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jeudi 5 novembre 2020

Explorer le langage et la lecture...

Lorenzo Soccavo La Traversee du Langage
Cliquez ici pour un extrait...
Explorer le futur, surtout s'il s'agit des devenirs possibles des livres, de la lecture, du langage et de ses effets de pensée et de réel, c'est prendre le risque de passer du statut fantasmé de rat de bibliothèque à celui de rat de laboratoire !

Après avoir été récemment le cobaye d'une expérience mélangeant lecture, temps, espace et récit de soi (Voir La lecture est une question d'espace sur le blog Lire et Dé-Lire des éditions belges Bozon2X), j'ai décidé de tester les services d'Amazon KDP pour publier le texte d'une autre expérience récente : un texte de théâtre narratif en réponse à une commande pour une réalisation sur une plateforme Web3D immersive avec avatars (voir Porter le langage ailleurs...).

 En quelques mots : "Dans un monde en noir et blanc une voix intérieure s’adresse à une personne qui parcourt trois fois de suite l’allée centrale d’un jardin à la française comme elle parcourrait la nef d’une cathédrale. Cette personne c’est toi. Le jardin, ou la cathédrale, figure tes propres interrogations sur le langage et ton propre rapport aux réalités du monde. "La Traversée du langage" est une expérience de théâtre narratif, fruit d'une commande pour le Web 3D immersive. Tout le texte est un tissage d'autres histoires sur le langage, ce langage dans lequel nous nous enfonçons avec ses effets de pensée et de réel..."

L’e-book, outre le texte intégral dans sa version originale mise en voix par Jacqueline et Jean-Claude Barral d'Adret Web Art dans un décor de Jenny Bihouise d'i3Dim (trois photos) sur le Web3D, propose également une version monologue invitant à d'autres adaptations, une introduction exposant la perspective théorique et les enjeux, et se termine par une présentation des sources d'inspiration

Suivre ce lien pour télécharger l'e-book La Traversée du langage - Une brève histoire de la lecture dans les miroirs...

 

mercredi 23 septembre 2020

Qui sera le premier Youri Gagarine de la fiction ?

Penser un texte comme un jardin c'est s'offrir la possibilité d'y entrer et d'en sortir, c'est se trouver au sein d'un espace clos et ordonné, celui d'une page écrite, et potentiellement de pouvoir progressivement y accéder du statut de simple visiteur, celui de lecteur ou de lectrice, à celui de jardinier, c'est-à-dire de fictionaute : de voyageur ou de voyageuse dans une fiction.
Cette conférence est illustrée et son propos développé à partir de représentations de l'Annonciation, de chasses mystiques à la Licorne, du Pardès, apparenté au paradis dans la tradition de la Kabbale.
C'est pourquoi passer du jardin à la voute céleste et parler de fictionaute comme d'un voyageur dans l'espace sidéral, puis de "magie de la lecture" n'est pas si loufoque que cela ! 

Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci regorge d’illustrations d'exemples concrets et est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Le concept de Fictionaute via Lorenzo Soccavo
Fiche VI extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

 

dimanche 20 septembre 2020

Des portails vers des mondes imaginaires

Les meilleurs portails vers des mondes imaginaires sont peut-être certains romans et la lecture silencieuse de textes imprimés, mais cependant l'on observe fréquemment un jeu plus ou moins dangereux sur les limites, le seuil ou la frontière qui sépareraient la réalité des fictions.
Dans les littératures de l'imaginaire et la SF il est fréquent de découvrir de tels passages d'un monde à un autre, mais dans la réalité c'est évidemment davantage problématique. Cependant, force est de constater que nous pouvons de plus en plus remarquer des pratiques, voire des lieux, oui des lieux, qui prétendent pouvoir nous relier (plus ou moins) à d'autres mondes.

Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci regorge d’illustrations d'exemples concrets et est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.


Plongez dans les Fictions avec Lorenzo Soccavo
Fiche V extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...
 

vendredi 18 septembre 2020

Un essai-fiction sur les personnages de... fictions

Retrouvez mes impressions de lecture sur l'essai-fiction de Françoise Lavocat : Les personnages rêvent aussi... aux éditions Hermann, sur UP'Magazine - Regardez le monde avec les yeux ouverts...

Lorenzo Soccavo dans UPMagazine
Accéder à l'article sur UP'Magazine en suivant ce lien...

jeudi 17 septembre 2020

Avoir conscience de son fictionaute est possible !

Comment définir la part subjective de soi que nous projetons spontanément dans nos lectures de fictions littéraires ?
Prendre davantage conscience de ce que j'appelle notre Fictionaute pourrait nous ouvrir des portes insoupçonnées vers l'exploration de mondes imaginaires. Comme nous explorons nos rêves, explorons donc aussi, non pas seulement les textes, mais les effets de nos lectures et leur potentiel créatif, voire démiurgique. 

Proust sera un bon guide, mais je pourrais aussi vous présenter différentes expériences de pensée pour conscientiser son fictionaute. Comme les six autres conférences de ce cycle, le contenu de celle-ci est entièrement adaptable et personnalisable en fonction de vos attentes, de votre structure et de vos publics.

Comment devenir des fictionautes conscients par Lorenzo Soccavo
Fiche IV extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...

lundi 14 septembre 2020

Questionnons les fictions anticipatrices

La pandémie de Covid-19, la crise sanitaire, l'inquiétude face aux maladies infectieuses émergentes ont attiré l'attention des médias sur le fait que certaines fictions auraient annoncé ces événements qui ont pourtant surpris la plupart d'entre nous. Des romans, des BD, des films avaient semble-t-il annoncé cette pandémie, tout comme l'avait été jadis le naufrage du Titanic. Ce phénomène doit être documenté et interrogé. Nous devons prendre le temps de la réflexion et examiner en quoi la subjectivité de nos lectures viendrait interférer avec les stratégies narratives des auteurs. 

C'est à une telle approche critique du potentiel prédictif de certaines fictions que je vous invite. Si vous souhaitez échanger sur ce sujet avec moi n'hésitez pas à me contacter pour un rendez-vous sur Skype [contact : lorenzo.soccavo] en fonction de vos disponibilités. Nous pourrons déterminer ensemble l'angle d'approche le plus pertinent pour traiter de ce phénomène par rapport à votre contexte, à votre domaine d'intervention et à vos publics. 

Sur le rapport Fiction Anticipation par Lorenzo Soccavo
Fiche III extraite du catalogue de conférences téléchargeable en suivant ce lien ...
 

dimanche 23 août 2020

Quand lire c'est jardiner, ou se promener...

Ce que nous appelons couramment écriture et lecture sont conséquences directes du langage, or, depuis que notre espèce animale manipule le langage, elle est aussi manipulée par lui justement parce que le langage n'est pas de l'ordre du travail manuel, qu'il n'a pas sa source dans le monde extérieur des faits, mais bel et bien dans nos mondes intérieurs : imaginaires, reconnaissons-le clairement, psychiques, et non pas organiques, physiques. 
 
D'où, "main-tenant", l'impérieuse urgence de se forger de nouveaux outils cognitifs pour retrouver un humanisme de la lecture à l'époque du développement des neurosciences, des réalités virtuelles et de l'intelligence artificielle, autant de nouveaux moyens dont des communautés lectorales pourraient se saisir pour conscientiser leurs voyages au cours de lectures immersives de fictions littéraires.
 
Au fil des mois certains de mes textes récents poursuivent ces réflexions :  

samedi 22 août 2020

Les personnages rêvent aussi - Par Françoise Lavocat | Impressions de lecture

 
Je ne suis ni critique ni chroniqueur et il ne s'agit dans les lignes qui suivent que de retracer mes impressions à la lecture de l'essai publié par Françoise Lavocat (professeure de littérature comparée à l'Université de la Sorbonne Nouvelle et présidente de la SIRFF - Société internationale de recherches sur la fiction et la fictionnalité) aux éditions Hermann sous le titre : Les personnages rêvent aussi
Accessoirement j'évoquerai les synergies éventuelles avec mes propres recherches.
 
L'ouvrage nous invite à imaginer une planète Fiction sur laquelle vivraient absolument tous les personnages issus de la littérature. 
Texte d'une belle intelligence sur les coulisses de la fiction, ce livre est à la fois, sous couvert de fictionnalité, un véritable cours d'histoire de littérature comparée et une bibliothèque, ou plus précisément peut-être une bibliographie kaléidoscopique. Le plus intéressant, à mon sens, est qu'il est aussi une démonstration de la nécessité, au moins parfois, de passer par la fiction pour mieux rendre compte des réalités. 
Celles et ceux habitués à une lecture immersive des romans seront comme des niais émus des aventures, des émotions et de l'expression des sentiments des héros de cette histoire, moi-même je l'ai été : démonstration, si cela était encore nécessaire (je pense que cela l'était) de la puissance du langage à nous tromper et à se jouer facilement de notre sensibilité humaine.
Une substitution est souvent la marque d'un sacrifice (Genèse, Abraham...) et le langage serait en soi sacrificiel par rapport à la crudité objectivement et exhaustivement inénarrable des faits. L'on visualise mentalement ce que les mots font apparaitre, pas ce qu'ils invisibilisent. 
 
Le point sensible, qui recouvre l'enjeu d'une autonomisation des lectrices et des lecteurs (empowerment, capacitation), d'un exercice de leur liberté de pensée amorcé depuis, au moins, le passage à la lecture silencieuse puis par le développement de l'imprimerie et poursuivi depuis, entre autres pour les plus connus du public, par Roland Barthes et Umberto Eco, autonomisation des lectrices et des lecteurs aujourd'hui amplifiée par l'usage des outils et services numériques, le point sensible donc, est évidemment celui des métalepses. 
Dès la page 57 de son livre Françoise Lavocat (précédemment auteure entre autres de Fait et fiction - Pour une frontière, Editions du Seuil, 2016) est claire sur ce que pourrait apporter sur sa planète fictive le groupe des personnages métaleptiques : "Ils ont tous, en effet, allègrement franchi les barrières constituées par des écrans et des pages, mais toujours à l'intérieur de fictions." 
  
 
Si nous jouons le jeu intellectuel, spirituel, qui nous est proposé par Françoise Lavocat avec ce livre, plusieurs questions se posent alors : 
  • Quelle sera la réception de cet ouvrage à Shadavar, la ville principale de la planète Fiction dans laquelle se déroule l'action ?
  • Quel impact a-t-il peut-être déjà eu et en ressentirons-nous les effets ? 
  • Pourrait-il générer ses propres avatars métafictionnels et par exemple inspirer un serious game ?
  • En poussant le jeu à l'extrême nous pourrions même nous demander si ce livre n'aurait pas été dicté par des personnages de fiction à Françoise Lavocat qui aurait, soit à son insu soit volontairement, été la cible consentante d'une opération commando telle que celle présentée précisément dans son livre sous le nom de Mission Sororis avec pour finalité d'utiliser des "ondes lectorales" pour faire entrer en communication humains et personnages de fiction.
Il se pourrait aussi que ce livre soit prédictif et qu'apparaissent alors assez rapidement dans ce que nous percevons comme "la réalité" le jeu vidéo sur La Comédie humaine et la plateforme de rencontre entre public et personnages dont il est question à la page 153 : "Notre but, c'était de contacter des entreprises qui auraient pu être intéressées par nos projets, le jeu vidéo sur La Comédie humaine et la plateforme de rencontre, et d'entrer en relation avec des humains qui ont réussi à passer la frontière entre fait et fiction, avec l'objectif de nouer de possibles collaborations. Elaborer un projet de recherches, si vous voulez.". 
Il se pourrait enfin que la fiction proposée dans ce livre ne soit qu'un leurre masquant un simulacre d'opération Sororis, mais depuis la Terre, à l'encontre des metteurs en scène exagérément égocentriques (principalement ceux d'opéras) et des avatars littéraires jouables de jeux vidéo. Entre autres les pages 157 et 163 sont éloquentes sur ce point.
 
Considérer les personnages de fiction comme des créatures extraterrestres avec lesquelles nous pourrions potentiellement entrer en contact est le thème d'une des conférences que je propose. 
Le "mur du son" conceptuel qu'il nous faudrait passer relève de la possibilité pour des fictions issues de l'imagination humaine d'acquérir suffisamment de densité pour pouvoir nous être sensoriellement perceptibles. 
Je repense, dans un autre domaine, à un article récent titré : Il faudrait étendre la définition de la vie pour savoir s'il y en a sur Mars ("Les recherches suggèrent que la définition standard de la vie pourrait être trop restrictive pour les complexités de l'espace.") : ce sont des stratégies cognitives de ce type que nous devrions exploiter si nous voulons obtenir des résultats concrets. Espérons que les futurs travaux de la Red Team de l'Agence de l'Innovation de Défense du Ministère des Armées permettront des avancées dans ce sens.
Comme pour les formes de vie extraterrestres le caractère exclusivement anthropomorphe des personnages serait également à interroger. Je pense notamment au cas de Flatland d'Edwin Abbott Abbott dont les personnages, attachants, ne sont pourtant que des figures géométriques.
 
Mon point de vue est ici qu'il nous faudrait, sur les questions de métalepses et d'autonomisation des lectrices et des lecteurs de fictions littéraires, passer de la recherche théorique fondamentale à une recherche expérimentale appliquée. Ne pas fantasmer que les personnages viendront un jour à nous, mais aller à eux comme jadis les navigateurs de la période des Grandes découvertes (voir mon concept de fictionaute). 
C'est cet esprit qu'il nous faudrait redécouvrir, c'est ce désir qui devrait nous animer.
C'est dans cette perspective que j'étais récemment intervenu à l'occasion du séminaire-marathon du 1er mai 2020, organisé dans le cadre des Rencontres Scénographies et Technologies S&T#3 par Franck Ancel (psychanalyste et explorateur de la numérisation et des créations post-scénographiques) : Voyager dans les livres.
En somme je crois que nous devrions prendre exemple sur les personnages de la planète Fiction et créer comme eux une société Démiurgis, centre de recherches sur les populations fictionnelles et leurs possibilités d'échanges avec les humains.
Cependant, davantage qu'un plaisant jeu intellectuel, Les personnages rêvent aussi est par rapport à ces questions une véritable réflexion argumentée et impeccablement fondée, comme en témoignent les sources indiquées en making-of à la fin du livre, et cette raison suffit amplement pour en rendre la lecture indispensable à quiconque se sent en affinités avec les mondes fictionnels. 
 
N.B. Cet essai est publié dans la collection Fictions Pensantes des éditions Hermann : "Le titre de cette collection est une invitation à considérer la littérature comme un espace de pensée, et les oeuvres comme des systèmes signifiants dont le fin mot n'appartient ni à l'auteur ni au lecteur [...] les essais publiés dans la collection Fictions pensantes ont en commun d'interroger la façon dont les textes littéraires pensent. Il s'agit non seulement de comprendre à quoi ils pensent, et dans quels buts, mais aussi comment ils pensent." (Extrait de la présentation de l'éditeur).
 

mardi 18 août 2020

Cycle de conférences sur la lecture...

Les sept conférences originales que je propose dans un catalogue gratuit au format PDF (lien de téléchargement libre sans aucune inscription ni information à fournir) peuvent être présentées soit séparément, soit sous la forme d'un cycle hebdomadaire ou mensuel... Je suis à votre écoute...    

Conferences sur la lecture par Lorenzo Soccavo

lundi 15 juin 2020

Catalogue des Conférences de Lorenzo Soccavo

Conferences de Lorenzo Soccavo
 
Vous pouvez dès maintenant télécharger gratuitement le PDF de mon catalogue de sept conférences, sur des thématiques généralement peu abordées autour des bienfaits de la lecture : cliquez ici pour y accéder directement...

vendredi 15 mai 2020

Faire le point sur les futurs possibles du livre et de son marché...

Reportée à cause des événements la conférence que je devais donner à la Semaine du Livre de Bastia (A settimana di u libru) est plus que jamais d'actualité. Elle sera prochainement reprogrammée mais je peux aussi venir en débattre avec vous (en présentiel ou en distanciel) où que vous soyez...
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Quels futurs possibles pour le livre et la lecture au 21e siècle ?
   
" La pandémie du printemps 2020 et le confinement que nous avons traversés ont aussi modifié nos rapports aux livres et à la lecture.
La fermeture soudaine des librairies et des bibliothèques a obligé beaucoup d’entre nous à imaginer de nouvelles stratégies. Des lectrices, des lecteurs ont pu regretter de n’avoir pas encore une liseuse, ces petites tablettes à encre électronique sur lesquelles on peut lire comme s’il s’agissait de papier imprimé. D’autres ont découvert l’existence de sites web sur lesquels télécharger gratuitement et en toute légalité de très nombreuses œuvres du domaine public, c’est-à-dire des milliers de titres de la littérature classique. Beaucoup ont expérimenté de nouvelles formes de médiation sur les réseaux sociaux où groupes et communautés littéraires fleurissent abondamment.
 
En fait depuis l’aube de l’humanité les supports et les pratiques de lecture ont toujours évolué. Le rythme de ces changements est parfois lent et difficilement perceptible. Par exemple, tout comme entre un escalier et un ascenseur il n’y a aucune ressemblance, entre une tablette d’argile, un rouleau de papyrus et ce que nous appelons aujourd’hui encore un livre, le lien n’est pas évident même s’il s’agit à chaque fois d’une amélioration du dispositif de lecture.
Pour progresser il faut souvent faire preuve d’audace. Les ampoules électriques ne sont pas des bougies améliorées et c’est à une autre interface de lecture que nous devrions rêver.
Au cours des prochaines années l’objet usuel que nous appelons livre va muter. Les livres imprimés ne vont pas disparaître, mais, davantage peut-être que de nouveaux objets sur lesquels lire, comme c’est déjà le cas depuis quelques années avec les écrans, ce sont de nouvelles relations qui pourraient s’instaurer entre les lecteurs et les textes.
Ces nouvelles relations pourraient être des passerelles, des manières de relier entre eux différents univers narratifs, de naviguer d’un texte à un autre, de découvrir notre fictionaute, cette part subjective de nous-mêmes que nous projetons dans les mondes fictionnels, de relier nos vies avec les véritables laboratoires de pensée que sont les territoires hors-sol des romans, et peut-être même d’entrer un jour en contact avec cette forme particulière d’intelligences artificielles que peuvent être les personnages qui les habitent.
Voilà quelques-uns des points que je devais développer à l’occasion de la semaine du livre de Bastia au lieu de rester confiné à Paris. Mais comme Robert Charlebois chantait : « Je reviendrai à Montréal dans un grand Boeing bleu de mer... », je chante quant à moi maintenant : je viendrai à Bastia dans un grand avion bleu Méditerranée;-)

mardi 12 mai 2020

Le Livre est-il mort ? 3 réponses...

Lorenzo_Soccavo_in__2020-05-12 NEON
Ma réponse sur NEONMAG.FR...
Mon entretien avec Pauline Petit paru dans le NEON #75 de février est maintenant librement consultable en suivant ce lien.
"L’avenir du livre dépend de l’évolution de la société et des industries du divertissement. En 2007, le e-paper et les liseuses semblaient représenter l’avenir, mais face au lobby des papetiers et des imprimeurs et aux avancées technologiques des écrans, smartphones et tablettes, le rendez-vous a été manqué...
 

jeudi 7 mai 2020

Que lire et surtout relire ?

Dans le texte de mes réponses à Emmanuel Lemieux (dont des extraits étaient parus dans Marianne mi-avril) je précise l'air de rien quelques éléments significatifs sur mon parcours intime de lecteur et ce qui m'a conduit à la découverte de mon fictionaute. 
Les relectures, les lectures de diverses traductions d'un même texte sont deux pistes pour transformer un livre en laboratoire de pensée.

- A découvrir dans le magazine Idées - L'actualité des savoirs #7-8 (Que lisez-vous ? p.208), et / ou bien n'hésitez pas à me contacter directement !

vendredi 1 mai 2020

Lecture & Expérience de pensée

Ce 1er mai 2020 j'ai eu le plaisir de participer au séminaire marathon de douze heures pensé et organisé par Franck Ancel pour Scénographie & Technologie #3. 
Au cours de mon intervention sur le sujet : La lecture littéraire comme expérience de pensée j'ai eu l'occasion d'exposer la découverte de mon fictionaute dans le roman qui fut pour moi un laboratoire de pensée, La montagne magique de Thomas Mann, puis de donner un aperçu d'une expérience en pensée sur la projection d'un fictionaute dans "l'horloge interne d'une narration". 
N'hésitez pas à me contacter pour plus de précisions si le sujet vous intéresse.


jeudi 30 avril 2020

Un monde soudain Hors-sol

Mon texte Une réalité devenue hors-sol paru sur le site des éditions belges BOZON2X est une réponse au Tracts de Crise Gallimard de Nancy Huston : HORS-SOL. 
Qu'en pensez-vous ? 
 
Lorenzo Soccavo_2020-04-29 Une réalité devenue hors-sol_Bozon2x
En lecture libre en suivant ce lien...

samedi 18 avril 2020

Un futur alternatif possible par la lecture - projection en 2045 en Castalie

J'ai eu le plaisir de me livrer à un petit exercice de journalisme prospectif comme j'aime pour le groupe Facebook  Petit détour vers un futur proche
  
" Castalie - 2045 : Des terres confinées aura finalement lentement émergé une province hors-sol, déterritorialisée et déliée du poids du passé : il s’agit de la Province de Castalie, une province pédagogique née de l’obligation d’inventer pour l’éducation et l’accès aux livres des solutions alternatives dès lors que bibliothèques, librairies et tous les centres d’enseignement des maternelles aux universités avaient été fermés durant la pandémie de 2020.
En ce jour singulier c’est donc dans sa grande salle cistercienne de Celle-les-Bois que le professeur Joseph Valet a présenté son nouveau séminaire.
 
Le point de départ ? Pour beaucoup la pandémie du printemps 2020 aura été l’occasion de réaliser que la lecture de romans était un moyen fiable d’appréhender les fictions sur lesquelles sont fondées et se développent nos sociétés.
La conséquence ? La ligne de partage entre fictions et réalités (toutes deux au pluriel) est alors tombée, comme en 1989 le Mur de Berlin.
 
Au cours de sa conférence inaugurale le professeur Joseph Valet eut à ce sujet ces mots forts : « Durant les prochaines décennies nous devrions pouvoir entrer en communication avec des formes de vies que recèle la grammaire. Je veux dire qu’il est maintenant indéniable que des processus intelligents sont à l’œuvre dans la langue, qu’ils codent notre perception des mondes. Nous sommes parvenus à un point de l’histoire de l’humanité où même les esprits les plus matérialistes et rationalistes ne peuvent plus nier la puissance créatrice de l’imagination humaine et ne peuvent que reconnaître enfin que les expériences de pensées littéraires valent les scientifiques. Passant du plan au planisphère les mondes que nous lisons en commun en écrivent d’autres que nous pouvons potentiellement habiter et gouverner. ».
Il faut préciser que Joseph Valet, qui dirige aujourd’hui le CRVL (Centre de recherches sur les voyages par la lecture) de Celle-les-Bois est… un personnage de fiction qui aurait, l’on ignore toujours comment, migré, se serait glissé dans le monde physique durant la pandémie de 2020.
Il est en fait le Magister Ludi du roman du prix Nobel de littérature allemand 1946, Hermann Hesse : Le jeu des perles de verre (1943).
Dans la correspondance d’auteurs entre Hermann Hesse et Thomas Mann, autre Nobel de littérature allemand en 1929, il apparaît que ce personnage de Joseph Valet serait en fait une incarnation romanesque de ce dernier, c’est-à-dire de Thomas Mann lui-même.
Ce subtil jeu de substitution entre différents plans de perception n’est pas sans attester des capacités de la lecture à canaliser dans une perspective éthique le flux de conscience qui, d'une part, s'exprime par notre perpétuel monologue intérieur, et, d'autre part, exprime l’addiction naturelle de notre espèce animale à la narration.
 
Ce genre de voyage par la lecture dont nous aurions ici en fait une belle démonstration est par ailleurs clairement évoqué dans un autre ouvrage de Hermann Hesse, Le Voyage en Orient : « notre randonnée ne nous conduisait pas seulement à travers l’espace, mais aussi à travers le temps, pouvons-nous y lire. Nous marchions vers l’Orient, mais nous traversions aussi le Moyen Âge ou l’âge d’or, nous parcourions l’Italie ou la Suisse, mais nous campions aussi parfois au milieu du Xe siècle et logions chez les patriarches ou les fées. ». Qu’il en soit ainsi. "
 

lundi 13 avril 2020

Quand la Fiction anticipe la Réalité

Mes réflexions sur les éventuelles capacités prédictives des auteurs de fiction et sur les effets de notre tendance à la fabulation et à l'auto-fictionnalisation sont le sujet principal de ma tribune publiée chez Viabooks : Quand la fiction anticipe la réalité : l'épidémie de coronavirus déjà racontée ?
J'y formule brièvement mon hypothèse, différente de celle de Pierre Bayard en 2016 dans son essai Le Titanic fera naufrage aux Editions de Minuit. 
  
Lorenzo_Soccavo_2020-04-12 Viabooks
A lire librement sur Viabooks.fr
   
Sur le même thème : Comment fabuler l'après Covid-19 ? sur FuturHebdo. 
Ce thème des fictions prédictives peut être l'objet de passionnantes conférences, je suis à votre écoute... 

dimanche 1 mars 2020

Parution du collectif Fictions littéraires et mondes de substitution

Revue_MaGMa_Lorenzo_Soccavo
Le numéro monographique de la Revue internationale en sciences humaines et sociales M@GM@ sur le thème :  Fictions littéraires et mondes de substitution, que j'ai eu le plaisir de piloter à l'invitation de son directeur scientifique Orazio Maria Valastro, est maintenant disponible en ligne en libre accès à cette adresse web : 


  
   
Au sommaire 
 
 - La lecture mode d’emploi : littérature et orientation existentielle, par Daniele Garritano (Chercheur postdoc en sociologie de la culture à l’Università della Calabria, Docteur en littérature générale et comparée Université de Paris 8 Vincennes - St-Denis)
- Personne, personnage, fictions littéraires, par Angela Maria Zocchi (Professeur associé de Sociologie générale à la Faculté de Science de la Communication de l’Université des études de Teramo) et Barbara Raggiunti (Docteur de recherche en Politiques sociales et développement local)
- Voyage d'une fictionaute dans l'œuvre de Pierrette Fleutiaux, par Céline Mounier (sociologue)
- Du récit historique au balcon du conte : comprendre la perspective féminine, par Sylvie Dallet (Professeur des universités, directrice de recherches au Centre d’Histoire Culturelle des Sociétés Contemporaines (EA 2448, UVSQ), présidente de l'Institut Charles Cros)
- Lire pour retrouver les fictions futures, par Marie Gallimardet (Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique de l'École supérieure d'arts et de design du Havre)
- Éthique et politique de l’immersion sur les scènes contemporaines : théories en tension, par Aurélien Maignant (Doctorant du Fonds National Suisse de la recherche scientifique, affilié aux universités de Lausanne et de Paris 3 Sorbonne Nouvelle)
- Stranger signes... textes spectres pour auto-lecture ? par Isabelle-Rachel Casta (Professeur émérite de l'Université d'Artois)
- L’accès d’un lectorat au « temps profond » de la préhistoire : processus d’identification individuelle et de projections sociales au tournant du XXe siècle, par Emmanuel Boldrini (Doctorant contractuel à l’université Lumière Lyon 2)
- Autoréflexion et mondes de substitution : le cas de l’autofiction nothombienne, par Karen Ferreira-Meyers (Université d’Eswatini, chercheur associé à l’University of the Free State et Coordinateur de linguistique et langues en littérature moderne à l’Institut d'enseignement à distance de l’Université du Swaziland).
Et en ouverture et en introduction de ce numéro :
- Pour une nouvelle théorie générale de la lecture de fictions littéraires, par Lorenzo Soccavo (Chercheur en prospective et en mythanalyse du livre et de la lecture, membre de l’Institut Charles Cros à Paris, rattaché au séminaire EMC - Éthiques et Mythes de la Création). 

  
Bonnes lectures ! 
 

mardi 25 février 2020

Les Bibliothèques face au Futur !

Journalisme-Prospectif_Lorenzo-Soccavo
A lire sur Futur Hebdo
Un nouvel exercice de journalisme prospectif sur Futur Hebdo - Le magazine de notre futur immédiat
Cette fois-ci il est consacré au devenir des bibliothèques et des bibliothécaires. Un secteur qui est depuis des années en crise de croissance et d'identité.

Dans 50 ans, en février 2070 : "En réponse au mouvement francophone #Biblio+Humaine qui a pris une ampleur inattendue en réaction à la disparition de la médiation humaine dans les bibliothèques un groupe de bibliothécaires a décidé de s’émanciper des tutelles institutionnelles..." Que se passe-t-il alors
Je suis à votre écoute si vous souhaitez accueillir un atelier de journalisme prospectif...
 

vendredi 21 février 2020

Nouvelles Conférences sur le Livre et la Lecture

Dans le prolongement de mes travaux sur la prospective et la mythanalyse des dispositifs et des pratiques de lecture j'ai le plaisir de proposer trois nouvelles conférences sur des thématiques originales, actuelles et impliquantes.
   
Vous en trouverez le descriptif en cliquant sur leurs titres ci-après : 

1 - Comment entrer en contact avec les personnages des romans que nous lisons ?
Les tentatives se multiplient. Que ce soit versant créatif avec des performances artistiques, une exploitation détournée des réseaux sociaux, ou bien versant numérique avec le perfectionnement des intelligences artificielles et des agents conversationnels, nous donnons de plus en plus corps à notre désir d'entrer en communication avec les personnages qui habitent les mondes fictionnels. Et le plus surprenant est certainement à venir... 

2 - Les fictions littéraires recèlent-elles certaines formes de vie ? 
Le langage écrit renferme un formidable pouvoir créateur. Nous prendrons comme point de départ la loi de Zipf qui montre que la fréquence d’utilisation d’un mot dans un texte est inversement proportionnelle à son rang. Par exemple, dans Ulysse de Joyce le mot le plus fréquent revient 8 000 fois, le dixième 800 fois, etc. Et ce n'est pas tout...

3 - Nos fictionautes sont-ils des anges ? 
Que se passerait-il si nous considérions notre fictionaute (quand nous lisons la part de nous que nous projetons spontanément dans le monde fictionnel du livre) comme apparenté à un ange ? Cela pourrait-il nous aider à en prendre conscience et aussi à exercer notre liberté d'esprit par rapport à ce que nous lisons ?

Je peux aussi évidemment toujours intervenir sur les lieux métaleptiques, ceux qui dans notre réalité nous mettent en contact avec un monde imaginaire (idée dont j'exposais l'un des aspects dans un article chez Usbek&Rica : Et si on protégeait les espaces fictionnels au même titre que les espaces naturels ? ), et sur l'urgence de nous mobiliser pour la reconnaissance de nouveaux droits des lecteurs face à la nouvelle donne que le numérique et l'hyperconnexion imposent à la médiation et au marché du livre.
 
N'hésitez pas à me contacter si vous êtes intéressés...