samedi 9 janvier 2010

Ceux du papier et ceux du papiel…

Le flirt compliqué entre le monde des livres et celui du numérique ne date pas d’aujourd’hui. Ni même d’hier. Comme j’aime à le rappeler dans mes conférences, le “Project Gutenberg” de diffusion de livres du domaine public sous forme électronique, lancé par Michael Hart, date de juillet 1971 (Université d’Illinois), et l’idée d’un livre électronique (e-reader) de 1972 (Alan Kay au Palo Alto Research Center de Xerox).

Il était inévitable que ce phénomène arrive un jour à maturité et prenne suffisamment d’ampleur Outre-Atlantique pour débarquer sur les rivages de notre vieille Europe et de notre douce France. Et voilà : aujourd’hui c’est fait, nous y sommes !

Après la prise de conscience passer à l’action…

Après la progressive prise de conscience de l’interprofession du livre, depuis le début des années 2000, c’est maintenant le branle-bas de combat : les pouvoirs publics se mobiliseraient pour un alignement de la TVA du livre numérique à 19,6% sur celle du livre papier à 5,5%, seraient prêts à légiférer pour un prix unique du livre numérique (c’est-à-dire un prix de vente public fixé par les éditeurs et non les distributeurs), encourageraient la constitution d’une plateforme unique de distribution des livres numériques, et, en attendant, distribuent des millions d’euros pour la numérisation des livres papier, tant du domaine public que pour ceux encore sous droit. (Mes posts de ce début janvier reviennent plus en détails sur ces multiples aspects…)
Mais les réactions sont partagées. Pour certains une unique plateforme de distribution est contraire à une libre concurrence. Pour certains, aligner la TVA du livre numérique sur celle du livre papier reviendrait à tuer la librairie. Une pétition, lancée par les Librairies Coquillettes, de Lyon, pour que le livre soit considéré comme un produit de première nécessité, propose du coup une TVA pour le livre papier à 2,1% ;-)
De mon travail quotidien de veille, non pas seulement “en ligne” devant l’écran de mon ordinateur, mais aussi par de fréquentes rencontres avec différents acteurs de l’interprofession du livre, et, du livre numérique, je ressens nettement que la situation se tend et que, face à l’avenir, l’inquiétude prime sur l’enthousiasme.
Compréhensible, le lancement de l’Association Culture Papier, qui se pose clairement en groupe de pression, risque d’exacerber les tensions.
Les enjeux en termes d’emplois sont considérables. La poussée des jeunes générations aussi. (Et pas seulement au niveau des nouvelles pratiques de lecture, mais, également, au sein des filières de formation. Je le constate régulièrement avec les nombreux étudiantes et étudiants qui me contactent spontanément…)
Aujourd’hui la question se pose : culture de l’imprimé et culture numérique ne peuvent-elles se concevoir qu’en opposition ?

Construire ensemble…

Pour l’heure, c’est au détriment des livres numériques (j’entends par là des livres du 21e siècle, des livres 2.0, libres, ouverts, collaboratifs, enrichis par tous, des livres vivant, des livres service (sic ;-) qui se développeraient et s’exprimeraient dans l’esprit participatif initié, insufflé, par le Web 2.0...), c’est donc pour l’heure au détriment de tels livres numériques encore à venir, que se développent aujourd’hui, d’une part, les livres électroniques (readers, liseuses et compagnie, dont la cuvée 2010 du Consumer Electronic Show de Las Vegas a été riche), et, d’autre part, que se développent les livres numérisés homothétiques, pâles reflets de leurs originaux imprimés.
Sans faire d’angélisme et ayant conscience des enjeux économiques, je ne pense pas qu'il faille forcément opposer ainsi filière papier et filière papiel (papier électronique). Les tensions qui se font de plus en plus sentir ne sont que les expressions d'intérêts financiers, de part et d'autre, mais, si nous considérons les vrais enjeux pour le livre, la lecture et la création littéraire, à la fois dans une dimension transhistorique et prospective, alors c'est main dans la main, ceux du papier et ceux du papiel, et ce, quel que soit le support de demain et d'après-demain, qu'il nous faudrait aujourd'hui réfléchir et travailler ensemble.

Comment faire ?

Je redis ici qu’il est à mon avis dommage que le Secrétariat d'État chargée de la Prospective et du Développement de l'économie numérique auprès du Premier ministre, actuellement piloté par Nathalie Kosciusko-Morizet, ne prenne pas la main sur ce qui concerne les dimensions prospectives du livre et des pratiques d’écriture et de lecture.
Les pouvoirs publics seraient en outre à mon avis bien inspirés de lancer un Think Tank (groupe de réflexion), qui pourrait être à la fois un observatoire et un comité d'éthique, regroupant les “insiders” de l'édition papier et de l’édition numérique, des experts de la prospective et de l'économie de la connaissance.
D’une manière générale il est capital de créer des espaces de médiation entre les acteurs de la culture imprimée et ceux de la culture numérique. Pour l’heure, l’Association des Professionnels de l’Edition (APE), ou le MOTif (Observatoire du livre et de l’écrit en Île-de-France) organisme associé de la Région Île-de-France, y contribuent modestement à leurs niveaux et avec leurs moyens.

L’édition papier doit aujourd'hui éviter deux écueils :
1. Tout d'abord, son phagocytage par d'autres industries, notamment du numérique, du divertissement, des médias…
2. Ensuite, une crispation conservatrice, qui la figerait et la conduirait à son évincement du champ médiatique et culturel.
 
Il est pourtant toujours possible je pense de développer des processus d'innovation latents, de revaloriser les fonds éditoriaux, de concevoir de nouvelles offres éditoriales innovantes avec leurs propres chaînes de valeur, de pérenniser ses avantages concurrentiels acquis tout en redynamisant sa production éditoriale.

Il est aujourd’hui évident que la France, l’édition et la littérature d’expression francophone, ne peuvent rester en retrait de la révolution culturelle numérique. Cela est tout simplement im-po-ssi-ble ! Maintenant il nous appartient de nous adapter et d’évoluer au mieux tout en préservant les valeurs qui fondent notre culture humaniste.
Au cours des années à venir la France n’aura ni la puissance économique, ni les capacités technologiques, de concurrencer les États-Unis et les puissances asiatiques, tant pour les nouveaux dispositifs de lecture que pour le contrôle des canaux de diffusion multicanal multisupport. Mais si elle affirmait effectivement une réelle volonté politique, et si cette volonté politique était soutenue sur le terrain par l’interprofession du livre, si elle s’appuyait sur la francophonie (gravement négligée pour l’instant !) et sur l’ensemble des partenaires de la chaîne graphique, alors, nous pourrions rester dans la course en initiant, tous ensemble, ceux du papier et ceux du papiel, les modèles éditoriaux du 21e siècle.

8 commentaires:

  1. "Pour certains une unique plateforme de distribution est contraire à une libre concurrence."

    Et oui c'est au centre du débat —à propos de Google justement, accusé de monopole...— qui interpelle les acteurs de tous ordres (y compris les consommateurs par l'intermédiai-res des associations ad hoc)...

    "Pour certains, aligner la TVA du livre numérique sur celle du livre papier reviendrait à tuer la librairie."

    Pas convaincu, ils existe d'autres solutions qui passent par l'imagination. Il existe d'autres solutions, multiples, pour apporter une valeur ajoutée au rôle des libraires. C'est le sens de notre tour de France en devenir... : expliquer comment faire !

    "Les enjeux en termes d’emplois sont considérables".
    Non, pas d'opposition, mais une belle complémentarité. Et bien sûr il y aura des cadavres inéluctablement (il y a 10-15 ans, l'imprimerie a réduit ses effectifs de manière spectaculaire... ne l'oublions pas) !

    Pourquoi, Lorenzo écris-tu : "..pâles reflets de leurs originaux imprimés." ? Non, le livre numérique et non pas numérisé, (il conviendrait de distinguer justement (dans le sens de la bonne définition ce qu'est un livre numérique vs un livre numérisé).

    Alors je propose le distingo suivant :

    numérique : conçu sur dispositif électronique (ordinateur), dont la saisi des textes émane d'un traitement de texte ou d'un logiciel de mise en page de type InDesign et dont le pdf est modifiable, où le texte peut être sélectionné sous Acrobat ;
    numérisé : issu d'un scan, reproduction figée (photo) des pages, dont le texte ne peut être modifié nis remis en page contrairement au livre numérique.

    La deuxième définition s'applique notamment aux livres imprimés grosso-modo avant les années 1980 où l'impression se faisait suite à une photocomposition et, avant, à la linotypie, puis bien avant, composés par des typographes à la suite des recopies manuelles des moines.

    Définitions faites à l'arrache mais permettant de différencier les 2 termes.

    "..il nous faudrait aujourd'hui réfléchir et travailler ensemble." Oui c'est essentiel, vital, indispensable (je manque de qualificatifs pour appuyer son assertion...) : tables rondes, dialogues avec TOUS les acteurs :
    - auteurs ;
    - graphistes, metteurs en page ;
    - éditeurs (+ relecteurs, correcteurs, ...) ;
    - imprimeurs ;
    - webmasters
    - opérateurs ;
    - diffuseurs (y compris à la sauce 2.0) ;
    - libraires ;
    - bibliothécaires ;
    - critiques ;
    - libraires ;
    - lecteurs ;
    -... tous ceux que j'oublie...

    à suivre 2/2... cause 4.096 caractères dans le comment)

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  2. suite 2/2

    Ben oui en continuant de te lire, évidemment, l'APE, le MOTif + les acteurs que nous connaissons, identifiés et pertinents dans leurs analyses (j'inclus bien sûr Lorenzo Soccavo ;-), François Bon, Bruno Rives, Hubert Guillaut, Virginie Clayssen, des blogueurs aussi comme Thierry Crouzet, Fabrice Epelboin, Pierre-Alexandre Xavier,Olivier Ertzscheid, des professionnels de l'éducation comme Michèle Drechsler, des organisateurs (trices) de salons du livre - etc...

    "L’édition papier doit aujourd'hui éviter deux écueils" ;
    je dirais trois :
    - banaliser le livre nmérique et le considérer comme un service.

    Cette dernière dérive m'apparaît inquiétante pour le moins... Comment peut-on en arriver là ? Pour des raisons de "classification" car on aime bien tout mettre en cage, encadrer...
    NON, le livre numérique est irréfutablement un LIVRE : c'est quoi cette stupide amalgame avec un service ??? SCANDALE.

    (Ouf, ç va mieux, c'est dit !)

    Tout est à faire, à inventer, à redynamyser comme tu le dis ! Des fonds patrimonieux colossaux croupissent dans des caves, des vitrines réfrigérées dans nos bibliothèques, masqués, planquées : ils devrioent être GRATUIOTEMENT mis à disposition de TOUS (et pas seulement réservés aux chercheurs.

    Nous sommes à l'heure de l'internet, de la civbilisation des savoirs et des connaissances. Ouvrons nos cadenas, ouvrons nos coeurs ! Bisounours est de retour, je sais, Lorenzo.

    Ayons cette candeur, dézinguons, dénonçons avec virulence ces scandaleuses élites qui phagocytent nos cultures, qui écartent le petit peuple. C'est fini, c'est internet et tout doit être libéré, LIBRE !!! Même si cela va à l'encontre de nos propres intérêts. L'Homme a soit de savoir, Lorenzo, tu la sais, libérons de leurs carcans tous ces trésors qui s'étiolent, disparaissent. Après Alexandrir, après les autodafés, allons-nous être complices de ces "pillages" ???

    Les "chaînes de valeurs" sont nombreuses : une seule nous intéresse : notre propension à développer un humanisme 2.0. (ce qui veut dire avant-tout "next generation").

    Nous le pouvons, nous le ferons !

    "Il est aujourd’hui évident que la France, l’édition et la littérature d’expression francophone," Nous avons bien compris que tu fais allusion à la mise à l'écart "potentielle" de la cumture française par Google si nous continuons ainsio à lui chercher des poyx dans la tête : la taxe Google est une fois de plus (por lo menos...)issue de l'hypergesticilation stérile irréfléchie de nos pontes dirigeants : ultra agaçant à la fin !

    C'est vraiment en phase : tu évoques la culture humaniste, j'en ai parlé déjà et rien à retoucher...

    Et tu as tout dit, tout résumé :
    "nous pourrions rester dans la course en initiant, tous ensemble, ceux du papier et ceux du papiel, les modèles éditoriaux du 21e siècle.".

    Sauf que e conditionnel est tout de même latent...

    Oui à la condition que les pouvoirs de toutes nature ne déconnent pas trop...

    Merci encore pour le travail considérable que tu produis !

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  3. Je reviens quelques secondes pour remettre une couche sur ma marotte :

    et les droits des auteurs ???

    c'est vraiment à hurler, on va encore louper le coche...

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  4. @ Jeanlou : un grand MERCI pour tes commentaires à l'enthousiasme entrainant. Nous sommes, tu le sais, d'accord sur le fond et sur l'essentiel donc, je serai juste parfois plus mesuré, pas seulement par diplomatie mais aussi pour prendre en compte les problématiques de chacun et parce que pour passer à l'action concrètement, sur le terrain, il faut bien des méthodologies structurées, pensées et conçues pour être applicables, et pouvoir déboucher sur du réalisable (et économiquement viable).

    Cela dit, si seulement quelques-uns des centaines d'internautes qui ont lu ce post(d'après les statistiques de Google Analytics), post qu'immodestement je juge assez intéressant en effet, l'avaient commenté avec ton à-propos, ta pertinence et ta fougue, bah ce soir je serais un blogueur et un prospectiviste heureux. Mais enfin je suis quand même content grâce à toi : merci :-)

    P.S. pour les auteurs la première question terrible à laquelle il faudrait pouvoir répondre est : qui désigne l'auteur ?
    Lui-même qui s'autoproclame auteur, une validation d'un éditeur, une reconnaissance des pairs, le lectorat... ? Les auteurs de lulu.com, les auteurs de Gallimard, les auteurs de best-sellers ?
    Il faudrait d'abord définir qui peut entrer dans cette catégorie pour pouvoir la, entre guillemets, "professionnaliser" pour lui assurer des droits, mais, du coup, et surtout à l'heure du Web, on serait accusés d'exclusion, d'élitisme et tutti quanti.
    Ciel tout cela est bien compliqué ! Je vais me coucher tiens, et reprendre la lecture de Raymond Roussel ;-))

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  5. J'ai trouvé en effet l'article intéressant en ce que je découvre aussi les problématiques soulevées dans le domaine.

    IL y a deux formes d'effets, pour une même cause. L'effet latent et l'effet manifeste. Si peu d'internautes réagissent, c'est souvent parce que les choses étant "si bien ficellées", qu'il n'y à plus grand choses à dire. Sauf pour les professionnels, ou les passionnés, réellement au fait du sujet. Le manque de réactions signifie t-il que le but n'est pas atteint pour que les acteurs concerné soient touchés ?

    De tels articles (un tel sujet) mériterait une vulgarisation pour une plus grande sensiblisation du public à ces problèmes de fond qui se moient aussi parmis bien d'autres problèmes de fond. Une manière plus simple (non simpliste) de présenter les enjeux..

    Le combat est aussi politique, tout ça me parait complexe en tant que néophyte. C'est pourquoi pour faire réagir du monde, il me semble qu'il faudrait d'autres formes de communications, pour permettre à un grand nombre d'être plus conscient des problèmes ainsi soulevé, des enjeux et des solutions possibles.

    Qu'en dites vous ?
    Yann PdeS

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  6. @ Yann : merci pour votre commentaire d'abord :-)

    En effet, le présent blog a surtout vocation à s'adresser aux acteurs de l'interprofession du livre, et si ces derniers l'ont en veille dans leurs agrégateurs de flux RSS, ils ont tendance (comme souvent moi-même je l'avoue) à ne pas intervenir directement et à rester discrets, pour diverses raisons d'ordre professionnel ;-)

    Pour le second aspect de votre commentaire, la vulgarisation nécessaire etc. Certes ! (Certains blogs sont plus sur cette veine déjà, même s'ils ont souvent tendance à surtout traduire et relayer l'info des blogs et médias anglosaxons...)
    Personnellement je ne demanderais que cela, pouvoir vulgariser les problématiques et les enjeux dont il est, par exemple, question dans ce post, avec "d'autres formes de communications". Mais, plus que l'édition, le secteur de la presse est touché de plein fouet, et par la crise et par le numérique, les journaux débauchent et ne sont guère enclins à faire travailler des collaborateurs extérieurs :-(
    Je suis sinon à leur disposition : l'avenir du livre et de la lecture mériterait bien une chronique dans un grand titre, n'est-ce pas ?
    (Sinon le sujet n'est sans doute pas asez grand public pour la TV et la radio, à ce jour, ne me semble pas tellement intéressée non plus (?) C'est encore surtout sur le Web que l'on parle le plus du numérique ;-)

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  7. @Lorenzo

    Tu vois bien à la seule réaction de Yann (merci Yann d'apporter ta contribution ici...) que notre numériL n'est pas une utopie (je ne dis pas ça pour toi qui es très impliqué dans le projet).

    Je te mets en mail direct une première ébauche de la refonte structurelle du binz...

    Et bien, "toutes formes de communications", c'est AUSSI et sans doute surtout numériL !

    Et je reste convaincu que les médias étant absents du débat en question, nous avons un rôle majeur à jouer (très très modestement, mais en l'état, avec la somme des experts pressentis notre projet n'est pas vain...)

    Raison de plus pour y aller, nos avons les atouts en mains...

    Je boucle —avant une prochaine réunion sur Paris par exemple et après une semaine fin janvier chez Isa dans le sud— le dossier et te propose une série de villes/dates avec un plan média musclé.

    Je suis prêt, je suis chauffé à blanc : nous devons y aller !!!

    Yann a raison, c'est politique, aussi (dans le sens surtout où ça interpelle le citoyen, pas pour dénoncer idéologiquement les pensées nauséabondes ou autres).

    En ce sens, en hommes libres, nous qui avons quelques clés avons le devoir de vulgariser tout ça (non, nous ne sommes pas les nouveaux messies !!!)

    Orchestrée aux petits oignons avec nos atouts professionnels d'horizons complémentaires, nous ne pouvons, évidemment, qu'apporter une valeur ajoutée de taille au débat citoyen et à la mise en lumière de notre culture !

    C'est, tu le sais, la sève qui nourrit nos relations et la construction spirituelle que chaque être érige tout au long de sa vie !

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  8. Merci en retour, de prendre le temps de répondre :-)


    Voila un belle bataille à mener : arriver à "faire de grand titres dans de grands médias" voire aussi des émisssions grand public, sur tout surport télévisuel, radiophonique, internet, papier...

    Je me fais "le candide", dans ce contexte ou il faut peut-être (voire probablement) transformer "l'impossible en possible", certes. Mais sinon quoi faire ?

    La culture et l'éducation sont le fondement de ce qui fait la conscience citoyenne et donc la démocratie. De ce point de vue, vous professionnels des domaines en questions, avez un rôle majeur qui devient aussi politique, au fond. Ce qui peut aussi étayer un discours pour se faire entendre.

    Il ne s'agit pas que les gens deveinnent à ce point "diminué culturellement" en ne lisant plus que les succès commerciaux fait pour "les endormirs". Comme les séries télés sont faites pour que l'on regarde la pub, passivement. Le fameux "temps de cerveau" de Patrick Le Lay, ancien PDG de TF1. Je caricature, certe, mais les images sont parlantes.

    D'une certaine manière c'est là ou les citoyens suffisament informés, branchés et connectés doivent vous soutenir, et ou vous avez à mobiliser "des troupes". Ceci pour que ce ne soit pas seulement une questions de "hautes sphères", élitiste et lobbyistes, où, au bout du compte le citoyen n'est plus que "consommateur des mauvais livres en têtes de gondoles qui finissent au pilon, en papier toilette, puis dans la fosse septique", selon un certain fil conducteur qui est aussi passé par Facebook :-)

    Du point de vue de la déperdition qualitative dans le domaine numérique, des productions "virtuelles" sont parfois et souvent un gaspillage de temps, d'énergie, d'électricité. Qui rejette aussi du CO2 dans l'atmosphère, comme les arbres abbatu pour que 80% des "mauvais livres" repartent au pilon...

    On voit bien l'interdépendance entre toute chose...

    "toutes forme de communication" c'est en effet sur le net et en dehors du net, tout en interaction. Des citoyens, des sponsors, des institutions, des collectivités, des bibllithèques etc.. comme partenaires.. Ce pour un projet culturel ne négligeant aucun support, ni l'histoire et les traditions, ni le présent ni le futur, fait pour le citoyen, par le citoyen avec ceux qui savent faire comme guide.. Que sais-je ?
    Je donne seulement mes idées comme elles viennent.

    En toute les cas je vous sens très en forme, Lorenzzo et Jeanlou.

    Yann

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