Repensant à ma lecture d'hier, de la partie Lire, écrire, interpréter le texte (in Histoire de la lecture dans le monde occidental), je me suis souvenu que l'introduction de l'ouvrage, signée Guglielmo Cavallo et Roger Chartier, remettait en cause cette distinction : lecture extensive / lecture intensive.
Si je résume : il y aurait eu une lecture extensive dès l'antiquité romaine, puis, intensive, avec le développement de la chrétienté, puis, à nouveau extensive, à partir de la seconde moitié du 18e siècle.
Pour caricaturer nous pourrions dire que le lecteur intensif lit et relit la Bible et quelques rares textes religieux, et, le lecteur extensif, tel celui de "la rage de lire", mouvement allemand contemporain de Goethe, se jette lui sur tous les livres avec une curiosité insatiable, comme les romains contemporains d'Ovide.
Pour Cavallo et Chartier : "Discutable, la thèse a été discutée. Nombreux, en effet, sont les lecteurs "extensifs" au temps de la lecture "intensive". Songeons aux lettrés humanistes...".
Et les deux compères de nous rappeler malicieusement "Les deux objets emblématiques de leur [aux lecteurs humanistes] manière de lire [sont] la roue à livres [voir illustrations de ce post] [...] et le cahier de lieux communs, qui reçoit en ses diverses rubriques les citations, informations et observations recueillies par le lecteur."
En 2009 nous sommes certainement dans une période de lecture extensive, où chacun(e) reste libre de pratiques de lectures intensives (en ce qui me concerne La montagne magique, de Thomas Mann ;-)
L'hypertexte a remplacé les roues à livres, et les blogs, tel celui-ci, les cahiers de lieux communs ;-)
Bonjour,
RépondreSupprimerC'est vrai que nous somme toujours à la recherche de nouvelles pistes, mais en nous référant sans cesse aux livres qui nous ont construits. Et il y a des "passeurs", au sens noble évidemment, tels Lorenzo Soccavo, qui font le lien entre la toile et l'écrit sur papier, et l'une ne va pas sans l'autre. Ces personnes sont une sorte de "crieurs", ou de chansonniers, comme les slameurs, les conteurs. Ils nous expliquent ce qui se passe ... On a tellement besoin de comprendre ... :)
Merci à M. Lorenzo Soccavo de nous permettre de nous exprimer sur son blog, et pardon pour les fautes d'orthographe ! Aïe ! :)
RépondreSupprimerJe vous trouve rafraichissant. C'est bon l'Histoire quand elle est expliquée en des mots simples.
RépondreSupprimerMerci de nous macher le travail.;)
@ Annie et Y AM : merci pour tous ces compliments qui m'encouragent à persévérer dans la ligne éditoriale de ce nouveau blog...
RépondreSupprimer@ bientôt ;-)