser la mutation livre imprimé vers livre numérique ? Le rapport particulier du lecteur à l'objet livre papier est-il justement un frein au développement de ce marché ?

Les lecteurs ne sont pas des freins car nous observons tous qu'avec le Web les pratiques de lecture ont déjà changé. Nous voyons s'installer une lecture plus fragmentaire, sociale, avec une forte implication des lecteurs, et connectée. Il est vrai cependant qu'il y a un certain asynchronisme naturel entre l'évolution des nouvelles technologies et les pratiques des usagers. Mais les freins viennent surtout de l'interprofession du livre à mon avis. Il lui faudrait développer une analyse stratégique de la situation de crise que nous traversons, le passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, et de ses perspectives, qui ne soit pas exclusivement financière. [...]

- Face à l'offre - quelque peu confuse - de tablettes, de liseuses, de formats, et de kiosques numériques disponibles en France, comment le lecteur s'y retrouve-t-il ?

Je pense qu'il ne s'y retrouve pas. Il attend. S'il est plus technophile, il se renseigne et se documente sur le Web. Mais le manque d'information dans les grands médias et l'absence d'un véritable média professionnel sur ce passage de l'édition imprimée à l'édition numérique et à ses enjeux est vraiment préjudiciable je pense. [...]

 
- Faut-il craindre en France l'arrivée et la percée de géants américains, comme Amazon, Apple et Google, dans le circuit de distribution des livres numériques ?

N'est-il pas déjà trop tard ? [...] S'il reste un espoir, pour que l'édition française ne tombe pas entre les mains des majors anglo-saxonnes du divertissement de masse, il est je pense dans le vivier de jeunes maisons d'édition nativement et 100% numériques. Je pense naturellement à Numeriklivres et à Publie.net, mais ces nouveaux éditeurs qui cherchent à construire l'édition du XXIe siècle sont en fait de plus en plus nombreux.

- En achetant aujourd'hui une liseuse, le lecteur semble lié au catalogue constitué par le fabricant en partenariat avec les éditeurs. Sera-t-il un jour possible, avec le même terminal, d'accéder à toutes les ressources littéraires disponibles en ligne ?

[...] Nous pouvons l'espérer mais il ne faut pas rêver. Ce ne sera pas pour tout de suite. Pour l'heure la tendance est de chercher à reproduire pour le marché du livre numérique les mêmes canaux de rentabilité que pour le livre imprimé. Un risque est que les livres finissent comme des produits à moindre coûts dans des offres multi-play d'opérateurs téléphoniques et de fournisseurs d'accès à internet. Google dit vouloir proposer un autre modèle plus ouvert, mais quelle visibilité avons-nous sur les ambitions et les objectifs de Google ?

- Le marché du livre numérique est-il plus mature aux Etats-Unis ?
[...]

- Quelle est votre vision du lecteur du futur ?

Tout dépend à quel horizon nous imaginons ce futur. Je pense qu'avant la fin de ce siècle, avec la conjonction de l'Internet des objets, de la réalité augmentée et de la 3D, ce que nous appelons aujourd'hui lecture va se développer, s'épanouir, dans des directions multiples. La porosité va être de plus en plus importante entre notre quotidien et les territoires digitaux. Il faut penser la lecture au-delà du livre, dans le contexte de computation du réel : comment allons-nous interagir avec un environnement intelligent au sein duquel nos fictions pourront prendre formes ? Historiquement, chaque évolution importante des techniques d'écriture et d'impression a eu des répercussions sur la lecture, et les changements dans les pratiques de lecture ont toujours engendré d'importants bouleversements dans les sociétés. Qui sait si demain un nouvel humanisme ne pourrait pas se fonder sur les pratiques partagées d'écritures-lectures transmédia que nous commençons juste à aborder ?

- Possédez-vous une tablette ou une liseuse ? Si oui, quelles sont vos impressions sur les fonctions et les usages de lecture ?
[...] ..."

Lire l'intégralité sur le site de MyBoox ou de Comment ça marche ? 

dimanche 13 mars 2011

La Prospective du Livre en terres rabelaisiennes

J'ai eu le plaisir de donner hier à Tours une conférence sur le thème : "Mutations du livre et de l'édition au cours du 21e siècle..." à l'Institut de Touraine, dans le cadre de la journée portes ouvertes de l'ESTEN, Ecole Supérieure des Techniques d'Edition Numérique, au sein de laquelle j'enseignerai prochainement ces bases de la Prospective du Livre et de l'Edition.


Illustration ESTEN

samedi 5 mars 2011

Les impacts des livres numériques interpellent les bibliothécaires

J'ai eu le plaisir d'intervenir hier pour une rapide présentation auprès des personnels des bibliothèques de Cergy (95) et de son agglomération.
Assistée par la société 3M, la ville de Cergy vient d'équiper ses bibliothèques en technologie RFID.
Avec Jérôme Dayre du réseau Libr'est, réseau de librairies de l'est parisien, notre petite table ronde, animée par Catherine Auzoux (Chef du pôle livre, lecture et arts visuels de la ville de Cergy) a été pour moi l'occasion de constater, une nouvelle fois, que les impacts des livres numériques interpellent, de plus en plus et avec raison, les bibliothécaires, et c'est tant mieux :-)

mardi 1 mars 2011

Quelle Bibliothèque pour Demain ?


J'ai eu ce week-end le plaisir de pouvoir m'exprimer sur L'Express .fr dans le cadre d'un entretien donné à Elodie Bousquet :
L'occasion de revenir sur mon récent essai "De la bibliothèque à la bibliosphère : les impacts des livres numériques sur les bibliothèques et leur évolution" aux éditions NumérikLivres (Collection Comprendre le Livre Numérique) et d'expliciter ce que j'y entendais précisément par cette notion de : bibliosphère.

Extraits

"Où en est-on avec le numérique dans les bibliothèques françaises aujourd'hui ?

L.S. : Des bibliothèques expérimentent... mais le plus souvent séparément, sans plan d'ensemble concerté. Certaines testent le prêt de liseuses. Je pense que cela est surtout pertinent pour familiariser les bibliothécaires eux-mêmes avec les nouveaux dispositifs de lecture. [...]

Et à l'étranger ?
Les deux premières bibliothèques sans livres ont ouvert leurs portes l'été dernier aux Etats-Unis. C'est une nouvelle façon de concevoir la mission des bibliothèques, au-delà de leur vocation patrimoniale. On peut se demander s'il est pertinent d'aller dans une bibliothèque pour être comme chez soi, face à son ordinateur portable. Pourtant, il suffit de fréquenter ces lieux pour constater [...]

Hormis ces bibliothèques sans livres, que peut-on envisager d'autre comme évolutions ?
Les dix prochaines années vont être très riches. L'iPad ne nous donne qu'un aperçu des livres numériques augmentés du 21e siècle. L'Internet des objets, la réalité augmentée, avec la 3D, et l'intelligence artificielle vont converger et seront autant de portes de communication entre ce qu'on nomme le réel et le virtuel, le matériel et l'immatériel. [...]

Est-ce en quelque sorte cela "la bibliosphère" ?
Oui, en effet. Dans mon livre ce que j'appelle "bibliosphère" est la bibliothèque unique qui tisse sa toile sur la planète entière. Cela peut rappeler Borges ou Neal Stephenson, mais aussi Google Livres.
Avec cette convergence, d'une part, de la dématérialisation des contenus et de la mise en réseau des bibliothèques, et d'autre part, de l'équipement des personnes avec de nouveaux dispositifs de lecture connectés, nous allons vers une extension du domaine des bibliothèques "en dur".
Je crois que celles-ci vont évoluer vers ce que nous pourrions appeler des "bibliothèques-hub" à trois niveaux: l'un physique, auquel nous sommes bien habitués, le second, numérique -sans être simplement un serveur de textes numérisés- qui servirait d'interface avec le troisième niveau ; celui de la bibliothèque virtuelle, telle que l'on commence à en tester dans le métavers.
Pour l'instant on pense à Second Life et on sourit. Mais un jour Google Earth pourrait bien en quelque sorte dupliquer le monde physique. Avec l'Internet des objets et le développement des solutions de réalité augmentée, la porosité va être de plus en plus importante entre ce que nous qualifions, trop facilement, de réalité et de virtualité."

mercredi 23 février 2011

Former et informer les futurs professionnels de l'édition numérique

Il est capital et urgent de former et informer les futurs professionnels de l'édition numérique.
C'est donc armé de cette certitude éprouvée que je signale et recommande ici la Journée Portes Ouvertes de l'Ecole ESTEN [Ecole Supérieure des Techniques de l'Edition Numérique], première école supérieure en France dédiée à l'édition numérique, et qui aura lieu le samedi 12 mars 2011 de 09H00 à 18H00, à l'Institut De Touraine, 1 rue Grandière à Tours.

Lien invitation sur Facebook...

Voir également sur un sujet proche mon post précédent : Former et informer sur le marché du livre numérique ...

lundi 21 février 2011

Après le Livre ?

En janvier dernier, François Bon a publié dans sa propre maison, Publie.net, un livre numérique ayant pour titre : APRES LE LIVRE, et accompagné dans sa présentation de la question : "qu'est-ce que l'écriture numérique change au destin du livre et aux enjeux de la littérature ?".

Tout cela est crucial, en effet, nous serions à un carrefour, peut-être, à moins que nous n'ayons tout simplement pas le choix ?
Ce que je cherche à dire ici c'est que, personnellement (je dis bien : personnellement, car je pense, et ceci m'apparait assez clairement à la lecture du livre dont il est question ici, que François Bon est plus familier et plus confiant que moi dans les outils de l'informatique qu'il fréquente depuis... : "Mon premier contact avec les ordinateurs remonte à l’Ensam, écrit-il, Bordeaux en 1972 : grosse installation avec cartes perforées et langage Fortran"), ce que je cherche à exprimer donc, c'est que, en ce qui me concerne, je ne souhaite pas tant que cela, pas particulièrement, ce passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, que nous vivons depuis au moins 1971 et le lancement du Projet Gutenberg par Michael Hart (François ferait lui remonter cela bien antérieurement je crois, et moi aussi parfois lorsque je me mets à réfléchir la lecture prise dans un vaste sentiment océanique de la langue : Babel plus que la Bibliothèque d'Alexandrie, les glossolalies, et cetera).
Ce passage de l'édition imprimée à l'édition numérique, je ne le souhaite donc pas particulièrement en tant que lecteur individuel. (Ce qui a pu me valoir une certaine forme d'ostracisation d'une île bien éloignée de celles qu'aborda Ulysse... Retour d’Ouessant. Pandémie Apple. Démangeaisons de Tweets).
Je ne le souhaite pas particulièrement, mais il est certainement inévitable, simplement parce que le monde est en évolution constante et, surtout, que force est aujourd'hui, en 2011, de constater que les pratiques de lecture(s) changent elles aussi.

Le livre d'un pionnier chercheur d'or

Les pratiques de lecture changent et mon propos n'est pas ici de faire une critique académique de cet essai (à la vérité agrégation de "posts", de billets, "36 incises"...) de François Bon, mais seulement de souligner deux points :
- Premier point : je suis choqué par le peu d'échos, tant en on line qu'en off line, de ce livre, paru il y a déjà un mois,
- Second point : j'en recommande la lecture de toute urgence, tant je suis pour ma part persuadé qu'il est aussi important aujourd'hui de lire Après le livre, de François Bon, que de lire Apologie du livre, de Robert Darnton.

Cela dit...  
Les nouveaux territoires digitaux ne sont certainement pas un Eldorado. Je n'y crois pas. L'histoire nous a appris ce que ces contrées mythiques supposées regorger d'or avaient charrié comme flots de désillusions et de sang.
Mais ce sont peut-être un nouvel ouest, un nouveau Far-West, à l'heure où nos sociétés matérialistes déclinent.
Mais, à nouveau Far-West, nouveau western, comme j'écrivais récemment à destination des bibliothécaires dans "De la bibliothèque à la bibliosphère".
La collection de noms de domaines comme autant de concessions (dans le sens d'étendues de terre cédées à des colons pour les exploiter) en témoigne. (François n'est pas le seul à s'y adonner, loin de là!) Il y a là, dans cet appétit gargantuesque, quelque chose de vorace, on se retrouve à la grande curée qui traverse de part en part "Pétrole!" d'Upton Sinclair (éditions Gutenberg 2008).
Certes, comme François Bon l'écrit : "nous considérons que même l’expression « livre enrichi » est superfétatoire, et que c’est l’expérience de lire qu’il nous faut remplacer par un univers neuf.".
Mais ne nous faudrait-il pas d'abord tous travailler, mieux et davantage, et tous ensemble, à cet univers neuf ?
Des lecteurs peuvent-ils travailler à un univers neuf de la lecture ?

Un flux laisse moins de sédiments
 
Nous tous là, écrivons-nous vraiment l'avenir du livre, de la lecture, ou bien le lisons-nous simplement, le déchiffrons-nous, le découvrons-nous au fur et à mesure qu'il s'écrit, orienté qu'il est déjà, dicté en grande partie, par les lobbies et les industries culturelles internationales.
Il me reste moins, de tous ces textes qui s'écrivent sur le web, ou sont ensuite agrégés dans des livres numériques qui pourraient être imprimés, bien moins que de mes lectures de romans, "La montagne magique" de Thomas Mann bien évidemment pour celles et ceux qui me connaissent, et, tout récemment : "2017", fabuleux roman de l'auteur russe Olga Slavnikova.

Les flux laissent moins de sédiments que les bons romans.
Le sentiment océanique de la langue va prochainement rattraper et submerger le flux numérique.
Ce n'est pas une question de supports, c'est une question de rapports.

Je ne pense pas que nous soyons après le livre.
Nous allons entrer dans Le Livre. (Un jour.)
(Relire L'espèce fabulatrice, de Nancy Huston.)

Nous sommes pour l'heure encore dans une illusion (entretenue par le numérique, peut-être davantage perceptible dans un précédent essai édité par François Bon déjà, chez Publie.net toujours : Impressions numériques, signé Jean Sarzana et Alain Pierrot, bien que j'ignore absolument si ses auteurs partagent mon point de vue, mes impressions plutôt...).